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Chronique historique: 15 février

15022018

15 février 1794 : naissance du drapeau tricolore. Le décret de la Convention nationale remplace les drapeaux d’ordonnance hérités des régiments de l’Ancien Régime stipulant qu’il est « Formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement. » Il a été dessiné par Jacques Louis David.  Dès 1790, les bâtiments de la marine avaient déjà adopté les « trois couleurs de la liberté », dans cette même disposition verticale et non horizontale, afin d’éviter toute confusion avec les couleurs des navires hollandais. Mais « avant d’être drapeau, le tricolore fut cocarde. La Fayette, raconte dans ses Mémoires que, trois jours après la prise de la Bastille, il obligea Louis XVI se rendant à l’hôtel de ville de Paris, à porter la cocarde tricolore, le blanc représentant la monarchie, le bleu et le rouge, la ville de Paris, signe de « l’alliance auguste et éternelle entre le monarque et le peuple ». Le succès de la cocarde tricolore, symbole du patriotisme, est alors assuré. »

Quelques origines des couleurs :

Le bleu : couleur du manteau de saint Martin (Il pourrait cependant être blanc !), des armes de Clovis, des branches cadettes de la famille royale puis de la famille royale au XIIème siècle.

Le blanc : bannière de sainte Jeanne d’Arc, panache blanc d’Henri IV, symbole de la monarchie à partir du XVIème siècle.

Le rouge : couleur de la coiffure des affranchis dans l’antiquité, de l’oriflamme de Saint Denis, de Louis VI, Louis XI, du bonnet phrygien de 1789.

15 février 1898 : explosion du cuirassé américain Maine (Cuba – La Havane). Envoyé à Cuba pour protéger les intérêts économiques américains mis à mal par la guerre d’indépendance cubaine, le cuirassé Maine embarque 374 marins. Pour une raison encore disputée aujourd’hui, il explose et coule dans la rade de La Havane tuant les deux tiers de l’équipage. Le gouvernement américain accuse les forces espagnoles d’avoir lancé une mine marine contre sa coque et déclare la guerre à l’Espagne. Cuba obtient officiellement la même année son indépendance qui dans les faits correspond à une prise de contrôle des Etats-Unis.

15 février 1918 : évasion de Roland Garros (Magdebourg – Allemagne). Le sous-lieutenant Garros est fait prisonnier par les Allemands le 18 avril 1915 lorsqu’il est obligé de se poser après un combat aérien au-dessus de la Belgique. Il tente à de nombreuses reprises de s’évader, mais n’y parvient que 3 ans plus tard en compagnie du lieutenant Anselme Marchal. L’un et l’autre se sont déguisés en officiers allemands pour franchir tranquillement la grille du camp.

15 février 1942 : chute de Singapour.  Les Japonais attaquent la Malaisie 30 minutes avant Pearl Harbour. Passant par la Thaïlande, la 25ème Armée du général Yamashita conquiert en un peu plus d’un mois la Malaisie, repoussant les Britanniques et les troupes du Commonwealth vers Singapour. Alliant assauts blindés (200 chars), débarquements amphibies et attaques aériennes au sol et en mer, les Japonais aguerris par les combats en Chine (depuis 1937), culbutent les forces de l’Empire pourtant deux fois plus nombreuses mais mal équipées, disséminées sur le territoire et assez peu préparées au combat. Le général britannique Arthur Percival capitule à Singapour bien que les ordres de Churchill soient de se battre jusqu’au bout.  A la décharge de Percival, victime lui aussi d’une « étrange défaite », personne au Royaume Uni n’envisageait une victoire japonaise en Malaisie encore moins contre l’île de Singapour jugée inexpugnable.  Plus de 100 000 soldats de l’Empire sont faits prisonniers, près de 9000 sont tués. Selon Churchill, la chute de Singapour est « le pire désastre et la plus grande capitulation de l’histoire britannique. »

15 février 1944 : seconde bataille du Mont Cassin (Italie). La première bataille (17 janvier – 6 février) s’est soldée par un échec des alliés. Les Allemands verrouillent la ligne Gustave grâce à leur position dominante et ont reçu l’ordre d’Hitler de ne pas reculer au-delà. Les alliés pensent à tort que les parachutistes allemands sont barricadés dans l’abbaye et la bombardent. Le raid de 224 avions larguant 420 tonnes de bombes rase entièrement l’édifice. Les Allemands mettent à profit les ruines pour se camoufler encore un peu mieux.  L’attaque des troupes néo-zélandaises et britanniques échoue.

