Chronique historique : 29 janvier
29 01 201929 janvier 1635 : fondation de l’Académie française (Paris).
Pour encadrer l’effervescence littéraire qu’il sent monter dans le royaume, le cardinal de Richelieu créé l’Académie sur ordre de Louis XIII.
29 janvier 1814 : bataille de Brienne-le-Chateau.
Napoléon défait avec 16 000 hommes l’armée de Blücher deux fois supérieure en nombre. Cela lui donne l’occasion de passer enfin à l’école des Minimes, sur les lieux mêmes où s’est construite sa légende entre 1778 et 1783.Napoléon manque d’être pris par un groupe de cosaques isolé, mais l’intervention d’un de ses aides de camp (le chef d’escadron Gaspard Gourgaud) puis de son escadron de service le sauve. A noter, la mort au combat du contre-amiral Baste, commandant d’une brigade de la Jeune Garde. Son nom est inscrit sur l’Arc de triomphe.
29 janvier 1842 : décès du général Pierre Cambronne.
Il débute la carrière militaire en 1791, est fait colonel à Iéna puis est nommé général de brigade lors de la bataille de Hanau. A Waterloo, il commande le dernier carré de la vieille garde. Face à l’insistance du général Colville, son adversaire, la légende (créée par Victor Hugo après coup), veut qu’il ait répondu à l’Anglais par le désormais célèbre mot de Cambronne. « L’homme qui a gagné la bataille de Waterloo, c’est Cambronne. Foudroyer d’un tel mot le tonnerre qui vous tue, c’est vaincre ».
29 janvier 1856 : création de la Victoria cross (Londres).
Médaille britannique accordée uniquement pour courage face à l’ennemi. Il n’y a eu que 1354 récipiendaires depuis sa création. Le bronze de deux canons russes pris à l’ennemi a servi à fondre les premières médailles selon la tradition.
29 janvier 1867 : prise de Thy Ninh (Cambodge).
Le capitaine Pasquet de la Broue enlève la forteresse cambodgienne avec 170 marsouins.
29 janvier 1916 : bombardement de Paris par un Zeppelin.
Dans les années précédant la Grande Guerre, l’Allemagne a développé une flotte de dirigeables puissants et à long rayon d’action. Utilisés de nuit, en particulier sur l’Angleterre, ils ont des missions stratégiques de bombardements (usines, gares, carreaux de mines, etc.) mais ils participent aussi à une guerre totale et psychologique sur les populations civiles des grandes villes. Durant l’année 1916, le bombardement aérien n’a pas eu vraiment le rôle stratégique qui aurait pu influencer la guerre car le tonnage de bombes délivré n’était pas assez important, mais il est devenu une arme psychologique qui touche les populations civiles en arrière de la zone des combats.
Ainsi un Zeppelin bombarde Paris le 29 janvier 1916 faisant 26 morts et 32 blessés. La population est horrifiée ; des funérailles nationales sont organisées.
Les Allemands sont considérés comme des »pirates des airs». Bar-le-Duc a fait l’objet de plusieurs bombardements : celui du 1er juin 1916, jour de l’Ascension, à midi, a fait plus de soixante morts et des centaines de blessés. La ville est l’un des pivots arrières de la bataille de Verdun, mais les avions allemands ont délibérément visé la population.
NB : Si les Allemands étaient considérés comme des barbares, l’aviation française n’était pas en reste. Karlsruhe a été bombardé par les Français et les Britanniques dès 1915. Le bombardement du 22 juin 1916 est le plus important et il a été ordonné par le haut commandement français en représailles – c’est le mot alors employé – de celui de Bar-le-Duc. Il y a cent-cinquante morts et des centaines de blessés dans cette ville allemande. Cette attaque aérienne française s’inscrit dans une escalade de la terreur et annonce, par son aspect méthodique, les doctrines de l’italien Douhet et de l’Américain Mitchell ainsi que l’emploi de l’aviation durant la Seconde Guerre mondiale. L’avion, durant l’année 1916 pendant qu’artilleurs et fantassins se massacrent, participe aussi à la »brutalisation» de la société.
Gilles Aubagnac (Conservateur au musée de l’air et de l’espace).
29 janvier 1924 : vol expérimental d’un hélicoptère (Paris).
Raoul Pateras Pescara couvre 800 mètres en 10 minutes à bord d’une machine expérimentale à voilure tournante double.
29 janvier 1928 : décès du maréchal Douglas Haig.
Chef du corps expéditionnaire britannique en France de 1915 à 1918, il marque entre autres ses contemporains par ses innovations stratégiques (première utilisation des chars de combat en 1916). Il reste aussi dans la mémoire collective comme le responsable du jour le plus sanglant de l’armée britannique. En effet, le 1er juillet 1916, 58 000 soldats sont mis hors de combat dont 19 240 tués. Après la guerre, il se consacre aux aens combattants et fonde les Haig Homes et le Haig Fonds afin de les aider. CNE Jean-Baptiste P.
29 janvier 1972 : le Redoutable débute sa première patrouille opérationnelle.
Le premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins français est commandé par le capitaine de frégate Louzeau.
29 janvier 1991 : démission du ministre de la Défense, J-P Chevènement.
Ne partageant pas les vues du président sur la participation de la France à l’opération Tempête du désert, Chevènement quitte le gouvernement.
29 janvier 1996 : le président Chirac annonce la fin des essais nucléaires français.
La modélisation informatique d’une explosion nucléaire étant acquise, une explosion réelle n’est plus nécessaire. « La même année, le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE ou CTBT pour Comprehensive Test Ban Treaty, en anglais) est ouvert à la signature. La France, 1er État doté de l’arme nucléaire à avoir signé le TICE en 1996, l’a ratifié en 1998. Le TICE n’est pas encore en vigueur car 8 États disposant de capacités nucléaires significatives, n’ont pas encore ratifié le Traité : Inde, RPDC et Pakistan, États-Unis, Israël, Iran, Chine et Égypte.
DGRIS/PROLIF.
29 janvier 2010 : premier vol du Sukhoi PAKFA.
Chasseur russe furtif et supersonique encore en phase de pré production.
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.