Chronique historique : 15 juin
1506201915 juin : Saint Bernard de Menthon. Saint-patron des troupes de montagne.
Saint Bernard a été choisi comme saint protecteur des troupes alpines en 1993, à l’initiative de l’aumônier Claude Mino-Matot, avec l’autorisation de Monseigneur Dubos, évêque aux armées de l’époque et en collaboration avec les généraux Bassères puis Meyer, patrons de la Division alpine. La première commémoration a eu lieu au col du petit Saint Bernard au printemps 1995. Voir le site du diocèse aux armées. Merci au général J-R Bachelet.
15 juin 1389 : bataille de Kosovo Polje (Kosovo/Serbie).
En 1365, Mourad Ier déplace sa capitale en Europe (à Adrianople aujourd’hui Edirne). En 1386, les Ottomans occupent la ville serbe de Nis. Trois ans plus tard, le prince serbe Lazar rassemble une partie des princes chrétiens et marche sur Mourad. La rencontre a lieu sur le « champ des merles » (Kosovo Polje) et s’achève par une défaite des chrétiens. Lazar et Mourad meurent tous deux au combat. Cette bataille est restée dans l’histoire des Slaves du Sud (ou Yougoslaves) comme un événement majeur. Aujourd’hui, la date et le lieu de la bataille sont d’autant plus célébrés par les Serbes que Kosovo Polje est situé en République du Kosovo. Depuis début 2008, le Kosovo s’est proclamé indépendant. Le Kosovo n’est pas reconnu par l’ONU et par l’UE en raison de l’opposition de plusieurs de ses membres.
À noter : Les Orthodoxes commémorent la bataille le 15 juin (calendrier Julien) alors que le calendrier grégorien (le nôtre) ne le fait que le 28 juin. Des chrétiens combattaient dans les deux camps.
15 juin 1809 : combat de Maria (Espagne).
Le général Suchet bat un corps anglo-espagnol et le poursuit jusqu’à Belchite.
15 juin 1895 : création de l’A.O.F.
Par décret gouvernemental l’Afrique Occidentale Française est créée. Le gouverneur de Dakar a désormais en charge le regroupement des colonies et possessions suivantes : Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Dahomey et Soudan.
15 juin 1905 : naissance de Philippe Tailliez (Malo-les Bains).
Officier de marine, écrivain et pionnier de la plongée sous-marine autonome, civile et militaire, il forme, avec Jacques-Yves Cousteau et Frédéric Dumas, les « Mousquemers » et marque l’histoire de la plongée. Comme premier commandant du groupe de recherche sous-marine de la Marine, il apporte le soutien de son unité aux premières plongées du bathyscaphe FNRS 2 du professeur Piccard et mène de nombreuses missions de déminage, d’exploration et d’archéologie sous-marine. Il quitte la marine, atteint par la limite d’âge, avec le grade de capitaine de vaisseau et se consacre ensuite totalement à la protection de l’environnement marin. Il effectue une dernière plongée au sein de la Marine à l’occasion de ses 90 ans. A noter aussi : Jean Painlevé, le fils du ministre, fait partie des pionniers de l’aventure de la plongée sous-marine.
15 juin 1940 : les Allemands à Verdun.
Alors que la Wehrmacht est entrée la veille (14 juin) à Paris, Verdun est déclarée ville ouverte dès le 11. Les panzers de Guderian entrent dans la ville restée inviolée en 1916. A noter : le futur président Mitterrand est blessé d’un éclat d’obus au Mort Homme (la veille :14 juin).
15 juin 1940 : mort au combat du colonel Cazeilles (Rembercourt – Argonne).
