In memoriam : décès en opération au Mali d’un sous-officier et de deux militaires du rang du 511e RT

19042016

190416B

L’Epaulette s’associe à l’armée de Terre, au 511e RT et aux familles endeuillées.

Un hommage national leur sera rendu aux Invalides le mercredi 20 avril matin.

Le convoi franchira le pont Alexandre III entre 09h15 et 09h30. Le communiqué du GMP est disponible ici :  fichier pdf Communiqué GMP 180416

Le mardi 12 avril, vers 09h20, un véhicule de l’avant blindé de la force BARKHANE a sauté sur un engin explosif alors qu’il faisait route vers Tessalit (Mali), provoquant la mort, sur le coup, du soldat de 1re classe Mickaël POO-SING et blessant trois autres membres de l’équipage.

Les trois soldats blessés, dont deux dans un état grave, ont été immédiatement transportés à Gao où ils ont été pris en charge par la structure chirurgicale militaire française.

Malgré les soins qui leur ont été prodigués, le maréchal-des-logis Damien NOBLET et le brigadier Michael CHAUWIN sont décédés des suites de leurs blessures dans la soirée du 12 avril.

Ce sous-officier et ces deux soldats du 511e régiment du Train sont morts pour la France dans l’accomplissement de leur mission au sein de l’opération BARKHANE.

L’armée de Terre rend hommage à nos trois frères d’armes morts pour la France, présente ses condoléances aux familles et à leurs proches et les assure de sa compassion et de son accompagnement.

Elle soutient également leur camarade blessé, et a une pensée particulière pour sa famille et ses proches.




Chronique historique : 19 avril

19042016

 

190416

Leslie Irvin, premier chuteur

19 avril 1706 : bataille de Calcinato (Italie). Le duc de Vendôme à la tête d’une coalition franco-espagnole (40 000 hommes) bat largement les Autrichiens (19 000 hommes) dans le cadre de la guerre de succession d’Espagne.

19 avril 1809 : bataille de Teugn-Hausen (Allemagne). Le maréchal Davout (seul maréchal resté invaincu durant l’Empire) subit une attaque surprise des Autrichiens en Bavière. Ceux-ci veulent profiter de l’absence de l’Empereur (en Espagne) pour reconquérir le territoire perdu. Pensant, écraser les forces de Davout entre son armée et le Danube, l’archiduc autrichien attaque des positions que Davout a évacuées quelques heures plus tôt. Il ne parvient pas à empêcher le rassemblement des forces françaises.

19 avril 1919 : mutinerie dans la flotte française (Sébastopol- actuelle Russie). Les mutins hissent le drapeau rouge sur les cuirassés France et Jean Bart faisant partie de l’escadre de la mer Noire. La logistique terriblement défaillante des opérations alliées au profit des troupes blanches russes, ajoutée à l’idéal révolutionnaire bolchevique naissant peuvent expliquer la mutinerie française.

19 avril 1919 : première « chute libre ». « L’américain Leslie Irvin est parachutiste et entrepreneur d’aviation. Il conçoit le système de « Poignée d’ouverture » de parachute, et devient en conséquence le premier parachutiste « de chute libre ». Il a fondé Irvin Aerospace ». LCL Pierre B. (CFA).

19 avril 1943 : insurrection du ghetto de Varsovie. Les derniers Juifs du ghetto de Varsovie se soulèvent contre leurs oppresseurs. Sans espoir de survie, encore moins de victoire, ils vont tenir tête héroïquement aux Allemands pendant un mois.