15 février 1989 : fin du retrait soviétique d’Afghanistan. Ce processus a débuté le 15 mai 1988 suite aux accords de Genève du 15 avril signés entre l’URSS, l’Afghanistan, le Pakistan et les Etats-Unis. Durant cette phase de retrait, 100 000 soldats soviétiques quittent l’Afghanistan.




Chronique historique: 14 février

15022018

Erratum pour le 13 février 1945 : début du bombardement de Dresde (Allemagne). […]. Avec les bombardements américains sur le Japon, celui de Dresde est le plus meurtrier après celui de Hambourg. Dans son ouvrage Inferno, consacré à l’opération Gomorrhe, Keith Lowe établit le bilan suivant : environ 45 000 victimes, causées par près de 10 000 tonnes de bombes déversées sur Hambourg entre le 25 juillet et le 3 août 1943.

Merci à M. Baptiste L. (DPMA).

14 février 1778 : baptême breton du drapeau américain (Quiberon – Port Haliguen). Le royaume de France ayant signé un traité d’alliance avec les Etats-Unis d’Amérique le 6 février 1778, le lieutenant John Paul Jones de la Continental Navy quitte Nantes (où il attendait la nouvelle de cette signature) à bord du Ranger et vient prendre livraison des navires que la France cède à ses nouveaux alliés en baie de Quiberon.  C’est à cette occasion qu’est salué pour la première fois de l’Histoire le drapeau américain. En effet, Jones en arrivant en vue de la flotte du comte de la Motte-Picquet salue, comme c’est l’usage, d’une salve d’honneur le pavillon du Roi. La Motte-Picquet répond baptisant ainsi le drapeau américain.

 14 février 1800 : Cadoudal signe une convention de paix. Cadoudal, général des armées « vendéennes » en Bretagne, battu à la bataille du Pont du Loch est obligé de plier face aux armées républicaines et de signer la paix avec le général Brune. Reçu par Napoléon Bonaparte qui voit en lui un meneur d’hommes courageux qui serait utile dans ses armées, Cadoudal refuse toute collaboration et part en Angleterre préparer une tentative d’enlèvement du premier Consul. Eventé, le complot échouera et Cadoudal sera arrêté puis guillotiné. Jusqu’au bout, Napoléon Bonaparte attendra l’acte de soumission de Cadoudal qui aurait pu lui valoir la vie sauve et donner à la Grande Armée un chef hors du commun. Cadoudal fut un des artisans de l’attentat de la rue Saint Nicaise (ou affaire de la machine) infernale contre Bonaparte le 24 décembre 1800.

Un bon mot du chef Chouan lors de son procès : alors qu’on lui reprochait d’avoir tué un commissaire de police, père de famille, durant la course-poursuite ayant mené à son arrestation, il répondit : « la prochaine fois essayez de me faire arrêter par un célibataire ».

14 février 1814 : bataille de Vauchamps (Marne). Pour la quatrième fois en six jours, Napoléon bat Blücher. La 6ème coalition a perdu 30 000 hommes en affrontant Napoléon au meilleur de son génie tacticien. Cependant, la coalition est forte de près d’un million d’hommes au total. Ne pouvant être partout à la fois, l’Empereur va plier. Il abdiquera le 6 avril.

14 février 1915 : première organisation des sections de repérage par le son. Dès 1914, des essais de repérage par le son tentent de trianguler la direction des départs de tir des batteries allemandes. L’organisation des SRS (Sections de Repérage par le Son) est confiée au général d’artillerie Bourgeois qui est alors Directeur du service géographique. La technique est mise au point pour l’artillerie de campagne, puis le procédé est étendu au repérage des avions. Après une longue période d’oubli, liée au développement des radars, le repérage par le son est utilisé dans la lutte anti-snipping et couplé avec des caméras thermiques.

14 février 1916 : naissance de Bigeard (Toul). Le général Marcel Bigeard aurait eu 101 ans aujourd’hui.

14 février 1946 : reconquête de Phong To (Indochine – Tonkin). Le CBA Dromion (9e RIC) reprend le poste de Phong To que le parti nationaliste indochinois tient, aidé par des déserteurs japonais. Le lieutenant Duchet Suchaux et 3 marsouins tombent durant l’assaut contre 29 des défenseurs.