Saint-Cyrien (promotion « de la Croix du Drapeau » 1913-1914), fantassin colonial et écrivain de guerre, Léon Cazeilles est chevalier de la Légion d’honneur à 25 ans. Cité trois fois lors de la Première guerre mondiale, notamment au sein de l’Armée d’Orient, il fait l’admiration du futur maréchal Franchet d’Esperey pendant la Bataille de Dobro Polje (1918). Au Maroc en 1920, il se fait remarquer par le maréchal Lyautey lors du combat de Bouknadel. Chef de corps du 21e Régiment d’infanterie coloniale au début de la Campagne de France, il meurt en chargeant à la tête du régiment. Les honneurs seront rendus à sa dépouille par l’ennemi.
La 182e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1995-1998) porte son nom.
15 juin 1940 : jour de gloire des ailes françaises.
Décollant sur alerte de l’aérodrome du Luc-Le Cannet des Maures (actuel EALAT/EFA « TIGRE ») pour intercepter des formations italiennes venues attaquer des installations militaires dans la région – dont le terrain de Luc – l’adjudant Pierre Le Gloan du GC 3/6 (unité alors en cours de transformation sur le nouveau chasseur Dewoitine D520) réussit l’exploit d’abattre 5 avions en moins de 40 minutes au-dessus de Saint Tropez, le Luc et Vidauban. Pour ce fait d’arme exceptionnel, félicité en personne par le colonel Fonck grand as de 14/18, il est nommé immédiatement sous-lieutenant. Fidèle à ses engagements, Le Gloan part servir dans l’armée de l’air d’armistice, au Levant, où s’est replié son unité, avant de reprendre la lutte aux côtés des Anglo-américains après leur débarquement en Afrique du nord et le ralliement des unités françaises. Il meurt le 11 septembre 1943 (jour anniversaire de la mort de Guynemer), dans le crash accidentel de son P39 AIRACOBRA aux environs de Mostaganem.
As méconnu aux 18 victoires sûres et 3 probables, il est Chevalier de la Légion d’honneur, titulaire de la médaille militaire et croix de guerre 39/45 avec 10 palmes et une étoile.
15 juin 1943 : premier vol du premier bombardier à réaction au monde (Allemagne).
L’Arado 234 effectue son premier vol test au-dessus de Munster. Cette version est celle d’un avion de reconnaissance lancé par un charriot sur rail avec atterrissage sur patin. La version bombardier vole en mars 1944 sous le code A 234 B.
15 juin 1944 : début de la bataille de Saipan (Îles Mariannes).
Après 2 jours de bombardement naval, 300 blindés et 8000 marines débarquent sous le feu de l’artillerie japonaise. Saipan est la première île, prise d’assaut par les Américains et mettant le Japon à portée des bombardiers B-29 Superforteress. La bataille dure jusqu’au 9 juillet face à un ennemi acharné : beaucoup se jettent du haut des falaises pour ne pas être capturés. Lors de ce premier jour de combats, les américains perdent 25 % de l’effectif débarqué (soit les 2/3 des pertes de la bataille de Saipan).
15 juin 1945 : création de l’École militaire de haute montagne (Chamonix).
Initialement créée en 1932, l’EHM rejoint en 1939 le 199e bataillon de chasseurs de haute montagne. Elle est officiellement reconstituée en 1945. Véritable Institution dans le monde de la montagne et pôle d’excellence pour la formation des cadres militaires français et étrangers, l’EMHM est la plus ancienne école de ce type au monde. Depuis 70 ans, 50 000 stagiaires ont été formés dont 1 800 étrangers (28 nationalités) à Chamonix. La pratique de la montagne est exigeante et dangereuse, c’est pourquoi la conduite de détachements militaires dans un tel environnement fait l’objet d’une attention particulière dans ce haut lieu de la formation. La réputation de l’EMHM est internationale et entretenue notamment par les exploits sportifs régulièrement accomplis par l’élite des cadres de l’école, au sein du GMHM (Groupe militaire de haute montagne). Réputation décuplée lors des compétitions sportives internationales par les athlètes des équipes de France militaires de ski (EFMS) pour ne citer que Fourcade, Vaultier, Worley, Roux et Duvillard.
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