Chronique historique : 21 mai

21052019

21 mai 1420 :  traité de Troyes.

Le duc de Bourgogne, Philippe Le Bon et le roi d’Angleterre, Henri V, signent le traité qui livre la France aux Anglais. C’est le résultat de la défaite française d’Azincourt et de la division du royaume entre les Bourguignons et les Armagnacs. Le dauphin Charles VII ne règne plus que sur la moitié sud de la France, son conseil et sa cour sont itinérants.

21 mai 1521 : fin du siège de Pampelune (Espagne).

Le 20 mai, le général Lesparre prend la ville de Pampelune avec 13 000 franco-navarrais, dans le cadre de la lutte entre François Ier et Charles Quint. La forteresse, défendue par Miguel de Herrera et à peine 1000 Castillans, résiste encore quelques heures alors que tout espoir de vaincre a disparu. Le chef de la forteresse s’est laissé convaincre par la fougue d’Ignace de Loyola qui désire combattre jusqu’au bout quoiqu’il advienne. Noble, basque et chef militaire plein d’avenir, Loyola possède déjà certaines des qualités de persuasion et courage qui feront de lui quelques années plus tard, le fondateur et »général» de l’ordre jésuite. L’artillerie française tire juste et à force de concentrer son bombardement sur les remparts, finit par ouvrir une brèche. Loyola prend la tête d’un détachement pour repousser l’assaut qui se prépare contre l’ouverture pratiquée dans l’enceinte, mais un boulet de canon lui brise les jambes. Le prometteur mais dorénavant boiteux, Ignace de Loyola, vient d’entrer sans le savoir, dans sa deuxième carrière : Il sera général (des Jésuites) et conquérant (d’un empire spirituel).

21 mai 1813 : bataille de Bautzen.

Lors de la campagne de Saxe, les maréchaux Oudinot et Ney culbutent une armée prusso-russe (Blücher et Barclay de Tolly), qui parvient néanmoins à se retirer en bon ordre. Le seul réel bénéfice de la journée est la confirmation de l’audace et de la ténacité des »Marie-Louise», ces jeunes  conscrits qui ont connu leur baptême du feu à Lützen (2 mai).

21 mai 1871 : début de la semaine sanglante (Paris).

Le chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, envoie 130 000 hommes (« les Versaillais ») mettre fin à la tentative de révolution des communards parisiens. La reconquête de la capitale se fait quartier par quartier causant un minimum de 20 000 morts.

21 mai 1891 : Pierre Loti « immortel ».

Le capitaine de frégate Julien Viaud (Pierre Loti en littérature) est élu à l’Académie française. Il n’ a que 42 ans.

21 mai 1940 : accident du général Billotte. (Ypres – Belgique).

A l’issue de la conférence d’Ypres, qui a regroupé les représentants belges, britanniques et français pour décider des mesures à prendre à la suite de l’encerclement de l’armée du Nord par les forces allemandes, le général Billotte, commandant le corps français et chargé de conduire la contre-offensive contre les unités allemandes les plus avancées, se tue dans un accident de voiture en retournant à son PC. La vacance du commandement sera quasi-totale durant plusieurs jours, empêchant les alliés de saisir l’opportunité d’une « nouvelle Marne », alors même que des avions de reconnaissance français ont décelé la faille dans le dispositif allemand extrêmement étiré. Le commandant britannique, Lord Gort, conduit néanmoins l’attaque qui lui a été demandée à partir d’Arras avec un bataillon de chars qui sera presque totalement détruit, mais non sans mettre sérieusement en difficulté la 7° panzer division du Général Rommel ; toutefois, aucune troupe n’est prévue pour exploiter cette percée. En dehors de l’encerclement, au Sud-Est, le général Besson commandant le groupe d’armées N°3, mal informé des conclusions d’Ypres (cf. la mort de Billotte) et faisant peu confiance aux anglais, reste passif, malgré une supériorité numérique et matérielle croissante grâce à l’arrivée permanente de renforts de Lorraine.

21 mai 1982 : débarquement britannique à San Carlos (Iles Falkland).

Depuis que l’Argentine a envahi les iles Falkland (2 avril), les troupes britanniques et argentines se sont affrontées très brièvement en Géorgie du Sud (coup de main des SAS) puis sur mer et dans les airs (Harrier/Mirage III). Le 21 mai, alors que les Britanniques débarquent avec succès 4000 hommes dans la baie de San Carlos pour y établir une tête de pont vers Port Stanley, une attaque aérienne argentine coule une frégate et endommage 2 destroyers en couverture de l’opération.




