Discours du MINDEF sur la « réserve citoyenne de défense et de sécurité »

22032016

A l’occasion des journées nationales des réserves, opérationnelle et citoyenne, qualifiées à compter 10 mars 2016 de « Réserve citoyenne de défense et de sécurité », le ministre a prononcé le discours ci-après : fichier pdf Discours Le Drian – Assises de la Réserve – jeudi 10 mars 2016.

Les vingt pages du discours sont écrites en gros caractères et contiennent quelques annonces.

 




Synthèse du point presse du ministère de la Défense du jeudi 3 mars

22032016

Vous trouverez dans cette synthèse (en P.J.), des articles sur :

- le déplacement du ministre en Australie,
- le centenaire de l’ONACVG,
- l’accord franco-britannique, avec un investissement de plus de 2 milliards d’euros dans le développement d’une plate-forme de drones polyvalents,
- la réunion du G5 Sahel le 04 mars 2016 (Tchad, Niger, Burkina Fasso, Mali, Mauritanie),
- les assises de la réserve,
- le ravitaillement en vol IMPRESSIONNANT d’un hélicoptère CARACAL
- le nouveau tracteur-niveleur aéro largable du 17ème régiment de génie parachutiste,
- le compte-rendu des diverses opérations extérieures-

fichier pdf 160303 – Actu Défense




Un article du CEMAT dans le Figaro d’aujourd’hui

21032016

« Combattre là-bas pour nos valeurs, vaincre ici par nos valeurs »

L’Epaulette vous renvoie ci-après à l’article publié dans Le Figaro du 21 mars

 La guerre appelle la victoire

L’année 2015 aura fait passer la menace terroriste en France de la catégorie du risque potentiel à celle de la guerre, déclarée par un ennemi qui assume désormais pleinement ce rôle. Les attentats survenus depuis un an ont ainsi profondément marqué la Nation mais ils ont aussi dévoilé les buts de guerre de cet ennemi : au-delà des massacres perpétrés, l’objectif poursuivi est bien de battre en brèche nos valeurs les plus essentielles. Nos « esprits » sont ainsi autant visés, sinon plus, que nos « corps ». C’est d’ailleurs la raison première qui permet de définir cet ennemi comme terroriste.

En donnant à ce combat le qualificatif de « Guerre », nous nous inscrivons implicitement dans la dialectique du vainqueur et du vaincu. Pourtant, si le terme de « Guerre » est désormais largement usité depuis quelques mois, l’emploi du mot « Victoire » est curieusement absent et mérite sans doute d’être davantage considéré.

 Le chemin de la victoire

Mais à quelle condition précise sera-t-il possible d’affirmer que la guerre est terminée à notre avantage ? A défaut d’apporter une réponse immédiate à cette question complexe, il semble intéressant d’ouvrir deux pistes de réflexion.

La première découle de la notion même de victoire qu’il convient de regarder, l’Histoire nous l’a appris, davantage comme un processus dynamique cumulatif que comme un événement unique suffisamment fort pour infléchir le cours des événements. Il serait erroné de croire que le progrès technologique permet aujourd’hui d’obtenir des victoires instantanées : le temps reste un facteur stratégique de premier ordre. La victoire se construit ainsi au quotidien, elle se sédimente au fil des jours par des batailles perdues que l’on surmonte et des batailles remportées sur lesquelles on capitalise.

La seconde réside dans le caractère relatif de la victoire. Nul n’est victorieux de façon absolue : c’est toujours face à un ennemi que nous sommes vainqueurs. Sans cette considération dialectique, nous sommes tentés de nourrir l’ambition irréaliste et improductive d’une destruction totale de l’adversaire pour qu’il ne reste que nous, biaisant alors notre raisonnement stratégique. Les leçons du traité de Versailles doivent nous préserver d’un tel écueil.

Vaincre suppose, en revanche, de prendre durablement l’ascendant sur l’adversaire dans tous les champs sur lesquels il s’oppose à nous.

 Prendre l’ascendant

Ce dernier point mérite que l’on s’y attarde un peu. Prendre l’ascendant consiste à produire des effets supérieurs à ceux de l’ennemi, c’est-à-dire à inverser le rapport de force à la fois en l’affaiblissant et en nous renforçant. Ce raisonnement doit s’appliquer aux deux principaux champs qu’il utilise pour nous combattre.

