Chronique historique : 7 juillet

16 07 2018

7 juillet 1124 : reddition de Tyr.
Après cinq mois de siège par les forces chrétiennes du Patriarche de Jérusalem, Gormond de Picquigny,  Tughtekin offre la reddition de la ville. Les habitants ayant la vie sauve et conservant leurs biens, se mêlent aux Croisés et visitent leur camp. Les sources s’accordent sur un respect mutuel et sincère à cette occasion.  Au même moment, le Roi de Jérusalem, Baudoin II,  est retenu captif par un prince turcoman qui ne le libèrera qu’en Août.

 7 juillet 1874 : adoption du fusil Gras.
Utilisant des cartouches à étui métallique, il encrasse moins le canon et est plus fiable que le Chassepot auquel il succède.

 7 juillet 1900 : appellation des troupes coloniales.
Les troupes de la Marine ne relèvent plus du ministère de la Marine mais sont rattachées au ministère de la Guerre sous l’appellation de troupes coloniales. Loi du 7 juillet 1900.

 7 juillet 1915 : fin de la première bataille d’Isonzo.
L’Italie est entrée en guerre le 23 juin en attaquant l’Autriche-Hongrie dans le but de prendre le port de Trieste, dont la majorité des habitants sont italiens. Trois fois plus nombreux que leurs adversaires, les Italiens attaquent le front, situé sur la rivière Isonzo. Le relief montagneux profite à la défense austro-hongroise et l’attaque est un échec. L’Italie poursuit ses offensives sur ce front jusqu’en 1917, ce qui donnera lieu à 11 autres batailles.

 7 juillet 1916 : mort au combat du sous-lieutenant Pierre Six (à Estrées-Mons).
Il est l’un des 22 internationaux français de football tués durant la Première Guerre mondiale. Alors qu’il évolue à l’Olympique lillois, il participe en tant que milieu de terrain avec l’équipe de France aux JO d’été de Londres en 1908 où les Bleus sont d’ailleurs battus 9 à 0 par le Danemark. Le 329e RI, régiment de réserve du Havre auquel il appartient lorsqu’il tombe, sera cité pour sa conduite lors des combats de la Somme et recevra la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 14-18 à cette occasion. Il est le 3e régiment à se voir attribuer cet insigne.

 7 juillet 1932 : naufrage du Prométhée (au large de Cherbourg).
Le nouveau sous-marin de 1500 tonnes coule par 75 mètres de fond alors qu’il est en essais avec son équipage et des équipes techniques de l’arsenal et du Creusot. 7 survivants sur les 69 hommes à bord.
L’accident est dû à un fonctionnement intempestif des purges.

 7 juillet 1944 : assassinat de Georges Mandel (forêt de Fontainebleau).
Il restera « l’homme que l’on attendait » tant ses qualités politiques et humaines promettaient. Collaborateur de Clemenceau en tant que journaliste puis comme directeur de cabinet, il devient l’un des hommes politiques les plus prometteurs de la IIIe République. Tranchant, efficace et très patriote, il accomplit un travail exemplaire (ministre des PTT, des colonies et brièvement de l’Intérieur).

Très tôt conscient de la menace hitlérienne, sa lucidité et sa volonté de combattre le rapprochent de Churchill qui voit en lui jusqu’au 17 juin 1940, l’espoir français. D’origine juive, il est haï par beaucoup et s’interdit de partir pour Londres pour ne pas alimenter la critique. Arrêté par la police de Vichy, alors qu’avec quelques députés il gagne les colonies françaises à bord du Massilia, il est emprisonné en France puis à Buchenwald (aux côtés de Léon Blum). Lorsque Philippe Henriot (ministre de Vichy) est assassiné, il est rapatrié en France où des hommes de mains l’exécutent en guise de représailles. Mandel à de Gaulle qui voulait démissionner, le 13 juin 1940 : « Ne pensez qu’à ce qui doit être fait pour la France et songez que, le cas échéant, votre fonction actuelle pourra vous faciliter les choses… ».

 De Gaulle rend d’ailleurs hommage à Mandel dans ses mémoires car sans ce conseil, il n’aurait pas pu disposer des facilités de transport que sa fonction mettait à sa disposition pour se rendre à Londres.

L’ouvrage de Jeanneney (L’homme qu’on attendait ) tente d’expliquer pourquoi Mandel n’a pas choisi de partir lui aussi pour Londres.

 7 juillet 1979 : lancement du SNA Rubis (Cherbourg).
Premier des six sous-marins nucléaires d’attaque construits par DCNS. Toujours en service actif et ce depuis le 23 février 1983. Il a participé à la guerre du Golfe, aux opérations Trident et Héraclès en protection du groupe aéronaval. Le programme Barracuda permettra le renouvellement des SNA actuels (type Rubis), lorsqu’ils auront atteint 35 ans de navigation. Il engage les forces sous-marines pour les cinquante années à venir. Livraison des six sous-marins entre 2017 et 2028.

 7 juillet 1995 : massacre de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine).
Ville de 20 000 habitants, à majorité musulmane, Srebrenica est prise par les troupes serbes du général Ratko Mladic sous les yeux des 400 Casques bleus néerlandais qui y sont stationnés. Ils sont évacués alors que les exécutions sommaires de bosniaques musulmans sont perpétrées dans les forêts voisines. Environ 8 000 corps ont été exhumés après la guerre.

En 2014, le tribunal international de La Haye a estimé que l’État néerlandais était civilement responsable de la mort de 300 musulmans, pour ne pas les avoir protégés.


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