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Chronique historique : 10 février

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Le capitaine Joseph Kessel en 1944

10 février 1258 : prise de Bagdad par les Mongols. Hulagu Khan, le petit-fils de Gengis Khan, prend Bagdad après 2 semaines de siège, ce qui est court pour l’époque. La ville est détruite. La population méthodiquement massacrée à l’exception d’un certain nombre d’artisans qui sont déportés vers l’Altai. Houlagu utilise comme son grand père, la dissuasion par la terreur : il montre une telle violence qu’elle annihile toute velléité de revanche. Les pertes culturelles sont elles aussi immenses (la grande bibliothèque de Bagdad noircit de son encre le Tigre et l’Euphrate !). Le califat des Abbassides disparait. Il se transmet dès lors de manière plus ou moins formelle par les sultans Mamelouks,  jusqu’en 1512. A cette date, le califat réapparait à l’initiative des Ottomans. Mais ceux-ci n’étant pas arabes, ni de la famille du prophète, ils ne peuvent pas être califes, juste en détenir les attributs. Ils représenteront le califat jusqu’en 1924. Le 29 juin 2014, Abu Bakr al-Baghadi a déclaré rétablir le califat originel à partir de l’état islamique en Irak et au Levant.

10 février 1763 : le traité de Paris met fin à la guerre de sept ans. Ne disposant pas du contrôle des voies maritimes en Atlantique, la France n’a jamais pu fournir la logistique et les renforts indispensables au développement de colonies luttant contre une armée coloniale étrangère. La France se résout donc à abandonner à l’Angleterre, un domaine de 4 millions de km² (Canada, les Grenadines, le bassin de l’Ohio et du Mississippi,…) et peuplé de 34 millions d’habitants.  Le ministre de la guerre, le duc de Choiseul, décide alors de profondes transformations dans les armées pour à terme tenter d’effacer ce camouflet.

10 février 1814 : bataille de Champaubert (Marne). Une fois n’est pas coutume, à Champaubert, Napoléon attaque en ayant la supériorité numérique.  L’armée Russo-prussienne qui a envahi la France est pourtant deux fois plus nombreuse, mais Napoléon sait choisir l’heure et le lieu. Ayant détecté que l’armée de Blücher s’étire dangereusement et laisse son centre affaibli, il lance le maréchal Marmont (6000 hommes) contre le général Olufsiev (4500 hommes). Les pertes françaises sont étonnamment faibles (300) alors que celles des Russes atteignent 50% de leur effectif. Aux alentours de Champaubert, un lieu-dit  s’intitule toujours le champ des Cosaques pour rappeler le lieu d’inhumation sommaire des victimes de la bataille. Pour beaucoup d’historiens, c’est durant les guerres de la 6ème coalition et notamment durant la « campagne des six jours » (9 au 14 février) que Napoléon montre le mieux son génie militaire.  Malheureusement, le moral de ses maréchaux est atteint : jamais la France depuis la Révolution n’avait été envahie. Les victoires que l’Empereur remporte (demain à Montmirail) ne peuvent empêcher la coalition d’avancer vers Paris et ses grands subordonnés envisagent de le lâcher (Marmont et Ney notamment).

10 février 1898 : naissance de Kessel (Argentine). Le futur grand reporter et écrivain prolifique, Joseph Kessel, s’engage dans l’aviation fin 1916 (escadrille 39) et termine la guerre à Vladivostok où l’a mené une mission. Il couvre la guerre d’Espagne en tant que reporter de guerre. Il entre dans la Résistance et part pour Londres où il s’engage dans les forces aériennes françaises libres. Il termine la guerre capitaine. Académicien (1962), il a publié 80 romans dont la plupart sont des succès internationaux : L’équipage, Mermoz, Les cavaliers, Le lion, Fortune carrée, L’armée des ombres,… Avec son neveu Maurice Druon, il est à l’origine du Chant des partisans. Ses nombreux reportages lui ont permis de parcourir la planète et d’être présent très souvent là où l’Histoire se faisait. Il meurt en France à 81 ans. Lire la très belle biographie que lui a consacrée J-Y Courriere, Kessel ou Sur la piste du lion.

