Chronique historique : 10 mai

11052019

8 mai 1809 : combat de La Piave (Italie).  […] Après avoir été surpris par l’archiduc d’Autriche Jean à Sacile le 16 avril, Eugène de Beauharnais précipite la retraite de l’armée autrichienne grâce à une habile manœuvre des généraux MacDonald et Desaix.  Il s’agit ici du général Joseph-Marie Dessaix (1764-1834) et non du général Louis Charles Antoine Desaix (1768-1800), héros de la bataille de Marengo au cours de laquelle il meurt (14 juin 1800).
Merci à Jean-Claude L. et aux nombreux autres.

10 mai 1796 : bataille du pont de Lodi (Italie). Bonaparte bat magistralement les Autrichiens durant la première campagne d’Italie.

10 mai 1913 : premier bombardement aérien d’un navire de surface. « Le français Didier Masson et le Capitaine Joaquín Bauche Alcalde, qui volent pour le compte du révolutionnaire mexicain Venustiano Carranza (qui deviendra plus tard Président du Mexique), larguent 75 kg de bombes à 1 000 mètres d’altitude sur des navires fédéralistes à Guaymas. Ils ratent leur cible… Un peu plus tard dans la journée, Didier Masson va effectuer le premier largage de tracts par avion ». LCL Pierre B. (CFA).

10 mai 1940 : fin de la drôle de guerre. L’Allemagne déclenche la « guerre éclair » (Blitzkrieg) en envahissant la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Les Allemands testent avec succès la charge creuse sur les casemates bétonnées belges. En Grande-Bretagne, Chamberlain démissionne et Churchill lui succède en tant que Premier ministre. De manière anecdotique mais au même moment, un commando français de la Marine éventre la coque du cargo allemand Corrientes alors qu’il est à quai (Iles Canaries – Las Palmas) après avoir fait exploser un pain de plastic, nouvelle invention anglo-saxonne.

10 mai 1941 : Rudolf Hess, saute en parachute sur l’Ecosse. Rudolf Hess prétend vouloir essayer un Messerschmitt Bf 110 et détourne l’avion jusqu’en Ecosse. Attaqué par la DCA, il saute en parachute à Ayrshire. Il se casse la cheville à son atterrissage et est immédiatement arrêté par les autorités britanniques. Il demande alors à rencontrer le duc d’Hamilton qu’il dit connaître depuis une visite officielle du Prince de Galles en Allemagne avant la guerre. Il pense que le duc serait un bon médiateur, au service de Lord Hallifax opposant et successeur potentiel de Winston Churchill. Il passera sa vie en prison sous haute surveillance à Berlin (prison de Spandau). Il est retrouvé pendu dans sa cellule en 1987. Hess a-t-il agit sur un coup de tête ? A-t-il été manipulé par les agents de Churchill (SO 1 : intoxication), l’incitant à croire une alliance germano-britannique possible ? Hess était-il réellement mandaté par le régime nazi ? Un débat d’historiens existe donc bel et bien sur cet épisode qui est nourri par le manque d’informations déclassifiées.

10 mai 1966 : transatlantique pour Mirage IV. En 7h40 et 3 ravitaillements en vol, un Mirage IV des Forces Aériennes Stratégiques traverse l’Atlantique (Mont-de-Marsan/Boston) dans le cadre de l’opération Tamouré qui vise à rallier Mururoa pour procéder à un essai nucléaire atmosphérique par largage depuis avion.  Le tir aura lieu le 19 juillet à 85 km de Mururoa. Le Mirage IV a tenu son rôle de bombardier stratégique français pendant 40 ans.

10 mai 1972 : premier vol pour le A-10. Le prototype du Fairchild A-10 Thunderbolt II, avion américain d’attaque au sol effectue son premier vol. Avion célèbre pour l’appui des troupes au sol et qui a été engagé sur tous les théâtres d’opérations américains. Il n’est pas prévu être retiré du service avant  2028.




Chronique historique : 9 mai

9052019

9 mai 1630 : mort d’Agrippa d’Aubigné (Genève).

