Chronique historique : 26 juin

26062018

26 juin 1683 : bombardement d’Alger.

Louis XIV ordonne à l’amiral Duquesne de bombarder le port d’Alger (à 2 reprises) afin de délivrer un message clair au Dey Hassan qui soutient la piraterie maritime en Méditerranée. Les puissances européennes, en conflit sur le continent, n’ont pas beaucoup de moyens à consacrer au contrôle de la Méditerranée si bien que les actes de piraterie finissent par coûter cher en hommes, navires et marchandises. Les Anglais bombardent Tripoli en 1675 incitant les pirates et corsaires à privilégier les cibles françaises.
En 1682, un navire français de la royale est capturé et son équipage vendu comme esclave. Le bombardement du port par Duquesne et ses galiotes à bombes (mortiers) permet de libérer des esclaves et d’entamer des pourparlers qui provoquent malheureusement une révolution de palais, laquelle ordonne… la reprise de la piraterie et l’exécution du consul français à Alger, le père Jean Le Vacher. Celui-ci est attaché devant la bouche du canon Baba-Merzoug qui le pulvérise. 16 autres français sont ainsi exécutés.
Le canon Baba-Merzoug ou la Consulaire est exposé depuis 1833 à l’arsenal de Brest. Une référence et un plaisir : Jacques Heers, Les Barbaresques, la course et la guerre en Méditerranée XIVe – XVIe siècle. Et pour une vision décalée mais restant intéressante : Peter Lamborn, Utopies pirates, Corsaires, maures et renegados.

 26 juin 1745 : prise de Cap Breton (actuel Canada).

L’île royale ou du Cap Breton est française depuis sa prise de possession par Jacques Cartier en 1534. Située à l’embouchure du Saint Laurent, dans des eaux poissonneuses et près de la Nouvelle Angleterre, l’île a une position stratégique qu’envient les Anglais. Après un siège de 6 semaines, Louisbourg, principal port de l’île, se rend aux Anglais.

 26 juin 1794 : bataille de Fleurus (Belgique actuelle).

Les Français battent les coalisés. Le 8 messidor an II, sur ce même champ de bataille de Fleurus, près de Charleroi, où, le duc de Luxembourg a écrasé les Hollandais le 1er juillet 1690, l’armée de Sambre et Meuse commandée par Jourdan résiste aux assauts des coalisés (Autriche, Angleterre, Hanovre) commandés par le prince de Saxe-Cobourg. La bataille a lieu toute la journée sous un soleil brûlant, et, par endroits, au milieu de véritables incendies, les moissons ayant pris feu. Après plusieurs assauts frontaux infructueux, les coalisés laissent à Jourdan le champ de bataille, qui a bénéficié des informations transmises grâce aux observations du capitaine Coutelle, embarqué à bord d’un ballon captif. L’armée française, à bout de forces et de munitions n’engage pas la poursuite. Le lendemain, les coalisés abandonnent la Belgique et battent en retraite. Les Autrichiens perdent définitivement le contrôle de cette région. Le corps expéditionnaire anglais est rembarqué.

 26 juin 1889 : création du poste de Bangui (actuelle Rep. Centrafricaine).

Avec 22 tirailleurs, Albert Dolisie, lieutenant-gouverneur du Congo fonde un poste qui va devenir la capitale de la Centrafrique.

 26 juin 1918 : fin des combats du Bois Belleau (Aisne).

La 4e brigade de Marines (2e US infantry division) a pris le Bois de Belleau après presque un mois de combats très meurtriers. C’est le combat fondateur du corps des US Marines, toujours célébré aujourd’hui.

 26 juin 1944 : libération de Cherbourg.

 26 juin 1945 : signature de la charte des Nations unies (États-Unis – San Francisco)

 26 juin 1948 : début du pont aérien (Berlin).

Les Soviétiques interdisent la libre circulation des biens et des marchandises entre les zones d’occupation alliées et Berlin pour sanctionner leur refus de se plier au régime d’occupation que Staline impose progressivement en Europe de l’Est. Les États-Unis déclenchent alors un gigantesque pont aérien qui va durer près d’un an et permettre à la partie Ouest de Berlin de survivre. Plus de 275 000 vols acheminent environ 2,5 millions de tonnes de marchandises  pendant le blocus de Berlin et évitent ainsi que les alliés de la veille ne s’affrontent directement. 15 ans plus tard, jour pour jour, le président Kennedy en visite commémorative à Berlin lance son fameux « Ich bin ein Berliner ».

 26 juin 1980 : VGE annonce le développement de la bombe N.

Lors d’une conférence de presse le président Valéry Giscard d’Estaing rappelle qu’il a lancé en 1976 l’étude de faisabilité de la bombe à neutrons et qu’il engage maintenant le processus de développement après la réussite des essais. La bombe N entrait dans la panoplie des armes tactiques puis préstratégiques. L’annonce de VGE coïncide avec la décision de créer un lanceur stratégique mobile (système Hadès) qui viendrait remplacer le système Pluton.

