Chronique historique : 24 mars

24032015

24 mars 1808 : Déménagements dans la chaîne formation impériale. Napoléon Ier signe le décret impérial qui transfère le prytanée militaire français de Saint-Cyr à La Flèche. Ce transfert est consécutif à celui de l’école spéciale impériale militaire de Fontainebleau vers Saint-Cyr, où elle remplace le prytanée qui y avait été installé le 20 septembre 1800.

 

 




Chronique historique : 23 mars

23032015

23 mars 1372 : prise de Niort par Du Guesclin. En utilisant une ruse de guerre, Du Guesclin reprend la ville qui est aux Anglais depuis 12 ans. Il déguise en soldats anglais, 200 des siens qui se font ouvrir les portes par des sentinelles imprudentes.

23 mars 1782 : publication des Liaisons dangereuses. La seule guerre dont il est question dans cet ouvrage mondialement célèbre, est celle des sentiments. Ecrit par le général d’artillerie Pierre Choderlos de Laclos, les liaisons dangereuses font scandale et sont un succès littéraire immédiat et durable.

23 mars 1800 : bataille de Coraim (Egypte). Après le retour de Napoléon en France, l’armée d’Orient est restée aux ordres du général Kléber. Il a battu les armées turques, poussées par les Britanniques, à Héliopolis le 20 mars, et parachève sa victoire en écrasant les dernières troupes regroupées à Coraim. Il peut ainsi entreprendre la reconquête de toute la haute Égypte, mais son assassinat, le 14 juin suivant, met un coup d’arrêt à son entreprise.

23 mars 1918 : premier bombardement longue portée sur Paris. Le PariserGeschutz, canon longue portée allemand tire pour la première fois sur Paris depuis Crepy-en-Laonnais (à 120 km de Paris) et envoie une vingtaine d’obus entre 07h00 et midi sans que personne ne comprenne l’origine du bombardement étant donné qu’aucun survol de bombardier Gotha n’a été repéré. Baptisé Grosse Bertha à tort par les Français, ce canon longue portée est à lui seul plus meurtrier que les Zeppelins et les Gothas réunis.

23 mars 1943 : prise du djebel Mateb (Tunisie). En prenant d’assaut le lieu-dit, la force L du général Leclerc fait pour la première fois des prisonniers allemands.

23 mars 1978 : premier mandat français de la FINUL (Liban). Le 3ème RPIMA débarque à Beyrouth en application des résolutions 425 et 426 du 19 mars 1978.

23 mars 1994 : collision de sous-marins (Mer de Barents). Deux sous-marins atomiques russes entrent en collision alors qu’ils font surface.

23 mars 1999 : déclenchement de l’opération « allied force » (République fédérale de Yougoslavie). L’OTAN déclenche les frappes aériennes contre les forces serbes dans la province du Kosovo et bombarde des infrastructures notamment à Belgrade. Les 350 avions de la coalition réalisent 25 000 sorties durant 78 jours. L’opération terrestre débute le 12 juin. La KFOR pénètre au Kosovo.

23 mars 1983 : lancement de la guerre des étoiles (Washington). Le président Ronald Reagan annonce lors d’un discours télévisé le début des recherches pour doter le territoire des Etats-Unis d’un bouclier anti-missiles que les médias baptisent très vite programme guerre des étoiles. Sa véritable appellation est initiative de défense spatiale (IDS) et représente une surenchère technologique et financière insupportable pour l’URSS qui explique en partie (selon certains analystes) la chute de cette dernière en 1991. Sous un autre angle, la concrétisation d’un tel bouclier impliquerait pour son détenteur une invulnérabilité aux attaques balistiques et remettrait en cause le principe même de la dissuasion nucléaire pour les éventuels adversaires dotés de l’arme atomique. « L’OTAN précise à travers de nombreux discours (déclarations des HOSG, notamment depuis 2010) que la défense antimissile ne peut se substituer à la dissuasion nucléaire. Les technologies développées pour la défense antimissile ne permettent pas d’envisager une efficacité d’interception à 100%. Quand bien même un seul missile parviendrait à passer, les destructions seraient telles que le bouclier perdrait de son sens. Par ailleurs, le missile balistique n’est pas le seul vecteur de l’arme nucléaire ».