19 avril 1945 : assassinat du général Delestraint (camp de Dachau – Bavière). Le nom du général Charles Delestraint est inscrit au Panthéon depuis 1989. Durant la Seconde Guerre Mondiale, refusant la défaite, il décide d’entrer en résistance après avoir entendu l’appel du 18 juin 1940. Premier chef de l’Armée Secrète, créée en 1942, il est arrêté par la Gestapo à Paris le 9 juin 1943. D’abord interné au Struthof, il est tué à Dachau quelques jours avant la libération. Droit, courageux et humble, Delestraint est un Saint-Cyrien dont la carrière est à l’image de l’homme : discret mais inflexible, il laisse dans le souvenir de ceux qui l’ont croisé une forte impression faite de profondeur et d’humanité. Une promotion de l’ESM de Saint Cyr porte son nom. Le général Delestraint est compagnon de la Libération à titre posthume.

19 avril 1995 : attentat d’Oklahoma City (Etats-Unis). Un camion chargé de plus de 2000 kg d’explosif artisanal explose dans le parking souterrain d’un immeuble abritant des services fédéraux (FBI, DEA, ATF,…) et tue 168 personnes. L’auteur de l’attentat, Timothy Mc Veigh, agent de sécurité, ancien militaire et sympathisant du Mouvement des miliciens (groupe extrémiste), a voulu sanctionner « la tyrannie du gouvernement américain » et venger la gestion du siège de Waco par l’ATF puis par le FBI. L’assaut sanglant des forces de l’ordre contre la ferme des Davidiens à Waco le19 avril1993, sert de date symbole à Mc Veigh pour perpétrer son attentat. Peu après l’explosion d’Oklahoma, Mc Veigh est arrêté. Il est exécuté par injection létale en juin 2001. Son complice, Terry Nichols, un ancien militaire, lui aussi, a été condamné à la prison à vie.

 




Chronique Historique: 18 avril

18042016

18 avril 1915 : Roland Garros abattu (Belgique). Le sous-lieutenant Roland Garros est abattu pendant une mission au-dessus de la Belgique. Touché par une balle de la DCA allemande, le circuit d’arrivée d’essence du moteur de son Morane-Saulnier est coupé. Obligé d’atterrir à l’intérieur des lignes allemandes à Hulste en territoire belge occupé. Il est fait prisonnier avant d’avoir pu mettre le feu à son avion. Les allemands découvrent donc à cette occasion le dispositif de tir à travers le champ décrit par l’hélice, que Roland Garros a contribué à mettre au point. C’est Anthony Fokker qui étudie le système et l’adapte à son Fokker E III.  Après 3 ans de captivité et de nombreuses tentatives d’évasion, Garros parvient à s’évader le 15 février 1918 en compagnie du Lieutenant Marschal, déguisés tous deux en officiers allemands. Ils réussissent à gagner les Pays Bas et l’Angleterre.

18 avril 1916 : création de l’escadrille La Fayette (Luxeuil-les Bains). La première escadrille composée de pilotes américains volontaires, la N 124 « La Fayette » est formée. Elle est placée sous le commandement du Capitaine français Georges Thénault.

18 avril 1942 : premier raid aérien américain sur Tokyo. En guerre depuis bientôt 5 mois, les Etats-Unis n’ont pas réalisé de progrès significatifs dans le Pacifique où règnent en maîtres les Japonais. De plus, depuis Pearl Harbour, les américains éprouvent le besoin de remonter le moral de leurs troupes et de leur Nation tout en ébranlant les certitudes japonaises quant à l’inviolabilité de leur espace aérien. Il est donc décidé un bombardement de Tokyo pourtant hors de portée des rayons d’action des bombardiers de l’époque. 16 bombardiers B. 25 sont modifiés afin de pouvoir décoller du porte-avions Hornet. 16 équipages, tous volontaires, sont entraînés pour cette mission commandée par le Lt-Col Doolittle. Les avions ne peuvent emporter qu’une tonne de bombes aussi le bombardement ne fait-il que peu de dégâts matériels sur les cibles choisies. Il est important de noter que le commandement américain ne sélectionne que des cibles militaires. Ce faisant, il pense éviter l’erreur psychologique commise par les Allemands durant le Blitz (bombardement de Buckingham Palace qui scandalisa les Britanniques et renforça leur cohésion). Le bombardement est très fortement médiatisé aux USA, mais a peu de conséquences graves et directes sur le cours de la guerre du Pacifique malgré la surprise qu’il cause aux Japonais. Le retour n’étant pas permis faute de carburant tous les bombardiers doivent se poser en Chine une fois l’opération terminée. La plupart des bombardiers s’écrasent ne trouvant pas la piste d’atterrissage prévue mais seulement 6 membres de l’audacieuse expédition périssent (3 durant le raid, 3 fusillés par les Japonais). Doolittle et ses hommes sont exfiltrés par la Chine.