 




Chronique historique : 25 juin

25062018

25 juin 841 : bataille de Fontenoy-en-Puisaye (actuel département de l’Yonne). La bataille oppose les trois fils survivants de l’empereur Louis dit le Pieux ou le Débonnaire, lui-même fils de Charlemagne. Les prétentions hégémoniques de Lothaire, fils aîné de l’empereur, dressent contre lui son frère Louis le Germanique, roi de Francie orientale (Germanie), et son demi-frère Charles le Chauve, roi de Francie occidentale (France), tous deux soucieux de garantir l’indépendance de leurs royaumes. La bataille frappe les chroniqueurs contemporains part l’importance des effectifs engagés (plus d’une dizaine de « nations » y participent) et l’ampleur des pertes : les chroniques mentionnant de 40 000 à 100 000 morts. Ces chiffres sont invérifiables, comme souvent pour la période médiévale, et ne doivent pas être pris pour argent comptant mais soulignent l’importance inhabituelle des forces en présence. Mêlée acharnée et longtemps indécise, la bataille de Fontenoy-en-Puisaye se solde par la défaite de « l’empereur » Lothaire.
La véritable importance de ce conflit oublié est ailleurs : d’une part il scelle en effet l’alliance de Charles le Chauve et Louis le Germanique et d’autre part, il met un terme aux prétentions impériales de Lothaire et ouvre la voie au traité de Verdun (843), décisif pour le millénaire suivant de l’histoire occidentale. Il marque aussi la disparition de l’empire de Charlemagne et est l’acte fondateur du royaume de Francie puis de France.

 25 juin 1218 : mort de Simon de Montfort (Toulouse). Durant la croisade contre les Albigeois (1209-1229) et alors qu’il fait le siège de Toulouse pour la deuxième fois, il est tué par une pierre que la légende dit tirée par une toulousaine.

 25 juin 1673 : mort de d’Artagnan (Maastricht). L’ironie de l’Histoire veut que d’Artagnan meure sous les ordres de Vauban et en présence du roi Louis XIV. Le mousquetaire est d’un courage légendaire frisant la témérité alors que Vauban est un maître de guerre raisonnable qui inaugure à Maastricht ses techniques de siège qui durant des années économiseront la vie des hommes. Charles de Batz Castelmore, comte d’Artagnan, mousquetaire de grande valeur, sert sous Mazarin avec une grande loyauté puis devient l’un des hommes de confiance du Roi-Soleil. Les circonstances de sa mort sont incertaines : il meurt en recevant une balle de mousquet lors d’une contre-attaque à laquelle il ne peut s’empêcher de participer. Quatre de ses mousquetaires se font tuer en allant chercher son corps tombé côté hollandais.
Le comte de d’Artagnan est passé à la postérité grâce aux romans d’Alexandre Dumas :  les trois mousquetaires ,  Vingt ans après et Le vicomte de Bragelonne, lesquels donnent une vision très romanesque de sa vie.

 25 juin 1795 : fondation du Bureau des longitudes (Paris). « La détermination précise de la longitude en haute mer restant encore à cette époque une difficulté pour les marins, la Convention crée ce Bureau pour « faire fleurir notre marine » et reprendre la maîtrise des mers à la Grande-Bretagne. Le Bureau est tout particulièrement chargé de l’étude de la mécanique céleste et du problème de détermination du temps. Institut scientifique à visée pratique, il est chargé de la tenue et de la publication des tables astronomiques, de la Connaissance des temps (créée en 1679), de l’Annuaire (le calendrier officiel de la France) et des Éphémérides nautiques ».

 25 juin 1804 : exécution de Cadoudal (Paris). S’il l’avait voulu, il serait devenu l’un des généraux de Napoléon puisque ce dernier lui propose sa grâce. Mais fidèle à l’idéal qui l’a amené à combattre les révolutionnaires durant les guerres de Vendée, il préfère être exécuté.

 25 juin 1876 : bataille de Little Big Horn (États-Unis – Montana). Le lieutenant-colonel George Armstrong Custer (général à titre provisoire à la fin de la guerre de Sécession) commandant le 7e régiment de cavalerie, fractionne son unité en 3 colonnes et tombe, avec celle qu’il commande (212 hommes), dans une embuscade tendue par 2500 guerriers sioux aux ordres du chef Sitting Bull. Tous les cavaliers de son détachement seront massacrés par les Indiens près de la rivière Little Big Horn, dans le Montana. Seul Custer ne fut pas scalpé…
De récentes études ont accrédité la thèse de l’incompétence de ses principaux subordonnés comme étant à l’origine de cette défaite.

 25 juin 1894 : assassinat de Sadi Carnot (Lyon). Déjà victime de 2 tentatives d’assassinat, le 5e président de la IIIe République est poignardé par l’anarchiste Casério. Polytechnicien et descendant de Lazard Carnot, son mandat présidentiel s’inscrit dans une période de fortes turbulences politiques (affaire de Panama, crise boulangiste, anarchisme).

 25 juin 1917 : prise de la caverne du Dragon (sous le Chemin des Dames). Les galeries de la carrière dans lesquelles les Allemands sont installés depuis janvier 1915 sont parfaitement aménagées pour durer et permettent surtout grâce à leurs 7 entrées des prises à revers en fonction de la position de la ligne de front. Le 152e RI et le 334e RI, en isolant toutes les entrées du secteur allemand, prennent au piège les défenseurs de la caverne. Environ 340 Allemands se rendent.

