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Chronique historique : 15 février

15022016

 15 février 1794 : naissance du drapeau tricolore . Le décret de la Convention nationale remplace les drapeaux d’ordonnance hérités des régiments de l’Ancien Régime : « Formé des trois couleurs nationales disposées en trois bandes égales posées verticalement. » Il a été dessiné par Jacques Louis David.  Dès 1790, les bâtiments de la marine avaient déjà adopté les « trois couleurs de la liberté », dans cette même disposition verticale et non horizontale, afin d’éviter toute confusion avec les couleurs des navires hollandais.  Quelques origines des couleurs :

Le bleu : couleur du manteau de saint Martin, des armées de Clovis, des branches cadettes de la famille royale puis de la famille royale au XIIème siècle.

Le blanc : bannière de sainte Jeanne d’Arc, panache blanc d’Henri IV, symbole de la monarchie à partir du XVIème siècle.

Le rouge : couleur de la coiffure des affranchis dans l’antiquité, de Louis VI, Louis XI, du bonnet phrygien de 1789.

15 février 1898 : explosion du cuirassé américain Maine (Cuba – La Havane). Envoyé à Cuba pour protéger les intérêts économiques américains mis à mal par la guerre d’indépendance cubaine, le cuirassé Maine embarque 374 marins. Pour une raison encore disputée aujourd’hui, il explose et coule dans la rade de La Havane tuant les deux tiers de l’équipage. Le gouvernement américain accuse les forces espagnoles d’avoir lancé une mine marine contre sa coque et déclare la guerre à l’Espagne. Cuba obtient officiellement la même année son indépendance qui dans les faits correspond à une prise de contrôle des Etats-Unis.

15 février 1942 : chute de Singapour.  Les Japonais attaquent la Malaisie 30 minutes avant Pearl Harbour. Passant par la Thaïlande, la 25ème Armée du général Yamashita conquiert en un peu plus d’un mois la Malaisie, repoussant les Britanniques et les troupes du Commonwealth vers Singapour. Alliant assauts blindés (200 chars), débarquements amphibies et attaques aériennes au sol et en mer, les Japonais aguerris par les combats en Chine (depuis 1937), culbutent les forces de l’Empire pourtant deux fois plus nombreuses mais mal équipées, disséminées sur le territoire et assez peu préparées au combat. Le général britannique Arthur Percival capitule à Singapour bien que les ordres de Churchill soient de se battre jusqu’au bout.  A la décharge de Percival, victime lui aussi d’une « étrange défaite », personne au Royaume Uni n’envisageait une victoire japonaise en Malaisie encore moins contre l’île de Singapour jugée inexpugnable.  Plus de 100 000 soldats de l’Empire sont faits prisonniers, près de 9000 sont tués. Selon Churchill, la chute de Singapour est « le pire désastre et la plus grande capitulation de l’histoire britannique. »

15 février 1944 : seconde bataille du Mont Cassin (Italie). La première bataille (17 janvier – 6 février) s’est soldée par un échec des alliés. Les Allemands verrouillent la ligne Gustave grâce à leur position dominante et ont reçu l’ordre d’Hitler de ne pas reculer au-delà. Les alliés pensent à tort que les parachutistes allemands sont barricadés dans l’abbaye et la bombardent. Le raid de 224 avions larguant 420 tonnes de bombes rase entièrement l’édifice. Les Allemands mettent à profit les ruines pour se camoufler encore un peu mieux.  L’attaque des troupes néo-zélandaises et britanniques échoue.

15 février 1989 : fin du retrait soviétique d’Afghanistan. Ce processus a débuté le 15 mai 1988 suite aux accords de Genève du 15 avril signés entre l’URSS, l’Afghanistan, le Pakistan et les Etats-Unis. Durant cette phase de retrait, 100 000 soldats soviétiques quittent l’Afghanistan.

Quelques rendez-vous historiques :

 

18/02/2016 – 18h30 : Conférence  « Espace frontalier et ville de garnison : le cas de Lunéville et de sa division de cavalerie aux avant-postes (1871-1918) » par LCL Jean Bourcart – Château de Vincennes. Inscription auprès  thierry.widemann@intradef.gouv.fr

07/11/2015 au 28/02/2016 : Exposition « Le secret de l’État. Surveiller, protéger, informer, du XVIIe au XXe siècle » aux Archives nationales, Hôtel de Soubise (Paris).

01/12/2015 au 29/02/2016 : Exposition « Tom Morel », au musée de l’Ordre de la Libération (Paris).

