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Chronique historique : 10 décembre

10122015

ERRATUM pour le 9 décembre 1905 : promulgation de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat. Le régime du Concordat est certes toujours actif en Alsace et Moselle mais c’est celui du concordat d’Empire allemand.  A noter aussi qu’en Guyane le clergé catholique est rémunéré par le Conseil Général : échos d’une ordonnance datant de Charles X.

« Il faut rappeler premièrement que  l’Alsace-Moselle n’est pas française au moment du vote de cette loi, deuxièmement que lors de son retour à la France en 1918 elle vit pour ce qui concerne les religions sous le régime du concordat d’Empire de Bismarck (et non du concordat de 1801 signé par Bonaparte), et que la République de 1918, nettement moins laïcarde que celle de 1905 (les combattants de 1914-1918 sont massivement revenus à la foi et à la pratique religieuse sous l’influence des prêtres et séminaristes mobilisés et de nombreux prêtres, comme le Révérend Père Brottier, siègent dans la « chambre bleu horizon »), n’a pas voulu remettre en cause ce que les Alsaciens-Lorrains considéraient comme une sorte d’avantage acquis ». COL Christophe de Lajudie (EMS/DEP CDT) – Pour approfondir, voir ci-dessous.

10 décembre : Sainte Notre-Dame de Lorette, patronne de l’aviation. La légende dit que la Sainte Maison de Joseph, Marie et Jésus vola à travers les airs, portée par les anges, de Galilée jusqu’en Italie en traversant ce qui est aujourd’hui l’ex-Yougoslavie. Notre-Dame de Lorette semblait donc tout indiquée pour devenir patronne de tous ceux qui travaillent dans l’aviation. Cette décision fut officiellement approuvée par un décret de la Congrégation Pontificale pour les Sacrements du 24 mars 1920 (source Diocèse aux Armées).

 10 décembre 1260 : bataille de Homs (actuelle Syrie). Huleghu, petit-fils de Gengis Khan, est battu par Baybars et ses Mamelouks.

 10 décembre 1710 : bataille de Villaviciosa. (Espagne). Durant la guerre de succession d’Espagne, envoyé par Louis XIV au secours de son petit-fils Philippe V d’Espagne, le Duc de Vendôme défait une armée anglo-autrichienne et redonne confiance à la nation espagnole.

10 décembre 1941 : destruction de la force Z (au large de Singapour). Apprenant l’attaque surprise de Pearl Harbour, la flotte britannique en Malaisie (force Z) appareille pour attaquer les Japonais suspectés de vouloir débarquer à Kuantan (Malaisie). L’amiral Philipps ne dispose d’aucun appui aérien mais estime en accord avec ses officiers qu’il vaut mieux surprendre l’ennemi en plein débarquement plutôt que de l’attendre. La flotte japonaise n’a d’ailleurs pas de porte-avions. Pourtant la tentative de surprise échoue et c’est l’inverse qui se produit : un hydravion et un sous-marin japonais repèrent les deux bateaux anglais, HMS Walse et Repulse. Alerté, le contre-amiral Matsunaga fait décoller depuis les bases occupées en Indochine une cinquantaine de bombardiers qui une fois sur leurs cibles ne disposent que de quelques minutes d’autonomie pour les bombarder. L’amiral Philipps coule avec sa flotte. Avant de sombrer à bord du Prince of Wales, il a tout de même réussi à éviter 17 torpilles… La voie vers Singapour est ouverte pour les Japonais et le Pacifique, libre de toutes marines alliées.

10 décembre 1944 : signature du traité d’alliance et d’assistance franco-soviétique (Moscou). De Gaulle, président du GPRF (gouvernement provisoire de la République française) signe avec Staline un traité principalement dirigé contre l’ennemi commun, l’Allemagne, qu’il faut abattre puis qu’il faudra surveiller. La veille, le général de Gaulle a visité les blessés du Normandie-Niemen et remis la Croix de la Libération au régiment.