 25 juin 1940 : application du cessez-le-feu en France. Les Italiens, au dernier jour des combats avant l’entrée en vigueur de l’armistice, occupent la Haute Maurienne en Savoie, de Termignon à Bessans. Les troupes du parti fasciste ont réussi à s’infiltrer par les cols d’altitude mais sans avoir réduit les forts des Revets et de la Petite Turra qui barrent encore l’accès à la route du Mont Cenis. Partout ailleurs sur le front, les Italiens ont été arrêtés sur la ligne des avants postes ou des ouvrages Maginot.

 25 juin 1942 : Eisenhower nommé chef en Europe. Le département de la guerre américain officialise la mise en place d’un théâtre d’opérations pour l’Europe ayant son QG à Londres et nomme le général D. D. Eisenhower, chef des forces terrestres alliées en Europe.

 25 juin 1950 : début de la guerre de Corée. À 4 heures du matin, les avant-gardes de l’armée nord-coréenne, forte de 120 000 hommes, franchissent la ligne de démarcation du 38e parallèle qui sépare leur État, sous gouvernement communiste, de la Corée du Sud, sous régime pro-occidental. Moins nombreux, mal instruits, mal armés et peu motivés, les soldats sud-coréens lâchent bientôt pied. Quelques heures après, le président américain Harry Truman saisit l’ONU et obtient du Conseil de sécurité, en l’absence du représentant soviétique depuis le mois de janvier précédent, un accord pour assurer la paix dans la région et rétablir la Corée du Sud dans ses droits, par l’envoi d’une force militaire internationale commandée, à partir du 7 juillet, par le général Mac Arthur.
Lire La guerre de Corée du CDT Ivan Cadeau.

 25 juin 1953 : réception officielle à l’Académie française du maréchal Alphonse Juin (1888-1967). Parmi ses ouvrages, Trois siècles d’obéissance militaire. Sur un total de 728 « immortels », on compte une vingtaine de militaires élus en tant que militaires. Les derniers militaires élus sont Pierre Loti (1891), Albert de Mun (1897), Louis-Hubert Lyautey (1912), Joseph Joffre (1918), Ferdinand Foch (1918), Maurice de Broglie (1934), Philippe Pétain (1929), Maxime Weygand (1931), Louis Franchet d’Esperey (1934), Lucien Lacaze (1936), et enfin Alphonse Juin (1952).

 25 juin 1991 : explosion de la République fédérative socialiste de Yougoslavie (ex-Yougoslavie). Les provinces croate et slovène proclament leur indépendance entraînant de facto la fin de la République socialiste fédérative de Yougoslavie et le début de la dernière guerre des Balkans.

 




Chronique historique : 23 juin

25062018

23 juin 1757 : victoire britannique de Plassey (Inde). L’armée du nabab du Bengale (60 000 hommes conseillés par les Français) attaque les 3000 britanniques du général Clive près de Calcutta qui les bat profitant de leur désunion. C’est la bataille qui scelle la fin de l’influence française en Inde.

23 juin 1918 : victoire américaine du Bois Belleau (près de Château-Thierry). Les Marines de la 2e Division d’infanterie américaine sont maîtres du Bois Belleau, que le général Degoutte fait rebaptiser Bois de la brigade des Marines.

 23 juin 1935 : record mondial de distance en hydravion. Les lieutenants de vaisseau Paul Hébrard et Daillière battent le record mondial de distance à bord d’un hydravion Latécoère 300 La Croix-du-Sud. Partis de Cherbourg, ils rallient Ziguinchor au Sénégal après 32 heures de vol et 4347 km parcourus.

 23 juin 1938 : André Maurois, immortel. De son vrai nom, Émile Salomon Wilhelm Herzog, Maurois succède à l’Académie française à René Doumic au fauteuil XXVI. Maurois est l’auteur inoubliable des Silences du colonel Bramble et le biographe de Lyautey et Disraéli. Sous-officier interprète auprès du commandement de la force expéditionnaire britannique durant la Première guerre mondiale, il termine la guerre officier et se lance dans l’écriture en publiant ses souvenirs de guerre dans lesquels il peint remarquablement l’âme anglaise. A noter que c’est à la demande du commandement qu’il a choisi un nom de plume. Lire l’ouvrage récent de Cyrille Becker : L’art de commander selon André Maurois.

 23 juin 1940 : Hitler visite Paris. Seule visite connue d’Hitler à Paris.

 23 juin 1940 : les Allemands à ChâtelleraultLes Allemands prennent possession de la Manufacture d’armes. Entrés la veille dans la ville, les officiers se rendent à la manufacture dont ils prennent le contrôle immédiatement ; les ouvriers seront durant toute la guerre contraints de travailler à l’effort de guerre allemand dans la fabrication de composants d’armes, jamais d’armes entières ; la « manu » deviendra rapidement un foyer de résistance et la répression y sera impitoyable.
Le centre des archives de l’armement et du personnel civil (CAAPC) est installé sur les lieux mêmes de la manufacture (MAC).