 




Chronique historique : 20 mars

20032015

20 mars 1800 : bataille d’Héliopolis (Egypte). Assurant le commandement de l’armée d’Égypte depuis le départ de Bonaparte, le général Kléber sort du Caire et s’oppose aux charges de janissaires (65 000 hommes) en formant ses quatre brigades en carrés (15 000 hommes au total) sur la rive droite du Nil. Il remporte la bataille et matte la rébellion qui se développe dans Le Caire. Son assassinat le 14 juin marque le tournant de la fortune des Français en Égypte, avec une reddition finale le 31 août 1801.

20 mars 1814 : bataille d’Arsis sur Aube. Durant la campagne de France qui conduit l’Empereur à abdiquer, Napoléon donne un sursis à Paris en obligeant les forces coalisées à rebrousser chemin. Il livre bataille à Arsis sur Aube croyant prendre à revers les Autrichiens. Les Français  (28 000 hommes) se battent très bien contre plus nombreux qu’eux obligeant l’ennemi à se réorganiser. Lorsque Napoléon attaque à nouveau, c’est à l’armée coalisée entière (90 000 hommes) qu’il a affaire et il se résout à battre en retraite pour ne pas être écrasé.

20 mars 1912 : création du service de l’aviation maritime (Fréjus Saint-Raphaël). Par décret présidentiel et sur les bases des recommandations de la commission Le Pord (1910), la future aéronavale voit le jour. Elle est initialement constituée d’un hydravion Canard Voisin embarqué sur le croiseur Foudre dont le premier commandant est le capitaine de frégate Fatou (par ailleurs commandant supérieur de l’aviation maritime).

20 mars 1917 : entrée en guerre des Etats-Unis (Washington). « Le président Wilson convoque le Congrès des Etats-Unis en session extraordinaire. A l’unanimité, le gouvernement décide d’engager le pays dans la guerre. » LCL R. Porte.

20 mars 1929 : mort du maréchal Foch (Paris). A l’âge de 77 ans.

20 mars 1995 : attentat au sarin à Tokyo (Japon). La secte Aum Shinrikyo (la vérité suprême) diffuse du sarin (liquide neurotoxique) dans le métro tuant 10 personnes et en blessant plus de 4000.

200315

Vient de paraître : RHA sur les « Chefs de guerre ».

 




Chronique historique : 19 mars

19032015

19 mars 1799 : début du siège de Saint Jean d’Acre (Syrie). Le rêve oriental de Bonaparte meurt devant Acre. Il a jusqu’à présent remporté une série de victoires (Pyramides, Mont Thabor) mais après 2 mois de siège de la ville et quelques 11 assauts infructueux, Bonaparte se repliera. La ville assez peu fortifiée selon les normes de l’époque est cependant remarquablement défendue par le Pacha Djezzar qui se fait conseiller par le colonel d’artillerie Antoine de Phelippeaux (condisciple de Bonaparte à l’école royale militaire de Paris en 1785 puis émigré passé au service de la Grande-Bretagne) et le capitaine de vaisseau britannique Sidney Smith. Lire la série que le LCL (ER) Fabrice Delaître a consacré à ces batailles (St Jean d’Acre, Héliopolis) chez Historic’one.

19 mars 1807 : début du siège de Dantzig (actuelle Gdansk – Pologne) . Alors qu’il progresse plein Est, à la poursuite de l’armée russe de Bennigsen, Napoléon veut éviter de laisser sur ses arrières la ville portuaire de Dantzig où un débarquement coalisé viendrait menacer l’aile gauche de son armée. L’empereur envoi le maréchal Lefebvre diriger le siège de la forteresse. Secondé par le général Chasseloup-Laubat qui commande le génie, il maintient l’ennemi dans ses murs et parvient même à repousser les tentatives de débarquement russes, britanniques et suédoises depuis la Vistule. La chute, le 29 avril, de Stralsund (ville portuaire prussienne plus à l’Ouest) qu’assiège depuis janvier 1807 le maréchal Mortier, permet d’amener les renforts et conduit indirectement à la capitulation de Dantzig le 27 mai. Lefebvre est nommé duc de Dantzig par Napoléon. L’arme du génie a choisi cette bataille comme fête d’arme puisque selon l’empereur lui-même, « le génie s’y est couvert de gloire ».