Chronique historique : 09 décembre

9122015

9 décembre 656 : bataille du chameau (près de Bassorah-Irak). « Prémisses du schisme entre chiites et sunnites, elle voit s’affronter les fidèles d’Ali, premier imam des chiites, gendre et cousin de Mahomet, au clan des Quraychites, partisans de la sunnah à la tête desquels se trouvait Aïcha, troisème épouse de Mahomet. Elle s’inscrit dans une lutte de succession à la tête du califat. Les Quraychites  sont défaits, suite à leur débandade après la prise du chameau sur lequel se trouvait Aïcha. La séparation réelle entre chiites et sunnites apparaitra après la bataille de Siffin en 657 ». CNE J-B P. (COMLE)

9 décembre 1582 : passage au calendrier grégorien. (En France). Le pape Grégoire XIII décide en octobre, d’abandonner le calendrier julien (utilisé depuis l’an – 46) pour corriger la dérive de 10 jours induite par 15 siècles de pratique. Le roi de France, Henri III, l’adopte le 9 décembre pour son royaume et ses dépendances. Le lendemain du 9 est donc cette année-là, … le 20 décembre. Le calendrier grégorien tout en étant plus exact que le précédent n’est pas mathématiquement parfait et occasionne lui aussi une dérive d’un jour tous les 10 000 ans.

9 décembre 1710 : bataille de Brihuega (guerre de succession d’Espagne). Louis XIV a envoyé le duc de Vendôme à la rescousse de Philippe V réfugié à Valladolid. Celui-ci a été chassé de son trône par une coalition anglo-autrichienne conduite par le maréchal Starhemberg et le comte Stanhope. Apprenant que ces derniers se sont temporairement séparés au pied des montagnes de Brihuega, Vendôme saisit l’occasion qui lui est offerte d’affronter un ennemi à sa portée et se rue sur le détachement isolé de Stanhope après une marche de nuit conduite à très vive allure. La coalition est totalement prise de cours par la vitesse de ce déplacement et les anglais, surpris, doivent se battre seuls. Au terme de violents combats au corps-à-corps au cours desquels Vendôme et Philippe se battent en première ligne, Stanhope et l’essentiel de ses forces se rendent.

9 décembre 1905 : promulgation de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat. Remplaçant le régime du Concordat de 1801, elle est l’initiative du député Aristide Briand (républicain-socialiste). Votée le 3 juillet à la chambre par 341 voix contre 233, et le 6 décembre, au Sénat, par 181 voix contre 102, elle entre en vigueur le 1er janvier 1906. Elle instaure notamment la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes. Le régime du Concordat est toujours actif en Alsace et Moselle.

9 décembre 1992 : débarquement des forces de « Restore Hope » (US) et Oryx (F). (Somalie). Après une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Somalie, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise l’envoi d’une Force d’intervention unifiée (sous commandement américain) afin de garantir un environnement sûr pour l’acheminement de l’assistance humanitaire. Le premier échelon (dont une compagnie du 2ème REP) débarque sur la côte près de Mogadiscio sous les caméras des médias internationaux. Jusqu’à 40 000 soldats (dont 3500 français) tenteront de rétablir la paix, entre les clans armés qui dévastent le pays. Les pertes s’élèvent à 150 soldats tués de décembre 1992 à mars 1995. La forte médiatisation de cette opération fut à double tranchant : les succès opérationnels du début furent rapidement effacés par les incidents et le rapatriement précipité des « boys ». Cependant, aujourd’hui, grâce à Hollywood, l’image générique de cette opération reste le film La chute du faucon noir de Ridley Scott qui met en avant les actes d’héroïsmes américains.

 




Chronique historique: 08 décembre

8122015

8 décembre 1594 : invention de la contremarche européenne par Guillaume Louis de Nassau (Groningue – actuels Pays-Bas). Chef de guerre aussi expérimenté que cultivé, il met au point les mouvements tactiques de l’infanterie permettant d’obtenir un « feu roulant » en permutant les lignes d’arquebusiers.

8 décembre 1914 : bataille des Falkland (Atlantique Sud). Ayant coulé la flotte vieillissante britannique du contre-amiral Cradock lors de la bataille de Coronel (01/11/1914) au large du Chili, le vice-amiral von Spee tente de rallier l’Allemagne en infligeant le maximum de dégâts possibles au trafic commercial britannique. Il fait un détour par les Falkland pensant au pire bombarder la base de Port Stanley, au mieux y surprendre la flotte du contre-amiral Sturdee qu’il espère bloquée au port en plein charbonnage. Sturdee escomptant cette erreur a placé des vigies sur les hauteurs de l’ile lui donnant le temps de se préparer. Sa flotte surclassant celle de Spee en vitesse, armement et blindage, il venge de manière magistrale Coronel en coulant 4 croiseurs allemands sans perdre lui-même une seule unité. L’Allemagne n’a plus dès lors que l’option de la guerre sous-marine pour gêner les approvisionnements alliés.