Chronique historique :

20052019

20 mai 1217 : seconde bataille de Lincoln (Angleterre).

Défaite du capétien Louis VIII dit le Lion (père de Saint Louis et fils de Philippe Auguste), entrainant la perte de la couronne d’Angleterre. Arrivé en Angleterre un an auparavant parce que les barons anglais ne veulent plus de leur roi (Jean sans terre), il est acclamé roi d’Angleterre à Londres (1216). Constatant un an plus tard qu’il n’est pas suffisamment maniable, les barons le boutent hors du pays.

20 mai 1756 : bataille navale de Port-Mahon (Minorque – Baléares).

Dans le cadre de la guerre de 7 ans (1756-1763), la flotte du lieutenant-général de la Galissonnière escorte un convoi de 12 000 Français qui débarquent sur l’île. L’amiral anglais Byng, avec une flotte de même taille attaque la Galissonnière mais doit rompre le combat. L’annonce de cette défaite à Londres déclenche la fureur de l’opinion publique anglaise. Byng est traduit en conseil de guerre, condamné à mort et exécuté (14 mars 1757).

20 mai 1896 : Djibouti devient une colonie française. 

Sous le nom officiel de Côte française des Somalis et dépendances (Obock, Tadjoura, Gobad, Goubbet, Danakils) la colonie est créée et placée sous l’autorité du Ministre de France à Addis Abeba (Éthiopie).

20 mai 1929 : première inauguration de l’ossuaire de Douaumont.

L’ossuaire symbolisant tellement la bataille de Verdun, et elle-même symbolisant à elle seule la Première guerre mondiale, la nécropole a vécu tout au long de sa construction une succession de visites inaugurales des autorités de l’époque. Le président du Conseil, Poincaré (20 mai), le Président de la République, Doumergue (23 juin) puis Lebrun (7 août 1932). Elle a été financée aux 9/10e par les souscriptions privées. Lire le très beau texte d’Antoine Prost, Verdun dans Les Lieux de mémoire.

20 mai 1940 : campagne de France.

Rommel prend Arras et Guderian atteint la Manche à Noyelles : les forces alliées sont coupées en deux.

20 mai 1941 : les parachutistes allemands sautent sur la Crète.

L’opération Merkur est déclenchée au matin.  17 000 Allemands sont engagés : la moitié par largage de parachutistes sur trois aérodromes de l’île ; le restant débarque par bateaux. La bataille de Crète durera deux semaines. Elle se solde par une victoire allemande mais au prix de lourdes pertes (surtout chez les parachutistes) qui dissuaderont l’état-major allemand de tenter à l’avenir une opération aéroportée d’une telle envergure.

20 mai 1955 : le CEA est reconnu « Maître d’œuvre en matière d’armement atomique ».

Un protocole d’accord est signé entre les Armées, le ministère des finances et le CEA.

20 mai 1969 : fin de la bataille d’Ap Bia (Vietnam).

Victoire sur le terrain, défaite dans les médias. L’aviation ainsi que l‘infanterie US et sud-vietnamienne donnent l’assaut final à la colline d’Ap Bia où sont solidement retranchés les derniers défenseurs nord-vietnamiens. Les américains perdent une compagnie et ont plus de 300 blessés alors que les défenseurs sont anéantis (630 tués et un nombre indéfini de blessés). Cette bataille apparait à l’opinion publique américaine comme une boucherie (Ap Bia devint la bataille de hamburger Hill !) lorsque les médias s’en font l’écho. Critiquée par des sénateurs US, l’opération initiale visant à causer un maximum de pertes chez les nord-vietnamiens, si elle réussit en partie sur le terrain, est perdue médiatiquement aux États-Unis, l’état-major ne parvenant pas à rétablir les faits et surtout à les remettre en perspective.

 




Chronique historique : 17 mai

17052019

17 mai 1648 : victoire de Zumarshausen (Allemagne).

Dernière bataille de la guerre de Trente ans sur le sol allemand. Elle est l’une des très nombreuses victoires que Henri de la Tour d’Auvergne, vicomte de Turenne a remporté pour le compte du roi de France. « Sans doute le plus grand homme de guerre français avant Napoléon » Universalis. Aussi bon stratège que tacticien, on lui doit le fameux : « Tu trembles carcasse, mais tu tremblerais bien davantage si tu savais où je vais te mener ». En effet, d’une bravoure sans pareille, il ne cachait pas son appréhension juste avant les combats.

17 mai 1684 : Duquesne bombarde Gênes.