10 février 1941 : première opération aéroportée britannique (Italie). Un raid de 38 parachutistes détruit l’aqueduc Tragino dans les Pouilles. C’est d’une certaine façon l’acte de naissance officiel des SAS. Lors du largage, l’un des appareils a dû se poser près de la zone d’opérations à cause d’une panne et a attiré l’attention des Italiens. La zone étant mise sous alerte, le sous-marin britannique Triumph qui devait recueillir les commandos ne se présente pas au rendez-vous. Les SAS finissent par être tous arrêtés.

10 février 1941 : mort de l’espion Walter Krivitsky (Washington). Espion clandestin du GRU soviétique en Europe (Allemagne, Espagne,…), Krivitsky (de son vrai nom Ginsberg), fait défection en Octobre 1937, excédé par les purges staliniennes qui ravagent les rangs de l’armée et décide de collaborer avec le FBI et le MI5. Il est retrouvé mort une balle dans la tempe dans sa chambre d’hôtel. Communiste convaincu, il est envisageable qu’il n’ait pas supporté d’avoir trahi et se soit suicidé. Certains pensent qu’il a été tué par le NKVD. Il a publié J’étais un agent de Staline (1939).

10 février 1962 : libération du pilote Gary Powers (Pont de Glienicke – Berlin). Gary Powers, pilote américain de l’avion espion U-2 abattu au-dessus de l’URSS, le 1er mai 1960, est échangé contre le colonel du KGB William Fischer. Son aventure est relatée dans le récent  Pont des espions (2015) de Steven Spielberg.

10 février 1971 : mort du photoreporter Henri Huet (Laos). Né en Indochine d’un père français et d’une mère indochinoise, Huet s’engage dans l’armée française (1950) où il devient photographe. Rendu à la vie civile, il couvre le conflit pendant 20 ans pour Associated Press. Ses clichés sont très célèbres et font la une des magazines américains (Life notamment). Il reçoit le prix Capa en 1966. Il est blessé à Con Thien en 1967. L’hélicoptère dans lequel il embarque pour couvrir l’invasion du Laos par les forces sud-vietnamiennes s’écrase après s’être égaré au-dessus de la région montagneuse de la piste Ho chi Minh.

Quelques rendez-vous historiques :

du 1er février au 6 mars 2017 : 44 ème salon de la Marine – Musée de la Marine (Palais de Chaillot).
jusqu’au 30 juin 2017 : exposition « Le désert : explorations et opérations » – Musée des Troupes de Marine (Fréjus).
jusqu’au 26 juillet 2017 : exposition « Tambours, clairons, trompettes : commander, transmettre, informer en musique » au musée des Transmissions (Cesson-Sévigné).




Chronique historique : 9 février

9022017

9 février 1842 : première installation des Français à Grand Bassam (Côte d’Ivoire).

 9 février 1917 : les Allemands débutent les préparatifs de l’Alberich. L’Alberich est le nom donné aux préparatifs du repli stratégique des Allemands (à partir du 14 mars) sur la ligne fortifiée Hindenbourg. Subissant une pression trop importante sur le saillant que les alliés ont créé lors de la vaste offensive de la Somme, les Allemands détruisent méthodiquement et absolument tout ce qui pourra servir aux alliés après leur repli (maison, arbres, puits,…). Plus grave encore que les conséquences de cette vieille tactique de la terre brûlée : l’offensive d’Avril 1917 préparée de longue date par Nivelle pour exploiter la pression créée dans la Somme, ne tient pas compte de ce repli. L’offensive du chemin des dames sera un échec cuisant. Le nouveau front fait 50 km de moins et permet aux Allemands de redéployer une dizaine de divisions.

