Chronique historique : 31 octobre
3110201831 octobre 1664 : retrait de Djileli (actuelle Algérie – Djidjelli). Pour enrayer la piraterie maritime sévissant en Méditerranée, le jeune roi Louis XIV ordonne à François de Vendôme, duc de Beaufort de prendre pied sur la côte nord-africaine et d’y construire une base avancée d’où pourront partir ses vaisseaux. La flotte est commandée par le chevalier Paul. Si la prise de Djileli se déroule parfaitement en juillet 1664 avec un contingent de 4000 hommes, la consolidation de cette force est compromise par les attaques incessantes des Maures et Kabyles ainsi que la maladie qui ravage le camp fortifié. Les Français rembarquent en abandonnant les pièces d’artillerie et de nombreux blessés intransportables. Au retour et en arrivant au large des iles d’Hyères, le vaisseau La Lune, très endommagé, sombre en emportant 700 hommes. Même si quelques grands noms ont participé à l’opération (Chevalier Paul, Duquesne, duc de Beaufort,…), ses résultats peu glorieux expliquent les rares commentaires subsistant.
31 octobre 1912 : Lyautey à l’Académie française.
Pas encore maréchal de France (1921), Hubert Lyautey est brillamment élu à l’Académie française (fauteuil 14) à l’âge de 58 ans. Il lui faudra attendre la fin de la Première Guerre mondiale – durant laquelle il occupera notamment les fonctions de ministre de la Guerre – pour y être reçu et rejoindre les Immortels (8 juillet 1920). C’est l’historien moderniste Mgr Louis Duchesne qui prononce son discours de réception. Trois ans plus tard, Lyautey est élu membre titulaire de l’Académie des sciences d’outre-mer. Le voilà à la fois pleinement reconnu pour ses qualités d’écrivain ainsi que pour son rôle de pacificateur qu’il exercera de l’Algérie au Maroc, en passant par l’Indochine et Madagascar.
31 octobre 1952 : première explosion d’une bombe à hydrogène (Ilot Elugelab – Iles Marshall). Le prototype expérimental de la bombe à fusion est testé avec succès par les Américains dans les iles Marshall. L’ilot est vaporisé dans l’explosion d’une puissance de 10,4 mégatonnes. La bombe H est aussi appelée thermonucléaire.
31 octobre 2013 : mort de Gérard de Villiers (Paris). Le créateur de SAS, série de romans d’espionnage mettant en scène Malko Linge le fameux prince mais néanmoins espion à la solde de la CIA, aurait 91 ans aujourd’hui. Avec à son actif 200 ouvrages et au moins 100 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis 1965, Gérard de Villiers est l’un des écrivains français les plus connus et les plus lus. Considéré par beaucoup comme un auteur de littérature de gare à cause d’un style expéditif et de ses répétitives scènes torrides, il a cependant fait l’objet d’un article élogieux du New York Times en janvier 2013 le qualifiant d’auteur de romans d’espionnage le mieux informé, tant ses ouvrages sont géopolitiquement solides et certains même, prophétiques. Le général Rondot le présente comme un « homme au courage physique à la limite de l’inconscience » et Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères comme « extrêmement intéressant, avec un œil et un flair incroyables ».
Catégories : ACTUALITE, INFOS