En guerre contre l’Espagne, Louis XIV décide de punir la République de Gênes alliée à l’empire d’Espagne. Il commande au lieutenant-général Duquesne l’attaque de la ville. Son escadre bombarde Gênes jusqu’au 28 juin, tire 3000 bombes et provoque d’importants dégâts dans la ville, à l’arsenal et au palais des Doges. La République de Gênes se soumettra aux conditions de Louis XIV et signera un traité de paix en février 1685.

17 mai 1809 : prise du fort de Camporoso (frontière italo-autrichienne).

Le Prince Eugène de Beauharnais commandant l’armée d’Italie force le passage du col de Camporoso défendu par un détachement autrichien. Beauharnais est en route pour rejoindre Napoléon à Lobau. Il participera à la fin de la campagne d’Autriche à la bataille de Wagram (5 et 6 juillet) ayant une action déterminante.

17 mai 1944 : les Allemands abandonnent le mont Cassin (Italie).

La bataille du Monte Cassino a commencé en janvier 1944 sur la ligne Gustav qui interdit l’Italie du Nord aux forces alliées. Bloqués de longs mois face au verrou de cette ligne de défense, les 300 000 alliés engagés ne parviennent pas à réduire les 100 000 Allemands malgré des attaques aériennes massives et de nombreux assauts frontaux. Le commandement américain (Field Marshal Alexander) s’en remet alors aux plans du général Juin, commandant le CEF (corps expéditionnaire français) qui consistent à utiliser les aptitudes des troupes marocaines au combat en montagne pour prendre les sommets environnant le mont Cassin. Le mont Majo tombe le 13 et dès lors les troupes allemandes vacillent. Le maréchal Kesselring donne l’ordre à la Xème armée dont le PC vient d’être anéanti par un bombardement aérien de se replier. La route vers Rome est ouverte.

17 mai 1987 : exocet contre frégate américaine (Golfe persique).

Durant la guerre Iran – Irak (1980-1988), les belligérants ciblent leurs terminaux pétroliers et créent une zone d’insécurité dans l’une des mers les plus stratégiques du monde. L’USS Stark, frégate américaine opérant sur place est touché par deux missiles Exocet tirés par un Falcon 50 irakien qui a pris le bateau pour un pétrolier iranien. 37 marins américains sont tués. La frégate parvient néanmoins à rentrer aux USA par ses propres moyens.




Chronique historique : 16 mai

16052019

16 mai 1364 : bataille de Cocherel (près d’Evreux).  

Les Anglos-Navarrais bloquent la vallée de la Seine qui est l’axe d’approvisionnement de Paris, alors que la situation politique et économique du Royaume de France est très précaire. Le roi Charles V, récemment couronné, envoi Bertrand du Guesclin dégager l’axe vital. Arrivant avec 2000 hommes devant Cocherel, il constate que l’ennemi, reprenant la tactique anglaise de l’époque, occupe une colline sommairement fortifiée d’où il attend que les Français fidèles à leur fougue, l’attaquent dans une charge suicidaire. Du Guesclin retient ses troupes qui souffrant de la chaleur et de la soif aimeraient en finir au plus vite. Conscient que l’attaque et l’attente sont dangereuses, il ruse et simule une retraite qui incite les Anglos-Navarrais à quitter leurs positions pour poursuivre les fuyards. Du Guesclin fait volteface et s’imbrique dans le dispositif anglais empêchant les fameux archers d’utiliser leurs armes. Un petit détachement déborde l’ennemi et capture leur chef, Jean de Grailly. La victoire assoit le roi de France sur son trône et donne une grande crédibilité au chef de guerre breton. 

  16 mai 1635 : la France entre dans la guerre de 30 ans.

La France déclare la guerre à l’Espagne. Le même jour Richelieu crée 12 régiments de cavalerie dont le 2ème régiment de cuirassiers, dit « Cardinal duc » (dissous en 1991 à Reutlingen en Allemagne). 

Ces régiments ont été achetés moyennant espèces sonnantes et trébuchantes en Allemagne d’où l’appellation de « cavalerie de Weimar » fréquemment donnée pour les désigner. 

 
16 mai 1843 : prise de la Smala d’Abd el Kader (Algérie).  

Le duc d’Aumale (fils du roi Louis-Philippe) surprend le camp itinérant d’Abd el Kader et le charge d’emblée remportant une victoire inattendue. Abd el Kader, absent du camp se rend fin 1847.  Il passera plusieurs années en résidence surveillée aux châteaux de Pau puis d’Amboise et sera libéré le 13 octobre 1852 par Louis-Napoléon. 

 16 mai 1916 : signature des accords Sykes-Picot (Londres).