Protestant, homme de guerre et écrivain, il est le compagnon d’arme d’Henri de Navarre jusqu’à ce que celui-ci devienne Henri IV et roi de France (1589). Erudit et doué pour les lettres, il publie les Tragiques sur la fin de sa vie et lors de son exil, œuvre dans laquelle il raconte l’histoire des guerres de religion en s’appuyant sur ses souvenirs. Sa petite-fille, Françoise d’Aubigné (future Mme de Maintenon), épousera Louis XIV. 

 9 mai 1769 : bataille de Ponte Novo (Corse).

La Corse est une possession de la ville de Gènes depuis le XIVème siècle. Les Génois considèrent l’île comme une colonie à exploiter et finissent par irriter les habitants qui régulièrement se révoltent. La famille Paoli (le père, Hyacinthe puis le fils, Pascal) se fait un nom dans les luttes indépendantistes que certains patriotes corses mènent dès 1729 contre Gênes puis contre la France. Des troupes françaises font déjà garnison dans quelques villes corses à la demande de Gênes et avant même que celle-ci ne cède au roi de France la souveraineté sur l’île (1768). Lors de la bataille de Borgo (fin 1768), le marquis de Chauvelin est battu par les hommes de Pascal Paoli, général et père de la Nation corse. Six mois plus tard, Le conte de Vaux débarque avec 24 000 hommes et bat les patriotes à Ponte Novo. La bataille, où les Corses se battent très courageusement, est un des symboles fondateurs de la lutte indépendantiste. Le père de Napoléon Bonaparte appartient à cette mouvance mais finit par se rallier à la France à la différence de Paoli qui s’exile 20 ans au Royaume-Uni. Napoléon nait quelques mois plus tard (15 août 1769). Paoli revient sur son île à la faveur de la Révolution française et tout en étant un des hommes emblématiques des Lumières et de la Démocratie naissante, il s’oppose à la famille Bonaparte … avec l’aide des Anglais. 

 9 mai 1808 : le colonel Vincent-Yves Boutin quitte Toulon pour Alger.

A bord du brick Le Requin, Boutin, officier du génie, part en mission secrète pour le compte de l’Empereur afin de dresser la carte du littoral algérois. Le lendemain, le Requin affronte et repousse le HMS Wizard

 9 mai 1917: Inauguration de la ligne de chemin de fer Djibouti Addis-Abeba. 

« Le chemin de fer djibouto-éthiopien est une ancienne ligne à voie unique et métrique longue de 784 km, reliant Djibouti, la capitale de la république homonyme à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie. Construite entre 1897 et 1917, la ligne est inaugurée le 9 mai 1917. La société exploitante s’est appelée Compagnie impériale des chemins de fer éthiopiens (CIE), puis Compagnie du chemin de fer franco-éthiopien (CFE) à partir de 1909, avant de devenir la Compagnie du chemin de fer djibouto-éthiopien  (CDE) en octobre 1981 à la suite de l’indépendance de l’ancien territoire français en 1977. L’exploitation de la ligne s’est définitivement interrompue dans les années 2000. Elle est remplacée depuis 2016 par la nouvelle ligne à voie normale reliant Addis-Abeba à Djibouti ». CNE Christophe I. 

 9 mai 1940 : des commandos allemands interviennent en précurseurs sur les ponts du Rhin (Hollande – Belgique).

Prélude à l’offensive allemande mettant fin à la drôle de guerre. 

 9 mai 1942 : destruction de l’émetteur d’Allouis (Cher).

Henri Clastère, Paul Bodhaine et Maxime Gaudin, trois agents du BCRA sont parachutés dans le Cher, dans la nuit du 5 au 6 mai avec pour mission de faire sauter les antennes de Radio-Paris qui diffuse les programmes allemands mais sert aussi à brouiller ceux de Radio Londres. Les Allemands reconstruisent la station en deux semaines après sa destruction. L’émetteur émet toujours un signal utile pour la synchronisation des horloges françaises sur l’heure légale. 

 9 mai 1950 : discours initiant la CECA (salon de l’Horloge – Quai d’Orsay).

Sur proposition de Jean Monnet, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français appelle à la mise en commun sous une autorité internationale des productions française et allemande de charbon et d’acier. Cette »déclaration Schuman» est considérée comme l’acte de naissance de l’Union européenne et fait du 9 mai la fête de l’Union européenne depuis 1985. 