 




Chronique historique:13 février

13022018

13 février 1692 : massacre du clan Mac Donald dans la Glencoe (Ecosse).Le protestant Guillaume d’Orange ayant mis en fuite le catholique Jacques II, les chefs de clans catholiques écossais sont dans l’embarras parce que le nouveau roi leur offre l’amnistie en échange de leur serment.  Le chef du clan Mac Donald accepte finalement de prêter serment mais Guillaume d’Orange, blessé par le délai de réflexion utilisé, décide de faire un exemple. Il ordonne, par écrit,  à Robert Campbell commandant le régiment d’Argyll, d’exécuter les Mac Donald. L’ordre est d’autant plus odieux que ce régiment était hébergé pacifiquement par les Mac Donald depuis deux semaines dans la magnifique Glencoe. Le massacre de ces 38 catholiques (attaqués dans leur sommeil) fait scandale, y compris dans les rangs protestants. Une commission d’enquête, la même année, montre qu’autant les raisons que la manière sont condamnables et spécifie qu’un soldat ne doit pas obéir à un tel ordre. Aucune réelle sanction n’est cependant prise. Il faut noter que certains soldats ont refusé d’obéir, d’autres ont laissé s’échapper leurs victimes.

13 février 1772 : découverte de l’archipel de Kerguelen (Océan Indien). Le capitaine de frégate de Kerguelen commandant la Fortune découvre l’ île que l’on baptisera Grande Terre.

13 février 1917 : arrestation de Mata Hari (Paris). Margaretha Zelle, hollandaise dont le surnom malais Mata Hari (l’œil du ciel= le soleil) est devenu un synonyme d’espionne, est un agent double travaillant plus ou moins en dilettante pour les Allemands et les Français. Elle épouse un officier hollandais d’origine écossaise, Mac Leod, dont elle divorce après un séjour en Malaisie. Jeune femme romanesque, collectionnant les amants et ayant besoin d’argent pour son train de vie, elle est vite engagée par le service de renseignement allemand. L’agent H21 gagne alors Paris. Repérée par le contre-espionnage français, Mata Hari accepte de travailler aussi pour la France. Elle reçoit une mise en garde des britanniques tant son comportement devient dangereux pour elle. Probablement pour la punir de son double jeu, le service de renseignement allemand laisse intercepter un message secret qui la désigne clairement comme espionne. Son procès s’ouvre au moment où la France doute et cherche à se ressaisir. Cette affaire d’espionnage en est une occasion. Bien que l’activité d’espionnage de Mata Hari soit avérée, il semble que les informations communiquées par elle, n’aient pas eu grande valeur. Elle est fusillée à Vincennes le 15 octobre 1917 où elle affronte dignement son peloton d’exécution. Lire Le dossier de Mata Hari du Colonel Frédéric Guelton, pp. 82-85, RHA N° 247 (2ème trimestre 2007).

13 février 1945 : début du bombardement de Dresde (Allemagne). Du 13 au 15, 1300 bombardiers britanniques et américains commencent à larguer près de 4000 tonnes de bombes incendiaires sur une ville n’offrant pourtant aucune cible militaire ou industrielle d’importance. Le 15, à l’issue de l’opération, la ville est rasée et 25 à 35 000 personnes tuées. Avec les bombardements américains sur le Japon, celui de Dresde est le plus meurtrier.

13 février 1960 : explosion de la première bombe atomique française (Sahara – Reggane- Algérie). La France devient la 4ème puissance nucléaire avec cet essai (70 kt !).

13 février 1974 : expulsion de Soljenitsyne (Moscou). L’écrivain soviétique Alexandre Soljenitsyne, rendu célèbre grâce à son roman Une journée d’Ivan Denissovitch (1962) et à l’appui de Krouchtchev est rapidement mis à l’index sous Brejnev tout en étant encensé par la critique littéraire internationale (Le pavillon des cancéreux). Fin 1973, il fait passer à l’Ouest clandestinement puis publier en France le manuscrit de L’archipel du goulag  décrivant le régime concentrationnaire soviétique qu’il a connu de 1945 à 1953. Arrêté le 12 février, il est expulsé le lendemain vers la RFA après avoir été déchu de la nationalité soviétique. Après avoir vécu aux Etats-Unis jusqu’en 1994, il rentre en Russie où Gorbatchev l’avait  réhabilité en 1989. Il est mort en 2008 à 89 ans. Soljenitsyne dénonçait toutes formes de totalitarismes ; du stalinisme à la Terreur révolutionnaire française (1793) ne se faisant pas des ennemis qu’en URSS.