18 avril 1943 : mort de l’amiral Yamamoto (Pacifique). L’avion de l’amiral Isoroku Yamamoto, un bombardier « Betty », est abattu en vol par une section d’un vol de Lockheed P-38 « Lightning » menée par le commandant John W. Mitchell au-dessus de l’île de Bougainville, à l’ouest de la Nouvelle-Guinée. Yamamoto est tué par une section de quatre P-38 conduite par le Capitaine. Thomas G. Lanphier, assisté par le First Lieutenant Rex T. Barber. Cette action est le résultat l’interception d’un message japonais codé annonçant la visite de Yamamoto.

18 avril 1954 : Huguette 6 tombe (Dien Bien Phu). « Après les furieux combats de la bataille des Cinq collines, à l’Est du camp retranché, l’armée populaire poursuit sa phase de « grignotage » du dispositif français et dirige momentanément son effort sur la face ouest. Sur Huguette 6, les liaisons et les ravitaillements étant devenus de plus en plus difficile, décision est prise de replier le point d’appui isolé. C’est chose faite dans la nuit du 17 au 18 avril mais une centaine seulement des hommes du capitaine Bizard – 5e bataillon de parachutistes vietnamiens (5e BPVN) – parviennent, en sautant par-dessus les boyaux creusés par le Viêt-Minh, à rejoindre le sous-secteur centre. La perte d’Huguette 6 a comme conséquence un nouveau rétrécissement de la zone de largage ». Cne Cadeau (SHD).

18 avril 1955 : mort d’Albert Einstein (Princeton, New Jersey). Physicien successivement allemand, apatride (1896), suisse (1901) et sous la double nationalité helvético-américaine (1940). C’est le père de la relativité, prix Nobel de physique en 1921.

18 avril 1983 : attentat suicide contre l’ambassade américaine à Beyrouth (Liban). 63 personnes sont tuées dans l’explosion d’un pick-up chargé de 150 kg d’explosif qui défonce le portail de l’ambassade américaine.

Premier insigne d’escadrille. Tête d’indien Séminole dessinée par le soldat de 2ème classe Marie Suchet, mécanicien.

 




ACTU DEFENSE

12042016

AD

Vous trouverez ci-après :fichier pdf 160407_Actu Défense,  le dernier numéro de la « Newsletter » du ministère de la défense.

Cette édition contient plusieurs articles liés à l’actualité de Défense et des armées, engagées sur de nombreux fronts.

A noter :

-          le Conseil de défense, présidé par le Président de la République, le 6 avril dernier et qui pérennise 10 000 postes, officialisant le gel des déflations 2015, prévues par la loi de programmation militaire 2014 – 2019, annoncé devant le congrès après les attentats du 13 novembre;

-          la présentation de l’exercice « Coalition 2016 » joué par les stagiaires de l’École de guerre (promotion Verdun), qui compte 227 officiers, dont 80 étrangers ;

-          l’exercice franco-britannique « Griffin Strike » dont je vous relaté l’annonce la semaine dernière ;

-          la tenue du « Conseil franco-allemand des ministres » du 07 avril 2016 à Metz, dont  toutes les décisions du conseil sont consultables par un lien hypertexte (et notamment le volet défense) ;

-          la signature, à Montluçon du contrat de réalisation des drones « Patroller » de Safran au profit de l’armée de Terre (traduire : 61 régiment d’artillerie) ;

-          la relance de la construction d’un monument aux morts en Opex, par le secrétaire d’État à la défense, à Paris, envisagé désormais dans le parc André Citroën, le site initialement envisagé place Vauban, près des Invalides, ayant été refusé par les  »riverains » et la mairie du 7ème arrondissement  ;

-          l’actualité, enfin, des théâtres d’opérations.