Chronique historique : 8 mai

9052019

8 mai 1429 : Jeanne d’Arc libère Orléans. Galvanisés par la détermination de Jeanne d’Arc, les Français libèrent Orléans du siège qu’y font les anglais depuis près de 7mois.  Elle est légèrement blessée par un carreau d’arbalète.

8 mai 1809 : combat de La Piave (Italie). Après avoir été surpris par l’archiduc d’Autriche Jean à Sacile le 16 avril, Eugène de Beauharnais précipite la retraite de l’armée autrichienne grâce à une habile manœuvre des généraux MacDonald et Desaix. Beauharnais fait croire à l’archiduc qu’il franchira en force à Nervesa en massant la division Serras sur la rive. Il ordonne à Desaix  de franchir discrètement  et d’établir une tête de pont pendant que les sapeurs construisent un pont. La surprise joue et permet à Beauharnais de repousser les Autrichiens.

8 mai 1859 : libération de Tourane (Da Nang – Vietnam). L’amiral de Genouilly et le lieutenant-colonel Reybaud délivrent la forteresse de Tourane assiégée par  9000 hommes.

8 mai 1941 : faille cryptographique allemande majeure (Atlantique Nord – Sud de l’Islande).

Alors qu’il vient de torpiller deux navires d’un convoi, le sous-marin allemand U110, est contre-attaqué par l’escorte. Grenadé, il fait surface en urgence et son équipage abandonne le bord sans parvenir à couler le U.Boot. Le commandant du destroyer « Buldog » décide de ne pas l’éperonner et envoie une équipe de prise qui trouve cartes, tables de bigrammes pour le sur-chiffrage, procédures diverses dont le code météo qui est le chainon manquant aux cryptologues de Bletchley Park pour attaquer l’Enigma de la Kriegsmarine.

Étant l’élément le plus faible de la chaîne Enigma, il permet par comparaison de déduire la clé. (Cf. Le film « Imitation game » en 2015)

Les Britanniques décryptent les réseaux de la Luftwaffe depuis juin 1940 et ceux de la Wehrmacht depuis le printemps 1941. Cette erreur cryptographique majeure permet de lire le trafic des U-Boote de juin 1941 au 1er février 1942, date de la mise en service de l’Enigma M4. Le renseignement naval britannique déroutera à temps de nombreux convois menacés et sauvera ainsi des centaines de cargos et pétroliers, dont la perte aurait compromis le débarquement Anglo-américain en Afrique du Nord (novembre 1942).

Lire « Guerre des codes et guerre navale, 1939-1945″ de Guy Malbosc et Jean Moulin – 2012.

 8 mai 1942 : fin de la bataille de la mer de Corail. Grace à ses avions embarqués, la flotte américaine de l’amiral Fletcher prend l’avantage sur une flotte japonaise qui s’apprête à envahir la Nouvelle Guinée. Tactiquement les Japonais y ont au contraire marqué un léger avantage tactique, en terme de tonnage coulé ou mis hors de combat. En revanche, stratégiquement, l’attaque sur Port Moresby est bloquée et c’est un succès stratégique américain.

8 mai 1945 : armistice à Berlin. Ayant refusé d’admettre la validité de la signature de l’armistice, la veille à Reims, Staline impose aux Alliés une redite mais cette fois à Berlin. Arrivé dans des conditions rocambolesques, le général de Lattre représente la France à la table des vainqueurs (après avoir fait coudre sur place le drapeau français, non prévu dans le protocole).