12/01 au 06/03 : Exposition des peintres de l’armée, dans les douves de l’Hôtel national des Invalides (Paris).

26/01 au 04/04 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).




Chronique historique : 12 février

15022016

12 février 1814 : bataille de Château-Thierry. Napoléon devance à Château-Thierry le corps russe de Sacken (12 000 hommes, en repli depuis leur défaite de Montmirail), grâce à un raid de la cavalerie du général Nansouty, délogeant par là-même le corps prussien de York (18 000 hommes).

12 février 1894 : prise de Tombouctou (actuel Mali). Le chef de bataillon Joffre entre dans la mythique « perle du désert ». Son premier geste est de faire inhumer avec les honneurs militaires les cendres du LCL Bonnier et de ses hommes (tombés à Tacoubao un mois plus tôt). Pour mémoire, c’est René Caillié qui est le premier français à entrer (1828) et revenir vivant (1830) de Tombouctou.

Lire l’article Proconsul à Tombouctou du LCL Jean-Louis Mourrut, RHA N° 154 (mars 1984) qui retrace l’action  de Joffre à Tombouctou.

12 février 1946 : mort de l’E.V Alain de Penfentenyo (Actuel Vietnam – Fleuve Donaï). Commandant une section de vedettes de débarquement (LCVP), il est mortellement blessé dans une embuscade lors d’une patrouille sur le fleuve Donaï près de Saigon. La Marine a donné son nom à l’un de ses commandos.

12 février 1965 : premier vol stationnaire du Mirage III V (Melun-Villaroche – Seine et Marne). Seulement 2 prototypes ont vu le jour pour cet avion à décollage vertical français. Capable d’atteindre Mach 2,03 (record qui tient jusqu’en 1995 pour ce type d’avion), sa production se révèle trop onéreuse et l’armée de l’air abandonne le projet.

Quelques rendez-vous historiques :

18/02/2016 – 18h30 : Conférence  « Espace frontalier et ville de garnison : le cas de Lunéville et de sa division de cavalerie aux avant-postes (1871-1918) » par LCL Jean Bourcart – Château de Vincennes. Inscription auprès  thierry.widemann@intradef.gouv.fr

07/11/2015 au 28/02/2016 : Exposition « Le secret de l’État. Surveiller, protéger, informer, du XVIIe au XXe siècle » aux Archives nationales, Hôtel de Soubise (Paris).

01/12/2015 au 29/02/2016 : Exposition « Tom Morel », au musée de l’Ordre de la Libération (Paris).

12/01 au 06/03 : Exposition des peintres de l’armée, dans les douves de l’Hôtel national des Invalides (Paris).

26/01 au 04/04 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).




Chronique historique : 11 février

11022016

11 février 1814 : bataille de Montmirail. Napoléon jette la Garde impériale sur le corps russe de Sacken, qui perd 7 000 hommes et remporte une nouvelle victoire. Le comportement héroïque des jeunes recrues (les « Marie-Louise ») formées à la hâte ajoute au retentissement de cette victoire. Montmirail sera le nom de la promotion de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr sortie en 1914 (avec dans ses rangs le futur Général Monclar) et qui perdra 60% de ses effectifs pendant la Grande Guerre, dont la moitié dans les deux premiers mois de la guerre.

11 février 1922 : naissance d’Hélie Denoix de Saint Marc (Bordeaux). Il entre dans la résistance en 1941 à l’âge de 19 ans et est arrêté en franchissant la frontière franco-espagnole en 1943. Déporté dans le camp de concentration de Buchenwald où il manque mourir (« j’ai trouvé le pire chez les autres mais aussi en moi »), il conserve malgré tout la soif de l’action et fait Saint Cyr. Légionnaire parachutiste, il effectue trois séjours en Indochine qui le marquent profondément : les rencontres (avec l’adjudant Bonnin), les combats (« l’entrée dans ces territoires où rôde la mort, oblige à se hisser à la pointe de soi-même »), le pays (« un monde féérique ») mais aussi l’abandon du village de Talung ensuite massacré par le Vietminh. Chef de cabinet du général Massu pendant la bataille d’Alger puis commandant au 1er REP, il entre en rébellion lors du putsch des généraux en avril 1961 (« Un homme doit toujours garder en lui la capacité de s’opposer et de résister »). Il se constitue prisonnier, ne rejoint pas l’OAS et est condamné à 10 ans de prison (« L’enfermement peut développer une force intérieure qui peut être plus grande que la violence qui nous est faite »). Gracié 5 ans plus tard, il est réhabilité dans ses droits civils et militaires. Ecrivain talentueux, et homme au parcours incroyable, son témoignage humble et courageux est à lire (Les champs de braises) tant il est structurant pour l’éthique du soldat français. Il a d’ailleurs préfacé l’ouvrage du général Benoit Royal portant ce dernier titre.