Chronique historique : 7 avril

7042016

7 avril 451 : Attila pille Metz. Parti des bords du Danube à hauteur de l’actuelle Hongrie, Attila attaque la Gaule et au passage détruit Metz et sa population. Une muraille du rempart s’est malencontreusement effondrée alors que les attaques des Huns se brisaient sans effet faute de matériel de siège.

7 avril 1803 : mort du général Toussaint Louverture (Fort de Joux – Doubs). Esclave dans une plantation de Saint Domingue (Haiti), Toussaint est repéré par son maître pour son intelligence hors norme. Il apprend à lire et prend des responsabilités importantes dans la gestion de la propriété avant d’être affranchi à l’age de 33 ans. Lorsque les esclaves se révoltent à Saint Domingue, Toussaint, pour fuire la répression française, rallie les forces espagnoles qui occupent la partie Est de l’ile. Formé au commandement par les Espagnols, il est nommé général et remporte de nombreuses victoires. Déçu par ces derniers, il accepte de servir la République qui abolit l’esclavage et se met aux ordres des Commissaires fraichement débarqués de Paris. En quelques mois, Toussaint bat les Espagnols (1794) puis à l’usure, oblige les Britanniques à renoncer (1798) à leurs prétentions. La République le nomme général de division. Voulant émanciper son pays, Toussaint fait repartir l’économie et dirige brillamment le pays mais grisé par le pouvoir et brûlant les étapes, il commet l’erreur de proclamer une constitution autonomiste (1801) : Bonaparte envoi l’expédition de St Domingue (1802) pour faire rentrer dans le rang ce général. Après quelques combats et massacres de part et d’autre, Toussaint est arrêté et incarcéré dans l’austère fort de Joux où il meurt un an plus tard, supportant mal les conditions de cette « petite Sibérie française ».

7 avril 1930 : Saint-Exupéry est fait chevalier de la Légion d’honneur. Au titre de l’aviation civile.

7 avril 1942 : bombardement germano-italien massif de Malte. L’ile britannique est le pivot stratégique en Méditerranée et gêne beaucoup les ravitaillements de l’Afrikakorps en Cyrénaïque. Les Allemands tentent de la détruire de 1941 à 1943, lançant 1700 raids aériens contre l’ile qui a reçu plus de bombes que l’Angleterre durant le Blitz. L’opéra royal de La Vallette est entièrement détruit alors qu’au même moment une bombe traverse le toit puis le cœur de la cathédrale et se fiche dans le sol sans exploser.

7 avril 1945 : échec japonais de l’opération Ten Go. (entre Kyushu et Ryükyü). Les Américains ayant atteint l’ile d’Okinawa, le Japon lance ses dernières forces navales dans une opération suicide pour ralentir les alliés. Le cuirassé Yamato, le plus grand cuirassé jamais construit  est coulé par les chasseurs des 11 porte-avions américains. Au total, 3700 marins japonais périssent contre une dizaine d’américains.

7 avril 1945 : opération Amherst des SAS français en Hollande. Dans la nuit du 7 au 8, deux régiments SAS français (3e SAS du colonel Paris de Bollardière et 4e SAS du commandant Puech Samson) sont para­chutés en Hollande depuis l’Angleterre sur les arrières ennemis. L’opération ne doit durer que quatre jours mais certains « stiks » tiennent 14 jours. Parachutés dans de très mauvaises conditions, ils subissent quelques pertes dès l’atterrissage mais réalisent des actions très efficaces. Sur 676 hommes parachutés, 33 sont tués au combat, 67 faits prisonniers.