 9 février 1930 : mutinerie au 4ème RTT (Tonkin – Yen Bay). Dans la nuit du 9 au 10 février, une compagnie du 4ème Régiment de tirailleurs tonkinois attaque la caserne et l’état-major de Yen Bay. Dirigée par N’Guyen Ai Quoc (futur Ho Chi Minh), l’insurrection est le résultat d’un long travail de sape du parti nationaliste indochinois auprès de sous-officiers et tirailleurs. L’attaque échoue en raison du loyalisme des autres compagnies et de la combattivité des familles des cadres français (une épouse est citée et décorée de la médaille des TOE). Ho Chi Minh en fuite est condamné à mort par contumace pour avoir fomenté la révolte qui a causé la mort de 11 personnes et blessé de nombreux civils. Il est arrêté quelque temps après à Hong Kong par les Britanniques. Après 6 mois de prison, il gagne l’URSS.

 9 février 1943 : fin des combats à Guadalcanal.(Iles Salomon – Pacifique). Après six mois de combats acharnés, les dernières troupes japonaises évacuent définitivement l’île. Cette victoire coûte aux Américains 6300 des leurs, contre plus de 24000 aux Japonais. Elle confirme pourtant le redressement entamé avec la victoire aéronavale de Midway et enraye l’expansion japonaise vers l’Australie. Le réalisateur américain Terrence Malick en a fait en 1999 un film surprenant, La ligne rouge  (âmes guerrières s’abstenir) qui dénote par rapport au très traditionnel Les diables de Guadalcanal (1951) avec John Wayne .

 9 février 1958 : opération Ecouvillon (confins algéro-mauritano-marocains). Une opération franco-espagnole rassemblant 14 000 hommes poursuit jusqu’à Smara les bandes armées de l’armée de libération du sud Maroc (qui revendique le Sahara occidental (Sahara espagnol) et la Mauritanie (dans le cadre du « Grand Maroc »), afin de stopper les raids de pillage dont est victime la population. 56 rebelles sont mis hors de combat pour 1 légionnaire français tué.

 9 février 1972 :  premier vol de l’AWACS (Etats-Unis). Le Boeing E-3 Sentry (EC-137D) dérivé du Boeing 707 effectue son premier vol aux Etats-Unis. L’armée de l’air française dispose de 4 E3-F au sein de la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportée (36e EC2A). Merci au LCL Pierre B. (CFA).

 9 février 1977 : décès de Sergueï Iliouchine, ingénieur aéronautique soviétique. Pilote durant la première guerre mondiale, il dirige son premier bureau d’étude dès 1931. En 1939, il conçoit l’Iliouchine IL-2 Sturmovik, aussi appelé le Bossu ou la Mort noire, produit à plus de 36 000 exemplaires. Après-guerre, il s’oriente vers la conception d’appareils civils tels que l’IL-76, l’un des plus gros avion de transport. Le bureau d’étude Iliouchine appartient au consortium appelé OAK regroupant Soukhoï, MiG, Tuplev, Yakovlev, Beriev et Irkurt.

 9 février 1996 : décès d’Adolf Galland (Remagen-Oberwinter – Allemagne). « Général de division aérienne et as de la chasse allemande durant la seconde guerre mondiale, il est issu d’une famille d’origine huguenote. En 1932, il intègre l’école de pilotage de l’aviation civile. L’année suivante, il suit des cours de pilote de chasse en Italie. Il doit son faciès particulier à un accident lors d’un entrainement de voltige en 1935. Rendu inapte au vol, il triche aux examens médicaux et réussit à reprendre du service durant la guerre d’Espagne. Il remporte ses 3 premières victoires en mai 1940. A la fin de la guerre, son tableau de chasse s’élève à 104 victoires officielle. Il en totaliserait une trentaine de plus si celles acquises lors de ses interdictions de vol avaient été prises en compte. Limogé par Göring, en janvier 1945 de son  poste de général de la chasse, il prend alors la tête du Jagdverband 44 doté de Messerschmitt 262 à réaction. Après la guerre, il continue de travailler dans le domaine de l’aéronautique. Adolf Galland est l’auteur de Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt et  Les premiers et les derniers, de plus il apparait comme conseiller technique dans le générique du film La bataille d’Angleterre ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

 9 février 2001 : surfaçage d’urgence dramatique (Japon). Le sous-marin nucléaire d’attaque USS Greeneville heurte le chalutier école japonais Ehime Maru tuant 9 des 35 élèves matelots. L’enquête révèle que le surfaçage d’urgence a été confié à des civils qui effectuaient une visite à bord du Greenville dans le cadre d’une opération de relations publiques.