8 décembre 1925 : publication en Allemagne de l’ouvrage d’Adolph Hitler Mein Kampf . Lorsqu’en 1934 parait en France la première traduction de l’ouvrage – d’ailleurs contre l’avis d’Hitler qui fera un procès à l’éditeur – la couverture est barrée d’une citation de Lyautey : « Tout Français doit lire ce livre ». Mon combat, rédigé en prison après son coup d’Etat raté à Munich (8 novembre 1923) est un exposé particulièrement explicite des thèses nazies (racisme, antisémitisme, antichristianisme, espace vital, revanche, …). Le traducteur André Calmettes expliquera qu’il s’est fait un douloureux devoir de traduire l’ouvrage pour avertir les Français d’un péril qu’il sentait venir d’Allemagne. Ian Kershaw , biographe d’Hitler, estime que 80 millions d’exemplaires ont été diffusés jusqu’à présent dans le monde. Environ 10 millions l’avaient été jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale…

8 décembre 1929 : naissance de Gérard de Villiers (Paris). Le créateur de SAS, série de romans d’espionnage mettant en scène Malko Linge le fameux prince mais néanmoins espion à la solde de la CIA, aurait 86 ans aujourd’hui (décédé le 30/10/2013). Avec à son actif 200 ouvrages et au moins 100 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis 1965, Gérard de Villiers est l’un des écrivains français les plus connus et les plus lus. Considéré par beaucoup comme un auteur de littérature de gare à cause d’un style expéditif et de ses répétitives scènes torrides, il a cependant fait l’objet d’un article élogieux du New York Times en janvier 2013 le qualifiant d’auteur de romans d’espionnage le mieux informé, tant ses ouvrages sont géopolitiquement solides et certains même, prophétiques. Le général Rondot le présente comme un « homme au courage physique à la limite de l’inconscience » et Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères comme « extrêmement intéressant, avec un œil et un flair incroyables ».

8 décembre 1940 : déchéance de la nationalité française pour de Gaulle. Par décret du 8 décembre 1940, publié au Journal officiel du 10 décembre 1940, page 6043, Charles de Gaulle est déchu de la nationalité française, à effet du 2 août 1940, sur le fondement de la loi du 23 juillet 1940. Ce sera aussi le cas de tous les résistants (lois du 22 juillet 1940 et du 23 février 1941).

8 décembre 1941 : déclaration de guerre au Japon. Etats-Unis et Grande-Bretagne répondent à l’attaque surprise de Pearl Harbour.

8 décembre 1944 : création des CRS (compagnies républicaines de sécurité). CRS, héritières des groupes mobiles de réserve (GMR) créés par Vichy le 23 avril 1941 et restructurés à la Libération.

8 décembre 1955 : adoption du drapeau européen. Par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Ses 12 étoiles d’or, pointes en haut, disposées en cercle sur fond d’azur, symbolisent l’union et la solidarité entre les peuples d’Europe.

8 décembre 1987 : signature du traité INF. Traité entre l’URSS et les USA prévoyant la suppression des missiles sol-sol ayant une portée comprise entre 500 et 5500 km.

8 décembre 1991 : création de la Communauté des Etats Indépendants –CEI  (traité de Minsk).  Il prévoit aussi la dissolution de l’Union soviétique. Signé dans un premier temps par la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie le traité est contre-signé le 21 décembre suivant par 8 autres anciennes républiques soviétiques.

8 décembre 2004 : création d’une direction nationale du renseignement (Washington). Faisant suite aux recommandations de la Commission indépendante sur les attentats du 11 septembre 2001, sont créés un poste de directeur national du renseignement, un Centre national de lutte contre le terrorisme et un Centre national de lutte contre la prolifération des armes chimiques, biologiques et nucléaires, ainsi qu’un Bureau pour la protection des libertés civiles et de la vie privée.




Chronique historique :07 décembre

7122015

7 décembre : Saint Ambroise, patron du corps technique et administratif (CTA). Sage administrateur de la ville de Milan dont il devient évêque au IVème siècle, Saint Ambroise est docteur de l’Eglise. Réputé pour ses qualités de pédagogue, de défenseur des lois et de l’Eglise, il a été choisi comme Saint patron du CTA.

7 décembre 1815 : exécution du Maréchal Ney (Paris). Un rassemblement important étant signalé sur le lieu traditionnel des exécutions (plaine de Grenelle), le « braves des braves » est exécuté rue de l’observatoire, pour éviter tout dérapage populaire.