7 avril 1989 : naufrage du K 278 (au large de la Norvège). Le sous-marin nucléaire soviétique Komsomolets sombre à la suite d’un incendie non maîtrisé à bord causant 42 morts.

sans-titre.7 AVRIL V2   sans-titre.7 AVRIL                    Le colonel Paris de Bollardière et le commandant Puech-Samson.

 

Quelques rendez-vous historiques :

 07/04/2016 Ce soir : Conférence «  L’offensive à outrance », une doctrine inconnue des troupes françaises en 1914 par  Dimitry Queloz au Château de Vincennes, SHD.

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD.




Article de La Tribune : un effort budgétaire nécessaire

6042016

Vous trouverez ci-dessous un lien hypertexte, renvoyant à un article paru dans le journal « La Tribune », consacré à une demande des armées d’un effort supplémentaire par rapport à ce qui est d’ores et déjà acté par le pouvoir politique, à savoir, une  rallonge budgétaire de 3 à 4,5 milliards d’euros au total sur la période 2017-2019, soit entre 1 et 1,5 milliard de plus par an par rapport à l’actuelle loi de programmation militaire réactualisée au printemps 2015. 

Commentaire d’un adhérent :

Même si  cet effort budgétaire était suivi d’effet, il porterait la part de la Défense à 1,8 % du PIB, loin des 2% demandés par l’OTAN et le chef d’état-major des armées, le général de Villiers, que seuls trois pays membres de cette alliance remplissent à ce jour : les USA, la Grande-Bretagne et… la Pologne.

L’Allemagne et la Grande-Bretagne se réarment fortement (puisque leurs budgets dépassent, en 2016, celui de la France, (alors que la première n’a pas de forces nucléaires à entretenir et n’intervient pas militairement sur des théâtres extérieurs, se limitant à des actions de formations et à assurer de la logistique et la deuxième, si elle a une force nucléaire à entretenir, n’intervient pratiquement plus en OPEX depuis les guerres d’Irak et d’Afghanistan, d’où elle est sortie exsangue).

Non seulement, les engagements des armées françaises se sont multipliés (en particulier depuis les attentats), mais il ne faut pas négliger non plus les mesures de revalorisation de la « Condition militaire », lorsqu’on apprend que 100 000 militaires ont passé plus de 200 jours en opérations (extérieures et intérieures).

Certes, « c’est leur métier  » » mais il convient de noter que :

ð  «On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre », autrement dit, passé l’engouement initial de l’aventure, de l’action, il y a une usure du personnel, qui se fatigue, se lasse et peut-être l’objet de pressions de son entourage familial.  

Or, si les conditions matérielles d’existence ne sont pas satisfaisantes, notre personnel quittera notre institution, nous devrons remettre de l’argent pour recruter et c’est au final, l’institution elle-même qui s’épuisera à recruter puis former des combattants et des techniciens (ne l’oublions pas), telle un puits sans fond et du coup très onéreux, parce pas assez « rentabilisé » (si vous me passez cette expression appliquée non pas aux hommes et aux femmes, mais au budget) .

On sait, à cet égard, que certains engagés perçoivent à peine l’équivalent du SMIC, alors même qu’ils sont censés donner leur vie pour le pays. Par ailleurs, n’oublions pas que 70% d’entre eux sont contractuels, ils sont, à l’heure du débat sur la loi sur le code du travail, en « CDD ».