8 mai 1954 : Dien Bien Phu, suite et fin : « Après la chute du secteur principal, l’effort viêt-minh se concentre sur Isabelle dont la situation est sans issue. À la nuit tombée, le colonel Lalande tente bien une sortie, mais, immédiatement, ses éléments de tête sont pris à partie par l’ennemi et le gros des troupes se trouve mêlé aux bo doïs qui s’infiltrent de partout. À 1H50, Albatros ayant échoué, Isabelle envoie un dernier message : « sortie manquée, ne puis plus communiquer avec vous – Stop – Fin citation ». La bataille de Diên Biên Phu est définitivement terminée.  A la date du 5 mai 1954, 1 142 combattants sont déclarés morts et 1 606 portés disparus du côté français. 4 436 ont été blessés plus ou moins grièvement. Environ 1 161 déserteurs. À ce total, il convient d’ajouter les pertes des deux derniers jours de combat, évaluées entre 700 et 1 000 hommes. Au total, le Viêt-Minh capture donc un peu plus de 10 000 hommes, 60 % de ceux-ci mourront dans les camps viêt-minh, de malnutrition, de maladies, de misère physiologique. Quant aux pertes subies par l’armée populaire, les incertitudes portant sur les chiffres sont encore plus grandes. Si les chiffres de 25 000 tués et 12 000 blessés avancés par certains services semblent ne pas devoir être retenus, celui de 22 000 victimes, tués et blessés confondus, paraît proche des estimations faites par le 2e bureau du corps expéditionnaire et confirmées, officieusement, par certains officiels viêt-minh. Cependant, l’Institut d’histoire militaire du Vietnam, qui dépend du gouvernement vietnamien, ne reconnaît toujours, aujourd’hui, que 4 020 tués, 792 disparus et 9 118 blessés ». CDT Yvan Cadeau (SHD).

8 mai 1988 : décès de l’écrivain Robert Anson Heinlein (Californie). Officier de marine américain (né en 1907) diplômé de l’académie d’Annapolis, Heinlein est réformé à cause d’une tuberculose et après avoir passé cinq ans sous les armes. Il se consacre dès lors à l’écriture et notamment à la science-fiction. Il reçoit de nombreux prix littéraires internationaux et devient curieusement une référence à la fois pour la génération Beatnik (En terre étrangère – 1961) et le camp militariste américain (Etoiles, garde-à-vous! – 1959). Ce dernier ouvrage, exaltant la vie du soldat en campagne et l’héroïsme guerrier et citoyen, a été rendu célèbre assez récemment par le réalisateur Paul Verhoeven à travers la série parodique des films Starship Troopers. Auteur de l’Age d’or de la science-fiction, ses thèmes favoris sont l’accélération du progrès technologique, la décadence morale et culturelle, le contrôle mental des masses, …




Chronique historique : 7 mai

7052019

7 mai 1915 : Le Lusitania est coulé (Atlantique Nord). Au début de 1915, répondant au blocus imposé par les marines alliées, l’Allemagne déclenche la guerre sous-marine contre les navires de commerce ennemis. Le paquebot britannique Lusitania, en provenance de New York est coulé par l’U 20, près des côtes irlandaises.  Sur les 1959 passagers, 1198 disparaissent dans le naufrage, parmi lesquels 128 Américains. Le président américain Wilson prend prétexte du drame pour menacer l’Allemagne et exiger réparation. De neutraliste, l’opinion publique des États-Unis devient peu à peu favorable à l’intervention contre les Puissances centrales, aux côtés de l’Entente. On sait aujourd’hui, après ouverture des archives, que le Lusitania transportait secrètement un important chargement d’armes et munitions.  

 7 mai 1945 : signature de la capitulation allemande (Reims). À 2h 41 du matin, au lycée professionnel de la ville, le général Alfred Jodl signe pour l’amiral Donitz, qui a succédé à Hitler à la chancellerie du Reich après son suicide le 30 avril, la capitulation sans condition de l’Allemagne. Côté vainqueurs, l’acte de capitulation est signé par le général Walter Bedel-Smith, chef d’état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov. Le général français François Sevez, « chef d’état-major » du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin. La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23h 01 (mais certaines troupes allemandes résisteront au-delà de cette date, notamment dans la place forte de Saint-Nazaire). Staline impose une nouvelle signature à Berlin le lendemain, où la France est représentée par le général de Lattre. 