L’empire ottoman ayant rallié en octobre 1914 le camp des Empires centraux (Allemagne et Autriche-Hongrie), la France et le Royaume-Uni cherchent à “monter” les tribus arabes contre les Ottomans et signent secrètement des accords prévoyant pour l’après-guerre le partage de la région correspondant au Moyen-Orient actuel, en deux zones d’influence. La Russie tsariste, dans la confidence, ne s’y oppose pas, mais ce sont les Bolcheviks qui une fois au pouvoir (novembre 1917) vendent la mèche.

Les frontières actuelles en découlent (sauf pour la Jordanie et Israël). 

 16 mai 1950 : première évacuation sanitaire par hélicoptère en opération (Cochinchine).  

Dans la région de Bien Hoa, le lieutenant Le Borgne du 1er BCCP et le CCh Pich Seam de la Légion étrangère, blessés, sont évacués dans les paniers latéraux d’un Hiller 330.  Ces paniers sont encore dépourvus de matelas et de couverture. Le pilote est le lieutenant Santini de l’armée de l’Air qui vient tout juste de terminer son entraînement.




Chronique historique : 15 mai

15052019

15 mai 1917 : Pétain remplace Nivelle.

Le général Pétain remplace Nivelle au commandement en chef des armées françaises. En un mois, l’armée française a perdu 135 000 hommes, 25 000 tués. Cependant, par comparaison, c’est moins qu’en août 1914 où 3 jours de combat ont fait  près de 50 000 morts français, sans même compter les blessés et prisonniers. 

 15 mai 1940 : 1460 soldats français tués ce jour.

La 1ére armée repousse l’attaque du XVIème corps blindé allemand à Gembloux (Belgique) et le tient en échec pendant 72 heures. A Stonne (Ardennes), le combat est tout aussi furieux : le village change 19 fois de camps. Des poches vont y résister jusqu’au 25 mai. A la Horgne (Ardennes), ce sont les Spahis qui mettent un coup d’arrêt au général Guderian. Le résultat final de la campagne de France est certes un échec cuisant pour l’armée française et donne souvent l’impression que la combativité de nos forces y a été nulle. Cependant, le taux de pertes de cette période est tout aussi effrayant qu’aux mauvais jours de Verdun (1916)  ou de l’offensive du Chemin des Dames (Avril 1917) et la plupart des morts sont comptabilisées au combat et non lors d’une retraite. 

  15 mai 1941 : l’espion Sorge annonce Barbarossa.

L’Allemand Richard Sorge, espion à la solde des Soviétiques et en poste à Tokyo, transmet un message à Moscou révélant que l’invasion de l’URSS par le IIIème Reich doit être déclenchée entre le 20 et le 30 juin. Le renseignement est d’une grande valeur mais Staline n’y croit pas. Le 22 juin, Hitler déclenchera le plan Barbarossa. 

  15 mai 1943 : naissance du Comité National de la Résistance.

Le CNR est constitué sous l’égide de Jean Moulin. Celui-ci parvient après plusieurs réunions secrètes et quelques compromis à déclarer la primauté du politique (de Gaulle) sur l’ensemble des mouvements de la Résistance intérieure. 

 15 mai 1945 : la France est désignée comme membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU (San Francisco).

Le Conseil de sécurité se compose de 15 membres, dont cinq membres permanents : Chine, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, France et Royaume-Uni, et 10 membres élus par l’Assemblée générale pour un mandat de deux ans. 

 15 mai 1958 : de Gaulle sort de son silence.

La IVème République vacille sous l’effet de la menace d’un putsch de l’armée française en Algérie à l’occasion d’une manifestation patriotique qui dégénère à Alger (13 mai). Une majorité de pied-noir souhaite le retour de de Gaulle pour enrayer le processus d’indépendance de l’Algérie. Le général Massu prend la présidence du Comité de salut public né de l’insurrection algéroise et en appelle au général de Gaulle, l’exhortant à sortir de son silence.  De Gaulle déclare qu’il se tient « prêt à assumer les pouvoirs de la République ».  Le président de la République, René Coty, conscient de l’état d’esprit des Français, appelle le 1er juin, « le plus illustre des Français» à former son gouvernement 




Chronique historique : 14 mai

14052019

14 mai 1643 : mort de Louis XIII (St Germain en Laye).  Fils d’Henri IV, père du futur Louis XIV et mari d’Anne d’Autriche, Louis XIII dit le Juste meurt à 41 ans soit quelques mois seulement après son ministre Richelieu (4 décembre 1642). Ces deux morts  surviennent au plus mauvais moment puisque les Français s’apprêtent à livrer bataille à Rocroi contre l’armée des Flandres espagnole. Le duc d’Enghien (futur Grand Condé) commandant des troupes, cachera d’ailleurs la nouvelle à ses hommes pour ne pas les démoraliser avant le combat.  