11 février 1942 : opération Cerberus (Brest). Les croiseurs de bataille allemands Scharnhorst et Gneisenau, accompagnés du croiseur lourd Prinz Eugen, quittent de nuit le port de Brest où ils sont réfugiés depuis un an pour gagner au plus vite la Mer du Nord et rejoindre le port de Wilhelmshaven. Sous le commandement de l’Amiral Ciliax, l’opération est un succès. La Résistance française a communiqué aux Britanniques des renseignements tendant à penser que les navires partaient pour l’Atlantique Sud étant donné la nature du matériel embarqué (tenues d’été pour climat tropical).

11 février 1945 : fin de la conférence de Yalta. Réunissant Staline, Roosevelt et Churchill en Crimée, elle a pour but de définir une stratégie commune achever la guerre au plus tôt, régler le destin de l’Europe et stabiliser le monde à l’issue de la victoire.

11 février 1992 : collision de sous-marins (Mer de Barents). L’USS Baton Rouge (SSN-689) percute le SNA russe K-276, de classe Sierra, qu’il piste au large de Severomorsk, à la limite (contestée) des eaux territoriales. Pas de victimes.

Quelques rendez-vous historiques :

du 1er février au 15 avril 2016La bataille de Verdun à travers les trésors de la bibliothèque du SHD par Jean-François Dubos et son équipe – salon jaune du Château de Vincennes




Chronique historique : 10 février

10022016

10 février 1258 : prise de Bagdad par les Mongols. Hulagu Kahn, le petit-fils de Gengis Kahn, prend Bagdad après 2 semaines de siège, ce qui est court pour l’époque. La ville est détruite. La population méthodiquement massacrée à l’exception d’un certain nombre d’artisans qui sont déportés vers l’Altai. Houlagu utilise comme son grand père, la dissuasion par la terreur : il montre une telle violence qu’elle annihile toute velléité de revanche. Les pertes culturelles sont elles aussi immenses (la grande bibliothèque de Bagdad noircit de son encre le Tigre et l’Euphrate !). Le califat des Abbassides disparait.

A noter : Le califat réapparait de 1876 à 1924 à l’initiative des Ottomans.  Le 29 juin 2014, Abu Bakr al-Baghadi a déclaré rétablir le califat originel à partir de l’état islamique en Irak et au Levant.

10 février 1763 : le traité de Paris met fin à la guerre de sept ans. Ne disposant pas du contrôle des voies maritimes en Atlantique, la France n’a jamais pu fournir la logistique et les renforts indispensables au développement de colonies luttant contre une armée coloniale étrangère. La France se résout donc à abandonner à l’Angleterre, un domaine de 4 millions de km² (Canada, les Grenadines, le bassin de l’Ohio et du Mississippi,…) et peuplé de 34 millions d’habitants.  Le ministre de la guerre, le duc de Choiseul, décide alors de profondes transformations dans les armées pour à terme tenter d’effacer ce camouflet.

10 février 1814 : bataille de Champaubert (Marne). Une fois n’est pas coutume, à Champaubert, Napoléon attaque en ayant la supériorité numérique.  L’armée Russo-prussienne qui a envahi la France est pourtant deux fois plus nombreuse, mais Napoléon sait choisir l’heure et le lieu. Ayant détecté que l’armée de Blücher s’étire dangereusement et laisse son centre affaibli, il lance le maréchal Marmont (6000 hommes) contre le général Olufsiev (4500 hommes). Les pertes françaises sont étonnamment faibles (300) alors que celles des Russes atteignent 50% de leur effectif. Aux alentours de Champaubert, un lieu-dit  s’intitule toujours le champ des Cosaques pour rappeler le lieu d’inhumation sommaire des victimes de la bataille. Pour beaucoup d’historiens, c’est durant les guerres de la 6ème coalition et notamment durant la « campagne des six jours » (9 au 14 février) que Napoléon montre le mieux son génie militaire.  Malheureusement, le moral de ses maréchaux est atteint : jamais la France depuis la Révolution n’avait été envahie. Les victoires que l’Empereur remporte (demain à Montmirail) ne peuvent empêcher la coalition d’avancer vers Paris et ses grands subordonnés envisagent de le lâcher (Marmont et Ney notamment).