 7 mai 1954 : assaut final contre Diên-Biên-Phû et cessez le feu. « Au matin du 7 mai, seuls tiennent encore Eliane 3, 11 et 12 mais leurs heures sont comptées. Vers midi, les chefs de bataillon parachutistes se réunissent autour du colonel Langlais et tous s’accordent à juger irréalisable, en raison de l’épuisement des troupes et face au bouclage hermétique maintenu par le Vietminh, une percée du dispositif adverse. Le déclenchement de l’opération Albatros est donc abandonné pour le secteur central et il est décidé que la garnison d’Isabelle tentera sa chance dans la nuit. Vers 15 heures les régiments vietminh repartent à l’assaut et, en peu de temps, toute la face est du camp retranché tombe aux mains de l’armée populaire. Toute résistance étant désormais devenue impossible, le général de Castries décide, vers 16 heures de cesser les combats dans le secteur central. Il en rend compte à son supérieur lors d’une dernière conversation téléphonique à 17 heures. Informés, les combattants de Diên Biên Phu détruisent leur armement, rendent inutilisables leurs matériels et font sauter leurs stocks. Puis, à 17h30, ce 7 mai 1954, après cinquante-six jours de combats, le silence se fait à Diên Biên Phu. Isabelle, cependant, tient toujours ». CDT Yvan C. 

 7 mai 1999 : bombardement de l’ambassade chinoise (Belgrade). Du 24 mars au 10 juin, l’OTAN bombarde la République fédérale de Yougoslavie pour la faire plier dans le cadre de la guerre du Kossovo. Un bombardier B2 américain au cours d’un des nombreux raids sur Belgrade détruit l’ambassade de la République populaire de Chine. L’OTAN plaidera pour une erreur de tir. 




Chronique historique : 6 mai

6052019

6 mai 1527 : sac de Rome  

‪En représailles du ralliement du pape Clément VII à la Ligue de Cognac réunie par François Ier contre lui peu après Pavie, l’empereur Charles Quint envoie ses troupes envahir Rome. La ville sera pillée et saccagée pendant 8 jours par des soldats espagnols, italiens et des Lansquenets aux ordres de Charles III de Bourbon. La garde pontificale suisse protège et exfiltre le Pape face aux  Lansquenets du chef de guerre Georg von Frundsberg 

On dénombre des milliers de victimes, des dommages incalculables sur le patrimoine artistique.  
Massacrée et poussée à l’exode, mais aussi en proie à la peste et à la famine, la population sera divisée par 5 après cet événement. 

Depuis le 22 janvier 1506, les Papes sont officiellement protégés par une garde suisse (aujourd’hui encore) dont les qualités guerrières et la fidélité sont réputées. Sur les 189 soldats suisses présents lors de l’assaut des Lansquenets, seuls 42 survivent en se retranchant dans le château Saint Ange avec le Pape. Les rois de France en connaissent aussi la valeur et ont créé pour leur protection, dès 1496, une garde permanente nommée les Cent Suisses. Le Maréchal de France Schomberg qui commandera cent ans plus tard cette unité résume l’opinion commune sur ce peuple guerrier : « Les Suisses sont dans une armée ce que les os sont dans le corps humain » 

 6 mai 1932 : assassinat de Paul Doumer à Paris

Élu président de la République française en 1931, Paul Doumer est assassiné un peu plus d’un an après son élection à l’hôtel Salomon de Rothschild, par Paul Gorgulov, un médecin russe qui voulait condamner la passivité de la France dans le conflit contre les Bolcheviks. Transporté à l’hôpital, le Président Doumer est victime d’une hémorragie et meurt le lendemain, à 4h37 du matin. Son agresseur est condamné à mort et guillotiné le 14 septembre à la prison de la Santé. Paul Doumer est le deuxième président assassiné après Sadi Carnot et le troisième avec Félix Faure à mourir en cours de mandat. 

 6 mai 1937 : accident du Hindenburg (New-York).  

Le dirigeable allemand prend feu à son arrivée sur l’aéroport de Lakehurst. 35 morts sur 97 personnes transportées. La fin du plus gros dirigeable construit à ce jour met aussi un terme à son utilisation commerciale transatlantique. 

 6 mai 1942 : capitulation américaine à Corregidor (Philippines) 

 6 mai 1954 : Dien Bien Phu se poursuit.  