C’est le futur St Vincent de Paul qui assiste le roi, à sa demande, dans ses derniers instants. “Je n’ai vu mourir personne plus chrétiennement” dira St Vincent de Paul. 

 14 mai 1747 : bataille naval du Cap Finisterre (au large du cap Ortegal – Espagne). Les Anglais (Amiral Anson), très supérieurs en nombre, battent les Français qui escortent 2 convois, l’un à destination du Canada (Chef d’escadre La Jonquière), l’autre de L’Inde (Chevalier Saint Georges). 800 marins français périssent dont La Jonquière. Les Anglais font l’éloge du comportement de leur adversaire. Le convoi pour le Canada réussi à s’esquiver et parviendra à destination. 

 14 mai 1807 : le sergent Chopot fait honneur au Génie à Dantzig (actuelle Gdansk – Pologne). Le général Lefebvre assiège Dantzig où se sont repliés 20 000 Prussiens et Russes depuis le 19 mars. En repoussant une tentative de sortie, les troupes du génie découvrent une mine en cours d’excavation sous les positions récemment acquises par les assiégeants. Le sergent Chopot fait prisonniers, seul, 12 Prussiens en plein travail de sape. 

 14 mai 1915 : le général Gouraud commandant du CE des Dardanelles. Le général de division Gouraud succède au général d’Amade et reçoit le commandement du corps expéditionnaire d’Orient (CEO) des Dardanelles. Un mois et demi plus tard (30 juin) il perd un bras à la suite de l’explosion d’un obus turc alors qu’il inspecte un hôpital de campagne. 

 14 mai 1917 : bataille d’Otrante (Mer Adriatique). L’amiral Miklos Horthy commande l’attaque du barrage du détroit d’Otrante où Italiens, Britanniques et Français ferment l’accès à la Méditerranée à la marine Austro-hongroise. Horthy inflige de lourdes pertes aux Alliés après un raid audacieux qui lui vaudra d’être nommé commandant des forces navales austro-hongroises. (A noter la conférence de Catherine Horel sur l’Amiral Horthy au SHD le 18 juin 2015). 

 14 mai 1940 : l’Allemagne déferle  

- En Hollande la Luftwaffe bombarde Rotterdam (plus de 1000 civils tués), les parachutistes allemands prennent les aéroports malgré des pertes sévères. La Hollande capitule le jour même. 

- En Belgique, la 7ème Panzerdivision de Rommel est à Dinant (Belgique) et franchit la Meuse. 

- En France, les Allemands percent à Sedan depuis le 13, grâce aux Pionniers. Leur pont flottant permet au général Guderian de faire franchir ses blindés qui séparent la IIème armée du général Huntziger de la IX de Corap. Côté allemand : décision, rapidité des ordres, des mouvements et belle coordination entre l’appui aérien et l’attaque terrestre. Côté français : la prise de conscience progressive des erreurs et manquements paralyse la chaîne de commandement malgré ici et là des actions de résistance héroïques, vouées à l’échec car non coordonnées.  

14 mai 1941 : les aérodromes français de Syrie bombardés par les Britanniques. Une révolution de palais à Bagdad ayant porté au pouvoir un gouvernement pro-allemand, le contrôle des sources d’approvisionnement en pétrole est dangereusement menacé pour les Britanniques. Les putschistes irakiens, le carré d’or, demandent l’aide de l’Allemagne qui est alors engagée dans la campagne des Balkans et qui de plus ne dispose pas de suffisamment d’allonge stratégique. Sollicité par l’Allemagne, Vichy après quelques hésitations accorde le droit d’escale sur ses aérodromes en Syrie. Londres les fait bombarder le 14. 

 14 mai 1948 : création de l’Etat d’Israël.  

“L’assemblée générale vote le 29 novembre 1947 le principe d’un partage du territoire entre deux États, l’un arabe, l’autre juif, au sein d’une union douanière, le secteur de Jérusalem et Bethléem étant quant à lui placé sous administration internationale (résolution 181). 

Le mandat anglais prend donc fin le 14 mai 1948. Ce jour-là, conformément au plan onusien, les derniers soldats britanniques quittent la Terre sainte”. Hérodote.fr 

 14 mai 1955 : création du pacte de Varsovie. En réponse à l’OTAN (avril 1949) et à l’intégration de la RFA dans l’Alliance Atlantique (oct 1954), les Soviétiques constituent leur propre alliance avec l’Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la RDA, la Roumanie, la Tchécoslovaquie et la Pologne.