7 décembre 1895 : Les Ethiopiens infligent une défaite aux Italiens à Ambia Alagi (Abyssinie). Durant la première guerre italo-éthiopienne, 2500 soldats italiens et érythréens sont battus par les 20 000 hommes de Makonen, le père du futur Hailé Sélassié. Quelques semaines plus tard, les Italiens sont à nouveau défaits à Mekele puis Adoua. Ces revers inattendus vont alimenter le désir de revanche italien qui peut aussi expliquer pour partie la montée en puissance de Mussolini.

7 décembre 1936 : disparition en mer de Jean Mermoz à bord du « Croix-du-Sud ». Après une courte carrière dans l’aviation militaire, il acquiert ses lettres de noblesse dans l’aéropostale avec la traversée des Andes, en juillet 1929, et celle de l’Atlantique Sud sans escale avec le même avion en mai 1930. Il est l’auteur de Mes vols.

7 décembre 1941 : attaque surprise japonaise du port de Pearl Harbour (Hawaï). La flotte de l’amiral Yamamoto détruit en deux heures les trois quarts de la flotte américaine basée à Hawaï, sauf trois porte-avions, en mer, au moment de l’attaque. 2400 marins périssent sous les bombes japonaises. L’indignation dans l’opinion publique américaine est telle que le président Roosevelt n’a aucune peine à faire entrer officiellement en guerre les Etats-Unis qui jusque là refusaient de s’impliquer dans le conflit mondial grandissant.

7 decembre 1942 : opération Frankton (Estuaire de la Gironde). Voulant gêner les échanges maritimes entre le Japon et le Reich, Churchill demande qu’une opération soit montée contre le port de Bordeaux d’où part le commerce armes contre caoutchouc. Lord Mountbatten, chef des opérations combinées, fait préparer une opération commando. Le sous-marin HMS Tuna débarque près de l’estuaire de la Gironde 10 Royal Marines qui remontent l’estuaire à bord de 5 kayaks pour aller poser des charges explosives sur les bateaux à quai. Le 11 décembre, 6 cargos et forceurs de blocus sont gravement endommagés par les explosions. Seuls, 2 commandos survivent et rejoignent la Grande-Bretagne avec l’aide de la Résistance. Les 8 autres périssent : 2 noyés, 6 fusillés après dénonciation et arrestation et ce malgré leurs uniformes empêchant de les confondre avec des terroristes.




Chronique historique : 04 décembre

4122015

ERRATUM pour le 3 décembre 1963 : création de l’ONM. L’ordre national du Mérite est le 2ème ordre national et non le 3ème. Précision : La Médaille Militaire (MM) quant à elle n’est pas un ordre national. Cependant, la Grande Chancellerie lui accorde une valeur morale qui fait qu’elle se porte entre la Légion d’honneur et l’Ordre de la Libération (1940) si bien qu’une personne suffisamment âgée et décorée pourrait porter ces médailles dans l’ordre décrit sur la photo ci-dessous.

Merci à la vigilance et à l’expertise du CNE Mickael. R. (DRHMD/SDIP) et de M. Jean-François D. (SHD/Bibliothèque).

4 décembre: Sainte Barbe, patronne des artilleurs, canonniers marins, sapeurs, sapeur-pompiers, essenciers et pyrotechniciens. Bref, tous ceux qui sont amenés à « manier » le feu. Le 4 décembre est traditionnellement une journée très animée dans toutes les unités du génie et de l’artillerie.

4 décembre 1370 : bataille de Pontvallain (Sarthe). Du Guesclin bat les Anglais et libère ainsi le Maine (nom ancien pour la Sarthe).Il surprend les Anglais en attaquant par surprise et après une marche d’approche à pied. Se distinguent particulièrement Olivier de Clisson et Jean de Laval.

4 décembre 1642 : mort de Richelieu (Paris). Bâtisseur de l’Etat, véritable fondateur de la Marine, inventeur de l’Académie française, la France en général et Louis XIII en particuliers doivent beaucoup au Cardinal Duc. Brillant et retors, il est à la fois admiré et haï. Louis XIII apprenant sa mort : « C’est un grand politique de moins ». Corneille : « Qu’on parle mal ou bien du fameux cardinal, ma prose ni mes vers n’en diront jamais rien, il a trop fait de mal pour en dire du bien, il a trop fait de bien pour en dire du mal ».  Mais aussi : « Véritable fondateur de la marine que la France n’avait jamais eue avant lui. Il fut sans doute le premier homme d’Etat français à comprendre l’importance de la puissance navale et donc la nécessité d’avoir une marine de guerre qu’il s’employa à organiser » (E. Taillemite). Pour redécouvrir le cardinal de Richelieu, lire la biographie d’Arnaud Teyssier, Richelieu, l’aigle et la colombe.