10 février 1941 : première opération aéroportée britannique (Italie). Un raid de 38 parachutistes détruit l’aqueduc Tragino dans les Pouilles. C’est d’une certaine façon l’acte de naissance officiel des SAS. Lors du largage, l’un des appareils a dû se poser près de la zone d’opérations à cause d’une panne et a attiré l’attention des Italiens. La zone étant mise sous alerte, le sous-marin britannique Triumph qui devait recueillir les commandos ne se présente pas au rendez-vous. Les SAS finissent par être tous arrêtés.

10 février 1941 : mort de l’espion Walter Krivitsky (Washington). Espion clandestin du GRU soviétique en Europe (Allemagne, Espagne,…), Krivitsky (de son vrai nom Ginsberg), fait défection en Octobre 1937, excédé par les purges staliniennes qui ravagent les rangs de l’armée et décide de collaborer avec le FBI et le MI5. Il est retrouvé mort une balle dans la tempe dans sa chambre d’hôtel. Communiste convaincu, il est envisageable qu’il n’ait pas supporté d’avoir trahi et se soit suicidé. Certains pensent qu’il a été tué par le NKVD. Il a publié J’étais un agent de Staline (1939).

10 février 1962 : libération du pilote Gary Powers (Pont de Glienicke – Berlin). Gary Powers, pilote américain de l’avion espion U-2 abattu au-dessus de l’URSS, le 1er mai 1960, est échangé contre le colonel du KGB William Fischer.

10 février 1971 : mort du photoreporter Henri Huet (Laos). Né en Indochine d’un père français et d’une mère indochinoise, Huet s’engage dans l’armée française (1950) où il devient photographe. Rendu à la vie civile, il couvre le conflit pendant 20 ans pour Associated Press. Ses clichés sont très célèbres et font la une des magazines américains (Life notamment). Il reçoit le prix Capa en 1966. Il est blessé à Con Thien en 1967. L’hélicoptère dans lequel il embarque pour couvrir l’invasion du Laos par les forces sud-vietnamiennes s’écrase après s’être égaré au-dessus de la région montagneuse de la piste Ho chi Minh.




Chronique historique : 9 février

9022016

ERRATUM  et ADDENDUM pour le 8 février 1807 : bataille d’Eylau. « Il s’agit non pas de la division Augereau, mais de son corps d’armée, le 7e, qui, pris en écharpe de trois côtés par les fantassins et l’artillerie russes se fait étriller en peu de temps. L’épisode le plus célèbre en est relaté dans les mémoires d’un participant : un bataillon du 14e de ligne résiste seul sur un petit promontoire pendant quelques temps et, avant d’être totalement détruit, ne sauve son aigle que grâce à l’intrépidité du capitaine baron de Marbot (le mémorialiste en question). L’espace créé par la disparition du 7e Corps au centre français suscite une menace terrible d’effondrement, que l’Empereur conjure en injectant d’abord ses grenadiers de la Garde qui tiennent le cimetière d’Eylau, puis en lançant « la charge des 80 escadrons » sous Murat qui n’a pour objectif que de ralentir la progression russe le temps de rameuter des unités (en allongeant le front du 4e Corps de Soult) pour colmater la brèche (et aussi parce que l’Empereur attend que l’attaque du 3e Corps de Davout sur l’aile droite porte ses fruits). En effet et depuis l’apparition de la baïonnette, aucune charge de cavalerie (même la « grosse cavalerie » des cuirassiers et carabiniers) n’est alors capable d’entamer une ligne d’infanterie qui n’a pas été désorganisée par des tirs d’artillerie ou une mousqueterie d’infanterie auparavant. La charge de Murat est donc toute de sacrifice et n’a pour objet que de fixer l’infanterie russe pour gagner du temps. Quelques bataillons russes trop lents à passer de la formation d’attaque (en colonne) à celle de défense (ligne ou surtout carré, plus adapté contre la cavalerie) sont sabrés, mais le résultat net de la charge est très relatif. C’est son résultat incident qui est majeur : grâce à cette prise de risque très hétérodoxe, l’attaque russe est enrayée, l’Empereur peut reconstruire son centre et poursuivre la bataille. Et clamer qu’il l’a gagnée dans son bulletin de la Grande Armée (bien qu’il ait échoué à atteindre son objectif qui était de détruire l’armée russe, et ce malgré une situation stratégique favorable).