Chronique historique : 13 mai

13052019

13 mai 1707 : Forbin capture un convoi anglais (Manche). Le chevalier de Forbin (frégate Mars) dans le cadre de la guerre de succession d’Espagne et de la guerre de course qu’il mène avec 8 navires, capture après abordage un convoi marchand anglais (56 bateaux de transports) et son escorte de 3 vaisseaux filant vers le Portugal. Il sera promu chef d’escadre à la suite de cette victoire. 

 13 mai 1858 : bataille de Grahovo (Monténégro). La prise de Shkodra (1479) par les Ottomans marque le début d’une vassalité de pure forme pour le Monténégro (appelé Zeta à l’époque). Cette tutelle se relâche au cours du XVIe siècle malgré quelques dernières tentatives turques (1852 et 1853) pour soumettre les monténégrins (notamment de l’arrière-pays). L’ultime tentative se solde par une déroute à Grahovo. 

 13 mai 1912 : premier rapport d’accident aérien (Angleterre). « Un monoplan Flanders s’écrase à Brooklands, dans le Surrey. Le pilote et le passager sont tués. Une enquête est menée par l’Aero-Club Royal, qui émet le premier rapport d’accident jamais diffusé dans l’histoire de l’aviation ». LCL Pierre B. 

 13 mai 1915 : tensions franco-britanniques au Hedjaz (actuelle Arabie saoudite). « Rendu inquiet par l’influence acquise au Hedjaz par les Français, le gouvernement britannique considère comme hautement souhaitable le rappel immédiat de la mission militaire française ». LCL Rémy P. 

 13 mai 1940 : la trouée de Sedan. La diversion faite par les Allemands en Belgique a fonctionné et leur permet avec le gros de leurs forces blindées et aériennes de faire effort sur la région de Sedan où les Français les attendaient le moins pensant les Ardennes difficilement praticables par les blindés.  Le franchissement de la Meuse par les pionniers et fusiliers de la 1re Panzer a lieu entre 15 et 16 h. Au soir, les hauteurs du Bois de la Marfée sont atteintes (au sud de Sedan) et constituent la ligne d’arrêt. 

 13 mai 1940 : « Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur… » (Chambre des Communes). « Nous avons devant nous une épreuve des plus douloureuses. Nous avons devant nous de nombreux et longs mois de combat et de souffrance. Vous demandez, quelle est notre politique ? Je peux vous dire : c’est d’engager le combat sur terre, sur mer et dans les airs, avec toute la puissance, la force que Dieu peut nous donner ; engager le combat contre une monstrueuse tyrannie, sans égale dans les sombres et désolantes annales du crime. Voilà notre politique. Vous demandez, quel est notre but ? Je peux répondre en un mot : la victoire, la victoire à tout prix, la victoire en dépit de la terreur, la victoire aussi long et dur que soit le chemin qui nous y mènera ; car sans victoire, il n’y a pas de survie». Winston Churchill. 
 
13 mai 1944 : attaque du Mont Majo (Italie). Le CEF (corps expéditionnaire français) du général Juin contourne le verrou du Mont Cassin en prenant, de nuit, les crêtes alentour et notamment le Mont Majo alors que les Alliés s’épuisaient depuis des semaines dans des attaques frontales du dispositif allemand. Après 3 jours de combat au total, la route de Rome est ouverte. 

 13 mai 1958 : le Coup d’Alger. Une manifestation d’anciens combattants a lieu à Alger à la mémoire de trois militaires du contingent faits prisonniers par les fellaghas et fusillés en Tunisie. Le 13 mai 1958 correspond aussi à la date d’investiture à Paris de Pierre Pfimlin que les partisans de l’Algérie française redoutent de voir négocier avec le FLN. Profitant de la manifestation, ils donnent l’assaut au bâtiment du gouvernement général d’Alger sous la conduite de Pierre Lagaillarde et nomment un Comité de salut public. Le général Jacques Massu en prend la présidence. Deux jours plus tard, le général Salan fait acclamer le nom du général de Gaulle. 




Chronique historique : 11 mai

13052019

11 mai 1678 : naufrage des récifs d’Aves (actuel Venezuela). Après avoir repris aux Hollandais, l’île de Gorée, Tobago et Cayenne durant la campagne de 1676-1677, le vice-amiral Jean d’Estrées décide d’attaquer Curaçao, île hollandaise. Refusant de prendre un pilote alors que ses adjoints l’exhortent à le faire, il s’échoue dans la nuit du 11 au 12 mai avec 17 navires (dont le vaisseau amiral le Terrible) sur les récifs des îles d’Aves. Cette catastrophe (500 morts) a effacé de la mémoire de la Royale ses premiers succès sans toutefois l’empêcher d’être promu maréchal de France en 1681.