4 décembre 1808 : reddition de Madrid. Napoléon entre dans Madrid. Il abolit les droits féodaux et l’Inquisition (créée en 1478).

4 décembre 1914 : Apollinaire s’engage dans l’armée. Figure surprenante et attachante de la poésie française, Wilhelm Apolinary de Kostrowicki est né à Rome d’une mère française (d’origine russe) et d’un père italien (officier). D’une très grande créativité, il est probablement à l’origine de nombreux courants artistiques avant-gardistes (cubisme, surréalisme…). Désireux de combattre pour la France, il demande sa naturalisation et s’engage dans l’artillerie. Il est blessé par un éclat d’obus à la tempe au bois des Buttes (près du Chemin des Dames) le 17 mars 1916. Affaibli, il meurt des suites de la grippe espagnole le 9 novembre 1918 et est enterré le 11 novembre.

4 décembre 1914 : affaire du 298ème RI. « Les 6 soldats du 298ème RI, faussement accusés d’abandon de poste devant l’ennemi sur le plateau de Vingré et condamnés à mort au terme d’un procès inique, sont fusillés. Ils sont réhabilités par la cour de cassation en Janvier 1921 et déclarés « morts pour la France » le 4 février suivant ». LCL R. P (EMAT).

4 décembre 1977 : Bokassa, empereur (République centrafricaine – Bangui). Jean-Bedel Bokassa, au pouvoir depuis le 31 décembre 1965, s’autoproclame Empereur de la République Centrafricaine, sous le nom de Bokassa 1er. Bokassa a combattu au sein des FFL, en Indochine et Algérie et terminé sa carrière comme capitaine des Troupes de Marine.

4 décembre 2011 : un drone américain RQ-170 contraint de se poser en Iran. Le drone furtif opérant pour le compte de la CIA  à 200 km à l’intérieur de l’Iran tombe pour une raison encore inconnue entre les mains des Iraniens. Issu d’une technologie de pointe (utilisée pour le bombardier B-2) le RQ-170 couterait 6 millions de dollars pièce. Panne fatale selon les américains, prise de contrôle à distance selon les Iraniens, sa capture représente un coup dur. Le RQ 170 est  aussi baptisé « la bête de Kandahar ».

 




Chronique historique : 03 décembre

3122015

ERRATUM pour le 2 décembre 1870 : fin de la bataille de Loigny. « Après la victoire de Coulmiers, le 9  novembre, où les Bavarois sont battus par l’armée de la Loire de d’Aurelle de Paladines, celle-ci se fait battre à Beaune-la-Rolande (29 novembre) par le prince Frédéric-Charles. Le 29 novembre, la Délégation de Tours apprend que la 2e armée de Paris (général Ducrot) tente une sortie. Elle livre bataille à Champigny le 30. L’armée de la Loire tente de lui tendre la main. Les Bavarois sont à nouveau battus, le 1er décembre à Villepion, au nord-ouest d’Orléans. Le lendemain, les généraux Chanzy et de Sonis affrontent à Loigny les Bavarois ainsi que les Prussiens du grand-duc de Mecklembourg-Schwerin. Les « volontaires de l’Ouest », ex-zouaves pontificaux, et les mobiles des Côtes-du-Nord, menés par de Sonis tentent de reprendre aux Prussiens Loigny, devant lequel ils échouent de justesse. De Sonis, blessé, reste sur le champ de bataille toute la nuit. Le même jour, d’Aurelle de Paladines mène un combat heureux, à Poupry, à la droite de Chanzy, toujours contre le grand-duc. Mais la défaite de Loigny l’oblige à ordonner la retraite générale, qui entrainera la chute d’Orléans ». Colonel (er) Henri Ortholan.

Sur le sujet lire L’Armée de la Loire, 1870-1871 du Colonel Ortholan chez Bernard Giovanangeli ».

3 décembre 1800 : bataille de Hohenlinden (Allemagne). Grace à la retraite simulée du général Grenier, le général Moreau attire les Austro-Bavarois vers Hohenlinden où ses forces sont concentrées. Les coalisés donnent dans le piège et attaquent le centre de l’armée française commandé par Ney et Grouchy pendant que le général Richepanse avec l’aile droite déborde discrètement par la forêt. Pris à revers, l’ennemi se débande.

