Chronique historique : 27 février
27 02 201927 février 1736 : naissance de René Madec, marin et aventurier.
Il navigue à neuf ans et découvre à quinze l’Inde qui le subjugue. Sur mer et sur terre, il y combat les Anglais dans la lutte pour la primauté sur le sous-continent. Après de nombreuses péripéties, il crée sa propre armée en 1764 et la met au service des seigneurs locaux. Madec acquiert ainsi fortune et puissance. Le Grand Moghol le fait Nabab puis Bocci, troisième personnage de l’empire. Il quittera l’Inde en 1779 après la chute de Pondichéry et reviendra en France. Reçu par Louis XVI qui l’anoblira, il se retirera très vite dans son Quimper natal, où il mourra en 1784. « Nul monstre ne l’effrayait ». CESM.
27 février 1814 : bataille d’Orthez.
Wellington et ses troupes anglo-portugaises battent celles du maréchal Soult qui évacuent l’Espagne au terme d’une campagne sanglante et sans gloire.
27 février 1881 : bataille de Majuba Hill (Afrique du Sud).
Les Britanniques occupent une colline qui domine les forces Boers, mais sont pourtant mis en déroute par les commandos Roos, Malan et Fereira parce qu’ils ont négligé de creuser des tranchées pour se protéger et n’ont mis aucune pièce lourde en batterie.
27 février 1897 : le général Gallieni destitue la reine de Madagascar.
L’île devient colonie française.
27 février 1942 : bataille de la mer de Java.
Voulant empêcher les Japonais de débarquer à Java, les alliés tentent d’intercepter la flotte de l’amiral Takagi mais sont surclassés et perdent une grande partie de leurs unités.
27 février 1962 : arrestation d’Albert Spaggiari dans une imprimerie de l’OAS (Villefranche sur mer).
Si Spaggiari a laissé dans l’imaginaire public, le souvenir d’un voleur inoffensif grâce au fameux casse du siècle à Nice (1976), la lecture de ses mémoires de parachutiste en Indochine (Faut pas rire avec les barbares) permettra de rectifier le tir.
La guerre n’est pas belle, certes, mais celle que raconte Bert l’est encore moins. Son livre est écrit avec talent mais aussi au vitriol.
Engagé à 17 ans parce que fasciné par l’action, il découvre la guerre et l’Indochine et démontre assez rapidement qu’il y a en lui plus du braqueur que du soldat, malgré deux citations. Il est condamné pour le braquage d’un bordel indochinois (1953) et purge sa peine aux Baumettes jusqu’en 1957. Toujours attiré par l’action hors légalité, il intègre l’OAS, se fait prendre et purge une nouvelle peine encore à Marseille. Il entre dans la légende avec le casse de la Société Générale puis son évasion spectaculaire du palais de justice de Nice. Pendant les 12 ans que durera sa cavale, il défiera les polices en envoyant à la presse des photos et interviews. Jamais plus interpellé, il est mort à 56 ans en Italie.
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