11 mai 1689 : bataille de la baie de Bantry (Irlande). Victoire navale française sur les Anglais durant la guerre de la Ligue d’Augsbourg. Jacques II d’Angleterre, détrôné par Guillaume d’Orange, s’est réfugié en France où Louis XIV l’aide à retrouver son trône. Une armée navale de vingt-quatre vaisseaux commandée par le lieutenant général de Châteaurenault débarque ainsi 1500 hommes dans la baie de Bantry lorsqu’il est rejoint par une flotte anglaise (amiral Herbert). Châteaurenault réussit à la fois le débarquement des troupes et la sortie de la baie sous le feu anglais puis met en fuite l’escadre ennemie qui dénombre plus de trois cents tués ou blessés.

11 mai 1745 : bataille de Fontenoy (Belgique). Louis XV grâce au Maréchal de Saxe remporte une belle victoire sur la coalition anglo-hollandaise du duc de Cumberland. Une colonne ennemie parvient à percer la première ligne française mais est stoppée par l’utilisation à bout portant de 4 canons. Profitant de la désorganisation créée, les Français (mais aussi des Irlandais !) chargent la colonne disloquée. Cette célèbre bataille est décrite dans de nombreux ouvrages. A signaler le canon artisan de la victoire, du général Rouqueyrol, (Lavauzelle – coll. la pensée préservée) évoquant le rôle de l’artillerie dans les batailles (jusqu’à la Première guerre mondiale) et notamment cette fameuse contre-attaque à Fontenoy permise par quelques canons bien placés. Voir aussi le Poème de Fontenoy par Voltaire et les peintres Philipoteaux (la bataille de Fontenoy) ou Detaille (le salut avant la bataille de Fontenoy) illustrant la mythique et improbable formule »Messieurs les Anglais, tirez les premier !»

11 mai 1857 : attaque du fort de Médine (actuel Mali). Le marabout El Hadj Omar, à la tête de 20 000 guerriers Toucouleurs, armés de fusils, attaque le fort de Médine défendu par le sergent Desplat et le chef du village, Paul Holle. Ces derniers ne disposent que d’une poignée de tirailleurs (équivalant d’une compagnie) pour protéger le poste et le village heureusement fortifiés. Le poste résiste pendant 97 jours aux assauts des Toucouleurs. Il est finalement sauvé par le général Faidherbe qui amène des renforts par bateau sur le fleuve Sénégal.

11 mai 1916 : mort du commandant de Rose, créateur de la Chasse. « Charles de Tricornot de Rose est né en 1876. Fils d’un officier de cavalerie, il entre à Saint-Cyr en 1895 et choisit les dragons. Condamné à trois ans de non-activité par un tribunal militaire lors de l’affaire des inventaires à la suite de la loi de séparation des églises et de l’État, il se passionne pour l’aviation naissante avant de réintégrer l’armée en 1910 au sein de la toute jeune aéronautique militaire. Titulaire du premier brevet d’aviateur militaire en 1911, il participe au développement de cette nouvelle composante des armées en particulier pour l’observation et le réglage d’artillerie tout en étant persuadé, très vite, que l’avion devra aussi participer par son armement aux combats. En août 1914, il commande l’aéronautique de la 5e armée de Franchet d’Esperey. En mars 1915, il crée la première escadrille, spécialisée dans la chasse, la MS 12. Toutefois, il n’y a pas encore une doctrine d’emploi. Après avoir pris le commandement du secteur de Verdun, le général Pétain lui demande, le 28 février 1916, de rassembler les meilleurs chasseurs avec la fameuse injonction : » Je suis aveugle. Rose balayez moi le ciel». Au bout de quinze jours, les avions du commandant de Rose ont réussi à reprendre la maîtrise du ciel afin que les avions d’observation puissent renseigner le commandement et régler les tirs d’artillerie. La chasse n’étant pas une fin en soi mais le moyen de permettre la réalisation des autres missions de l’aéronautique. Le commandant de Rose meurt dans un accident d’avion le 11 mai 1916 sans avoir vu la totalité de sa réussite. Un avion Bébé Nieuport du type de ceux utilisés lors de la bataille de Verdun est exposé au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget ». (Gilles Aubagnac – musée de l’Air et de l’Espace

11 mai 1941 : dernier raid du Blitz sur Londres. La Chambre des Communes, à Londres est détruite tôt dans la nuit lors d’un raid massif responsable de 2 000 incendies et de 3 000 victimes. Quelques jours plus tard la Luftwaffe est envoyée à l’est pour préparer l’invasion de l’URSS ce qui met fin au Blitz. Entre septembre 1940 et mai 1941, ce dernier a fait 43 000 morts, 90 000 blessés graves, et 150 000 blessés légers, tous civils. La Luftwaffe a perdu 2 000 appareils et leurs équipages. L’Allemagne ne parvint cependant pas à briser le moral des Britanniques et n’arriva pas non plus à paralyser leur effort de guerre.

