Chronique historique : 21 octobre

21 10 2019

L’un des plus grands navigateurs français. « … modèle des chefs audacieux au coup d’œil infaillible et à l’habileté manœuvrière jamais en défaut » (E. Taillemite).

21 octobre 1790 : les trois couleurs remplacent le blanc (Assemblée – Paris).

 Sur proposition de Jacques François de Menou, défendue par Mirabeau, le drapeau blanc est remplacé par le drapeau tricolore et l’on substitue au cri de « Vive le roi », celui de « Vive la Nation, la loi et le roi ».

21 octobre 1798 : révolte du Caire (Égypte).

Les 38 000 hommes de Bonaparte ont débarqué à Alexandrie le 1er juillet et conquis tous les centres névralgiques d’Égypte en infligeant une lourde défaite à la légendaire cavalerie des mamelouks (bataille des Pyramides-21/07). La révolte est d’autant plus inattendue que rien ne l’annonçait : le général Dupuy commandant la place du Caire est assassiné ainsi que bon nombre d’Européens. Bonaparte réplique immédiatement et fait détruire la mosquée d’où est partie le mouvement et où se retranchent les insurgés.

21 octobre 1805 : défaite française de Trafalgar (eaux espagnoles).

La flotte franco-espagnole commandée par l’amiral de Villeneuve (40 bateaux) jusque-là enfermée dans Cadix par la flotte de Nelson, profite d’une temporaire supériorité numérique pour sortir de la rade et forcer le blocus à la hauteur du cap Trafalgar.

Nelson innove les tactiques de guerre navale en attaquant l’unique colonne franco-espagnole au moyen de deux colonnes perpendiculaires qui coupent la ligne en son centre. Perdant toute cohésion, les navires alliés sont réduits les uns après les autres. Avec 4 000 marins français et 1 500 espagnols tués, les alliés ont dix fois plus de pertes que les Anglais, qui ne perdent aucun navire tandis que seuls 5 vaisseaux français et autant d’espagnols échappent au carnage. Seule clarté dans cette journée, où Napoléon perd définitivement toute chance de disposer d’une suprématie locale sur mer, la mort de l’amiral anglais.

Déjà rendu borgne à Calvi en 1793 et manchot à Tenerif en 1797, Nelson est victime du tir d’un français posté dans les hunes du vaisseau Le Redoutable. L’amiral Villeneuve se suicide en avril 1806, accablé par les reproches de Napoléon.

21 octobre 1870 : première bataille de Buzenval.

Alors que le siège de Paris continue, les troupes françaises tentent une percée et atteignent Saint-Cucufa et La Malmaison. Les Prussiens, bousculés, envisagent déjà le retrait de leur état-major de Versailles lorsque leur contre-offensive parvient à faire reculer les troupes de la défense nationale qui sonnent la retraite. Le lendemain 22 octobre, les habitants du village de Buzenval seront mis à l’amende, 18 d’entre-deux seront traduits en conseil de guerre pour avoir aidé les troupes françaises, 2 seront déportés en Allemagne et 3 autres seront fusillés devant les habitants.

21 octobre 1899 : lancement du sous-marin le Narval (Cherbourg). 

Submersible français de 117 tonnes conçu par l’ingénieur du génie maritime Laubeuf. Propulsé par une machine à vapeur de 250 chevaux, il est doté d’un moteur électrique alimenté par des accumulateurs rechargeables en surface ce qui lui donne une certaine autonomie en plongée. C’est une première mondiale.

21 octobre 1967 : marche sur le Pentagone (Washington).

Plus de 100 000 manifestants protestent contre la guerre que mènent les États-Unis au Vietnam et demandent le retrait des Boys. En 1967 les américains perdent deux fois plus d’hommes qu’en 1966 (passage de 6000 à 11000 morts/an). L’effectif total est de 485 000 américains déployés au Vietnam.  La contestation progresse et rassemble de plus en plus de notabilités (Jane Fonda, Noam Chomsky,…).

21 octobre 1998 : la 174e promotion de l’ENSOA reçoit le nom de SCH Jean Jestin.

Jestin (né en 1920) rejoint Londres le 19 juin 1940 après avoir entendu l’appel de de Gaulle. Il participe à toutes les campagnes de la France libre, depuis le Cameroun jusqu’à Toulon en passant par El Alamein et le mont Majo. Sur les pentes du mont Coudon (Toulon), le 20 août 1944, il est blessé pour la troisième fois depuis son engagement. Il confie le commandement de sa section à son adjoint et tente de rejoindre seul le poste de secours. Un soldat allemand isolé l’abat. Le chef Jestin est titulaire de la médaille militaire, de la légion d’honneur et est compagnon de la libération. Il est enterré à Brest.

 


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