Un rapport du Haut comité d’évaluation de la condition militaire (HCECM), composé de personnalités extérieures à la Défense, de 2013 pointe du doigt la conclusion suivante : « Par rapport à un ménage de fonctionnaire civil de l’Etat, le niveau de vie moyen annuel du foyer militaire est inférieur de 18%, le revenu du conjoint étant lui inférieur de 33%. Par rapport à un ménage travaillant dans le secteur privé, la différence est de 21% pour les officiers, 11% pour les sous-officiers et 4% pour les militaires du rang. Néanmoins, le niveau de vie annuel d’un ménage dont la personne de référence est un militaire du rang est supérieur de 7% à celui d’un ouvrier »La mobilité professionnelle appliquée fortement aux officiers et dans une moindre mesure aux sous-officiers explique vraisemblablement les chiffres, puisque les militaires du rang ne sont que rarement sujets à des mutations. Ainsi le conjoint ne peut-il développer un cursus de carrière lorsque l’un des deux est militaires.

ð  il est de plus en plus demandé aux militaires en termes de formation professionnelle (militaire proprement dite et technique), que cela soit en termes d’entraînement « métier », d’endurance physique, morale et psychologique, d’examens professionnels toujours plus exigeants, de spécialisations pointues, de connaissance de l’anglais (tous les militaires ont, à des degrés divers certes, une connaissance de la langue anglaise, qu’elle soit technique, générale ou tactique), de représentation dans les cérémonies et autres parades toujours plus nombreuses (souvent le week-end, non « récupérés ») et alors même que les missions s’enchaînent sans qu’un temps de repos satisfaisant puisse être pris, faute d’effectifs suffisants au regards de l’ensemble additionné des missions  assignées.

ð  certes, les militaires bénéficient de 45 jours de permission, mais beaucoup d’entre eux ne peuvent les prendre en totalité, faute  de temps ; or il faut savoir que ces jours non pris sont tout simplement perdus (ni payés car ce ne sont pas des congés, mais des « permissions »), puisqu’aucun « compte-épargne temps » ou dispositif approchant n’existe pour les militaires.

ð  le général (2s) Margueron, l’ancien « major général de l’armée de Terre » expliquait au Conseil de la fonction militaire Terre (CFMT), la « parabole des 5 métiers de l’engagé de l’armée de terre ».

  • Prenons ainsi le cas d’un pilote de char Leclerc : il va se former à piloter son engin (50 tonnes sur chenilles, 73 km/h,  en tout-terrain, ambiance tactique, progresser en groupe, en peloton, en submersion, de jour, de nuit etc…), à en connaître les caractéristiques, la mécanique, l’informatique embarquée (18 ordinateurs)etc…
  • Ce pilote va partir en mission sur un théâtre d’opération où il n’y a pas de char Leclerc de déployé, il va donc, outre sa mise en condition avant projection (MCP) de 4 mois comme tous ses camarades (secourisme de combat, tir aux armes individuelles, acculturation au théâtre, entraînement physique poussé, mises à jours des vaccins, dentition etc…), apprendre à piloter un char léger « Sagaie » ou un « AMX10 RC » (c’est le « re-rolling »). Ces deux engins ne sont plus sur chenilles, mais sur roues (la conduite est différente, le climat, le terrain, etc…)
  • Une fois projeté, il pilotera cet engin, mais remplira d’autres types de missions, telles la garde du camp, où il devra connaître les consignes précises (conditions d’accès et de sortie des piétions, des véhicules etc…), la topographie de l’emprise à défendre et, en cas d’attaque, riposter avec son arme individuelle (et non plus le canon) du char.
  • De retour en métropole, il prendra un court repos (2 éventuellement 3 semaines avec sa famille) après 6 mois d’absence, puis repartira, en métropole cette fois, patrouiller à paris, dans le cadre de l’opération Sentinelle durant 6 semaines et bientôt 8, dans un contexte et une mission totalement différentes de ce qu’il a l’habitude de faire, l’arme à la main, dans un état de vigilance absolue et un carcan de consignes volumineux.
  • A l’issue de cette mission (fin mai par exemple), il sera désigné pour le défilé du 14 juillet, mais comme les chars Leclerc  sont accusés d’abîmer le bitume de la « plus belle avenue du monde » et la défense n’ayant pas assez de crédit pour « regoudronner les champs », il défilera à pied, au terme de plusieurs jours d’entraînement.
  • Rentré au quartier, il pourra être d’intervention dans le cadre du plan « Héphaïstos », mission de service public de lutte contre les incendies de forêt et se transformer en pompier dans le sud de la France.
  • Enfin, il reprendra les exercices d’entraînement, car cela fera plus d’un an… qu’il n’aura pas piloté son char Leclerc, qui est sa raison d’être première ne l’oublions pas. La boucle est ainsi « bouclée ».