« Les préparatifs d’attaque s’accélèrent. Les tirs d’harcèlements qui commencent vers 16 heures cèdent la place, deux heures plus tard, à une véritable préparation d’artillerie. Vers 20 heures, l’attaque se déclenche et se concentre sur la face est, la division 316 est à l’honneur : le régiment 174 a pour objectif Eliane 2 tandis que le 98 doit s’emparer d’Eliane 4. Toutefois, le régiment 209 de la 312 est également engagé et doit neutraliser Eliane 10 et, sur la face ouest, un régiment de la 308 a pour mission d’occuper Claudine 5, le plus avancé des points d’appui défendant le secteur central. Commencés à la tombée de la nuit, les combats atteignent immédiatement « un caractère d’acharnement particulier », rarement égalé dans la bataille. A 4 heures du matin, Eliane 2 qui a coûté tant de morts aux deux belligérants tombe aux mains des bo doïs. Eliane 4, elle, après avoir résisté toute la nuit bien appuyée par l’artillerie du GONO encore en état de tirer, est finalement submergée en début de matinée, tout comme Eliane 10. Claudine 5 quant à elle, a été évacuée devant la pression ennemie vers 2 heures. Le télégramme envoyé à Hanoï le 7 mai 1954 à 24 heures se passe de commentaires : « situation critique. Munitions 120 pratiquement épuisées. Reste moins de 500 coups. 1 pièce de 105 en état à Isabelle. 7 à Diên Biên Phu ». Malgré tout, 133 hommes sont encore parachutés au cours de la nuit… »  CDT Ivan Cadeau.

 6 mai 1994 : inauguration du tunnel sous la Manche.  

Elizabeth II et François Mitterrand inaugurent le tunnel. L’Angleterre n’est plus tout à fait une ile. 




Coup de pouce lectures

4052019

Coup de pouce pour deux ouvrages parus et deux autres à paraître et faisant l’objet d’une souscription :

Balade guerrière  de  Victor et Benjamin Petit

« Victor Petit n’a pas encore 20 ans quand les Allemands envahissent la France. Diplômé de l’Ecole Nationale Professionnelle d’Armentières en juillet 1938, il fabrique des pièces d’avion chez Breguet Aviation à Vélizy-Villacoublay quand l’usine est menacée et qu’il reçoit l’ordre de détruire une partie du matériel et évacuer les prorotypes du Be 482. Il traverse avec des camarades la France à vélo pour rejoindre Anglet puis l’Angleterre. Le navire est détourné et accoste finalement au Maroc. Suivant le convoi Breguet, Victor gagne l’Algérie par voie ferrée. Sur place commence pour lui la vie d’expatrié. Il trouve rapidement du travail avant que les chantiers de jeunesse puis le débarquement de novembre 42 ne le poussent à s’engager dans l’armée de l’air et à se porter volontaire pour former les rangs du tout jeune 1er RCP. Entraînement, brevet de parachutiste et Cherchell le mèneront à un court passage au SR du BCRA puis à retrouver le régiment en Sicile. Blessé au cours des durs combats des Vosges d’octobre 44, sa convalescence s’achèvera à l’hôpital Bellan à Paris ».

Journal d’un lieutenant en Afghanistan - La fouille opérationnelle en milieu hostile de Capitaine Félix -  Préface GA J-F Hogard

« Il s’agit ici non pas d’un écrit romancé, mais d’un véritable journal de marche écrit au jour le jour, après les combats d’Afghanistan, par le lieutenant Félix. À l’époque chef de section d’une équipe de fouille opérationnelle spécialisée et chef d’une équipe de plongeurs de combat, le capitaine Félix raconte la préparation opérationnelle de son unité, l’arrivée en Afghanistan et les premiers combats avec les insurgés, ainsi que les émotions pouvant être ressenties suite à ces rudes engagements. L’intention de l’auteur est bien de plonger dans le réalisme le lecteur en recherche de véritables témoignages de guerre et de sensibiliser sur la difficulté de former et d’emmener de jeunes hommes au combat face à des insurgés parfois difficilement identifiables et engagés dans un conflit asymétrique. Le conflit s’oubliant pour laisser place à d’autres théâtres de guerre, le capitaine Félix veut laisser un témoignage afin que l’on n’oublie pas l’action de l’Armée française dans cette contrée hostile, et les frères d’armes qui ne sont jamais revenus ».