Le plus évident est celui des « corps », champ physique dans lequel s’affrontent nos capacités militaires respectives, principalement au plus loin dans le cadre des opérations extérieures, mais également sur le territoire national à travers, notamment, l’opération Sentinelle. Dans ce champ, il est aisé de visualiser la combinaison du renforcement de soi et de l’affaiblissement de l’autre. La consolidation amorcée de notre outil de défense, d’une part, et les opérations que mène la France contre l’ennemi à l’extérieur, d’autre part, illustrent cette recherche de l’inversion du rapport de force, de la prise d’ascendant. L’équilibre entre ces deux mouvements réside d’ailleurs dans un emploi mesuré des capacités de défense, un emploi permettant d’affaiblir l’ennemi sans éroder notre propre outil, sans user notre capital plus vite qu’il ne se régénère.

Le second champ, moins visible, est pourtant le plus important : il s’agit de celui des « esprits », de l’influence, sur lequel notre ennemi actuel est extrêmement performant. La vivacité de son recrutement tient notamment en grande partie à sa maîtrise de ce champ. Son « offre de valeurs » est séduisante. Nous devons, pour gagner la guerre, prendre l’ascendant sur le champ des « esprits » par une offre supérieure. Ce combat est principalement à conduire sur notre propre territoire car son lieu d’application n’est autre que la nation française, et principalement ses membres susceptibles d’être tentés par la radicalisation.

 Gagner la bataille des valeurs

Prendre l’ascendant dans ce champ immatériel repose sur deux thèmes fondamentaux, contribuant tous deux au renforcement des défenses immunitaires du pays : l’esprit de résistance et la cohésion nationale. Ces deux thèmes nous définissent à la fois « contre » (la résistance) et « avec » (la cohésion). Ils forment le socle d’un véritable projet de société qui permettrait à la Nation de se consolider et à la jeunesse de s’identifier et de canaliser ses énergies de façon vertueuse. Je vois, dans le regard des milliers de jeunes de l’armée de Terre, que je rencontre depuis deux ans maintenant, un désir de servir et d’appartenir à une collectivité qui les dépasse. Je constate une fraternité au-delà des croyances et des origines. Ces hommes et ces femmes appartiennent à la jeunesse de France ; ils ont trouvé dans le monde militaire un projet collectif, des valeurs, un sens à leur existence. Ceux qui rejoignent Daesh sont issus de la même jeunesse, mais vont chercher ces valeurs dans l’islamisme radical …

C’est donc précisément dans l’inversion du rapport de force du champ des « esprits » que réside notre aptitude à gagner la bataille des valeurs. Cette bataille est décisive pour la victoire, elle doit être le point d’application de tous les efforts de la Nation. Avec vingt mille jeunes qui rejoindront ses rangs en 2016, dans l’active ou dans la réserve, ainsi qu’au moyen de dispositifs complémentaires au service de la cohésion nationale – le dernier en date étant le Service Militaire Volontaire – l’armée de Terre s’investit pleinement dans cette bataille des valeurs. Consciente de son rôle capital sur ce thème, qui constitue le socle de sa nouvelle campagne de recrutement, elle est pleinement déterminée à agir, aux côtés des autres forces vives de la Nation.

N’attendons pas de nouveaux attentats pour nous rassembler durablement autour de nos valeurs ; la victoire, notre seul but, passe par là !!

Général d’armée Jean-Pierre BOSSER
Chef d’état-major de l’armée de terre

Publié dans le Figaro du 21 mars 2016




Chronique historique : 21 mars

21032016

21 mars 1801 : bataille de Canope ou d’Alexandrie (Egypte). Devenu général en chef des troupes françaises en Egypte après l’assassinat de Kleber, le général Menou ne fait pas l’unanimité de ses généraux : bon organisateur, il est cependant jugé piètre tacticien, ce que la bataille de Canope va confirmer. Sa conversion à l’Islam et son mariage avec une Egyptienne accentuent les mauvaises relations entretenues au sein de son état-major. Lorsque les Anglais d’Abercromby débarquent en force à Aboukir (16 000 hommes) le 8 mars, il tarde à intervenir, les laissant écraser la petite garnison d’Aboukir puis s’installer efficacement. Réalisant que chaque jour qui passe renforce les Anglais, il décide d’attaquer le 21 dans la nuit. Après une diversion réussie, l’attaque sur le centre du dispositif anglais échoue : Le général Lanusse, mortellement blessé, laisse ses troupes désemparées. L’obscurité et le manque de coordination conduisent à des combats fratricides. L’assaut est manqué. Menou, mal renseigné sur les opérations en cours, lance tout de même sa cavalerie. Les dragons tuent Abercromby mais sont eux-mêmes anéantis. Menou se replie à Alexandrie où il capitule le 31 août. La campagne d’Egypte est finie.