     9 févrierSurfaçage d’urgence.

  Quelques rendez-vous historiques :

du 1er février au 6 mars 2017 : 44 ème salon de la Marine – Musée de la Marine (Palais de Chaillot).
jusqu’au 30 juin 2017 : exposition « Le désert : explorations et opérations » – Musée des Troupes de Marine (Fréjus).
jusqu’au 26 juillet 2017 : exposition « Tambours, clairons, trompettes : commander, transmettre, informer en musique » au musée des Transmissions (Cesson-Sévigné).
et
Les conférences du Service historique de la Défense (SHD) avec leurs références bibliographiques.
et
les colloques, conférences, expositions, cinéma du site Mindef.




Chronique historique : 8 février

8022017

8 février 1250 : bataille de la Mansourah (actuelle Egypte). Louis IX, futur Saint Louis, à la tête de la 7ème croisade se dirige vers le Caire et tente de prendre la forteresse de Mansourah qui protège l’accès à la ville. Son frère Robert d’Artois, voulant exploiter les premiers succès de l’attaque pénètre dans la forteresse avec son parti mais se fait tuer. Le siège est mis jusqu’à ce que la maladie oblige les croisés à faire retraite. Louis IX sera fait prisonnier le 7 avril (libéré contre rançon un mois plus tard).

 8 février 1738 : débarquement des troupes françaises en Corse (Bastia). A la demande de la République de Gênes, Louis XV envoi en Corse le maréchal de camp Louis de Frétat à la tête d’un corps expéditionnaire afin de mater la rébellion.

 8 février 1807 : bataille d’Eylau (actuelle enclave russe de Kaliningrad). Espérant en finir avec l’armée russe du général Bennigsen (80 000 hommes), Napoléon attaque en très nette infériorité numérique (50 000 hommes) alors que son armée vient d’effectuer une marche longue et éprouvante pour reprendre contact avec l’ennemi. Au cours de la bataille, une tempête de neige au centre du dispositif français désoriente le 7ème Corps d’Augereau, qui égaré, présente son flanc à l’artillerie russe et est anéanti. La brèche est immédiatement exploitée par les Russes qui foncent sur le cimetière d’Eylau où Napoléon se tient. Ce dernier commande à Murat de charger avec tout ce dont il dispose pour repousser les Russes. Il réunit environ 10 000 cavaliers et mène la plus grande charge de cavalerie de l’Histoire. Cependant, depuis l’apparition de la baïonnette, aucune charge de cavalerie (même la « grosse cavalerie » des cuirassiers et carabiniers) n’est alors capable d’entamer une ligne d’infanterie qui n’a pas été auparavant désorganisée par des tirs d’artillerie ou une mousqueterie d’infanterie. La charge de Murat est donc toute de sacrifice et n’a pour objet que de fixer l’infanterie russe pour gagner du temps. Quelques bataillons russes trop lents à passer de la formation d’attaque (en colonne) à celle de défense (ligne ou surtout carré, plus adapté contre la cavalerie) sont sabrés et le résultat net de la charge est très relatif même si l’attaque russe est finalement enrayée. C’est finalement l’arrivée de Ney qui oblige Bennigsen à se replier. L’Empereur reconstruit son centre et clame qu’il a gagné dans son bulletin de la Grande Armée (bien qu’il ait échoué à atteindre son objectif qui était de détruire l’armée russe, et ce malgré une situation stratégique favorable). Les pertes sont énormes dans les deux camps et le combat est qualifié de boucherie par les plus aguerris. Napoléon est resté maitre du champ de bataille mais les Russes se sont retirés en bon ordre et estiment avoir remporté la victoire.  Ney résume la situation en découvrant les lieux du combat : « quel massacre! Et sans résultat ! » .  Lire Eylau 1807, de Frédéric Naulet.