Beaune et le 16e régiment de chasseurs à cheval de Denis Chevignard  - Préface du GCA(2S) d’Anselme

Pour acheter l’ouvrage 15 € ( 20€ à compter du 30/06/2019) et pour tous renseignements cbeh@wanadoo.fr

Commando de Penfentenyo  : 70 ans d’histoire 

Une rétrospective historique inédite sur l’implication opérationnelle du commando et un reportage photographique sur le commando aujourd’hui

20€ Les bénéfices issus de la vente seront reversés au profit des œuvres sociales de l’ADOSM – Entraide Marine.




Chronique historique : 4 mai

4052019

4 mai 1811 : le général Suchet attaque Tarragone (côte espagnole méditerranéenne).
Après avoir conquis Lérida, Margalef, Mequinenza, Tortose et le fort du col de Balanguer, Suchet met le siège à Tarragone, la Forte. Elle tombera le 28 juin après 56 jours de siège, ou plutôt d’une continuelle et terrible bataille, en présence et sous le feu de l’escadre britannique, de ses troupes de débarquement et de l’armée espagnole de Catalogne. Napoléon octroie au général Suchet le bâton de maréchal d’Empire le 8 juillet 1811.
Durant cette longue campagne, Suchet se montre d’une ténacité et d’une autorité rares. Excellent chef militaire, il ne tolère ni pillage, ni exaction, tout en exigeant de la population espagnole qu’elle s’acquitte de l’impôt. Son équité le fait apprécier des Espagnols alors que la plupart des autres généraux ne parviennent pas à gagner le cœur de la population. Loin s’en faut. Napoléon à Sainte-Hélène : « C’est leur pillage (aux généraux) qui m’a fait perdre l’Espagne, à l’exception toutefois de Suchet, dont la conduite fut exemplaire ».

4 mai 1814 : Napoléon débarque sur l’ile d’Elbe (Méditerranée).

4 mai 1916 : publication de la promesse du Sussex. « Face à la réaction des Etats-Unis suite au torpillage du paquebot Sussex (24 mars) et craignant leur entrée en guerre, l’Allemagne publie un manifeste modifiant sa politique de guerre navale. Elle s’engage à ne plus viser les navires de passagers, à ne couler les navires de marchandises que s’ils transportent des armes, et à ne les couler que lorsque les passagers et l’équipage seront en sécurité. Engagement rompu en janvier 1917 avec la reprise de la guerre sous-marine totale ». CNE Jean-Baptiste P.

4 mai 1943 : première mission de guerre pour Clark Gable.
Effondré après la mort accidentelle de sa 3ème épouse, Clark Gable, star hollywoodienne du cinéma mondialement connue après Autant en emporte le vent, décide de s’engager dans l’US Air Force en Aout 1942. Il devient mitrailleur embarqué et est promu sous-lieutenant. Pour utiliser sa notoriété et ses compétence, l’US Air Force en liaison avec la MGM lui demande de réaliser un film de recrutement Combat America. Affecté en Angleterre au 351e Bomb Group, il effectue 5 missions de guerre dont la première au-dessus d’Anvers en Belgique. La MGM finit par demander son rapatriement lorsqu’elle constate la possibilité de perdre son acteur phare au combat.

4 mai 1955 : les dernières troupes françaises quittent le port de Haiphong. (Vietnam)

4 mai 1980 : mort de Tito (Ljubljana – actuelle Slovénie).
Josip Broz, président de la Yougoslavie pendant 27 ans et durant la Seconde guerre mondiale, chef des partisans communistes yougoslaves qui libèrent le pays de l’occupation allemande sans intervention directe des alliés.

4 mai 1982 : journée noire pour les Britanniques (Iles Falkland). Première perte aérienne de la Fleet Air Arm, l’aéronavale britannique, pendant le conflit des Falkland. Un Sea Harrier est abattu par des tirs d’artillerie venus du sol lors d’un raid de bombardement sur Goose Green. Le pilote est tué. Le même jour, un Super Etendard de l’aéronavale Argentine tire un missile « Exocet » qui endommage gravement le destroyer HMS Sheffield de la Royal Navy. Le Sheffield coule le 10 mai.
A noter : Les communications satellitaires du bâtiment brouillaient sa guerre électronique (ESM) au moment du tir.
Lire de l’amiral Sandy Woodward « 100 days ». Mémoires très intéressantes de celui qui commandait la Task Force britannique.




