19 septembre 480 (av Jésus-Christ) : bataille des Thermopyles (Grèce).
Léonidas, le roi de Sparte avec 1000 de ses soldats (dont 300 combattants d’élite) et quelques troupes de 31 cités grecques résiste pendant 3 jours à la gigantesque armée perse de Xerxès (environ 100 000 hommes) dans le défilé des Thermopyles.
Le courage, l’entraînement, les armes (lance légèrement plus longue que celle des Perses) et l’utilisation parfaite du terrain permettent aux hoplites de Léonidas de tenir en échec les assaillants. Les pertes subies par les troupes perses pour tenter de forcer le seul passage vers Athènes sont très lourdes et surtout disproportionnées jusqu’à ce que Éphialtès (un grec) trahisse la cause grecque en révélant à Xerxès l’existence d’un chemin de montagne contournant le défilé tenu par les Spartiates.
La résistance de Léonidas donne cependant aux Athéniens le temps d’évacuer la ville qui sera incendiée.
Les Grecs finissent par rejeter l’envahisseur durant l’année qui suit : dans un premier temps, la flotte athénienne bat celles des Perses à Salamine (île au large d’Athènes) puis la bataille terrestre de Platées met fin à la seconde guerre médique et ouvre l’ère classique dominée par Athènes. La bataille est à jamais célèbre et les vers du poète Simonide de Ceos, gravés sur le mont Kolonos le sont tout autant : « Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts pour obéir à ses lois ».
N.B : la date de la bataille est incertaine. Pour certains en août et d’autres en octobre.
19 septembre 1356 : bataille de Poitiers.
Le Prince noir, fils d’Edouard III (Roi d’Angleterre) fait prisonnier le roi de France Jean II le bon au cours de la guerre de 100 ans. S’y distingue Philippe dit le Hardi, dernier fils du roi, qui lutte jusqu’au bout, comme il peut (il est encore enfant) : « Père, gardez-vous à gauche, gardez-vous à droite ! ».
Il sera le premier de cette lignée des ducs de Bourgogne dont la destinée et la fortune ne souriront guère à celles du royaume jusqu’à ce que Louis XI vienne à bout du dernier d’entre eux, Charles le Téméraire.
19 septembre 1691 : combat de Leuze (Belgique).
« Après la prise de Mons par Louis XIV en avril, la campagne de 1691 ne connaît pas de grande avancée sur le front des Pays-Bas espagnols. Le maréchal de Luxembourg, qui commande l’armée de Flandre, guette toutefois un faux pas de l’ennemi et parvient à surprendre avec un corps de cavalerie l’arrière-garde des alliés alors qu’elle traverse le ruisseau de La Catoire à Leuze-en-Hainaut. Luxembourg décide d’attaquer sans attendre de renforts et se trouve en nette infériorité numérique puisqu’il affronte 75 escadrons avec les 28 qu’il a à sa disposition. Mais la fermeté et l’intrépidité de la cavalerie de la Maison du roi compensent la faiblesse de cet effectif. Les Français chargent à plusieurs reprises l’épée à la main et sans tirer un coup de feu. Villars témoigne de la violence de l’affrontement : « L’on marcha aux ennemis et la charge fut peut-être la plus violente que l’on ait vue de la guerre. Il est rare que des escadrons soient aussi longtemps mêlés sans se faire plier. Il fallut presque tuer le premier rang à coups d’épée et le second pour les renverser ».
Les pertes sont nombreuses dans les deux camps (650 tués ou blessés sur 2 500 sabres du côté français). Louis XIV fait frapper une médaille à la gloire de ses gardes du corps pour célébrer ce combat qui n’a qu’un impact limité sur le cours de la campagne, mais qui rencontre un écho d’autant plus important qu’il illustre avec éclat le panache et la bravoure d’une cavalerie française qui se voit comme l’incarnation des vertus chevaleresques à une époque où elle ne joue plus le premier rôle dans la bataille ».
19 septembre 1759 : chute de la ville de Québec (actuel Canada).