 23 juin 1952 : bombardement américain en Corée (actuelle Corée du Nord). 4 centrales électriques sont détruites par l’aviation américaine réduisant de 90 % la production électrique du pays.

 23 juin 2010 : le général Mc Chrystal est relevé de son commandement (Washington DC). Le président américain Barack Obama annonce lors d’une conférence de presse qu’il remplace le commandant en chef des troupes alliés en Afghanistan estimant que le général Stanley Mc Chrystal ne s’est pas comporté selon son rang en se laissant aller, dans le magazine Rolling Stones, à des confidences peu amènes sur le vice-président américain et sur certains alliés de la coalition.
Il est remplacé par le général David Petraeus, qui va dès lors se faire le défenseur de la guerre contre-insurrectionnelle prônée par des officiers français des guerres de décolonisation (Cf. Cdt David Galula et Col Roger Trinquier).




Chronique historique : 22 juin

25062018

22 juin 1476 : bataille de Morat (Suisse).
Lors des guerres de Bourgogne (1474-1477), le destin tragique du dernier Grand-Duc d’Occident peut être résumé dans cette formule laconique, connue par cœur de tous les écoliers suisses : « Charles le Téméraire perdit à Grandson le bien (sa fortune matérielle), à Morat le courage (à la suite de la destruction de son armée), à Nancy la vie (il fut tué au combat) ». Dans l’histoire militaire suisse, la bataille décisive de Morat reste la bataille la plus célèbre. L’armée bourguignonne est taillée en pièces par ce « peuple de bouviers » que le duc de Bourgogne ne cesse de sous-estimer. Pourtant, celui-ci est loin d’être un chef incapable. À certains égards, son armée préfigure les armées de l’époque moderne. À Morat toutefois, le fantassin suisse, rustique, l’emporte sur le chevalier bourguignon, l’archer anglais ou le « piéton » lombard. Selon une formule consacrée, la bataille s’est jouée en une heure, au-dessus de Morat, dans le secteur de la « Haie verte ». Cette heure a été suivie de cinq heures d’épouvante : Pas de prisonniers, tel est le mot d’ordre que les Suisses vont appliquer sans état d’âme en représailles de Granson (28 février).
La bataille a été marquée par le renseignement et les erreurs d’appréciation commises de part et d’autre. À ce jeu-là, les Suisses tirent le meilleur parti possible du fait qu’ils tiennent la ville de Morat, que celle-ci résiste à l’assaut du 18 juin et que le Téméraire se fait surprendre par l’arrivée de l’armée de secours suisse qu’il guettait pourtant. Les Suisses n’ont pas seulement combattu pour l’argent du roi Louis XI, mais ils ont aussi défendu leurs intérêts et préservé leur autonomie.

 22 juin 1815 : l’empereur abdique (Palais de l’Élysée).
Pour la seconde fois, Napoléon Ier abdique en faveur de son fils après la défaite de Waterloo (18 juin 1815). « Je m’offre en sacrifice à la haine des ennemis de la France ». Il avait déjà abdiqué une première fois le 6 avril 1814 à Fontainebleau.

 22 juin 1940 : 2e armistice de Rethondes (forêt de Compiègne).
Hitler impose la signature de l’armistice à l’endroit même où Foch, 22 ans plus tôt, avait imposé ses conditions à l’Allemagne. Hitler fait ensuite démanteler le site.

 22 juin 1941 : opération Barbarossa.
Hitler déclenche l’invasion de l’URSS, malgré le pacte de non-agression. Staline a négligé tous les signes précurseurs de l’invasion. Il fera exécuter le général Pavlov et tout son état-major pour incompétence le 30 juin, l’armée rouge étant bousculée de toutes parts. L’attaque précipite les communistes français dans la résistance.

 22 juin 1979 : fin de service pour le HSS.
« La dernière formation composée d’hélicoptères HSS disparaît après plus de 20 ans de service dans l’aéronautique navale. 57 appareils ont participé aux opérations d’héliportage d’assaut des commandos Marine en Algérie. Le HSS a constitué la première flottille d’hélicoptères de lutte anti-sous-marine, a servi en Polynésie et au Tchad. 20 HSS ont été détruits en opérations ou par accident ».

 22 juin 1994 : l’ONU autorise l’opération TURQUOISE.
Par la résolution 929, le Conseil de sécurité des Nations unies décide d’intervenir temporairement au Rwanda, avec une force armée multinationale commandée par le général Jean-Claude Lafourcade. La durée de la mission (qui débute le lendemain) est fixée à 2 mois afin de donner le temps à la Mission des Nations unies pour l’Assistance au Rwanda (MINUAR) (octobre 1993 à mars 1996) de renforcer ses effectifs. Les controverses nées du conflit rwandais ont obligé certains officiers français à publier des livres témoignage sur leurs actions. C’est le cas du général Lafourcade, Opération Turquoise – Rwanda – 1994, du général Tauzin et du général Hogard.