3 décembre 1805 : Napoléon félicite son armée après l’éclatante victoire d’Austerlitz. « Soldats, je suis content de vous ! ». Vous avez à la journée d’Austerlitz, justifié tout ce que j’attendais de votre intrépidité ; vous avez décoré vos aigles d’une immortelle gloire. Une armée de cent mille hommes, commandée par les empereurs de Russie et d’Autriche, a été, en moins de quatre heures, ou coupée ou dispersée. Ce qui a échappé à votre fer s’est noyé dans les lacs. il vous suffira de dire « J’étais à la bataille d’Austerlitz », pour que l’on réponde, « Voilà un brave ».

3 décembre 1857 : naissance de Joseph Conrad (Berditchev – Ukraine). De son vrai nom, Teodor Josef Konrad Korzeniowski. Après avoir fait ses débuts en tant que mousse à Marseille, il est capitaine de la marine marchande britannique pendant 16 ans. Conrad se met tardivement à l’écriture de romans, inspirés de son expérience aux quatre coins du monde et ne rencontre curieusement le succès qu’encore plus tardivement. Maîtrisant parfaitement le Français, il choisit d’écrire en Anglais pour honorer le pays dans lequel il s’est installé et qui peut aujourd’hui revendiquer à ce titre l’un des plus grands écrivains du XXème siècle. Son parcours de jeunesse aventureux, ses multiples commandements à la mer et ses contacts avec de nombreuses cultures ont probablement contribué à faire de lui un expert des tréfonds de l’âme humaine : La lecture de Lord Jim n’est pas réservée qu’aux marins, elle pourrait même être conseillée en écoles de formation initiale. Lire aussi Au cœur des ténèbres (qui a inspiré le film Apocalypse now), les Duellistes (qui a été mis en scène par Ridley Scott), l’Agent secret et Nostromo.

3 décembre 1888 : décès de Carl Zeiss. (Iena)  « Ingénieur opticien allemand, il a été le premier producteur de lentilles optiques minérales. Il fonde avec son fils et deux associés le « Glastechnisches Laboratorium Schott & Genossen » qui devient en 1889 la « Carl Zeiss Stiftung », elle demeure aujourd’hui encore un grand nom de la fabrication d’optiques militaires et civiles (lunettes pour fusils et jumelles notamment) ». CNE J-B P. (COMLE)

3 décembre 1917 : lancement du Liberty « Les gouvernements Américain, Britannique et Français concluent un accord afin de produire en coopération le premier char lourd : le Mark VIII ou Liberty. Dernière mouture de la génération des Marks britanniques, armé de deux canons de 6 pounds et de mitrailleuses, il devait peser 38 tonnes. Assemblés dans une usine de Châteauroux, les superstructures sont anglaises tandis que les châssis et les moteurs proviennent des Etats-Unis. La fin de la guerre met fin à ce projet et seuls quelques exemplaires voient le jour à titre d’expérimentation ». CNE J-B P. (COMLE)

3 décembre 1951 : Julien Gracq refuse le Goncourt. Lucien Poirier (son vrai nom) refuse le prix que l’académie Goncourt souhaite lui remettre pour le Rivage des Syrtes. Le lieutenant Poirier était chef de section au 137ème RI durant la Campagne de France. Prisonnier du 2 juin 1940 au 2 février 1941. Ses Manuscrits de guerre publiés en 2011 (4 ans après sa mort) le montrent sous un angle inhabituel, lui qui, jusqu’en 1997 était présenté comme le dernier grand écrivain français vivant.

3 décembre 1952 : victoire à Na San (Indochine). Le camp retranché en pays Thai, créé par le général Gilles autour de l’aérodrome de Son La pour empêcher toute percée du viêt minh au Laos, subit plusieurs assauts des divisions de Giap (30 000 VM) entre le 23 novembre et le 2 décembre 1952. La forte attrition infligée à l’adversaire (3000 VM contre moins de 50 défenseurs !) démontre le succès du concept de la double ceinture de points d’appuis ou de la défense en « hérisson ». A noter aussi : le général Salan écrit dans ses mémoires que la bataille de Na San aurait été perdue sans l’aide de l’aviation (pont logistique aérien, appui au sol). L’artillerie a tout de même tiré en une seule nuit 5600 coups (éclairée il est vrai par les Dakota Luciole).

3 décembre 1963 : création de l’ONM. Le général de Gaulle crée l’Ordre National du Mérite. L’ONM est le troisième ordre national derrière la Légion d’honneur (1802) et la Médaille Militaire (1852). L’ordre national de la libération qui n’est plus décerné depuis 1946, vient cependant protocolairement s’insérer entre la LH et la MM.