21 mars 1814 : bataille d’Arcis-sur-Aube. « Après une nuit de combat à 1contre 2, les troupes du maréchal Ney ont tenu en échec les Bavarois à Torcy-le-Grand. Voyant la combativité des français et surestimant leur nombre, le Prince Schwarzenberg hésite à lancer son l’offensive vers Arcis-sur-Aube. Napoléon prend l’initiative le matin du 21 mars, mais se retrouve face à un dispositifs de 100 000 hommes et 370 canons. Il ordonne alors le repli sur la rive droite de l’Aube en passant par le pont d’Arcis. Schwarzenberg attaque à 16h30, mais Oudinot couvre la retraite et résiste avant de détruire le pont vers 21h. En Russie, au Württemberg et en Bavière, cette bataille est commémorée comme une victoire sur Napoléon ».  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

21 mars 1905 : le service passe à deux ans. La loi du 21 mars 1905, porte le service militaire à deux ans et supprime toutes les dispenses sauf l’incapacité physique.  Les polytechniciens et saint-cyriens sont tenus de servir un an dans les régiments avant d’intégrer leur école. Les élèves des grandes écoles  accomplissent la 1° année dans le rang et la 2° comme sous-lieutenant. Les autres diplômés peuvent au bout d’un an, après concours, devenir élève-officier de réserve et être nommés sous-lieutenant au bout de 18 mois.

21 mars 1918 : opération Michael. Le commandant en chef des forces allemandes, le Feldmarschall Luddendorf, lance à la charnière entre les zones d’action britannique et française l’opération destinée à percer le front allié dans le secteur de la Somme, en direction d’Amiens. Les Allemands engagent l’Abteilung 1 composé de 5 A7V et de 5 Mark IV Britanniques (chars pris aux britanniques). Pour la première fois, le front est percé et les alliés jettent toutes les troupes disponibles pour combler la brèche. Leur mauvaise coordination pour faire face à cette menace conduira cinq jours plus tard (conférence de Doullens) à confier au général Foch la coordination des armées sur tout le front Ouest.

21 mars 1946 : prise de Thakkek (Laos). Le commando léger n°2 (appartenant au 5ème RIC) prend la ville de Thakkek occupée par 1300 Viet Minh.

sans-titre.6                William Willermin – la bataille d’Alexandrie – 1804

Quelques rendez-vous historiques :

 26/01/2016 au 04/04/2016 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD.

du 17 au 20/03/2016 : Salon du livre à la porte de Versailles

24/03/2016 : Conférence « Saisir l’insaisissable, Gendarmerie et contre-guérilla en Espagne au temps de Napoléon » par Gildas Lepetit au Château de Vincennes, SHD.

 




Chronique historique : 18 mars

21032016

ERRATUM pour le 17 mars 1945 : le pont de Remagen s’effondre. […] Arado Ar-234B « Blitz » (premier chasseur bombardier à réaction) […].

Merci aux très nombreux lecteurs vigilants.

 18 mars 1314 : exécution de Jacques de Molay, 23e et dernier maitre de l’Ordre du Temple. « Arrivant aux plus hautes fonctions en 1292 soit un an après la chute de Saint-Jean-d’acre, il veille à réorganiser l’ordre entre ses fractions d’Orient et d’Occident, à reconquérir les lieux saints et étendre ses alliances politiques avec les souverains européens. Sur ordre de Philippe le Bel, il est arrêté en 1307 et accusé, ainsi que l’ensemble de l’ordre, d’hérésie et de pratiques obscènes. Après un procès lapidaire, il est supplicié sur un bûcher dressé sur l’île aux Juifs à Paris, actuellement square de Vert-Galant sur le Pont Neuf. La légende voudrait qu’il ait alors lancé une malédiction sur la dynastie des Capétiens. Maurice Druon dans Les rois maudits, et les adaptations télévisée éponymes, ont largement contribué à la populariser ».  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

18 mars 1871 : début du soulèvement de « la commune de Paris ». Première insurrection prolétarienne selon Karl Marx, elle est involontairement déclenchée par la tentative de récupérer les canons que le « petit peuple Parisien » conserve à Montmartre à la suite de la guerre franco-prussienne. Les généraux Leconte et Thomas sont faits prisonniers puis assassinés par la population et une partie de la troupe. L’insurrection dure 2 mois et sera très sévèrement réprimée par l’armée.