 22 juin 2013 : inculpation d’Edward Snowden (États-Unis).
Edward Snowden, jeune informaticien ayant travaillé sur des programmes de surveillance utilisés par la CIA et la NSA révèle le 6 juin 2013 au Washington Post l’étendue et la portée de ces logiciels. Si sur le principe ces révélations ne sont pas neuves, leurs précisions et leur origine portent atteinte à la sécurité de l’État et de nombreuses personnes et irritent l’administration américaine. Il vit depuis en Russie qui lui a accordé l’asile politique.




Chronique historique : 21 juin

25062018

21 juin 217 (avant Jésus-Christ) : bataille de Trasimène – 2e guerre punique (Italie). Hannibal, commandant les armées de Carthage, ennemie de Rome, a franchi, deux ans auparavant, les Alpes en provenance d’Espagne. Il a enchaîné les victoires sur les légions romaines et progresse à présent vers Rome, entraînant ses adversaires à sa poursuite. Il organise aux abords du lac Trasimène probablement la plus grande embuscade de l’histoire militaire où, avec ses 40 000 combattants il piège les 40 000 hommes du consul Flaminius. Obnubilé par la poursuite d’Hannibal, Flaminius ne s’est  en effet pas rendu compte que sa « fuite » n’était qu’un leurre d’une fraction des forces d’Hannibal, destiné à l’entraîner dans une nasse mortelle. Le gros des troupes est caché en embuscade sur les hauteurs dominant le chemin en bord du lac Trasimène sur près de 5 km. Seuls 6 000 romains parviendront à échapper au massacre.

 21 juin 1627 : exécution des duellistes. En application de l’ordre royal du 6 février 1626, Richelieu fait exécuter deux nobles (François de Montmorency-Boutteville et François de Rosmadec ) ayant contrevenu à l’interdiction de se battre en duel.
Pour mémoire, le comte de Montmorency-Bouteville est le père du futur maréchal-duc de Luxembourg, François-Henri de Montmorency-Luxembourg (1628-1695), l’un des quatre grands généraux de Louis XIV (après le Grand Condé et Turenne et avec Villars), surnommé le « tapissier de Notre-Dame » en raison de ses très nombreuses et éclatantes victoires lors de la Guerre de la Ligue d’Augsbourg (1689-1697). Il a notamment remporté celles de Fleurus (1er juillet 1690), Leuze (18 septembre 1691), Steinkerque (3 août 1692) et Neerwinden (29 juillet 1693). Il meurt au faîte de sa gloire militaire en 1695. Apparenté à Condé, il combat sous ses ordres à Rocroi en 1643, puis le suit dans la Fronde à partir de 1650. Il ne revient en grâce auprès du roi qu’à l’occasion de la Guerre de Hollande (1672-1678), où il commande notamment le corps d’occupation déployé à Utrecht. Mêlé à l’ « affaire des poisons » à compter de 1679, il est à nouveau disgracié et ce n’est que la pénurie de généraux compétents et ses puissants appuis familiaux qui amènent à sa nomination à la tête de la principale armée royale à partir de 1690 jusqu’à sa mort.
Lire la très belle biographie de Bertrand Fonck : Le maréchal de Luxembourg et le commandement des armées sous Louis XIV.

 21 juin 1813 : bataille de Vitoria (Espagne). Depuis le début de la campagne de Russie, l’Empereur prélève régulièrement des troupes sur le théâtre espagnol qui n’est pourtant pas brillant et va finir par imploser. Joseph Bonaparte, roi d’Espagne par la volonté de son frère, se replie vers la frontière française ne pouvant plus tenir Madrid. Ses 57 000 hommes sont battus par 78 000 Britanniques, Espagnols et Portugais. Cette défaite  de Vitoria conclue la désastreuse guerre d’Espagne. Abandonnant leur butin aux anglais, qui du coup stoppent leur poursuite, les Français parviennent à se replier mais en perdant 7500 hommes. Pour l’anecdote, la Bataille de Vitoria est aussi le plus grand succès de Beethoven de son vivant (mais pas le meilleur selon les spécialistes de l’art). Cette œuvre, intitulée aussi la Victoire de Wellington a été donnée en plein air à Vienne, par deux orchestres symphoniques, accompagnés des tirs de canons et de fusils (à blanc bien entendu), Beethoven dirigeant le tout.

 21 juin 1919 : sabordage de la flotte allemande (Scapa Flow – Ecosse). En application des clauses d’armistice, la flotte allemande a été contrainte de mouiller dans la rade naturelle des îles Orcades. Pour ne pas être saisie par les Britanniques, l’amiral von Reuter lui donne l’ordre de se saborder.

21 juin 1940 : combats du Chaberton (Campagne de France, front des Alpes). L’Italie, qui a déclaré la guerre à la France le 10 juin (alors que les Allemands sont aux portes de Paris), ne parvient pas à percer le dispositif français valorisé par des ouvrages de type Maginot. L’artillerie de montagne française réduit au silence par plusieurs coups au but le fort du Chaberton, construit à grand frais pour contrôler le col du Montgenèvre. Au même moment, les négociations de Rethondes commencent en forêt de Compiègne.