11 mai 1944 : attaque du mont Majo (Italie). Depuis le mois de janvier 1944, les alliés butent sur la ligne de défense Gustav dont le verrou est le mont Cassin tenu par des troupes d’élite allemandes. Les alliés engagent jusqu’à 300 000 hommes face aux 100 000 allemands retranchés dans les montagnes. Le général Juin persuade les alliés d’abandonner l’attaque frontale du mont Cassin pour le déborder par les hauteurs voisines là où les allemands jugent la pénétration impossible. Dans la soirée du 11 mai, Juin lance les goumiers et tirailleurs du général Guillaume (2ème division d’infanterie marocaine et 4ème division marocaine de montagne) à l’assaut du mont Majo. Ils transportent leur artillerie à dos de mulets sur des terrains impraticables pour des troupes non aguerries au combat en montagne et finissent par prendre le sommet le 13 mai. Le colonel allemand Böhmler, l’un des défenseurs de Cassino dans ses mémoires : « La grande surprise fut l’attitude au combat du Corps expéditionnaire français. C’est Juin qui, en s’emparant du mont Majo et en faisant irruption dans la vallée du Liri, a réduit en miettes la porte de Rome. »

11 mai 1960 : le Mossad enlève Adolph Eichmann (Buenos Aires). Responsable durant la Seconde Guerre Mondiale de la logistique de la solution finale, l’officier S.S Eichmann est fait prisonnier par les américains en 1945 alors qu’il tente de fuir sous une fausse identité. Le 5 février 1946, il s’évade et gagne l’Argentine après s’être caché en Allemagne, en Autriche et en Italie pendant 4 ans grâce à des complices. Le Mossad intervient secrètement en argentine, sur ordre du Premier ministre israélien Ben Gourion, et parvient à l’enlever et à l’exfiltrer vers Israël. Les Israéliens veulent un procès à l’image de celui de Nuremberg pour accomplir un travail de mémoire auprès de la jeune génération. Ce procès très médiatisé est suivi dans le monde entier. L’accusé reconnait les faits mais affirme n’avoir fait qu’obéir aux ordres reçus. Il est pendu et incinéré le 1er juin 1962. Ses cendres sont dispersées dans les eaux internationales de la Méditerranée.

11 mai 1978 : début de la deuxième guerre du Shaba (Zaïre – actuelle RDC).
Le Congo belge, indépendant en 1960, est devenu le Zaïre en 1971 (jusqu’en 1997). Sa région minière du Katanga ou Shaba est régulièrement en crise. Possédant un sous-sol très riche, elle est convoitée par les indépendantistes régionaux soutenus par l’Angola. Un premier affrontement majeur a lieu en 1977, lors de la première guerre du Shaba (Mars à Mai) opposant schématiquement le camp occidental (forces de Mobutu en tête soutenues par les Etats-Unis, la France et le Maroc) au bloc de l’Est (Katangais du Front National de Libération du Congo-FNLC soutenus par l’Angola, Cubas et l’URSS).
Le 11 mai, 4000 hommes du FNLC pénètrent au Katanga et se dirigent vers Lumumbashi et Kolwezi.
A Kolwezi (200 000 habitants) se trouve la société Gécamines, héritière zaïroise de l’Union minière du Haut-Katanga, véritable empire commercial ayant fait la fortune de la Belgique du roi Léopold. A noter : le Zaïre est devenu à cette époque le premier producteur de diamants et le sixième producteur de cuivre.

11 mai 1988 : mort de Kim Philby (Moscou). Agent double britannique à la solde du KGB, Philby est un des plus célèbres traitres de la période de la Guerre Froide. Issu d’une famille prestigieuse, il est plus ou moins clairement protégé par le gouvernement britannique lorsque les soupçons des services secrets occidentaux se transforment en preuves. Ecarté du MI6, il s’exile à Beyrouth puis gagne l’URSS où il est accueilli en héros. Le scandale est grand au Royaume-Uni mais aussi en Occident.







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