18 mars 1913 : mort du général André (Dijon). Né en 1838, Louis Nicolas André est polytechnicien et choisit l’artillerie, arme dans laquelle il fait une belle carrière en raison de réelles qualités techniques et de commandement. Positiviste et libre penseur, il se range dans le camp des Dreyfusards au moment de l’Affaire et dévoile son attachement à la République ce qui pour l’époque et le milieu des officiers est encore assez peu répandu. Nommé général en 1893 autant pour ses qualités que ses appuis (camarade de promotion du Président Sadi Carnot), il commande l’École polytechnique puis est appelé par Waldeck Rousseau comme ministre de la guerre en 1900. Républicain convaincu, André cherche à promouvoir les officiers de même sensibilité politique que lui et cautionne plus ou moins clairement le système des fiches mis en place par le Grand Orient de France et l’un des officiers de son cabinet. Le fichage est révélé et déclenche un scandale politique qui l’oblige à démissionner après 4 ans passés au ministère.

18 mars 1915 : attaque navale des Dardanelles (détroit des Dardanelles): La flotte franco-britannique, commandée par l’amiral Guépratte et l’amiral de Robeck, bombarde les forts intérieurs du détroit des Dardanelles et est soumise à une riposte intense de l’artillerie germano-turque. Le cuirassé Bouvet, touché par une mine, coule en 2 à 3 minutes tuant 637 marins dont le commandant, le capitaine de vaisseau Rageot de La Touche. Les cuirassés L’irrésistible et L’Océan, coulent eux aussi après avoir heurté une mine mais leur équipage est sauvé. Voir la RHA n°79 et n°143 ou consulter le catalogue en ligne de la bibliothèque du SHD qui possède au moins 217 ouvrages traitant de cet épisode.

18 mars 1916 : prémices de l’attaque du 111ème RI ( Malancourt – Verdun). Les reconnaissances aériennes françaises signalent de toutes nouvelles tranchées allemandes près du bois d’Avaucourt. Deux jours plus tard, la 11ème division bavaroise du général Kneussel attaque le secteur du 111ème RI (au front depuis 34 jours) après un bombardement d’une violence inouïe. Le front rompt sans presque combattre permettant aux Allemands de prendre à revers l’état-major de la 57ème brigade. 2500 soldats du 111ème RI sont capturés. Cette affaire fait grand bruit jusqu’à Paris et le 111e RI est dissous après enquête de commandement. C’est le seul régiment d’active à être sanctionné de la sorte de toute la grande guerre.

18 mars 1921 : assaut contre les marins révoltés de Kronstadt. Lassés par les violences de la Révolution communiste et surtout irrités de voir le pouvoir confisqué par Lénine, la garnison de Kronstadt se mutine. Les troupes de Trotsky, commissaire à la guerre et fondateur de l’Armée rouge, attaquent l’île de Kronstadt et exécutent 900 marins pendant que 9000 autres fuient vers la Finlande

18 mars 1962 : signature des accords d’Evian. Louis Joxe (représentant la France) et Belkacem Krim (FLN) signent l’accord qui prévoit la reconnaissance de la souveraineté de l’Algérie, l’évacuation progressive du territoire par la France, une aide économique pour 3 années encore et un cessez le feu pour le lendemain. Le conflit est officiellement terminé mais sur le terrain des combats vont pourtant se poursuivre.

18 mars 1963 : le Balzac de Dassault passe du vol stationnaire à l’horizontal. Lors de son 17ème vol, le prototype de Dassault réussit la transition entre le décollage vertical et le vol horizontal.

18 mars 1965 : première sortie dans l’espace. Le cosmonaute soviétique Alexei Leonov sort du vaisseau Voskhod 2 pendant 12 minutes. C’est ce même Leonov qui à bord de Soyouz 19 s’arrimera au vaisseau Apollo 18 en juillet 1975 lors de la première mission spatiale conjointe USA-URSS.

sans-titre.4       Le Balzac Dassault à Melun Villaroche.