Chronique historique:12 février

12022018

12 février 1814 : bataille de Château-Thierry. Napoléon devance à Château-Thierry le corps russe de Sacken (12 000 hommes, en repli depuis leur défaite de Montmirail), grâce à un raid de la cavalerie du général Nansouty, délogeant par là-même le corps prussien de York (18 000 hommes).

12 février 1894 : prise de Tombouctou (actuel Mali). Le chef de bataillon Joffre entre dans la mythique « perle du désert ». Son premier geste est de faire inhumer avec les honneurs militaires les cendres du LCL Bonnier et de ses hommes (tombés à Tacoubao un mois plus tôt). Pour mémoire, c’est René Caillié qui est le premier français à entrer (1828) et revenir vivant (1830) de Tombouctou.

Lire l’article Proconsul à Tombouctou du LCL Jean-Louis Mourrut, RHA N° 154 (mars 1984) qui retrace l’action  de Joffre à Tombouctou.

12 février 1946 : mort de l’E.V Alain de Penfentenyo (Actuel Vietnam – Fleuve Donaï). Commandant une section de vedettes de débarquement (LCVP), il est mortellement blessé dans une embuscade lors d’une patrouille sur le fleuve Donaï près de Saigon. La Marine a donné son nom à l’un de ses commandos.

12 février 1965 : premier vol stationnaire du Mirage III V (Melun-Villaroche – Seine et Marne). Seulement 2 prototypes ont vu le jour pour cet avion à décollage vertical français. Capable d’atteindre Mach 2,03 (record qui tient jusqu’en 1995 pour ce type d’avion), sa production se révèle trop onéreuse et l’armée de l’air abandonne le projet.

 




Chronique historique: 09 février

12022018

9 février 1842 : première installation des Français à Grand Bassam (Côte d’Ivoire).

 9 février 1917 : les Allemands débutent les préparatifs de l’Alberich. L’Alberich est le nom donné aux préparatifs du repli stratégique des Allemands (à partir du 14 mars) sur la ligne fortifiée Hindenbourg. Subissant une pression trop importante sur le saillant que les alliés ont créé lors de la vaste offensive de la Somme, les Allemands détruisent méthodiquement et absolument tout ce qui pourra servir aux alliés après leur repli (maison, arbres, puits,…). Plus grave encore que les conséquences de cette vieille tactique de la terre brûlée : l’offensive d’Avril 1917 préparée de longue date par Nivelle pour exploiter la pression créée dans la Somme, ne tient pas compte de ce repli. L’offensive du chemin des dames sera un échec cuisant. Le nouveau front fait 50 km de moins et permet aux Allemands de redéployer une dizaine de divisions.

9 février 1930 : mutinerie au 4ème RTT (Tonkin – Yen Bay). Dans la nuit du 9 au 10 février, une compagnie du 4ème Régiment de tirailleurs tonkinois attaque la caserne et l’état-major de Yen Bay. Dirigée par N’Guyen Ai Quoc (futur Ho Chi Minh), l’insurrection est le résultat d’un long travail de sape du parti nationaliste indochinois auprès de sous-officiers et tirailleurs. L’attaque échoue en raison du loyalisme des autres compagnies et de la combattivité des familles des cadres français (une épouse est citée et décorée de la médaille des TOE). Ho Chi Minh en fuite est condamné à mort par contumace pour avoir fomenté la révolte qui a causé la mort de 11 personnes et blessé de nombreux civils. Il est arrêté quelque temps après à Hong Kong par les Britanniques. Après 6 mois de prison, il gagne l’URSS.

9 février 1943 : fin des combats à Guadalcanal.(Iles Salomon – Pacifique). Après six mois de combats acharnés, les dernières troupes japonaises évacuent définitivement l’île. Cette victoire coûte aux Américains 6300 des leurs, contre plus de 24000 aux Japonais. Elle confirme le redressement entamé avec la victoire aéronavale de Midway et enraye l’expansion japonaise vers l’Australie. Le réalisateur américain Terrence Malick en a fait en 1999 un film surprenant, La ligne rouge  (âmes guerrières s’abstenir) qui dénote par rapport au très traditionnel Les diables de Guadalcanal (1951) avec John Wayne .