 8 février 1862 : naissance de Louis Ferdinand Ferber (Lyon). Futur polytechnicien (à 20 ans), officier du Génie, puis d’artillerie, il construit une série de planeurs, et vole sur divers types d’avions . Il publie: L’aviation, ses débuts, son développement. Il meurt dans un accident d’avion, l’un des premiers, alors qu’il est capitaine. Une stèle à sa mémoire est à proximité immédiate de l’aéroport de Nice Côte-d’Azur, et par extension, le quartier de Carras est aussi appelé « Ferber ». Il est l’un des précurseurs français méconnu de l’aviation. (LCL Pierre B. CFA).

 8 février 1917 : Guynemer abat son premier bombardier. C’est aussi le premier pilote allié à parvenir à abattre un bombardier Gotha G.III avec son Spad VII.

 8 février 1921 : prise d’Ain Tab par l’armée du Levant (actuelle Turquie, ancienne Cilicie). La ville d’Ain Tab est considérée comme le Verdun turc. Durant toute la Première Guerre Mondiale, elle est l’objet d’attaques turques, arméniennes, syriennes, et franco-anglaises. Les Turcs se rendent aux Français après un siège épuisant. La Cilicie sera cédée aux Turcs par l’accord franco-turc du 11 mars 1921.

 8 février 1958 : bombardement du village de Sakiet (Tunisie). Une escadrille de B 26 français bombarde le village situé près de la frontière avec l’Algérie. La Tunisie fournissant un soutien logistique aux combattants algériens, une mesure de représailles est décidée, notamment après qu’un avion de reconnaissance français a été pris à parti depuis le village de Sakiet. Malheureusement, le bombardement est particulièrement sanglant (62 civils tués dont des enfants) et le tollé international que soulève cette action décrédibilise l’action de la France au Maghreb.

8 févrierEylau : Le colonel Lepic commande les grenadiers à cheval de la garde impériale avant la charge. Très en verve, il hurle à ses hommes que les boulets russes déciment : « Haut les têtes ! La mitraille, c’est pas de la merde ! » Tableau d’Edouard Detaille (1893) : le colonel Lepic à Eylau.

Quelques rendez-vous historiques :
du 1er février au 6 mars 2017 : 44 ème salon de la Marine – Musée de la Marine (Palais de Chaillot).
jusqu’au 30 juin 2017 : exposition « Le désert : explorations et opérations » – Musée des Troupes de Marine (Fréjus).
jusqu’au 26 juillet 2017 : exposition « Tambours, clairons, trompettes : commander, transmettre, informer en musique » au musée des Transmissions (Cesson-Sévigné).
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Les conférences du Service historique de la Défense (SHD) avec leurs références bibliographiques.
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Chronique historique : 7 février

7022017

7 février 1807 : veille de la bataille d’Eylau (actuelle Bagrationovsk – Russie). Soult et Murat attaquent l’avant-garde russe de Bagration. Napoléon décide malgré l’infériorité numérique française d’attaquer le lendemain à partir du village d’Eylau. Il va vaincre mais au prix de très lourdes pertes.

7-8 février 1809 : siège de Saragosse (Espagne). Les Français du maréchal Lannes s’emparent du principal îlot de résistance de la ville de Saragosse dirigé par le général Palafox et aidé par toute une population que galvanise le clergé. La bataille coûte en un mois aux Français 3 000 morts (dont le général Lacoste, commandant du génie. Ses sapeurs sont très sollicités dans les combats de rues) et 5 000 blessés, contre  50 000 Espagnols.