Quelques rendez-vous historiques :

 26/01/2016 au 04/04/2016 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD.

du 17 au 20/03/2016 : Salon du livre à la porte de Versailles

24/03/2016 : Conférence « Saisir l’insaisissable, Gendarmerie et contre-guérilla en Espagne au temps de Napoléon » par Gildas Lepetit au Château de Vincennes, SHD.




Chronique historique : 17 mars

17032016

17 mars : Saint Patrick (patron de l’Irlande). En 1690 à la demande de Louis XIV, une brigade irlandaise est constituée à partir de réfugiés de l’armée du roi Jacques II, dernier roi catholique d’Angleterre (défaite de la Boyne et prise de Limerick) et compte 6000 hommes en 1698. Composée d’1 régiment de cavalerie et de 5 régiments d’infanterie, elle se distingue à la bataille de Fontenoy (1745) ce qui lui vaut estime et récompenses de la part du roi Louis XV. Ces soldats irlandais, surnommés Wild geese (Oies sauvages), entendent poursuivre la lutte pour la cause irlandaise et constituent pour le Roi de France un apport militaire non négligeable. La brigade est dissoute à la Révolution. Napoléon 1er récrée en 1803 une Légion irlandaise qui est licenciée lors de la Seconde Restauration. Le 87e (dissous) et 92e régiment d’infanterie sont issus respectivement des régiments irlandais de l’armée royale de Dillon et de Walsh.

17 mars 1677 : prise de Valenciennes. Durant la guerre de Hollande, Louis XIV en personne, secondé par plusieurs maréchaux et Vauban (alors lieutenant-général) fait le siège de Valenciennes, garnison appartenant au Saint Empire. Conseillé par Vauban, le roi décide d’attaquer de jour contrairement aux habitudes de l’époque afin de surprendre l’ennemi. La ville est prise de manière fulgurante (30 minutes) par mousquetaires et grenadiers qui, constatant la surprise et la fuite de l’ennemi, exploitent leur avantage jusqu’à la reddition. (cf. Image).

17 mars 1769 : arrivée de Bougainville (Saint-Malo). Louis-Antoine de Bougainville boucle son tour du monde avec la frégate Boudeuse et la flûte Etoile après deux ans et quatre mois de navigation, consacrée principalement à l’exploration scientifique. Capitaine d’infanterie, colonel des Dragons et capitaine de vaisseaux , Bougainville finit « officier général de terre et de mer, le premier circumnavigateur français ».

17 mars 1808 : création du Baccalauréat. Par décret de Napoléon Ier, lors de l’instauration de l’Université.

17 mars 1916 : Guillaume Apollinaire est blessé à la tête.

17 mars 1945 : le pont de Remagen s’effondre (Allemagne). Les ponts sur le Rhin sont tous détruits sauf le pont Ludendorff à Remagen pour d’obscures raisons administratives. Découvrant cette aubaine, les Américains qui viennent de remporter la bataille des Ardennes, se ruent le 7 mars sur Remagen. En moins de 30 minutes, la section du lieutenant Timmerman prend le pont que le petit détachement allemand n’est pas parvenu à faire sauter à cause de l’explosif médiocre utilisé. Le général Eisenhower modifie ses plans d’invasion de l’Allemagne pour profiter du passage et fait franchir 8000 hommes immédiatement. Dans les jours qui suivent, les Allemands tentent de détruire l’ouvrage avec les nageurs de combat de Skorzeny puis des attaques de V2 et enfin par deux Arado Ar-234B « Blitz » (premier chasseur à réaction), mais échouent. Cependant, le pont s’écroule 10 jours après sa conquête, ébranlé par les combats et l’onde de choc créée par l’explosion d’un V2. Une compagnie de sapeurs américains qui travaille au durcissement de l’ouvrage est durement frappée par l’accident : l’équivalent d’une section périt dans le Rhin.

17 mars 1954 : révélation sur les travaux atomiques français. René Pleven, ministre de la Défense nationale et des forces armées annonce lors d’un débat budgétaire que le CEA est en mesure à court terme de fabriquer des bombes nucléaires et de se lancer dans la propulsion nucléaire de navires. Le 13 février 1960 dans la région de Reggane en Algérie a lieu le premier essai nucléaire français, baptisé Gerboise bleue. En 1971, lancement du premier missile balistique depuis le Redoutable, premier SNLE français. Le Redoutable a quant à lui été lancé le 29 mars 1967.

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La RHA n°263, Louis XIV, roi de guerre, avec en couverture le tableau de Jean Alaux (1837), la prise de Valenciennes qui exagère largement le rôle du roi dans l’assaut.