9 février 1958 : opération Ecouvillon (confins algéro-mauritano-marocains). Une opération franco-espagnole rassemblant 14 000 hommes poursuit jusqu’à Smara les bandes armées de l’armée de libération du sud Maroc (qui revendique le Sahara occidental (Sahara espagnol) et la Mauritanie (dans le cadre du « Grand Maroc »), afin de stopper les raids de pillage dont est victime la population. 56 rebelles sont mis hors de combat pour 1 légionnaire français tué.

9 février 1972 :  premier vol de l’AWACS (Etats-Unis). Le Boeing E-3 Sentry (EC-137D) dérivé du Boeing 707 effectue son premier vol aux Etats-Unis. L’armée de l’air française dispose de 4 E3-F au sein de la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportée (36e EC2A). Merci au LCL Pierre B. (CFA).

9 février 1977 : décès de Sergueï Iliouchine, ingénieur aéronautique soviétique. Pilote durant la première guerre mondiale, il dirige son premier bureau d’étude dès 1931. En 1939, il conçoit l’Iliouchine IL-2 Sturmovik, aussi appelé le Bossu ou la Mort noire, produit à plus de 36 000 exemplaires. Après-guerre, il s’oriente vers la conception d’appareils civils tels que l’IL-76, l’un des plus gros avion de transport. Le bureau d’étude Iliouchine appartient au consortium appelé OAK regroupant Soukhoï, MiG, Tuplev, Yakovlev, Beriev et Irkurt.

9 février 1996 : décès d’Adolf Galland (Remagen-Oberwinter – Allemagne). « Général de division aérienne et as de la chasse allemande durant la seconde guerre mondiale, il est issu d’une famille d’origine huguenote. En 1932, il intègre l’école de pilotage de l’aviation civile. L’année suivante, il suit des cours de pilote de chasse en Italie. Il doit son faciès particulier à un accident lors d’un entrainement de voltige en 1935. Rendu inapte au vol, il triche aux examens médicaux et réussit à reprendre du service durant la guerre d’Espagne. Il remporte ses 3 premières victoires en mai 1940. A la fin de la guerre, son tableau de chasse s’élève à 104 victoires officielle. Il en totaliserait une trentaine de plus si celles acquises lors de ses interdictions de vol avaient été prises en compte. Limogé par Göring, en janvier 1945 de son  poste de général de la chasse, il prend alors la tête du Jagdverband 44 doté de Messerschmitt 262 à réaction. Après la guerre, il continue de travailler dans le domaine de l’aéronautique. Adolf Galland est l’auteur de Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt et  Les premiers et les derniers, de plus il apparait comme conseiller technique dans le générique du film La bataille d’Angleterre ». CNE Jean-Baptiste P.

9 février 2001 : surfaçage d’urgence dramatique (Japon). Le sous-marin nucléaire d’attaque USS Greeneville heurte le chalutier école japonais Ehime Maru tuant 9 des 35 élèves matelots. L’enquête révèle que le surfaçage d’urgence a été confié à des civils qui effectuaient une visite à bord du Greenville dans le cadre d’une opération de relations publiques.




Chronique historique: 08 février

12022018

8 février 1250 : bataille de la Mansourah (actuelle Egypte). Louis IX, futur Saint Louis, à la tête de la 7ème croisade se dirige vers le Caire et tente de prendre la forteresse de Mansourah qui protège l’accès à la ville. Son frère Robert d’Artois, voulant exploiter les premiers succès de l’attaque pénètre dans la forteresse avec son parti mais se fait tuer. Le siège est mis jusqu’à ce que la maladie oblige les croisés à faire retraite. Louis IX sera fait prisonnier le 7 avril (libéré contre rançon un mois plus tard).

8 février 1738 : débarquement des troupes françaises en Corse (Bastia). A la demande de la République de Gênes, Louis XV envoi en Corse le maréchal de camp Louis de Frétat à la tête d’un corps expéditionnaire afin de mater la rébellion.