Une lecture particulièrement instructive, claire et très agréable à lire sur le sujet : Eylau 1807, de Frédéric NAULET, aux éditions Economica, collection campagnes et stratégie, 2007 ». CNE Loic B. (Ecole du Train et de la Logistique opérationnelle).

 9 février 1842 : première installation des Français à Grand Bassam (Côte d’Ivoire).

 9 février 1917 : les Allemands débutent les préparatifs de l’Alberich. L’Alberich est le nom donné aux préparatifs du repli stratégique des Allemands (à partir du 14 mars) sur la ligne fortifiée Hindenbourg. Subissant une pression trop importante sur le saillant que les alliés ont créé lors de la vaste offensive de la Somme, les Allemands détruisent méthodiquement et absolument tout ce qui pourra servir aux alliés après leur repli (maison, arbres, puits,…). Plus grave encore que les conséquences de cette vieille tactique de la terre brûlée : l’offensive d’Avril 1917 préparée de longue date par Nivelle pour exploiter la pression créée dans la Somme, ne tient pas compte de ce repli. L’offensive du chemin des dames sera un échec cuisant. Le nouveau front fait 50 km de moins et permet aux Allemands de redéployer une dizaine de divisions.

9 février 1930 : mutinerie au 4ème RTT (Tonkin – Yen Bay). Dans la nuit du 9 au 10 février, une compagnie du 4ème Régiment de tirailleurs tonkinois attaque la caserne et l’état-major de Yen Bay. Dirigée par N’Guyen Ai Quoc (futur Ho Chi Minh), l’insurrection est le résultat d’un long travail de sape du parti nationaliste indochinois auprès de sous-officiers et tirailleurs. L’attaque échoue en raison du loyalisme des autres compagnies et de la combattivité des familles des cadres français (une épouse est citée et décorée de la médaille des TOE). Ho Chi Minh en fuite est condamné à mort par contumace pour avoir fomenté la révolte qui a causé la mort de 11 personnes et blessé de nombreux civils. Il est arrêté quelque temps après à Hong Kong par les Britanniques. Après 6 mois de prison, il gagne l’URSS.

9 février 1943 : fin des combats à Guadalcanal.(Iles Salomon – Pacifique). Après six mois de combats acharnés, les dernières troupes japonaises évacuent définitivement l’île. Cette victoire coûte aux Américains 6300 des leurs, contre plus de 24000 aux Japonais. Elle confirme pourtant le redressement entamé avec la victoire aéronavale de Midway et enraye l’expansion japonaise vers l’Australie. Le réalisateur américain Terrence Malick en a fait en 1999 un film surprenant, La ligne rouge  (âmes guerrières s’abstenir) qui dénote par rapport au très traditionnel Les diables de Guadalcanal (1951) avec John Wayne .

9 février 1958 : opération Ecouvillon (confins algéro-mauritano-marocains). Une opération franco-espagnole rassemblant 14 000 hommes poursuit jusqu’à Smara les bandes armées de l’armée de libération du sud Maroc (qui revendique le Sahara occidental (Sahara espagnol) et la Mauritanie (dans le cadre du « Grand Maroc »), afin de stopper les raids de pillage dont est victime la population. 56 rebelles sont mis hors de combat pour 1 légionnaire français tué.

9 février 1972 :  premier vol de l’AWACS (Etats-Unis). Le Boeing E-3 Sentry (EC-137D) dérivé du Boeing 707 effectue son premier vol aux Etats-Unis. L’armée de l’air française dispose de 4 E3-F au sein de la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportée (36e EC2A). Merci au LCL Pierre B. (CFA).

9 février 1977 : décès de Sergueï Iliouchine, ingénieur aéronautique soviétique. Pilote durant la première guerre mondiale, il dirige son premier bureau d’étude dès 1931. En 1939, il conçoit l’Iliouchine IL-2 Sturmovik, aussi appelé le Bossu ou la Mort noire, produit à plus de 36 000 exemplaires. Après-guerre, il s’oriente vers la conception d’appareils civils tels que l’IL-76, l’un des plus gros avion de transport. Le bureau d’étude Iliouchine appartient au consortium appelé OAK regroupant Soukhoï, MiG, Tuplev, Yakovlev, Beriev et Irkurt.

