12 septembre 1213 : bataille de Muret (près de Toulouse).
Simon de Montfort, chef de la croisade militaire venue du Nord (la France), bat le Comte de Toulouse, protecteur des hérétiques Albigeois. Et comme ce dernier est l’allié du Roi d’Aragon, la bataille signe l’élimination des prétentions de l’Aragon à exercer une suzeraineté sur le grand Languedoc (les comtés de Toulouse et de Foix, les vicomtés Trencavel, Béziers, Carcassonne, Albi, etc.).
Au plan militaire, les chevaliers français combattant avec un rapport de force très défavorable (1 contre 8) culbutent en une seule charge les Aragonais et les Toulousains qui les ont laissés bien imprudemment sortir de la ville, franchir le pont puis se ranger en bataille dans la plaine : Pierre II d’Aragon, le vainqueur de Las Navas de Tolosa, ne doutant pas un seul instant de sa supériorité et souhaitant régler l’affaire en une seule bataille, a offert la bataille à Simon de Montfort lequel, acculé, ne pouvait que l’accepter. Le Comte de Toulouse lui avait pourtant conseillé de refuser le combat et d’affamer les Français dans Muret. Le roi d’Aragon va le payer de sa vie. Au plan tactique, le combat montre la supériorité incontestable à l’époque de l’organisation socio-militaire de la France du nord sur celle du sud.
En France, le droit d’ainesse donne aux châtelains les moyens d’entretenir une force militaire et crée une classe de chevaliers sans avoir qui gagnent leur vie de tournoi en tournoi et sont en conséquence très bien entrainés et prêts à toutes les aventures pour se tailler un fief. Ils fournissent le gros de l’ost en cas de guerre, parfois même comme « chevaliers soldés » c’est-à-dire comme des professionnels comparables à des mercenaires. Alors que dans le midi, l’héritage est partagé entre les co-héritiers et les fiefs ont ainsi plusieurs co-châtelains, ce qui rend leur administration peu efficace et interdit d’en tirer une force militaire solide. Les châtelains, entretenus sur le fief, n’ont ainsi nul besoin de courir à la guerre. La société du midi est dite courtoise, les gens du Nord la disent efféminée et abâtardie. Col Ch. de L.
12 septembre 1494 : naissance du futur roi François 1er (Cognac).
Fils de Charles d’Angoulême et de Louise de Savoie.
12 septembre 1683 : bataille de Kahlenberg (Autriche).
Une coalition européenne défait l’armée ottomane qui assiégeait Vienne depuis 2 mois. La bataille de Kahlenberg a pour l’Europe centrale et orientale la même signification que Poitiers (732) en France.
12 septembre 1855 : le général Pélissier accède au maréchalat.
Napoléon III distingue Aimable Pélissier en apprenant la prise de Malakoff (Crimée). Saint-Cyrien et artilleur, Pélissier a fait partie de l’expédition d’Espagne (1823) puis a gravi tous les échelons de la hiérarchie dans l’armée d’Algérie.
Officier particulièrement dur, il n’avait d’aimable que le prénom : l’un de ses soldats en Crimée, excédé, le met en joue et tire. Incident de tir, le coup ne part pas. Pélissier qui a tout vu, inspecte l’arme et constatant un manque d’entretien de l’arme punit le soldat pour ce motif… et celui-là seul.
12 septembre 1942 : Le RMS Lacona est coulé au large de l’île de l’Ascension.
Alors qu’il pense avoir repéré un convoi anglais, le U-156 torpille le paquebot chargé de civils, de soldats britanniques et de prisonniers italiens. Le commandant du sous-marin, constatant son erreur, prévient son amirauté. Afin de sauver le maximum de passager, il lance un message en clair à tous les navires croisant dans les environs. Le U-156, U-506 et U-507 chargent les rescapés après avoir hissé le pavillon de neutralité à la croix rouge. Ceci n’empêche pas le U-156 d’être la cible d’une attaque délibérée d’un B-24 ayant reçu l’ordre de le couler. L’amirauté allemande ordonne alors d’abandonner les survivants et de plonger, les U-506 et U-507 ne suivent pas les ordres. Sur les 2 200 passagers et membres d’équipage du RMS Laconia, 980 sont sauvés par des bâtiments allemands, italiens et français. À la suite de cet évènement, Karl Donitz décrète le Triton null : l’ordre de ne pas sauver les victimes d’un navire en détresse. Il lui est fait grief de cet ordre lors de son procès à Nuremberg. Cependant, son avocat fait valoir que l’amiral Nimitz avait donné les mêmes consignes pour ses équipages, ce qu’il confirme.
CNE Jean-Baptiste P.
12 septembre 1943 : un commando allemand libère Mussolini (Italie – Abruzzes).
Le moral de l’Italie fasciste étant au plus bas à cause des défaites en Afrique du Nord, du débarquement allié en Sicile et du bombardement de Rome, le roi Victor Emmanuel III fait arrêter Mussolini (24 juillet) pour préparer la volte-face italienne. Hitler demande alors au capitaine Skorzeny (chef des forces spéciales) et au général Student (commandant la division parachutiste) de libérer le Duce. Mussolini est régulièrement transféré pour empêcher son enlèvement.
Skorzeny le localise d’ailleurs à deux reprises et doit chaque fois démonter l’opération. Finalement, les autorités italiennes estiment que le Gran Sasso (Hôtel à plus de 2000 m d’altitude, relié uniquement par téléphérique) est une prison suffisamment fiable. Alerté par le changement suspect des mesures de sécurité autour du pic, Skorzeny découvre la cachette. Il se crashe en planeurs avec 90 parachutistes sur le pâturage jouxtant l’Hôtel-prison et libère sans un coup de feu le Duce devant ses gardiens pétrifiés. L’exfiltration à bord d’un Storch (2 places) piloté par l’as de l’aviation, le capitaine Gerlach, relève aussi de l’exploit. En effet, Skorzeny y embarque accompagnant le Duce pour ne laisser à personne d’autre les lauriers de gloire qu’Hitler va décerner au libérateur du dictateur italien.
12 septembre 1944 : jonction des deux débarquements (à Montbard – Côte d’Or).
Un détachement (LV SAVARY) du 1er régiment blindé des fusiliers marins de la 1ère division française libre et un peloton du 1er régiment de marche de spahis marocains de la 2e division blindée réalisent la jonction entre les deux débarquements alliés de Normandie (6 juin 1944) et de Provence (15 août 1944).
12 septembre 1962 : discours de JFK sur la conquête lunaire (Houston - États-Unis).
À la suite de l’envoi par les Soviétiques de Youri Gagarine (premier cosmonaute dans l’espace -12 avril 1961), le président des États-Unis, John F. Kennedy fait la promesse de voir un astronaute poser le pied sur la lune avant la fin de la décennie : « We choose to go to the moon ».
En 1963, il propose à l’URSS, au sein de l’ONU, une alliance dans le domaine spatial au lieu d’une compétition entre leurs deux États.
Les Soviétiques refusent au vu de leur avance dans le domaine et du prestige de leurs premiers succès. Neil Armstrong et Buzz Aldrin se posent sur la Lune le 21 juillet 1969 lors de la mission Apollo 11.