3 décembre 1989 : fin de la guerre froide (Malte). Bush et Gorbatchev se rencontrent successivement à bord de navires US et soviétique et entérinent la fin de la guerre froide, suite à la chute du mur de Berlin.

3 décembre 1996 : attentat à la station Port Royal (Paris 5ème). Une bombe artisanale mais de forte puissance tue 4 passagers et en blesse 170 autres. Probablement perpétré par le GIA, cet attentat vise initialement la station Saint Michel où 18 mois plus tôt une explosion a tué 8 autres personnes.




Chronique historique : 02 Décembre

3122015

2 décembre : fête des Saint-Cyriens. Il y a 210 ans, les premiers Saint-Cyriens tombent à la bataille d’Austerlitz. Depuis, 10 000 sont « morts pour la France ».

2 décembre 1547 : mort d’Hernan Cortès (près de Séville – Espagne). Avec 500 soldats espagnols il conquiert l’Empire aztèque (Mexique) pour le compte de Charles Quint.

2 décembre 1804 : Napoléon sacré Empereur

2 décembre 1805 : victoire d’Austerlitz (actuelle Tchéquie). Napoléon Bonaparte impose son génie tactique à l’empereur d’Autriche et au tsar de Russie. Ayant renoncé après les évènements de Trafalgar à envahir l’Angleterre, ses troupes regroupées dans la région de Calais se sont redéployées à une vitesse foudroyante en Europe Centrale. Dans une situation toutefois précaire, susceptible de s’aggraver avec l’arrivée de nouveaux renforts autrichiens, Napoléon simule un retrait partiel du plateau de Pratzen, où se situe le village d’Austerlitz, incitant ses adversaires à attaquer sans attendre. Profitant en outre d’un brouillard masquant ses réserves, Napoléon peut surprendre ses ennemis sur leur flanc et les mettre en déroute. Les pertes austro-russes s’élèvent à près de 7 000 pour 1 288 Français. 50 drapeaux sont enlevés à l’ennemi et vont orner la voûte de l’église Saint-Louis des Invalides. En outre, le bronze des 180 canons pris à l’ennemi est employé pour fondre la colonne Vendôme, à Paris (copie de l’antique colonne Trajane qui célèbre à Rome la victoire de l’empereur romain sur les Daces). Les écoles de Coëtquidan reconstituent chaque année cette victoire retentissante qui vit pour la première fois tomber au combat des jeunes officiers de la toute nouvelle école spéciale impériale militaire de Saint-Cyr.

2 décembre 1851 : coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République

2 décembre 1852 : Louis Napoléon Bonaparte proclame le Second Empire et devient Napoléon III

2 décembre 1870 : fin de la bataille de Loigny. Dans le cadre des opérations destinées à forcer le siège de Paris, après avoir repoussé les Bavarois le 9 novembre à Coulmiers, victoire malheureusement inexploitée, l’armée de la Loire doit se heurter à nouveau à des forces supérieures en nombre qui cherchent à reprendre Orléans. Les corps d’armée sont composés de troupes disparates, lignards ayant rallié après les défaites de l’été en Alsace et en Lorraine, et surtout volontaires mobilisés après la chute de l’Napoléon III au sein de régiments de marche, formés rapidement et équipés avec le matériel difficilement réuni. Aux ordres du général de Sonis, le 17e Corps, installé en défensive autour du village de Loigny soutient pendant plusieurs heures le feu des Bavarois. Galvanisé par l’exemple de son chef blessé au combat et le sacrifice des zouaves pontificaux (sur 300 hommes, 198 tombent devant Loigny, et, avec eux, 10 des 14 officiers qui les commandent), autant que par l’enjeu de livrer bataille en un si prestigieux anniversaire, le 17e Corps est néanmoins contraint à la retraite par le repli des 15e et 16e Corps sur sa gauche. Pour couvrir le mouvement, le 37e de marche ne se rend qu’après avoir épuisé toutes ses cartouches.