8 février 1807 : bataille d’Eylau (actuelle enclave russe de Kaliningrad). Espérant en finir avec l’armée russe du général Bennigsen (80 000 hommes), Napoléon attaque en très nette infériorité numérique (50 000 hommes) alors que son armée vient d’effectuer une marche longue et éprouvante pour reprendre contact avec l’ennemi. Au cours de la bataille, une tempête de neige au centre du dispositif français désoriente le 7ème Corps d’Augereau, qui égaré, présente son flanc à l’artillerie russe et est anéanti. La brèche est immédiatement exploitée par les Russes qui foncent sur le cimetière d’Eylau où Napoléon se tient. Ce dernier commande à Murat de charger avec tout ce dont il dispose pour repousser les Russes. Il réunit environ 10 000 cavaliers et mène la plus grande charge de cavalerie de l’Histoire. Cependant, depuis l’apparition de la baïonnette, aucune charge de cavalerie (même la « grosse cavalerie » des cuirassiers et carabiniers) n’est alors capable d’entamer une ligne d’infanterie qui n’a pas été auparavant désorganisée par des tirs d’artillerie ou une mousqueterie d’infanterie. La charge de Murat est donc toute de sacrifice et n’a pour objet que de fixer l’infanterie russe pour gagner du temps. Quelques bataillons russes trop lents à passer de la formation d’attaque (en colonne) à celle de défense (ligne ou surtout carré, plus adapté contre la cavalerie) sont sabrés et le résultat net de la charge est très relatif même si l’attaque russe est finalement enrayée. C’est finalement l’arrivée de Ney qui oblige Bennigsen à se replier. L’Empereur reconstruit son centre et clame qu’il a gagné dans son bulletin de la Grande Armée (bien qu’il ait échoué à atteindre son objectif qui était de détruire l’armée russe, et ce malgré une situation stratégique favorable). Les pertes sont énormes dans les deux camps et le combat est qualifié de boucherie par les plus aguerris. Napoléon est resté maitre du champ de bataille mais les Russes se sont retirés en bon ordre et estiment avoir remporté la victoire.  Ney résume la situation en découvrant les lieux du combat : « quel massacre! Et sans résultat !».  Lire Eylau 1807, de Frédéric Naulet.

8 février 1862 : naissance de Louis Ferdinand Ferber (Lyon). « Futur polytechnicien (à 20 ans), officier du Génie, puis d’artillerie, il construit une série de planeurs, et vole sur divers types d’avions. Il publie: L’aviation, ses débuts, son développement. Il meurt aux commandes de son aéroplane en capotant au roulage sur un terrain mal aménagé, lors d’une exhibition publique à bord d’un biplan Voisin, le 22 septembre 1909, à Boulogne sur Mer.  Une stèle à sa mémoire est dressée à proximité immédiate de l’aéroport de Nice Côte-d’Azur. Par extension, le quartier de Carras est aussi appelé « Ferber ». Il est l’un des précurseurs français de l’aviation ». (LCL Pierre B. CFA)

8 février 1917 : Guynemer abat son premier bombardier. C’est aussi le premier pilote allié à parvenir à abattre un bombardier Gotha G.III avec son Spad VII.

8 février 1921 : prise d’Ain Tab par l’armée du Levant (actuelle Turquie, ancienne Cilicie). La ville d’Ain Tab est considérée comme le Verdun turc. Durant toute la Première Guerre Mondiale, elle est l’objet d’attaques turques, arméniennes, syriennes, et franco-anglaises. Les Turcs se rendent aux Français après un siège épuisant. La Cilicie sera cédée aux Turcs par l’accord franco-turc du 11 mars 1921.

8 février 1958 : bombardement du village de Sakiet (Tunisie). 11 B-26 équipés de bombes, 8 Mistral (bombes et roquettes) et 6 Corsair de l’Aéronavale (bombes) attaquent le village situé près de la frontière avec l’Algérie. La Tunisie fournissant un soutien logistique aux combattants algériens, une mesure de représailles est décidée, notamment après qu’un avion de reconnaissance français a été pris à parti depuis le village de Sakiet. Malheureusement, le bombardement est particulièrement sanglant (62 civils tués dont des enfants) et le tollé international que soulève cette action décrédibilise l’action de la France au Maghreb.




Chronique historique 07 février

12022018

7 février 1807 : veille de la bataille d’Eylau (actuelle Bagrationovsk – Russie). Soult et Murat attaquent l’avant-garde russe de Bagration. Napoléon décide malgré l’infériorité numérique française d’attaquer le lendemain à partir du village d’Eylau. Il va vaincre mais au prix de très lourdes pertes.