 21 juin 1940 : dernière défense de Lorient. Le vice-amiral d’escadre de Penfentenyo, préfet maritime de Lorient, défend le port durant toute la journée (il prend lui-même les armes) puis fait détruire tout ce qui pourrait être utile à l’ennemi avant de se rendre.

21 juin 1942 : l’Afrikakorps reprend Tobrouk (Libye). 30 000 soldats du général Wavel se rendent à Rommel qui est fait maréchal. Auchinleck, commandant du théâtre, prend personnellement le commandement de la 8e armée du général Neil Ritchie après la défaite de Tobrouk-Gazala.

 21 juin 1943 : arrestation de Jean Moulin (Lyon).  Arrêté à Caluire par la Gestapo, le président du Comité National de la Résistance (CNR) est torturé par Klaus Barbie. Il décède le 8 juillet, en gare de Metz, dans le train qui le transfère vers un camp allemand.

 21 juin 2006 : décès du général d’armée Michel Poulet. Saint-Cyrien, légionnaire parachutiste, le général Poulet est mort un soir de fête de la musique à 57 ans, des suites d’un cancer foudroyant. Commandant de compagnie lors de l’assaut de Kolwezi (1978), il commandera plus tard le 2e REP (régiment étranger de parachutistes).

 




Conférence SHD 28 juin 2018 à 18h30

20062018

CYCLE DE CONFÉRENCES DU SHD

 Exercer l’autorité

 Pierre Laugeay, chef du Service historique de la Défense, vous prie de bien vouloir honorer de votre présence la conférence que prononcera

Monsieur Patrick BOUREILLE

Sur

La marine et le putsch d’Algérie

le jeudi 28 Juin 2018 à 18h30, au Château de Vincennes, Pavillon du Roi, salle des cartes

Un vin d’honneur suivra la conférence.

Entrée libre mais inscription obligatoire par retour de mail. (Se munir d’une pièce d’identité).

Contact : claire.miot@intradef.gouv.fr

 Le putsch des généraux représente l’ultime soubresaut de la longue crise politique et militaire qu’a été la guerre d’Algérie. Il en constitue un tournant majeur. Depuis 1955, les forces armées se sont vues confier des responsabilités policières, judiciaires ou administratives de plus en plus importantes. Les officiers se sont engagés à l’égard des populations à ne pas les abandonner et à maintenir l’Algérie française. Car, selon la directive du général Massu commandant la Xe DP, « la population constitue le véritable objectif de la lutte menée en Algérie ». Après le putsch, le colonel Argoud ne se justifie t’il pas ainsi : « Nous nous sommes formellement engagés à maintenir l’Algérie dans le pré carré français. Nous avons engagé la France, à travers notre personne, vis-à-vis de milliers de Musulmans, que notre parole seule a déterminés à combattre à nos côtés ». Il y a là, selon eux, une sorte de délégation du peuple souverain.

Ce cumul des fonctions civiles et militaires  ne peut que déboucher sur l’exercice d’un rôle politique majeur. Sur cette pente fatale s’engagent les officiers généraux en mai 1958, lorsqu’ils engagent un bras de fer avec les autorités gouvernementales suspectées de brader le territoire national. Le plan tripartite des putschistes d’avril 1961 ne consiste t’il pas en l’affirmation d’un pouvoir militaire à Alger, suivie d’une implosion du pouvoir politique métropolitain, complétée éventuellement par un plan Résurrection bis ?

Au-delà de cette première approche, c’est l’interprétation des notions du « devoir » et de « discipline » qui est en jeu en avril 1961. Alors ce n’est plus le 13 mai 1958 qui est invoqué, mais – les élèves assimilant les leçons du maître – bien plutôt le 18 juin 1940. On trouve ainsi parmi les putschistes d’authentiques résistants pour lesquels « l’obéissance n’est plus une vertu, encore moins une obligation, il peut arriver qu’elle ne soit même pas une excuse, bien plus encore qu’elle soit un crime ».

Il est dès lors intéressant d’étudier précisément l’attitude d’une des trois armées lors de cette crise. La marine présente par ailleurs l’intérêt d’être considérée comme ayant eu un rôle très marginal lors de ces événements. Elle semble avoir été « franchement hors du coup » pour reprendre une expression de Maurice Vaïsse. Selon la vox populi, la marine aurait été le sanctuaire de la légitimité républicaine. Michel Debré ne déclare t-il pas à l’Assemblée nationale le 25 avril, que les bâtiments de la Marine ont ouvert le feu à Kébir sur des légionnaires rebelles ? Honneur et fidélité, Valeur et discipline. Fermez le ban.

Après l’examen des sources disponibles, c’est l’ensemble de ce dossier que nous nous proposons de reprendre.

