Chronique historique : 17 février
20 02 201717 février 1855 : bataille d’Eupatoria (Crimée – actuelle Ukraine). La base navale d’Eupatoria située à 60 km au Nord de Sébastopol (cf. la carte ci-dessous) est aux mains des alliés (France, Royaume-Uni, Empire ottoman) depuis le début de la guerre de Crimée. Le général Khroulev décide de la reprendre et lance une attaque surprise sur Eupatoria avec 20 000 soldats russes. Malheureusement pour Khroulev, l’attaque a été anticipée par les défenseurs d’Eupatoria (plus de 35 000 hommes). La garnison majoritairement ottomane, inflige de lourdes pertes aux Russes (800 morts) qui renoncent à prendre la ville. Les Français participent à la défense avec 2 régiments de cavalerie, 1 d’artillerie et 2 compagnies d’infanterie de marine. Les canons de 6 navires alliés fournissent un précieux appui depuis la rade. Suite à cette défaite majeure, le général en chef russe, Menchikov, est limogé.
17 février 1864 : combat du CSS Hunley. (Etats-Unis). Après une série d’essais qui ont conduit à la perte de ses deux premiers équipages, le navire confédéré CSS Hunley est le premier submersible engagé au combat. Durant la guerre civile américaine, il s’approche en plongée de l’USS Housatonic, et déclenche une mine contre son flanc et le coule. Il devient ainsi le premier submersible à couler un navire…et peut-être aussi le premier exemple d’acte kamikaze, puisqu’il fut emporté dans le naufrage de sa cible. Retrouvé en mai 1995, il fut renfloué le 8 août 2000 et présenté au public après une patiente restauration.
17 février 1986 : déclenchement de l’opération Epervier. Suite au bombardement de N’Djamena et le franchissement du 16è parallèle par l’armée libyenne, la France renforce son dispositif au Tchad et lance l’opération Epervier. Elle succède à l’opération Manta (1983/84), l’opération Barkhane y met fin le 1er août 2014.
17 février 1998 : mort d’Ernst Jünger (Riedlingen – Allemagne). Héros allemand de la Première guerre mondiale, Jünger est décoré de la plus haute distinction allemande (Pour le mérite) à 24 ans. Simple engagé sur le front Ouest en 1914, il termine la guerre lieutenant d’infanterie d’assaut après avoir reçu 14 blessures distinctes. Ecrivain après le conflit, il relate sa guerre notamment dans Orages d’acier (1920), Le combat comme expérience intérieure (1922) et choque (surtout en Allemagne) tout autant qu’il séduit (par exemple François Mitterrand, André Gide) en affirmant avoir été grisé et grandi par la guerre, celle-ci réclamant autant d’héroïsme et d’abnégation dans l’horreur des combats que dans l’ennui, « la crasse, le travail et les nuits sans sommeil ». Visionnaire, il se sert du genre de la science-fiction et de l’essai pour proposer des attitudes possibles face au totalitarisme (Le traité du rebelle – 1951 ; Eumeswil – 1977) ou tout simplement évoquer l’impact de la nanotechnologie sur l’armement (Abeilles de verre – 1957). Sur les falaises de marbre (1939) est l’une de ses plus belles œuvres (Julien Gracq) où beaucoup voient une critique du nazisme montant. Il est mort à 102 ans après s’être converti au catholicisme à l’âge de 100 ans.
Quelques rendez-vous historiques :
jusqu’ au 6 mars 2017 : 44 ème salon de la Marine – Musée de la Marine (Palais de Chaillot).
jusqu’au 30 juin 2017 : exposition « Le désert : explorations et opérations » – Musée des Troupes de Marine (Fréjus).
jusqu’au 26 juillet 2017 : exposition « Tambours, clairons, trompettes : commander, transmettre, informer en musique » au musée des Transmissions (Cesson-Sévigné).
et
Les conférences du Service historique de la Défense (SHD) avec leurs références bibliographiques.
et
les colloques, conférences, expositions, cinéma du site Mindef.
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