7-8 février 1809 : siège de Saragosse (Espagne). Les Français du maréchal Lannes s’emparent du principal îlot de résistance de la ville de Saragosse dirigé par le général Palafox et aidé par toute une population que galvanise le clergé. La bataille coûte en un mois aux Français 3 000 morts (dont le général Lacoste, commandant du génie. Ses sapeurs sont très sollicités dans les combats de rues) et 5 000 blessés, contre  50 000 Espagnols.

7 février 1915 : seconde bataille des lacs de Mazuries (actuelle Pologne). Les 8ème et 10ème armées allemandes prennent en tenaille les forces russes qui se replient de plus de 100 km et évitent la destruction grâce au sacrifice de la Xème armée russe. Les Allemands capturent tout de même 90 000 Russes mais ne parviendront pas à aller plus à l’Est.

7 février 1952 : mort du lieutenant Charles Rusconi (Phu Ly). Chef du commando 23, Rusconi est beaucoup moins célèbre que l’Adjudant-chef Vandenberghe (commando 24) mais présente pourtant le même profil et la même efficacité lors des missions d’action dans la profondeur. Il finit lui aussi comme Vandenberghe (assassiné 1 mois avant), trahi par un ancien vietminh « retourné » sur lequel le Dich Van (service d’action psychologique Viet) faisait pression. Il meurt avec la quasi-totalité de son commando dans la nuit du 7 au 8, submergé par une compagnie vietminh que le traitre a fait pénétrer dans le camp. La particularité de son commando : vietnamiens et sénégalais. Ses soldats sénégalais disaient de lui : « Petit, mais malin ! »

7 février 1962 : 10 attentats de l’OAS (Paris). L’Organisation Armée Secrète plastique le domicile de Malraux, Sartre et de plusieurs autres universitaires et journalistes. En réaction, un appel à la manifestation est lancé pour le lendemain (8 février) par des mouvements de la gauche malgré l’état d’urgence décrété depuis Avril 1961. Les forces de l’ordre, en chargeant les manifestants, créent un mouvement de foule où 8 personnes décèdent (à la station du métro Charonne).

7 février 1965 : début des bombardements américains sur le Nord Vietnam.

7 février 1968 : bataille de Lang Vei (Vietnam). Une section de bérets verts américains et une compagnie d’ »irréguliers » Sud Vietnamiens sont attaquées par surprise durant l’offensive du Têt par 4000 soldats Nord Vietnamiens dans le petit camp des forces spéciales de Lang Vei.  L’attaque Nord Vietnamienne a pour objectif d’obliger les américains de la base de Khe Sanh à diviser leur forces en portant secours à Lang Vei, situé à 8 kilomètres et qui n’a aucune chance de résister à l’attaque. Pour la première fois durant le conflit, des blindés soviétiques PT 76 sont utilisés. Ce camp ne possède d’ailleurs aucun véritable système défensif. Le piège ne fonctionne pas puisque Khe Sanh se contente de fournir un appui de l’artillerie et de l’aviation sans envoyer de troupes au sol. La garnison des forces spéciales détruit 7 des 9 blindés qui attaquent mais doit s’exfiltrer après avoir perdu la moitié de ses effectifs. Si les américains ne sont pas tombés dans le piège, ils ont néanmoins perdu cette bataille. Le coup au moral est réel puisque c’est une défaite d’une unité des forces spéciales, surprise et à moitié détruite dans son propre camp.

7 février 1991 : tir au mortier contre le Premier ministre britannique (Londres). Un commando terroriste de l’IRA (armée républicaine irlandaise) tire trois obus de mortier contre le 10 Downing street à partir d’une camionnette aménagée en poste de tir et garée à moins de 500 mètres de là. La résidence du chef du gouvernement britannique est prise pour cible au moment où John Major tient une réunion importante concernant la guerre du Golfe. Les obus ratent la salle du conseil mais soufflent toutes les vitres. Quatre policiers sont blessés.

7 février 1992 : signature du Traité de Maastricht (… à Maastricht – Pays-Bas). Passage d’un marché commun à une Union ayant une vocation politique « sans cesse plus étroite entre les peuples de l’Europe ».