Évidemment, s’il veut monter en grade, il devra trouver le temps de préparer les examens et autres concours et, en toutes circonstances, entretenir sa condition physique pour satisfaire aux tests sportifs annuels, élément clé de sa notation.

Cette polyvalence à iso-salaire (équivalent à un SMIC, sauf en OPEX) est unique dans la fonction publique et même au sein des autres armées (Air et Marine dont les membres sont davantage « mono-tâches »).

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/defense-des-besoins-de-plus-d-un-milliard-par-an-supplementaire-entre-2017-et-2019-561593.html

 




Chronique historique : 6 avril

6042016

6 avril 1199 : mort de Richard Coeur de Lion (Chinon). Mortellement blessé d’un carreau d’arbalète reçu le 26 mars, lors du siège de Chalus, le vaillant roi d’Angleterre meurt le 6 avril. Philippe Auguste, roi de France profite dès lors pleinement de ce décès pour accroitre son influence.

 6 avril 1250 : bataille de Fariskur (Egypte). Durant la 7ème croisade, Louis IX (futur Saint Louis) assiège Mansourah pendant deux mois mais constatant que son armée tombe malade sans pour autant vaincre, prend la décision de regagner Damiette, conquise un an plus tôt. Durant le repli, les forces de Turan sha harcèlent les croisés depuis le Nil avec la flotte égyptienne et la « chamellerie ». L’affrontement final a lieu à Fariskur. Encerclés, les croisés refusent de se rendre et combattent jusqu’à ce que Louis IX soit fait prisonnier.

 6 avril 1362 : bataille de Brignais (près de Lyon). La guerre de 100 ans cessant le temps d’une trêve (traité de Brétigny-1360) met au chômage technique les nombreuses bandes de mercenaires qui commencent à piller le royaume de France. L’une d’elles, la compagnie dite des « Tards venus » (15 000 hommes) s’empare du château de Brignais à la fin de 1361, décidant le roi Jean II le Bon à faire intervenir son connétable, Jacques de Bourbon. Les forces royales (12 000 hommes) manquent de discrétion dans leur approche et surtout lorsqu’elles installent leur campement devant Brignais. Elles négligent par ailleurs de faire une reconnaissance des lieux et de jeter un dispositif de sécurité. Une partie des mercenaires est cachée dans les bois alentour et attaque le bivouac endormi. Lorsqu’enfin, les chevaliers survivants contre-attaquent, c’est la garnison mercenaire de Brignais qui fait une sortie et clôt le combat. La bataille est un échec honteux pour les chevaliers français : beaucoup sont massacrés, les autres libérés contre rançon.

6 avril 1865 : bataille de Sayler’s creek (Amérique du Nord). Défaite des confédérés du général Lee qui signe sa reddition trois jours plus tard.