 7 février 1915 : seconde bataille des lacs de Mazuries (actuelle Pologne). Les 8ème et 10ème armées allemandes prennent en tenaille les forces russes qui se replient de plus de 100 km et évitent la destruction grâce au sacrifice de la Xème armée russe. Les Allemands capturent tout de même 90 000 Russes mais ne parviendront pas à aller plus à l’Est.

7 février 1952 : mort du lieutenant Charles Rusconi (Phu Ly). Chef du commando 23, Rusconi est beaucoup moins célèbre que l’Adjudant-chef Vandenberghe (commando 24) mais présente pourtant le même profil et la même efficacité lors des missions d’action dans la profondeur. Il finit lui aussi comme Vandenberghe (assassiné 1 mois avant), trahi par un ancien vietminh « retourné » sur lequel le Dich Van (service d’action psychologique Viet) faisait pression. Il meurt avec la quasi-totalité de son commando dans la nuit du 7 au 8, submergé par une compagnie vietminh que le traitre a fait pénétrer dans le camp. La particularité de son commando : vietnamiens et sénégalais. Ses soldats sénégalais disaient de lui : « Petit, mais malin ! »

7 février 1962 : 10 attentats de l’OAS (Paris). L’Organisation Armée Secrète plastique le domicile de Malraux, Sartre et de plusieurs autres universitaires et journalistes. En réaction, un appel à la manifestation est lancé pour le lendemain (8 février) par des mouvements de la gauche malgré l’état d’urgence décrété depuis Avril 1961. Les forces de l’ordre, en chargeant les manifestants, créent un mouvement de foule où 8 personnes décèdent (à la station du métro Charonne).

7 février 1965 : début des bombardements américains sur le Nord Vietnam.

7 février 1968 : bataille de Lang Vei (Vietnam). Une section de bérets verts américains et une compagnie d’ »irréguliers » Sud Vietnamiens sont attaquées par surprise durant l’offensive du Têt par 4000 soldats Nord Vietnamiens dans le petit camp des forces spéciales de Lang Vei.  L’attaque Nord Vietnamienne a pour objectif d’obliger les américains de la base de Khe Sanh à diviser leur forces en portant secours à Lang Vei, situé à 8 kilomètres et qui n’a aucune chance de résister à l’attaque. Pour la première fois durant le conflit, des blindés soviétiques PT 76 sont utilisés. Ce camp ne possède d’ailleurs aucun véritable système défensif. Le piège ne fonctionne pas puisque Khe Sanh se contente de fournir un appui de l’artillerie et de l’aviation sans envoyer de troupes au sol. La garnison des forces spéciales détruit 7 des 9 blindés qui attaquent mais doit s’exfiltrer après avoir perdu la moitié de ses effectifs. Si les américains ne sont pas tombés dans le piège, ils ont néanmoins perdu cette bataille. Le coup au moral est réel puisque c’est une défaite d’une unité des forces spéciales, surprise et à moitié détruite dans son propre camp.

 7 février 1991 : tir au mortier contre le Premier ministre britannique (Londres). Un commando terroriste de l’IRA (armée républicaine irlandaise) tire trois obus de mortier contre le 10 Downing street à partir d’une camionnette aménagée en poste de tir et garée à moins de 500 mètres de là. La résidence du chef du gouvernement britannique est prise pour cible au moment où John Major tient une réunion importante concernant la guerre du Golfe. Les obus ratent la salle du conseil mais soufflent toutes les vitres. Quatre policiers sont blessés.

 7 février  Charles Rusconi.

 Quelques rendez-vous historiques :

du 1er février au 6 mars 2017 : 44 ème salon de la Marine – Musée de la Marine (Palais de Chaillot).
jusqu’au 30 juin 2017 : exposition « Le désert : explorations et opérations » – Musée des Troupes de Marine (Fréjus).
jusqu’au 26 juillet 2017 : exposition « Tambours, clairons, trompettes : commander, transmettre, informer en musique » au musée des Transmissions (Cesson-Sévigné).
et
Les conférences du Service historique de la Défense (SHD) avec leurs références bibliographiques.
et
les colloques, conférences, expositions, cinéma du site Mindef.







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