Chronique historique: 06 février

6022018

6 février 1626 : Richelieu fait interdire la pratique du duel. A une époque où tous les cadres de l’armée royale sont issus des rangs de la noblesse, la pratique du duel pour laver les affronts à l’honneur finit par entamer dangereusement les effectifs de l’encadrement. Richelieu demande à Louis XIII de promulguer un édit punissant de mort les contrevenants, considérant que la défense de l’honneur individuel ne doit pas mettre en danger le Royaume. Il fait décapiter le 21 juin 1627, deux jeunes nobles pris en flagrant délit de duel. Même si le propre frère de Richelieu est mort en duel avant le fameux édit, c’est pour asseoir l’autorité de l’Etat naissant que Richelieu frappe si fort contre ceux qui sont pourtant ses serviteurs.

6 février 1778 : Louis XVI reconnait l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique.  Le comte de Vergennes (ministre de Louis XVI) signe avec Benjamin Franklin (représentant Washington en France) un traité de commerce et d’assistance qui officialise l’aide militaire que certains officiers français (comme La Fayette) ont décidé d’apporter à titre individuel aux américains. Un corps expéditionnaire commandé par Rochambeau vient prêter main forte aux premiers volontaires français.  Voir la RHA N° 125 (4/1976) Spécial Indépendance des Etats-Unis d’Amérique.

6 février 1807 : combat de Hoff (actuelle Russie – proche de Kaliningrad). En deux charges de cavalerie, les dragons du général Klein et les cuirassiers du général d’Hautpoul balayent deux régiments d’infanterie russes qui tentaient de reprendre Hoff. L’ennemi perd 2000 hommes. Les Russes se replient sur Eylau où le gros de leurs forces s’est regroupé. Hautpoul sera mortellement blessé à Eylau deux jours plus tard.

6 février 1840 : bataille de Mazagran (Algérie). Les troupes françaises occupent depuis maintenant 10 ans l’Algérie mais sont encore confrontées à une forte opposition d’Abd el Kader. Le fort de Mazagran, situé à 4 km de Mostaganem, est la garnison de la 10ème compagnie du 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique (BILA) et est resté célèbre suite à l’attaque qu’il a repoussée. Ces BILA sont plus connus sous l’appellation de Bat d’Af ou de bataillon disciplinaire puisque nombre de leurs chasseurs sont d’anciens droits communs. Le 3 févier, l’armée de Mustapha ben Tami, un des lieutenants d’Abd el Kader, attaque le fort avec 2000 à 12 000 hommes (selon les sources) pensant que les 123 chasseurs qui le défendent seront écrasés et que la garnison de Mostaganem sera obligée de sortir et de s’exposer. Or, contre toute attente, la 10ème cie du capitaine Lelievre résiste parfaitement aux trois jours d’assaut et inflige une belle défaite aux assaillants. Mazagran ayant tenu, Mostaganem n’a pas été inquiété.

6 février 1806 : bataille navale de Saint Domingue (Mer des Caraïbes). L’escadre du contre-amiral Leissègues (8 navires) est sévèrement battue par celle du vice-amiral anglais Duckworth (11 navires) en deux heures de combat. Leissègue avait cependant réussi, le 22 janvier, à forcer le blocus anglais de l’ile pour apporter vivres et troupes au général Ferrand, commandant Saint Domingue.

6 février 1934 : manifestation antiparlementaire (Paris). Des ligues nationalistes et des associations d’anciens combattants appellent à manifester. La manifestation dégénère causant 15 morts. L’Etat se dote de moyens pour réprimer ces ligues et associations (Décrets de 1936).

6 février 1945 : exécution de Robert Brasillach (fort de Montrouge). Normalien, écrivain puis journaliste, il est surtout connu pour ses violentes prises de position antisémites et antibolcheviques en tant que rédacteur en chef de Je suis partout(1930-1944), l’hebdomadaire collaborationniste à partir de Juin 1940. Prônant un « fascisme français », remède selon lui aux fascismes étrangers, il se désolidarise de l’Action française, durant l’Occupation, en soutenant intellectuellement l’Allemagne nazie dont il dénonçait pourtant l’ineptie dans les années 30. Il se constitue prisonnier à la Libération, est jugé et condamné à mort dans la même journée. Un collectif des plus grands noms d’intellectuels français demande sa grâce que le général de Gaulle n’accorde pas estimant que « le talent est un titre de responsabilité ».

6 février 1998 : assassinat du préfet Claude Erignac (Ajaccio – Corse).

 

 







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