 Patrick Boureille est professeur d’histoire géographie, chef du bureau Marine du Service historique, docteur en histoire contemporaine de l’université de la Sorbonne avec « La marine et le fait nucléaire 1945-1972 » (prix de thèse de l’académie de Marine, prix de stratégie maritime Amiral Daveluy et prix de thèse de l’IHEDN 2009). Conférencier à l’École navale, à l’École d’application des officiers de marine, à l’École de guerre et au Centre des hautes études militaires, spécialiste des armes nucléaires et des ADM sous l’angle technique et stratégique, il est l’auteur de L’Ile Longue, Histoire d’un site exceptionnel en 2010 et sur L’arsenal de Brest, quatre siècles d’histoire industrielle (Prix Claude Bertault 2014 de l’Académie des Sciences morales et politiques) chez Palantines. Ses recherches sur la guerre d’Algérie l’ont amené à s’intéresser à l’action de la Marine nationale, tant sur la typologie de son engagement que sur sa participation au putsch ou au rapatriement de la population européenne et des harkis en 1962.

 




Chronique historique : 20 juin

20062018

20 juin 451 : bataille des champs catalauniques (près de Troyes).
Le roi des Huns, Attila, est surnommé à l’époque le « fléau de Dieu ». Ravageant tout sur son passage, sa réputation le précède et lui ouvre les villes terrorisées. Après avoir rasé la ville de Metz (4 avril 451), il évite cependant Lutèce (Paris) grâce à Sainte Geneviève puis Aureliani (Orléans) et décide d’affronter l’armée romaine commandée par le général Aetius qui s’est mise à sa poursuite. Les Romains sont minoritaires dans l’armée levée puisque l’on compte des Alains, Francs, Germains et Wisigoths. Dans l’autre camp, Attila s’est quant à lui allié aux Ostrogoths et Gépides. La tradition veut que le combat soit titanesque entre les troupes du « fléau de Dieu » et l’Empire romain. La Gaule est sauvée mais la défaite d’Attila n’est pas complète puisqu’avant de se replier vers le Danube, il passe près de Rome et commet d’autres massacres. La victoire n’est romaine qu’en apparence : Elle est surtout le fait des peuples barbares alliés à Rome et fait prendre conscience à tous de la puissance que ces alliés ont acquise dans l’Empire faiblissant. Lire l’ouvrage de Fabrice Delaitre, Les champs catalauniques – 1er et 2 septembre 451.

 20 juin 1783 : bataille de Gondelour (côte indienne face au Sri Lanka).
Suffren bat les Britanniques sur mer et permet la victoire à terre pendant la guerre d’indépendance américaine.

 20 juin 1907 : mutinerie du 17e Régiment d’infanterie (Agde).
Dans un contexte de mévente du vin, les vignerons du Midi se révoltent, excédés par la commercialisation du « Vin de Sucre » à base de raisins secs turcs ainsi que par les importations de vin d’Algérie. La répression des manifestations des 19 et 20 juin  à Narbonne fait 6 victimes. Les soldats du 17e RI, basé à Agde, se mutinent et rejoignent les manifestants de Béziers (à 25 km) avec lesquels ils ont tous un lien de parenté. Le gouvernement Clemenceau prend alors des mesures d’apaisement, cédant à de nombreuses demandes des vignerons et promet l’indulgence aux mutins qui rejoignent leurs quartiers. Les vignerons ont obtenu l’interdiction du « Vin de Sucre » et une série de mesures contre la fraude dont certaines sont toujours en vigueur.
Le 17e RI est envoyé à Gafsa dans le sud tunisien. À partir de cette mutinerie, les conscrits sont envoyés loin de leur région d’origine. Cette journée restera longtemps dans les mémoires grâce à la chanson « Gloire au 17ème » du chansonnier Montéhus.

 20 juin 1940 : ralliement des Etablissements français des Indes.
« Le Gouverneur Bonvin, Gouverneur des Etablissements français des Indes adresse au ministre des Colonies, alors à Bordeaux, le message suivant : «…L’empire est intact et restera aux côtés de l’Empire britannique jusqu’à la victoire finale. Le gouverneur fait appel à la population pour garder dans les circonstances actuelles tout son calme et toute sa dignité. Nous vaincrons ! Vive la France ! Vive la Grande Bretagne !… ». Le 13 juillet, en son nom et au nom de la population, il assure le général De Gaulle de son soutien et de sa collaboration. Mais compte tenu des clauses du Traité du 30 mai 1814 qui interdisait à la France de mettre sur pied une armée en Inde, le ralliement effectif de la colonie n’interviendra que le 7 septembre ». Ephéméride des TDM.

 20 juin 1943 : opération BELLICOSE.
Les Britanniques mettent au point le premier bombardement stratégique multiple de la guerre. 60 Avro Lancaster décollent de Grande Bretagne et bombardent les usines métallurgiques de Friedrichshafen (Allemagne) où  les V2 sont construits, puis se posent en Algérie où ils font le plein en carburant et munitions. Trois jours plus tard, les 52 bombardiers restés opérationnels repartent vers la Grande Bretagne en bombardant au passage la base navale de la Spezia (Italie).

 20 juin 1945 : le Régiment de chasse Normandie-Niemen rentre en France (le Bourget).
Une foule nombreuse accueille les pilotes du  Normandie-Niemen  rentrés avec leurs Yak-3, offerts par Joseph Staline. Unité créée en 1942 sous le nom de groupe de chasse n°3 Normandie, ce n’est que le 21 juillet 1944 qu’il prend l’appellation de Régiment de chasse Normandie-Niemen. Ils sont crédités de 273 victoires plus 73 probables pour 38 pilotes morts ou disparus au combat, 7 en service commandé et 3 prisonniers. Aujourd’hui stationné sur la BA118 de Mont-de-Marsan, l’escadron de chasse 2/30 vole sur Rafale.