9 février 1996 : décès d’Adolf Galland (Remagen-Oberwinter – Allemagne). « Général de division aérienne et as de la chasse allemande durant la seconde guerre mondiale, il est issu d’une famille d’origine huguenote. En 1932, il intègre l’école de pilotage de l’aviation civile. L’année suivante, il suit des cours de pilote de chasse en Italie. Il doit son faciès particulier à un accident lors d’un entrainement de voltige en 1935. Rendu inapte au vol, il triche aux examens médicaux et réussit à reprendre du service durant la guerre d’Espagne. Il remporte ses 3 premières victoires en mai 1940. A la fin de la guerre, son tableau de chasse s’élève à 104 victoires officielle. Il en totaliserait une trentaine de plus si celles acquises lors de ses interdictions de vol avaient été prises en compte. Limogé par Göring, en janvier 1945 de son  poste de général de la chasse, il prend alors la tête du Jagdverband 44 doté de Messerschmitt 262 à réaction. Après la guerre, il continue de travailler dans le domaine de l’aéronautique. Adolf Galland est l’auteur de Jusqu’au bout sur nos Messerschmitt et  Les premiers et les derniers, de plus il apparait comme conseiller technique dans le générique du film La bataille d’Angleterre ». CNE Jean-Baptiste P. (COMLE).

Quelques rendez-vous historiques :

07/11/2015 au 28/02/2016 : Exposition « Le secret de l’État. Surveiller, protéger, informer, du XVIIe au XXe siècle » aux Archives nationales, Hôtel de Soubise (Paris).

01/12/2015 au 29/02/2016 : Exposition « Tom Morel », au musée de l’Ordre de la Libération (Paris).

12/01 au 06/03 : Exposition des peintres de l’armée, dans les douves de l’Hôtel national des Invalides (Paris).

26/01 au 04/04 : Exposition « 1916 : L’hyperbataille de Verdun », à l’Hôtel national des Invalides (Paris).




Chronique historique : 8 février

8022016

8 février 1250 : bataille de la Mansourah (actuelle Egypte). Louis IX, futur Saint Louis, à la tête de la 7ème croisade se dirige vers le Caire et tente de prendre la forteresse de Mansourah qui protège l’accès à la ville. Son frère Robert d’Artois, voulant exploiter les premiers succès de l’attaque pénètre dans la forteresse avec son parti mais se fait tuer. Le siège est mis jusqu’à ce que la maladie oblige les croisés à faire retraite. Louis IX sera fait prisonnier le 7 avril (libéré contre rançon un mois plus tard).

8 février 1738 : débarquement des troupes françaises en Corse (Bastia). A la demande de la République de Gênes, Louis XV envoi en Corse le maréchal de camp Louis de Frétat à la tête d’un corps expéditionnaire afin de mater la rébellion.

8 février 1807 : bataille d’Eylau (actuelle enclave russe de Kaliningrad). Espérant en finir avec l’armée russe du général Bennigsen (80 000 hommes), Napoléon attaque en très nette infériorité numérique (50 000 hommes) alors que son armée vient d’effectuer une marche longue et éprouvante pour reprendre contact avec l’ennemi. Au cours de la bataille, une tempête de neige au centre du dispositif français désoriente la division Augereau, qui égarée, présente son flanc à l’artillerie russe et est anéantie. La brèche est immédiatement exploitée par les Russes qui foncent sur le cimetière d’Eylau où Napoléon se tient. Ce dernier commande à Murat de charger avec tout ce dont il dispose pour repousser les Russes. Il réunit environ 10 000 cavaliers et mène la plus grande charge de cavalerie de l’Histoire. Mais c’est finalement l’arrivée de Ney qui oblige Bennigsen à se replier. Les pertes sont énormes dans les deux camps et le combat est qualifié de boucherie par les plus aguerris. Napoléon est resté maitre du champ de bataille mais les Russes se sont retirés en bon ordre et estiment avoir remporté la victoire.  Ney résume la situation en découvrant les lieux du combat : « quel massacre! Et sans résultat ! »

8 février 1862 : naissance de Louis Ferdinand Ferber (Lyon). Futur polytechnicien (à 20 ans), officier du Génie, puis d’artillerie, il construit une série de planeurs, et vole sur divers types d’avions . Il publie: L’aviation, ses débuts, son développement. Il meurt dans un accident d’avion, l’un des premiers, alors qu’il est capitaine. Une stèle à sa mémoire est à proximité immédiate de l’aéroport de Nice Côte-d’Azur, et par extension, le quartier de Carras est aussi appelé « Ferber ». Il est l’un des précurseurs français méconnu de l’aviation. (LCL Pierre B. CFA).