 

Quelques rendez-vous historiques :

 26/01/2016 au 04/04/2016 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD.

du 17 au 20/03/2016 : Salon du livre à la porte de Versailles

24/03/2016 : Conférence « Saisir l’insaisissable, Gendarmerie et contre-guérilla en Espagne au temps de Napoléon » par Gildas Lepetit au Château de Vincennes, SHD.




Chronique historique : 16 mars

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16 mars 1720 : édit royal organisant la maréchaussée.  « Afin de pallier les implantations irrégulières, le manque de contrôle et d’effectifs, cet édit crée une compagnie de maréchaussée par gouvernement ou provinces (portion du royaume sous la responsabilité d’un gouverneur nommé par le Roi en charge de garantir la sûreté publique), divisées en lieutenances, elles-mêmes fractionnées en brigades. Armée par 4 à 5 hommes et située le long d’une route, la brigade a en charge la surveillance de 10 kilomètres de part et d’autres de sa localisation. En plus de cette surveillance routière, le district ou arrondissement de la brigade se compose des paroisses rurales environnantes ».  CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

16 mars 1797 : bataille du Tagliamento (ou Valvasone). Pour stopper l’expédition française de l’armée d’Italie qui s’aventure jusqu’aux marches de l’empire, François II, empereur d’Allemagne envoie l’un de ses meilleurs généraux, Charles Louis d’Autriche à la rencontre du général Bonaparte. L’Autrichien choisit les plaines du Tagliamento propices à l’emploi de sa cavalerie. Dès son arrivée, Napoléon fait immédiatement engager le combat par ses avant-gardes.  Il l’interrompt au bout de quelques heures et ordonne le bivouac au gros des forces simulant une fatigue de ses troupes. Le général autrichien décide de faire de même sur la rive opposée sans s’être aperçu que le Tagliamento est franchissable à gué en plusieurs endroits. Une fois le relâchement des forces autrichiennes certain, à un signal convenu d’avance, les troupes françaises, conduites notamment par Bernadotte, reprennent les armes et se ruent sur l’ennemi qui ne parvient pas à se réorganiser. La défaite autrichienne est totale.

16 mars 1802 : 2ème création de West Point (USA). L’académie militaire a été créée une première fois par un vote du congrès en date du 9 mai 1794. L’organisation de l’école doit alors beaucoup au lieutenant-colonel Béchet de Rochefontaine (1755-1814), un officier français émigré qui fut nommé à la tête du génie américain de 1795 à 1798. Le 16 mars 1802, l’école est recrée, suite à la séparation des corps de l’artillerie et du génie américains. Durant la guerre d’Indépendance américaine, Georges Washington constate que ses troupes ne maîtrisent ni la guerre de siège ni la fortification et demande à Louis XVI le renfort du génie militaire français. Quelques semaines avant Lafayette, le capitaine le Bègue du Portail est envoyé officieusement au nouveau monde avec une poignée de camarades ingénieurs militaires. Il  crée l’arme du génie américaine dont la devise est d’ailleurs  toujours « Essayons ». Il supervise la construction des défenses de West-Point que le président Jefferson baptise finalement en 1802, USMA (académie militaire des Etats-Unis). C’est encore le général français Simon Bernard qui définit les études à West Point et crée toutes les défenses de la côte Est des Etats-Unis dont Fort Monroe. Le président américain Van Buren décrètera un deuil de 30 jours en apprenant la mort de Bernard ! L’ingénieur Pierre Charles l’Enfant quant à lui dresse les plans de Washington et repose aujourd’hui au cimetière d’Arlington. Le bon mot qui court à West Point « Much of the History we teach was made by people we taught » peut tout à fait s’adapter à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (créée aussi en 1802 par Napoléon).

16 mars 1863 : début du siège de Puebla (Mexique). Le général Forez met le siège à la ville tenue par les défenseurs mexicains. Puebla tombe le 17 mai.

16 mars 1882 : création du corps du contrôle de l’administration de l’armée.

 16 mars 1968 : massacre de Mylai (Vietnam). La compagnie « C » à laquelle appartient le Ltn Calley tue entre 300 et 500 civils dans le village de Mi Lay  au cours d’une opération planifiée. L’officier de 26 ans prétend avoir obéi aux ordres de son capitaine, Ernest Medina, mais la cours martiale ne retient que la responsabilité personnelle et le condamne à la prison à vie pour le crime de 22 civils. Le président Nixon intervient trois jours plus tard pour commuer sa peine. Il est gracié en 1974 après 3 années de prison. Le scandale est grand dans l’opinion publique américaine. Des photos prises juste après le massacre, mais publiées au moment du procès, montrent au grand public des cadavres de civils dont beaucoup sont ceux de femmes et d’enfants.