Assiégée par la flotte britannique depuis deux mois, Québec ne remplit plus sa fonction de porte et surtout de poumon pour la Nouvelle-France et ne permet donc plus l’acheminement des renforts par bateau. J-B de Ramezay signe la reddition des 15 000 colons. Montréal, plus en amont sur le Saint Laurent, tombe quelques mois plus tard. La Nouvelle France est officiellement cédée aux britanniques en 1763.
19 septembre 1870 : début du “siège” de Paris.
Alors que le dernier réseau télégraphique parisien est coupé, les troupes de la Confédération du Nord et de la Bavière (abusivement appelées les Prussiens), commencent à bloquer les accès à la ville.
Le siège ne commencera que le 5 janvier 1871. En effet, selon le sens militaire du terme, un siège implique une ouverture de la tranchée, une création de parallèles, l’installation de batteries de siège (qui, pour des problèmes logistiques, sera très tardive) et finalement des tirs sur la ville.
Le premier obus tiré sur Paris intra-muros a lieu le 6 janvier 1871 à une distance de 7500 m par la batterie n° 8 (canons de 155mm) située au sud-ouest de la capitale. Le siège va durer plus de 4 mois.
19 septembre 1892 : combat de Dogba (actuel Bénin).
Durant la guerre du Dahomey, le roi Behanzin à la tête d’une armée Fon (équipée d’armes anglo-saxonnes) attaque la colonne expéditionnaire du colonel Alfred Dodds. Le combat dure 5 heures et est acharné, les amazones de Behanzin (guerrières formées au combat dès l’enfance) entraînant l’armée fon. Dodds repousse l’attaque grâce au fusil Lebel ne perdant que 5 hommes dont le commandant Faurax qui donnera son nom au fort construit sur place. Behanzin perd 132 combattants.
19 septembre 1914 : bombardement de la cathédrale de Reims.
Prétextant que les tours de la cathédrale servent de point d’observation pour l’artillerie française, l’armée allemande cause de très graves dommages au sanctuaire des sacres des rois de France. Accueillant un hopital de campagne dans la nef, la plupart des bléssés, français et allemands sont morts écrasés ou brûlés lorsque la nef s’est effondrée.
Au total, 350 obus ont atteint l’édifice provoquant outre les dégâts matériels un tollé général qui alimentera l’image du « barbare allemand ».
19 septembre 1980 : décès du général Martial Valin
Né le 14 mai 1898 à Limoges, Martial Valin s’engage dans les rangs de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale et rejoint le 4e régiment de dragons en 1917.
Réussissant la même année le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il sert ensuite dans différents régiments de cavalerie.
C’est en 1926 qu’il choisit l’armée de l’air. D’abord observateur, il devient pilote dès 1928 et se spécialise dans le bombardement et le vol de nuit.
En 1940, il est promu colonel et rallie la France libre puis développe et dirige les Forces aériennes françaises libres (FAFL) avant de les commander en juillet 1941.
Promu général, il réorganise le transport aérien militaire ainsi que les unités parachutistes. Jusqu’en 1944, tout en étant le commandant des Forces aériennes françaises en Grande-Bretagne, il est chef d’état-major général adjoint de l’armée de l’air et chef de la mission de l’air à Londres. En août 1944, il participe à la Libération de Paris à la tête des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Chef d’état-major de l’armée de l’air de 1944 à 1946, puis chef de la délégation militaire française aux Nations unies, il est promu général d’armée aérienne et nommé Inspecteur général de l’armée de l’air de 1947 à 1957.
Il reste le seul général de l’armée de l’air à avoir été maintenu sans limite d’âge dans l’état-major général, pour avoir commandé en chef devant l’ennemi.
Le boulevard qui passe devant l’Hexagone Balard, siège de nombreuses emprises du ministère des armées à Paris, porte son nom.
19 septembre 2014 : première frappe aérienne française effectuée contre Daech (Irak).
Deux Rafale de la BA 104 (forces françaises aux EAU) délivrent 4 GBU 12 sur un bâtiment tenu par Daech dans la région de Mossoul. Cette première frappe marque le début de l’engagement français contre Daech au Levant.