19 mars 1945 : entrée des forces françaises en Allemagne : La 6°Cie du II/4e RTT est la première unité française à franchir la rivière Lauter (qui marque la frontière entre la France et l’Allemagne) et s’empare du village de Scheibenhardt. Unité de l’armée d’Afrique, le 4e régiment de tirailleurs tunisiens s’est déjà distingué lors des combats du Belvédère et dans les âpres combats des Vosges à l’hiver 1944.

19 mars 1962 : cessez le feu en Algérie. La guerre d’Algérie s’achève officiellement ce jour-là, même si de très nombreuses exactions sont commises après la signature du cessez-le feu.

19 mars 1982 : occupation de l’ile britannique de Géorgie du Sud par des Argentins. Une quarantaine de ferrailleurs argentins débarquent à San Pedro pour démanteler les restes d’un cargo ayant servi d’usine baleinière. Peu après, ils hissent le drapeau argentin provoquant l’indignation des autorités britanniques locales qui télégraphient immédiatement à Londres. Les iles de Géorgie du Sud sont gérées par Port Stanley, chef-lieu des iles Falkland (situées à 1300 km de San Pedro).

19 mars 1997 : mort de Jacques Foccart (Paris). Résistant, officier de réserve au SDECE, secrétaire général du RPF puis des Affaires Africaines et Malgaches, il est le M. Afrique du général de Gaulle puis de Pompidou de 1959 à 1974. Il fut aussi cofondateur du SAC (service d’action civique). Considéré parfois comme l’un des personnages les plus puissants de la Veme République, il s’est avant tout singularisé par son rôle dans le processus de décolonisation en Afrique. Lire le syndrome Foccart – la politique française en Afrique de 1959 à nos jours de Jean-Pierre Bat.

19 mars 2003 : début de la seconde guerre d’Irak. Officiellement, pour éliminer les stocks irakiens d’armes de destruction massive, cette deuxième campagne anglo-saxonne s’est achevée en décembre 2011. Aucune de ces armes n’a été trouvée, mais Saddam Hussein a été arrêté puis exécuté.

19 mars 2011 : début de l’intervention en Libye. La résolution 1973 de l’ONU instaurant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye, la France déploie l’opération Harmattan.

190315F

Foccart et de Gaulle

 




Chronique historique : 18 mars

18032015

18 mars 1871 : début du soulèvement de « la commune de Paris ». Première insurrection prolétarienne selon Karl Marx, elle est involontairement déclenchée par la tentative de récupérer les canons que le « petit peuple Parisien » conserve à Montmartre suite à la guerre franco-prussienne. Les généraux Leconte et Thomas sont faits prisonniers puis assassinés par la population et une partie de la troupe. L’insurrection dure 2 mois et sera très sévèrement réprimée par l’armée.

18 mars 1913 : mort du général André (Dijon). Né en 1838, Louis Nicolas André est polytechnicien et choisit l’artillerie, arme dans laquelle il fait une belle carrière en raison de réelles qualités techniques et de commandement. Positiviste et libre penseur, il se range dans le camp des Dreyfusards au moment de l’Affaire et dévoile son attachement à la République ce qui pour l’époque et le milieu des officiers est encore assez peu répandu. Nommé général en 1893 autant pour ses qualités que ses appuis (camarade de promotion du Président Sadi Carnot), il commande l’Ecole polytechnique puis est appelé par Waldeck Rousseau comme ministre de la guerre en 1900. Républicain convaincu, André cherche à promouvoir les officiers de même sensibilité politique que lui et cautionne plus ou moins clairement le système des fiches mis en place par le Grand Orient de France et l’un des officiers de son cabinet. Le fichage est révélé et déclenche un scandale politique qui l’oblige à démissionner après 4 ans passés au ministère.

18 mars 1915 : attaque navale des Dardanelles (détroit des Dardanelles): La flotte franco-britannique, commandée par l’amiral Guépratte et l’amiral de Robeck, bombarde les forts intérieurs du détroit des Dardanelles et est soumise à une riposte intense de l’artillerie germano-turque. Le cuirassé Bouvet, touché par une mine, coule en 2 à 3 minutes tuant 637 marins dont le commandant, le capitaine de vaisseau Rageot de La Touche. Les cuirassés L’irrésistible et L’Océan, coulent eux aussi après avoir heurté une mine mais leur équipage est sauvé. Voir la RHA n°79 et n°143 ou consulter le catalogue en ligne de la bibliothèque du SHD qui possède au moins 217 ouvrages traitant de cet épisode.