16 mars 1988 : bombardement chimique d’Halabja (Irak). Les Kurdes irakiens ayant pris le parti des Iraniens, Saddam Hussein fait bombarder Halabja avec de l’armement chimique en représailles : 5000 morts (principalement des civils)

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La maréchaussée d’hier à aujourd’hui. L’une des institutions françaises les plus anciennes.

 

Quelques rendez-vous historiques :

 26/01/2016 au 04/04/2016 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD. (Cf. Image).

Du 17 au 20/03/2016 : Salon du livre à la porte de Versailles




Chronique historique : 15 mars

15032016

15 mars – 60 : bataille de Magetobriga (Alsace). Les riches terres de l’Alsace actuelle attirent les Germains qui passent le Rhin en – 72. Les tribus gauloises finissent par s’unir pour tenter de repousser les envahisseurs, mais sont vaincues et doivent se replier vers « l’intérieur ». César, nommé consul des Gaules en – 59, est appelé à l’aide par les Éduens. Après avoir tenté de négocier avec Arioviste, le chef des germains, César prend conscience du danger que représentent ces peuplades non seulement pour les Gaules mais aussi pour Rome et décide de régler le problème : la bataille de Ochsenfeld (- 58) boute les Germain sur la rive Est du Rhin.

15 mars – 44 : assassinat de Jules César (Rome). Au pouvoir depuis cinq ans, César, en modernisant Rome, accroit son pouvoir et inquiète les sénateurs. Une soixantaine d’entre eux fomentent un complot et le tuent en réunion.

15 mars 1311 : bataille de Copais (Grèce). À la suite d’un désaccord entre anciens alliés, la chevalerie franque du duché d’Athènes est sévèrement battue par la compagnie catalane, petite armée de mercenaires espagnols qui avait initialement vendu ses services à l’empire byzantin pour lutter contre les Turcs.

15 mars 1891 : première publication du Rôle social de l’officier . Lorsque l’article paraît dans La Revue des deux mondes, le retentissement est grand. Écrit sans signature pour ne pas mettre à mal le devoir de réserve, le texte est concis et clair, le style incisif. En cette fin de siècle, la description faite des travers de l’armée est sévère mais juste et se veut constructive. Elle n’est pas une lubie subite puisque elle s’appuie sur une observation du corps de troupe pendant près de vingt ans. Vite découvert, Lyautey est autant félicité que critiqué mais n’est pas inquiété outre mesure par sa hiérarchie. Les principes développés par Lyautey étaient déjà en partie connus et vont finir progressivement par être appliqués.

15 mars 1892 : naissance de Charles Nungesser (Paris). Personnage hors normes dont la vie est un roman. As de l’aviation française pendant la Première Guerre mondiale avec 43 victoires homologuées. Il disparait avec François Coli le 8 mai 1927, au-dessus de l’Atlantique, lors d’une tentative de traversée Paris-New York sans escale à bord de L’Oiseau blanc. Durant la bataille de Verdun, il remporte 10 victoires en combat aérien.

15 mars 1916 : à la poursuite de Pancho Villa (Mexique). Le président américain Woodrow Wilson ordonne au général Pershing une expédition punitive contre Pancho Villa dont les hommes viennent d’attaquer la ville américaine de Colombus (09/03/1916). Pershing franchit la frontière le 15 mars et cherche pendant près d’un an en territoire mexicain celui qu’on soupçonne d’être à la solde de Guillaume II pour semer des troubles sur la frontière américano mexicaine dans le but de faire diversion aux opérations européennes. A noter que le futur général Patton et le futur général puis président Eisenhower participaient en tant que lieutenant à cette incursion mexicaine.

15 mars 1935 : le service militaire français passe à 2 ans. Le contingent français appelé sous les drapeaux est à l’époque fort de 230 000 hommes. Le gouvernement Reynaud constate qu’il ne serait que de 118 000 hommes en 1936, avec l’arrivée des classes creuses (dues à la Première Guerre Mondiale).