8 février 1917 : Guynemer abat son premier bombardier. C’est aussi le premier pilote allié à parvenir à abattre un bombardier Gotha G.III avec son Spad VII.

 8 février 1921 : prise d’Ain Tab par l’armée du Levant (actuelle Turquie, ancienne Cilicie). La ville d’Ain Tab est considérée comme le Verdun turc. Durant toute la Première Guerre Mondiale, elle est l’objet d’attaques turques, arméniennes, syriennes, et franco-anglaises. Les Turcs se rendent aux Français après un siège épuisant. La Cilicie sera cédée aux Turcs par l’accord franco-turc du 11 mars 1921.

8 février 1958 : bombardement du village de Sakiet (Tunisie). Une escadrille de B 26 français bombarde le village situé près de la frontière avec l’Algérie. La Tunisie fournissant un soutien logistique aux combattants algériens, une mesure de représailles est décidée, notamment après qu’un avion de reconnaissance français a été pris à parti depuis le village de Sakiet. Malheureusement, le bombardement est particulièrement sanglant (62 civils tués dont des enfants) et le tollé international que soulève cette action décrédibilise l’action de la France au Maghreb.




Chronique historique : 5 février

5022016

5 février 1679 : traité de Nimègue. La signature du traité de paix marque la fin de la guerre de Hollande (débutée en 1672) qui a opposé la France (pour une fois alliée à l’Angleterre), aux Provinces-Unies et à l’Espagne. Après une phase d’opérations navales alternant désastres et indécisions pour les Anglo-français de 1672 à 1673, l’invasion du territoire hollandais par Louis XIV provoque l’extension du conflit et la fin de l’alliance avec l’Angleterre.

5 février 1782 : prise des colonies hollandaises (actuel Guyana – Amérique du Sud). Le capitaine de vaisseau Guy Pierre Kersaint de Coëtnempren, commandant la frégate Iphigénie prend, avec quatre autres bâtiments, les comptoirs de Demerara, Essequibo et Berbice, que les Anglais avaient eux-mêmes enlevés aux Hollandais.

5 février 1810 : prise de Malaga (Espagne). Le général Horace Sébastiani prend la ville andalouse.

5 février 1915 : censure météorologique (France). « Les journaux français ne sont plus autorisés à publier des informations météorologiques pour ne pas renseigner les services de navigation aérienne ennemis ». LCL Rémy Porte (EMAT).

5 février 1951 : création de la ligne DEW (États-Unis – Canada). La DEW (Distant Early Warning line) est une ligne avancée d’alerte précoce constituée de stations radars réparties essentiellement au nord du Canada. Son objectif est au début de détecter toute tentative d’intrusion des bombardiers soviétiques à long rayon d’action puis les trajectoires balistiques venant d’URSS et passant par le pôle Nord. Avec l’avènement des satellites d’observation, cette ligne a été quasiment démantelée.

5 février 1956 : création du Comité de recherche des applications militaires de l’énergie atomique. Actuelle Division des applications militaires du CEA.

5 février 1977 : la DMA devient la DGA. La délégation ministérielle pour l’armement (créée en 1961) se transforme en délégation générale pour l’Armement. Elle ne prend l’appellation de direction qu’en 2009. Elle a pour missions d’équiper les forces, de préparer le futur en anticipant les risques et menaces et promeut les exportations d’armement.

5 février 1994 : attentat au marché de Markale (Sarajevo). À 12h20, un obus de mortier de 120 mm s’abat en plein cœur du marché de Markale et tue 68 personnes et cause 200 blessés. En heurtant un auvent, la charge explose en effet à hauteur d’hommes, ce qui en décuple les effets mortels. Deux thèses s’opposent alors. Dès les premiers instants, les Musulmans accusent les Serbes d’avoir tiré un obus de mortier depuis les collines environnantes. Ces derniers dénoncent une machination destinée à les faire accuser. Ce n’est qu’en 2003 que le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie établit les responsabilités dans cet attentat et désigne le général Stanislav Galic (Bosniaque serbe) comme responsable de ce bombardement. Malgré son appel, il fut condamné à la prison à vie en 2006 et purge sa peine en Allemagne. À noter qu’un second massacre a lieu au même endroit le 28 août 1995.