18 mars 1921 : assaut contre les marins révoltés de Kronstadt. Lassés par les violences de la Révolution communiste et surtout irrités de voir le pouvoir confisqué par Lénine, la garnison de Kronstadt se mutine. Les troupes de Trotsky, commissaire à la guerre et fondateur de l’Armée rouge, attaquent l’ile de Kronstadt et exécutent 900 marins pendant que 9000 autres fuient vers la Finlande

18 mars 1962 : signature des accords d’Evian. Louis Joxe (représentant la France) et Belkacem Krim (FLN) signent l’accord qui prévoit la reconnaissance de la souveraineté de l’Algérie, l’évacuation progressive du territoire par la France, une aide économique pour 3 années encore et un cessez le feu pour le lendemain. Le conflit est officiellement terminé mais sur le terrain des combats vont pourtant se poursuivre.

18 mars 1965 : première sortie dans l’espace. Le cosmonaute soviétique Alexis Leonov sort du vaisseau Voskhod 2 pendant 12 minutes. C’est ce même Leonov qui à bord de Soyouz 19 s’arrimera au vaisseau Apollo 18 en juillet 1975 lors de la première mission spatiale conjointe USA-URSS.

18 mars 1973 : décès de Roland Dorgelès (Paris). Mort à 87 ans, Roland Lecavelé, auteur du célèbre Les Croix de bois, a écrit une quarantaine d’ouvrages dont une partie sur son expérience au front durant la Première Guerre mondiale. Il a été président de l’Académie Goncourt et de l’association des écrivains combattants.

Pour connaître le programme des conférences du SHD : www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr

26/03/2015 à 19h00- conférence par Jean-Claude Escaffit, sur les traces du père, questions à l’officier tué en Algérie. Ouvrage préfacé par Yasmina Khadra.

09/04/2015 à 19h00- conférence par Jean-François Dubos, 1915. La Croix de Guerre. Histoire et postérité d’une décoration novatrice.




Chronique historique : 17 mars

17032015

17 mars : Saint Patrick (patron de l’Irlande). Une brigade irlandaise est constituée en 1690 à la demande de Louis XIV à partir de réfugiés de l’armée du roi Jacques II, dernier roi catholique d’Angleterre (défaite de la Boyne et prise de Limerick) et compte 6000 hommes en 1698. Composée d’1 régiment de cavalerie et de 5 régiments d’infanterie, elle se distingue à la bataille de Fontenoy (1745) ce qui lui vaut estime et récompenses de la part du roi Louis XV. Ces soldats irlandais, surnommés Wild geese (Oies sauvages), entendent poursuivre la lutte pour la cause irlandaise et constituent pour le Roi de France un apport militaire non négligeable. La brigade est dissoute à la Révolution.  Napoléon 1er récrée en 1803 une Légion Irlandaise qui est licenciée lors de la Seconde Restauration. Le 87ème (dissous) et 92ème régiment d’infanterie sont issus respectivement des régiments irlandais de l’armée royale de Dillon et de Walsh.

17 mars 1677 : prise de Valenciennes. Durant la guerre de Hollande, Louis XIV en personne, secondé par plusieurs maréchaux et Vauban (alors lieutenant-général) fait le siège de Valenciennes, garnison appartenant au Saint Empire. Le roi conseillé par Vauban décide d’attaquer de jour contrairement aux habitudes de l’époque afin de surprendre l’ennemi. La ville est prise de manière fulgurante (30 minutes) par mousquetaires et grenadiers qui, constatant la surprise et la fuite de l’ennemi, exploitent leur avantage jusqu’à reddition. (cf. Image).

17 mars 1769 : arrivée de Bougainville (Saint Malo). Louis de Bougainville boucle son tour du monde avec la frégate Boudeuse et la flûte Etoile après deux ans et quatre mois de navigation consacrée principalement à l’exploration scientifique. Capitaine d’infanterie, colonel des Dragons et capitaine de vaisseaux , Bougainville finit « officier général de terre et de mer, le premier circumnavigateur français ».

17 mars 1916 : Guillaume Apollinaire est blessé à la tête.