Chronique historique : 19 juin

19062018

19 juin 1157 : bataille du gué de Jacob (Galilée).
Le roi Baudoin III vient de mettre en fuite l’armée de Nour ed-Din qui assiégeait la forteresse franque de Paneas. Sur le chemin du retour Baudoin bivouaque sans méfiance près du gué de Jacob et se fait surprendre par ceux-là même qu’il venait de chasser. En déroute, il ne lui faut cependant que quelques jours pour reconstituer son armée et reprendre Panéas. Le suivi de ce chassé-croisé entre la 2e et la 3e croisade est particulièrement bien rendu par René Grousset dans son Epopée des croisades.

 19 juin 1800 : bataille de Höchstädt (Allemagne).
Le général Moreau franchit le Danube et bat les Autrichiens du général Kay.

 19 juin 1864 : bataille navale américaine à Cherbourg.
Durant la guerre de Sécession, le CSS Alabama (sudiste) fait escale dans le port de Cherbourg pour des réparations. Depuis sa sortie des chantiers de Liverpool, il chasse les navires nordistes et en deux ans en a coulé 68. Cette guerre de course est livrée par les Confédérés à titre de représailles puisque leurs ports subissent un blocus draconien de la part des Nordistes. Insaisissable et craint, l’Alabama a créé une psychose dans la marine unioniste, aussi lorsque le consul américain en France apprend l’escale normande, il rend compte immédiatement. Le USS Kearsarge, dépêché en urgence se poste à la sortie du port. Averti par voie de presse, l’Alabama relève le défi et sort l’affronter. Il est envoyé par le fond devant un public assez nombreux venu assister au combat (Royal Navy, marine impériale, mais aussi beaucoup de civils dont le peintre impressionniste Edouard Manet).
Le site de la bataille navale fait partie des lieux officiels de mémoire de Guerre Civile américaine.

 19 juin 1867 : exécution de l’archiduc Maximilien d’Autriche (Mexique).
Frère cadet de l’empereur François-Joseph d’Autriche, 32 ans.

 19 Juin 1940 : évasion du cuirassé Jean Bart (Saint Nazaire).
En construction depuis 1936, le sister-ship du cuirassé Richelieu n’est toujours pas achevé lorsqu’éclate la guerre. 3500 ouvriers travaillent dès lors, nuits et jours sur ce 35 000 tonnes pour lui permettre de prendre la mer. Dans la nuit du 18 au 19 juin, le Jean Bart appareille et après une série de manœuvres extrêmement audacieuses et délicates, s’échappe sous le feu de la Luftwaffe. Il arrive le 22 à Casablanca. Cette belle évasion commémore curieusement, 252 ans plus tard et presque jour pour jour, celle du corsaire Jean Bart qui a donné son nom au cuirassé.

Héros de la Royale, Jean Bart est fait prisonnier, avec Forbin (autre corsaire célèbre) en Mai 1689 par les Anglais après un combat naval inégal en Manche. Il escortait un convoi marchand lorsqu’une escadre anglaise attaque. Pour protéger le convoi, Bart et Forbin se sacrifient et livrent combat. Battus, ils sont faits prisonniers. Quelques semaines plus tard (début juin), ils réussissent à s’échapper de la prison de Plymouth et traversent la Manche en canot. Ils sont acclamés à leur retour en France.

19 juin 1940 : combat des cadets de Saumur.
Le colonel Michon commandant l’école de cavalerie, réunit 2500 hommes (dont les élèves officiers des écoles de cavalerie et du train et un bataillon de 350 hommes de l’école d’infanterie de Saint Maixent) issus de différentes unités) et organise la défense de 5 ponts sur la Loire. Avec peu de moyens, il arrête la progression de 40 000 Allemands pourtant appuyés par la Luftwaffe pendant près de 48 heures. Le général Kurt Feldt, commandant la seule division de cavalerie (1KD) de toute l’armée allemande, favorablement impressionné par le courage et l’efficacité de cette poignée de soldats, leur rend les honneurs militaires à l’issue des combats.

 19 juin 1953 : exécution des Rosenberg (prison de Sing Sing– New York).
Les époux Julius et Ethel Rosenberg sont exécutés sur la chaise électrique après avoir été condamnés à mort pour espionnage en mars 1951. Au cours des années 1990, l’ouverture  d’archives autant américaines que soviétiques a confirmé la culpabilité de ces deux agents travaillant pour le KGB dans la chasse aux renseignements sur l’arme atomique. La désinformation soviétique était parvenue à les faire passer pour innocents aux yeux du grand public pendant des décennies.

 19 juin 1974 : dissuasion nucléaire française et OTAN.
L’Alliance Atlantique reconnait lors de la déclaration d’Ottawa l’apport de la dissuasion nucléaire française à la stratégie globale de l’Alliance.

 







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