Chronique historique : 19 juin
19 06 201819 juin 1157 : bataille du gué de Jacob (Galilée).
Le roi Baudoin III vient de mettre en fuite l’armée de Nour ed-Din qui assiégeait la forteresse franque de Paneas. Sur le chemin du retour Baudoin bivouaque sans méfiance près du gué de Jacob et se fait surprendre par ceux-là même qu’il venait de chasser. En déroute, il ne lui faut cependant que quelques jours pour reconstituer son armée et reprendre Panéas. Le suivi de ce chassé-croisé entre la 2e et la 3e croisade est particulièrement bien rendu par René Grousset dans son Epopée des croisades.
19 juin 1800 : bataille de Höchstädt (Allemagne).
Le général Moreau franchit le Danube et bat les Autrichiens du général Kay.
19 juin 1864 : bataille navale américaine à Cherbourg.
Durant la guerre de Sécession, le CSS Alabama (sudiste) fait escale dans le port de Cherbourg pour des réparations. Depuis sa sortie des chantiers de Liverpool, il chasse les navires nordistes et en deux ans en a coulé 68. Cette guerre de course est livrée par les Confédérés à titre de représailles puisque leurs ports subissent un blocus draconien de la part des Nordistes. Insaisissable et craint, l’Alabama a créé une psychose dans la marine unioniste, aussi lorsque le consul américain en France apprend l’escale normande, il rend compte immédiatement. Le USS Kearsarge, dépêché en urgence se poste à la sortie du port. Averti par voie de presse, l’Alabama relève le défi et sort l’affronter. Il est envoyé par le fond devant un public assez nombreux venu assister au combat (Royal Navy, marine impériale, mais aussi beaucoup de civils dont le peintre impressionniste Edouard Manet).
Le site de la bataille navale fait partie des lieux officiels de mémoire de Guerre Civile américaine.
19 juin 1867 : exécution de l’archiduc Maximilien d’Autriche (Mexique).
Frère cadet de l’empereur François-Joseph d’Autriche, 32 ans.
19 Juin 1940 : évasion du cuirassé Jean Bart (Saint Nazaire).
En construction depuis 1936, le sister-ship du cuirassé Richelieu n’est toujours pas achevé lorsqu’éclate la guerre. 3500 ouvriers travaillent dès lors, nuits et jours sur ce 35 000 tonnes pour lui permettre de prendre la mer. Dans la nuit du 18 au 19 juin, le Jean Bart appareille et après une série de manœuvres extrêmement audacieuses et délicates, s’échappe sous le feu de la Luftwaffe. Il arrive le 22 à Casablanca. Cette belle évasion commémore curieusement, 252 ans plus tard et presque jour pour jour, celle du corsaire Jean Bart qui a donné son nom au cuirassé.
Héros de la Royale, Jean Bart est fait prisonnier, avec Forbin (autre corsaire célèbre) en Mai 1689 par les Anglais après un combat naval inégal en Manche. Il escortait un convoi marchand lorsqu’une escadre anglaise attaque. Pour protéger le convoi, Bart et Forbin se sacrifient et livrent combat. Battus, ils sont faits prisonniers. Quelques semaines plus tard (début juin), ils réussissent à s’échapper de la prison de Plymouth et traversent la Manche en canot. Ils sont acclamés à leur retour en France.
19 juin 1940 : combat des cadets de Saumur.
Le colonel Michon commandant l’école de cavalerie, réunit 2500 hommes (dont les élèves officiers des écoles de cavalerie et du train et un bataillon de 350 hommes de l’école d’infanterie de Saint Maixent) issus de différentes unités) et organise la défense de 5 ponts sur la Loire. Avec peu de moyens, il arrête la progression de 40 000 Allemands pourtant appuyés par la Luftwaffe pendant près de 48 heures. Le général Kurt Feldt, commandant la seule division de cavalerie (1KD) de toute l’armée allemande, favorablement impressionné par le courage et l’efficacité de cette poignée de soldats, leur rend les honneurs militaires à l’issue des combats.
19 juin 1953 : exécution des Rosenberg (prison de Sing Sing– New York).
Les époux Julius et Ethel Rosenberg sont exécutés sur la chaise électrique après avoir été condamnés à mort pour espionnage en mars 1951. Au cours des années 1990, l’ouverture d’archives autant américaines que soviétiques a confirmé la culpabilité de ces deux agents travaillant pour le KGB dans la chasse aux renseignements sur l’arme atomique. La désinformation soviétique était parvenue à les faire passer pour innocents aux yeux du grand public pendant des décennies.
19 juin 1974 : dissuasion nucléaire française et OTAN.
L’Alliance Atlantique reconnait lors de la déclaration d’Ottawa l’apport de la dissuasion nucléaire française à la stratégie globale de l’Alliance.
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