Chronique historique : 3 mai

3052019

3 mai 1808 : exécution des prisonniers espagnols sur ordre du maréchal Murat.
Les habitants de Madrid se sont soulevés la veille contre l’occupant français. Murat tente de réprimer la rébellion en procédant à des exécutions sommaires. La révolte s’étend à presque tout le pays à l’appel du clergé, de la noblesse et des libéraux. Plusieurs armées françaises sont anéanties du fait de cette «guerre de l’indépendance» d’un genre inconnu jusqu’alors. On invente l’expression «guérilla» (petite guerre) pour qualifier les attaques surprises des combattants de l’ombre qui ne laissent aucune chance aux groupes de soldats isolés. Les Anglais en profitent pour débarquer en Espagne un corps expéditionnaire sous la conduite du général Arthur Wellesley, futur duc de Wellington (qui vaincra Napoléon à Waterloo). L’événement inspire le peintre espagnol Francisco de Goya pour son plus célèbre tableau : Tres de Mayo. La toile a été commissionnée par le gouvernement provisoire espagnol sur suggestion de Goya. Elle pourrait aujourd’hui passer pour une habile propagande destinée à galvaniser le peuple mais elle n’a été achevée qu’en 1814. Les Espagnols n’ont pas attendu ce que nous appelons aujourd’hui « la puissance de l’image » pour s’insurger. Lire le flagellant de Séville de Paul Morand pour découvrir la guerre d’Espagne vue du côté d’une famille espagnole patriote mais partagée entre gout des idées démocratiques et fidélité à la monarchie. Passionnant et très bien écrit.

3 mai 1809 : prise d’Ebelsberg (Autriche).
Le fort qui commande la confluence Danube –Traun est pris par les troupes de Masséna qui obligent l’archiduc d’Autriche à se replier vers Vienne.

3 mai 1854 : le capitaine Faidherbe est nommé gouverneur du Sénégal

3 mai 1925 : mort de Clément Ader (Toulouse).
Inventeur français qui fait décoller pour la première fois un plus lourd que l’air le 9 octobre 1890.

3 mai 1958 : fin de la bataille de Souk Ahras (Djebel el Mouadjène – Algérie).
Du 28 avril au 3 mai, plus de 30 compagnies ou escadrons sont engagés simultanément dans une vaste opération de bouclage à proximité du barrage électrifié (ligne Morice) édifié le long de la frontière tunisienne. Les Français engagent le 9 RCP, 60 RI, 152 RIM, 153 RIM, 8 RA, 14 RCP, 26 RIM, 3 REI, 3 GCNA, 1 REP, 2 REP, 18 RCP, 18 hélicoptères, 150 véhicules au sol et des avions d’appui au sol contre 1300 combattants du FLN dont le 4e faïlek, son bataillon de choc qui tente de franchir la ligne Morice. Au terme de la bataille, le FLN perd 620 hommes (le 4eme failek est détruit) alors que côté français les pertes s’élèvent à 47 morts (33 du 9 RCP dont le capitaine Beaumont, commandant la 3e cie), 68 blessés (dont 40 du 9 RCP). 3 prisonniers français capturés dans la région de Souk Ahras plusieurs mois auparavant sont exécutés en Tunisie en représailles. Une promotion de l’ESM Saint-Cyr a pris pour parrain le capitaine Beaumont (2005-2008). La 44e promotion de l’EMIA a pris pour parrain le col Gueguen (2004-2006).
Lire Volontaire du colonel Émile René Gueguen, qui commandait la 2e compagnie du 9 RCP et qui récupèrera le corps de Beaumont sur le terrain.







''Cercle Des Amis Dynamiques'' |
LA DEVIATION DU NORD MIGENNOIS |
COMITE DE JUMELAGE |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | La Gazette du Lavoir de Fon...
| Santé pour tous GHANA
| associationlescoccinelles