Chronique historique : 4 février

4022016

4 février : sainte Véronique. sainte patronne des photographes et cameramen (ECPAD, DICOD, SIRPA). Durant la Passion, Véronique (« vraie image ») a osé s’approcher du Christ peinant sous la croix, malgré les soldats qui le gardaient, pour essuyer son visage avec un linge. Celui-ci est resté imprimé sur le tissu.

4 février 1536 : signature d’une alliance franco-ottomane. François 1er et Soliman le Magnifique signent les Capitulations chacun pensant porter un coup mortel à leur ennemi commun, le Habsbourg Charles Quint. L’alliance fait scandale car pour la première fois officiellement, l’intérêt de l’Etat prime sur la solidarité religieuse et conduit entre autre François 1er à permettre à la flotte ottomane de faire relâche à Marseille pendant plusieurs mois. Si l’alliance de revers sert Soliman dans sa marche vers Vienne, elle ne se révèle en revanche d’aucune utilité tactique pour les Français si ce n’est leur accorder la charge de protéger les chrétiens d’Orient.

4 février 1812 : prise du fort de Peniscola (Espagne). Le très vieux fort de la péninsule de Peniscola défendu par une garnison de 1000 hommes et 60 canons se rend au général Severoli (de l’armée d’Aragon du maréchal Suchet) après un bombardement d’une semaine. Le fort aurait semble-t-il pu tenir plus longtemps mais son gouverneur, le général Garcia Navaro est pressé de décevoir ses insupportables alliés anglais en livrant la place à un ennemi respecté (Suchet était généralement apprécié des Espagnols).  Péniscola, accessible par la mer et facilement défendable, aurait pu devenir une tête de pont anglaise.

4 février 1892 : mort du capitaine Menard (Côte d’Ivoire). Capitaine saint-cyrien de l’infanterie de Marine, Joseph Menard est assiégé (avec 5 tirailleurs) par 600 guerriers Sofas dans son poste de Séguéla alors qu’il mène des reconnaissances dans la région pour opérer la jonction avec le Sénégal. Bientôt à court de munitions, il charge ses assiégeants et meurt au combat.

4 février 1945 : conférence de Yalta. Roosevelt, Churchill et Staline anticipant la chute du IIIème Reich, continuent de préparer l’après-guerre en se partageant le monde en zones d’influence.

4 février 1958 : livraison du premier porte-avions nucléaire (Newport – Etats-Unis). L’USS Enterprise , premier porte-avions à propulsion nucléaire est livré aux chantiers navals américains de Newport. Retiré du service en fin 2012.

4 février 1961 : début de la guerre en Angola (Luanda). Un groupe de 200 nationalistes indépendantistes attaque à l’arme blanche et sans réelle préparation la prison et l’aéroport de Luanda. La riposte des forces portugaises cause 60 morts. La guerre d’indépendance débute. Elle s’achève en 1975 pour se transformer en guerre civile (jusqu’en 2002). Cette attaque suicidaire est considérée comme l’acte fondateur de la guerre d’indépendance. Certains y ont vu rétrospectivement une commémoration du 4 février 1794 (la Convention abolit l’esclavage).

4 février 1969 : première mise en réseau d’ordinateurs par ARPANET. Le réseau qui va devenir Internet débute par la mise en réseau de 4 ordinateurs d’Universités américaines. Les crédits de recherche proviennent de la DARPA (defense advanced research projects agency) dont l’homologue français, s’il fallait comparer, pourrait être la DGA (délégation générale pour l’armement).

4 février 2004 : lancement de Facebook.(Harvard – Etats-Unis). L’étudiant Mark Zuckerberg créé un trombinoscope interactif en ligne pour son université. Le succès est immédiat et gigantesque. Aujourd’hui, près d’1 milliard de comptes sont actifs dans le monde. Facebook est le deuxième site le plus fréquenté derrière Google. La quantité de données personnelles stockées sur les serveurs de Facebook explique l’intérêt de la NSA (National Security Agency)  comme l’a révélé dernièrement Edward Snowden à travers l’affaire PRISM.

Quelques rendez-vous historiques :

du 1er février au 15 avril 2016La bataille de Verdun à travers les trésors de la bibliothèque du SHD par Jean-François Dubos et son équipe – salon jaune du Château de Vincennes

Jeudi 4 février 2016 – célébration du centenaire de la Voie Sacrée par l’arme du Train – Colloque La logistique au contact : intégrée, modulaire, dynamique – Ecole Militaire, amphi Foch – inscription auprès de jean-marc.dubost@intradef.gouv.fr







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