6 avril 1941 : opérations 25 et Marita : invasion de la Yougoslavie et de la Grèce par l’Allemagne. A 5h15 du matin, l’Allemagne, l’Italie, la Roumanie et la Hongrie envahissent la Yougoslavie  sans déclaration de guerre préalable. Les journaux italiens et allemands déclarent que « les forces de l’Axe marchent contre la trahison des Serbes, en référence au putsch des officiers serbes du 27 mars « . Partant d’Autriche, de Hongrie, de Roumanie et d’Albanie les forces de l’Axe se dirigent vers les principales villes de Yougoslavie et s’enfoncent entre Grecs et Yougoslaves pour empêcher une éventuelle jonction. A l’aube, sous la direction personnelle du maréchal Hermann Goering, la Luftwaffe lance une puissante attaque aérienne contre Belgrade, pourtant déclarée « ville ouverte ». Tous les terrains d’aviation sont bombardés et l’aviation yougoslave est pulvérisée au sol. Un second bombardement massif a lieu le lendemain pour engendrer la terreur parmi la population. En deux jours, les raids allemands font 17000 tués dans la population civile de Belgrade.

6 avril 1991 : opération Libage (Nord de l’Irak et Turquie). Dans le cadre de l’opération américaine Provide comfort et en application des résolutions 687 et 688 de l’ONU, la France détache des éléments du service de santé des armées, protégés par les 3ème et 8ème RPIMa. Il s’agit d’une aide humanitaire destinée aux Kurdes que Saddam Hussein persécute et oblige à se réfugier en Turquie.

 6 avril 1994 : l’avion présidentiel rwandais est abattu. Le président rwandais Juvénal Habyarimana et le président burundais Cyprien Ntaryamira sont tués dans le crash du Falcon 50 présidentiel rwandais en phase d’atterrissage à Kigali (Rwanda), alors qu’ils rentrent d’Arusha (Tanzanie) où ils viennent de signer un accord de paix.  La provenance des missiles tirés et l’identité des tireurs font aujourd’hui encore débat. L’équipage français de l’appareil ainsi que tous ses occupants périssent. L’attentat déclenche une gigantesque vague de violence aboutissant au génocide rwandais (800 000 morts).

sans-titre.6 avril

Le corps de Richard Cœur de lion repose à l’abbaye de Fontevraud (Maine-et-Loire) à côté de celui de sa mère, Aliénor d’Aquitaine, d’Henri II Plantagenet et d’Isabelle d’Angoulême.

 

Quelques rendez-vous historiques :

 07/04/2016 Demain : Conférence «  L’offensive à outrance », une doctrine inconnue des troupes françaises en 1914 par  Dimitry Queloz au Château de Vincennes, SHD.

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD.




SOUTENONS NOS SOLDATS ! UN PROJET SOLIDARITÉ-DÉFENSE

5042016

souscription

L’Epaulette relaie et soutient la demande de l’Amiral (2s) Lanxade, ancien CEMA et président de l’Association Solidarité Défense, pour promouvoir son projet de recueillir 500 souscriptions de 60 euros d’ici le 30 mai 2016.

De 2001 à 2013, la France s’engage en Afghanistan dans l’une des opérations extérieures les plus difficiles et les plus meurtrières de ces dernières années, où 90 de ses soldats ont perdu la vie.

Chacun de ces hommes présente un parcours singulier, mais tous partageaient un même amour pour leur pays et un même sens du devoir.

Cet ouvrage esquisse 90 portraits à la mémoire de ces hommes qui sont allés au bout de leur engagement.

Il propose également une plongée dans la vie en « opex », vécue par des milliers de soldats français.

Il souhaite enfin offrir une approche historique de la guerre en Afghanistan, véritable tournant dans l’histoire des conflits.

Car le sacrifice de ces vies n’a de sens que par la volonté de la France de mettre ses forces au service de la paix.

À paraître en novembre 2016 24X32 cm, 220 pages illustrées.

Le bon de souscription est disponible ici : fichier pdf BON DE SOUSCRIPTION A4-V2 IN MEMORIAM







''Cercle Des Amis Dynamiques'' |
LA DEVIATION DU NORD MIGENNOIS |
COMITE DE JUMELAGE |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | La Gazette du Lavoir de Fon...
| Santé pour tous GHANA
| associationlescoccinelles