15 mars 1939 : l’Allemagne envahit la Tchécoslovaquie. « Après l’annexion des Sudètes en 1938, le gouvernement tchécoslovaque ayant perdu toute crédibilité fait face aux volontés indépendantistes de ses minorités slovaque et ruthénienne. Ce gain territorial allemand a aussi privé le pays de sa seule ligne de défense moderne, équivalente à la ligne Maginot. Le 14 mars, Mgr Tiso proclame l’indépendance de la Slovaquie et, le lendemain, la Wehrmacht envahit la Bohême-Moravie violant ainsi les accords de Munich. L’Allemagne prend le contrôle des usines d’armement Skoda. A noter que le parc allemand de chars moyens lors de la campagne de France était composé d’un tiers de chars d’origine tchécoslovaque (Panzer 35 et 38 »). CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

15 mars 1941 : opération Savannah (région de Vannes). Pour la première fois, un commando de 5 Français (FFL) est parachuté en France. Commandé par le capitaine Bergé, l’objectif du commando lui a été dévoilé moins de 2 semaines auparavant : tendre une embuscade au personnel d’une escadrille spécialisée de la Luftwaffe qui conduit des bombardements de nuit sur Londres. Les services secrets anglais n’ayant personne pour cette mission se sont résignés à demander l’appui de la France Libre, à qui ils fournissent les moyens logistiques. Une fois sur place, le capitaine Bergé constate que les renseignements ayant provoqué la mission sont erronés, l’empêchant d’agir. Il décide de disperser ses hommes pour ramener un maximum de renseignements sur différents secteurs, en attendant de se faire exfiltrer comme prévu quinze jours après. Seuls deux commandos rejoignent Bergé sur le sous-marin venu les récupérer. Si la mission initiale n’a pas pu être réalisée, les renseignements ramenés par les 3 hommes s’avéreront d’une importance stratégique pour d’autres opérations. Savannah a aussi permis de valider le concept de telles incursions en territoire occupé, tout en renforçant la crédibilité de Forces Françaises Libres encore embryonnaires. Une promotion de l’École militaire interarmes porte le nom de général Bergé (1998-2000).

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Insigne de la promotion général Bergé

15 mars 1944 : le capitaine Anjot  succède à Tom Morel (Naves).Tom Morel est enterré par ses hommes le 14 mars sur le plateau des Glières. Le 15, les responsables départementaux de la Résistance réunis à Annecy après une longue confrontation de leurs points de vue divergents, estiment à l’unanimité qu’il ne saurait être question d’évacuer Glières sans combattre et en abandonnant les armes qui venaient enfin d’être parachutées. Or, vu l’enneigement et le blocus par les Allemands et les forces de Vichy, il n’est pas possible de décrocher en les emportant. Il faut donc tenir jusqu’à ce que les conditions soient favorables quitte à faire face à une aggravation de la situation militaire du Plateau. Le capitaine Anjot, sur sa demande, est désigné pour prendre le commandement du « Bataillon des Glières ». Il atteint le plateau dans la nuit du 17 mars. Son commandement est bref ainsi que la durée de vie du maquis : le 26 mars, les défenses du plateau sont percées, l’évacuation est ordonnée par Anjot qui tombe sous les balles allemandes en forçant un barrage routier le 27. Voir à ce sujet et sur la résistance du plateau des Glières en général le site glieres-resistance.org ou cheminsdememoire.gouv.fr

15 mars 1978 : opération Litani (Liban). Le 11 mars une attaque-commando en Israël fait de nombreux morts et blessés parmi la population israélienne. L’OLP  revendique l’attentat. Tsahal riposte et envahit le Liban dans la nuit du 14 au 15 mars occupant la partie sud du pays à l’exception de la ville de Tyr et de ses environs. Le jour même, le gouvernement libanais proteste devant le Conseil de sécurité contre l’invasion israélienne. Le 19 mars, le Conseil de sécurité adopte les résolutions, 425  et 426, dans lesquelles il demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire et de retirer ses forces de tout le territoire libanais. Le Conseil décide également la constitution immédiate de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Les premières troupes de la FINUL arrivent dans la région le 23 mars 1978.

Quelques rendez-vous historiques :

 26/01/2016 au 04/04/2016 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).

14/03/2016 au 31/05/2016 : Exposition «  Honneur aux braves ! La croix de guerre » au Château de Vincennes, SHD. (Cf. Image).

Du 17 au 20/03/2016 : Salon du livre à la porte de Versailles

 

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