Chronique historique : 24 septembre

24 09 2019

24 septembre 1853 : les Français prennent possession de la Nouvelle-Calédonie.

Au nom de Napoléon III, le contre-amiral Février-Despointe déclare françaises ces îles découvertes par James Cook en 1774. Elles servent de bagne à la métropole, accueillent des Alsaciens et des Lorrains après la défaite de 1871 et deviennent un des principaux centre de production de nickel. Les années 1980 voient se détériorer les relations entre Kanaks et Caldoches au point que la date du 24 septembre est considérée par certains Kanaks comme un jour de deuil. L’affaire de la grotte d’Ouvéa en 1988 a conduit aux accords de Matignon qui instaurent un processus de transfert de compétences.

24 septembre 1877 : bataille de Shiroyama (Japon).

En ouvrant le Japon aux Occidentaux (1870) et à leur technologie, l’Empereur Meiji sacrifie les Samouraïs qui l’avaient pourtant porté au pouvoir (1866) en faisant s’affronter deux cultures aux antipodes l’une de l’autre. Noblesse guerrière coûteuse pour le budget de l’État et symbolisant un passé féodal que le pouvoir sent comme un frein au développement, la caste des Samouraïs n’accepte pas de perdre ses privilèges (port du sabre par ex). Beaucoup d’entre eux (15 000) rejoignent l’ex-ministre de la guerre Saigo Takamuri dans son combat « pour l’honneur ».

Takamuri est curieusement à l’origine l’un des artisans de l’ouverture du Japon, mais se persuadant qu’elle est incompatible avec la voie du guerrier (Bushido), il s’y oppose dans un combat qu’il sait vain, mais estime honorifique. Après une série de combats qui ne lui laissent plus que 400 hommes, il est encerclé sur la colline de Shiroyama le 24 septembre 1877 par 30 000 impériaux équipés d’artillerie et fusils.

Le film Le dernier Samouraï (2003) qui prend des libertés d’un point de vue historique, montre bien l’esprit « kamikaze » de cette rébellion. Cet esprit causera bien des pertes aux Américains durant la guerre du Pacifique. La liberté historique est de taille puisque l’officier instructeur se mettant au service des Samouraïs est en fait le capitaine Jules Brunet (polytechnicien et artilleur français).

24 septembre 2007 : décret de création de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace (ISAE).

L’ISAE est issue de l’histoire centenaire des deux écoles SUPAERO et l’ENSICA. SUPAERO est fondée dès 1909 par le colonel Jean-Baptiste Roche, officier de l’arme du génie qui pressent l’importance stratégique de l’aéronautique et son futur besoin en ingénieurs spécialisés. Il reste le directeur de cette école jusqu’en 1930.

Cette remarquable intuition fait de SUPAERO l’une des plus anciennes écoles du domaine aéronautique.

L’ENSICA est quant à elle créée après la libération, à la fin de l’année 1945. Dans un premier temps, elle dépend de SUPAERO – alors nommée École nationale supérieure de l’aéronautique – dont elle occupe les locaux. Suite au mouvement de décentralisation décidé par le gouvernement de Michel Debré à la fin des années 1950, l’ENSICA rejoint Toulouse en 1961, SUPAERO en 1968.

Les deux écoles suivent alors des parcours distincts, tout en gardant une certaine proximité. Rapprocher deux établissements prestigieux, porteurs de la même mission, sous la tutelle du même ministère et installés dans la même ville devient peu à peu une évidence. L’organisation est repensée, le campus de Rangueil est choisi pour accueillir ce regroupement, 100 M€ sont investis pour rénover et construire des installations à la hauteur des ambitions de l’Institut. Dans cette dynamique, les cursus SUPAERO et ENSICA sont fusionnés en 2015. Une identité commune est développée autour de l’ISAE-SUPAERO, devenu au fil des années le leader mondial de l’enseignement supérieur dans le domaine aérospatial

24 septembre 1914 : Genevoix est blessé (Les Éparges).

Le sous-lieutenant Maurice Genevoix est blessé au ventre et se croit mort avant de réaliser que la balle a été déviée par un bouton de sa capote. La description qu’il fait de cet instant dans La mort de près est saisissante. 7 mois plus tard, ce sont 3 balles qui l’atteignent et cette fois le blessent très grièvement.

24 septembre 1957 : arrestation de Yacef Saadi (Alger).

Ayant décidé la reprise des attentats en ville, le nouveau chef de la ZAA (Zone autonome d’Alger) veut enrayer les succès remportés par les parachutistes de Massu. La première bataille d’Alger s’est  en effet achevée par l’arrestation de Larbi Ben M’Hidi mais est déjà entachée des accusations de torture. Massu opte alors pour la technique de l’infiltration-intoxication : le colonel Godard aidé des capitaines Léger et Sirvent, spécialistes de la guerre insurrectionnelle, parvient à démanteler la ZAA et notamment à arrêter son chef, Yacef Saadi.

C’est le LCL Jeanpierre qui avec une compagnie du 1er BEP capture Saadi. Avant de se rendre, Yacef Saadi lance une grenade blessant Jeanpierre et l’adjudant Tasnady qui sont évacués. Criblé d’éclats sur tout le côté gauche, de la tête à la jambe, Jeanpierre est hospitalisé à l’hôpital militaire Maillot.

Il en sort le 12 octobre et bénéficie d’une permission de convalescence de 15 jours.

Lire de Daniel Sornat, Lieutenant-colonel Jeanpierre, Vies et mort d’un grand légionnaire.

24 septembre 1970 : retour sur Terre de Luna 16.

La course à l’exploration de la Lune a été fortement stimulée par la Guerre Froide. La sonde automatique soviétique ramène sur Terre des échantillons lunaires après plusieurs échecs qui ont laissé le temps aux missions américaines Appolo 11 et 12 de ramener des roches lunaires un an plus tôt.

24 septembre 1982 : arrivée de la FMSB à Beyrouth (Liban).

À la suite des massacres de Sabra et Chatila, commis quelques jours plus tôt, la FMSB (force multinationale de sécurité à Beyrouth) est dépêchée en urgence au Liban.


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