2 décembre 1891 : naissance d’Otto Dix, « peintre allemand. Après des études à l’Ecole des Arts de Dresde, il s’engage comme volontaire dans l’artillerie saxonne durant la première guerre mondiale. Représentant de l’expressionnisme allemand, il s’essaie aussi au cubisme, au futurisme et au dadaïsme. Marqué par la guerre, il utilise la peinture dans sa fonction cathartique. Parmi ses œuvres sur la guerre  et ses conséquences : autoportrait en soldat (1914),  autoportait en Mars (1915), village détruit par la mitraille  (1915), tranchées (1917, 1923, 1932),  trou d’obus (1917),  balles traçantes (1917), poste – champ de bataille avec arbre  (1917), soleil couchant (Ypres)  (1918), guerrier à la pipe (1918),  les joueurs de Skat (1920), un cycle de gravures  la guerre  (1924), le triptyque la guerre  (1928-1930) ainsi que  Flandres en 1936. Inscrit dans une démarche réaliste, il dira lors d’une interview en 1961que  j’ai eu l’impression que tout un aspect de la réalité n’avait pas encore été peint : l’aspect hideux. La guerre, c’était une chose horrible et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix ».  CNE J-B P. (COMLE).

2 décembre 1980 : Romain Gary se suicide (Paris). Compagnon de la libération, capitaine de l’armée de l’air française, diplomate, écrivain, Romain Kacew est né à Vilnius (Lituanie) en 1914. Après avoir émigré en France (1929), il s’engage dans l’armée de l’air (1935) où il franchit les grades de sergent à capitaine. Il rejoint les Forces françaises libres et participe à de nombreuses missions de bombardement en Allemagne et se comporte avec beaucoup de courage et de maîtrise. Après la guerre, il poursuit parallèlement une double carrière de diplomate et d’écrivain défrayant régulièrement la chronique avec ses succès tant littéraires que féminins. Prolifique, dévorant la vie mais ne s’en satisfaisant pas, il se tire une balle, laissant malicieusement la postérité démêler l’imbroglio de ses géniales mystifications littéraires.

2 décembre 1984 : accident chimique de Bhopal (Inde). L’explosion d’un réservoir de 40 tonnes de MIC (méthyle isocyanate) dans l’usine Union Carbide laisse échapper un nuage toxique qui tue sur le moment 323 personnes et dans les jours qui suivent plusieurs milliers. Le bilan officiel serait aujourd’hui de 7500 morts, au moins 20 000 selon les associations.




Le livre de Vincent Desportes : la dernière bataille de France

2122015

DBF

Vincent Desportes est saint-cyrien, cavalier et a servi dans les forces, à la direction du personnel, au commandement de la doctrine de l’armée de Terre et à la tête du CID redevenu « l’école de guerre ». Son séjour de plusieurs années aux Etats Unis l’a instruit sur la face militaire cachée de la mondialisation.

Conseiller dans l’industrie de défense, maître de conférences, Vincent Desportes est un veilleur vigilant des capacités militaires françaises et un passeur talentueux de la stratégie opérationnelle contemporaine.

Le titre de son livre frappe fort : rien moins que « la dernière bataille de France ». Celle qui, comme la défaite de 1940, pourrait nous faire perdre la dernière guerre, insidieuse, sans déclaration. Celle qui met en première ligne le gouffre croissant entre les périls qui montent et les ressources qui écartèlent ce qu’il reste de forces à la défense.

En moins de 200 pages limpides et implacables, l’auteur réveille les faits, relie les données et nomme les responsabilités de cette chute, dans un état des lieux sévère et à un appel tacite à « Ne pas subir », conformément à la belle devise du général de Lattre de Tassigny.

Expert militaire dans ses précédents ouvrages, le général Vincent Desportes paraît en uniforme pour signer cet essai et pointer du doigt l’absence de débat démocratique sur un sujet vital concédé à quelques experts officiels et à de rares esprits libres. Compliqué au pays des « droits de l’Homme » de débattre des « droits de la Défense » !

En chiffres et en lettres, le processus de délitement de notre outil militaire et de son environnement institutionnel est décrit avec force : sa décroissance a minima dans notre PIB, la sacro sainte LPM (loi de programmation militaire) qui « bunkerise » un effort de défense virtuel qui ne masque plus ses mensonges : ce qui est voté n’est jamais vraiment donné.

Le reste renvoie aux fondements de toute défense :

  • l’état du monde qui change et qui ballotte la girouette de nos contradictions,
  • le rôle socle de l’armée dans la Nation,
  • les illusions perdues de nos alliances et du partage du fardeau,
  • la rapide déconstruction d’un système militaire aussi complexe que fragile,
  • la perte d’influence des chefs militaires, symptôme d’un mutisme entretenu,
  • le retour sur investissement d’une industrie de défense nécessaire,
  • le divorce entre les capacités et les missions,…

avant de conclure lucidement sur un appel au courage.

Un ouvrage important sur un sujet aussi essentiel que d’actualité.

 







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