17 mars 1945 : le pont de Remagen s’effondre (Allemagne). Les ponts sur le Rhin sont tous détruits sauf le pont Ludendorff à Remagen pour d’obscures raisons administratives. Découvrant cette aubaine, les Américains qui viennent de remporter la bataille des Ardennes, se ruent le 7 mars sur Remagen. En moins de 30 minutes, la section du lieutenant Timmerman prend le pont que le petit détachement allemand n’est pas parvenu à faire sauter à cause de l’explosif médiocre utilisé. Le général Eisenhower modifie ses plans d’invasion de l’Allemagne pour profiter du passage et fait franchir 8000 hommes immédiatement. Les Allemands tentent dans les jours qui suivent de détruire l’ouvrage avec les nageurs de combat de Skorzeny puis des attaques de V2 mais échouent. Cependant, le pont s’écroule 10 jours après sa conquête, ébranlé par les combats et l’onde de choc créée par l’explosion d’un V2. Une compagnie de sapeurs américains qui travaille au durcissement de l’ouvrage est durement frappée par l’accident : l’équivalent d’une section périt dans le Rhin.

17 mars 1954 : révélation sur les travaux atomiques français. René Pleven, ministre de la Défense nationale et des forces armées annonce lors d’un débat budgétaire que le CEA est en mesure à court terme de fabriquer des bombes nucléaires et de se lancer dans la motorisation nucléaire de navires. En 1960, premier essai nucléaire, Gerboise bleue. En 1971, lancement du premier missile balistique depuis le Redoutable, premier SNLE français. Le Redoutable a quant à lui été lancé le 29 mars 1967.

170315

La RHA n°263, Louis XIV, roi de guerre, avec en couverture le tableau de Jean Alaux (1837), la prise de Valenciennes qui exagère largement le rôle du roi dans l’assaut.




Chronique historique : 16 mars

16032015

16 mars 1720 : édit royal organisant la maréchaussée

16 mars 1797 : bataille du Tagliamento (ou Valvasone). Pour stopper l’expédition française de l’armée d’Italie qui s’aventure jusqu’aux marches de l’empire, le futur François Ier d’Autriche envoie l’un de ses meilleurs généraux, Charles Louis d’Autriche à la rencontre du général Bonaparte. L’Autrichien choisit les plaines du Tagliamento propices à l’emploi de sa cavalerie. Dès son arrivée, Napoléon fait immédiatement engager le combat par ses avant-gardes.  Il l’interrompt au bout de quelques heures et ordonne le bivouac au gros des forces simulant une fatigue de ses troupes. Le général autrichien décide de faire de même sur la rive opposée sans s’être aperçu que le Tagliamento est franchissable à gué en plusieurs endroits. Une fois le relâchement des forces autrichiennes certain, à un signal convenu d’avance, les troupes françaises, conduites notamment par Bernadotte, reprennent les armes et se ruent sur l’ennemi qui ne parvient pas à se réorganiser. La défaite autrichienne est totale.

16 mars 1802 : re-création de West Point (USA). Durant la guerre d’Indépendance américaine, Georges Washington constate que ses troupes ne maîtrisent ni la guerre de siège ni la fortification et demande à Louis XVI le renfort du génie militaire français. Quelques semaines avant Lafayette, le capitaine le Bègue du Portail est envoyé officieusement au nouveau monde avec une poignée de camarades ingénieurs militaires. Il  crée l’arme du génie américaine dont la devise est d’ailleurs  toujours « Essayons ». Il supervise la construction des défenses de West-Point que le président Jefferson baptise finalement en 1802, USMA (académie militaire des Etats-Unis). En fait, West Point a été créée une première fois par un vote du congrès en date du 9 mai 1794. L’organisation de l’école doit alors beaucoup au lieutenant-colonel Béchet de Rochefontaine (1755-1814), un officier français émigré, nommé à la tête du génie américain de 1795 à 1798. Le 16 mars 1802, l’école est recrée, suite à la séparation des corps de l’artillerie et du génie américains. C’est encore le général français Simon Bernard qui définit les études à West Point et crée toutes les défenses de la côte Est des Etats-Unis dont Fort Monroe. Le président américain Van Buren décrètera un deuil de 30 jours en apprenant la mort de Bernard ! L’ingénieur Pierre Charles l’Enfant quant à lui dresse les plans de Washington et repose aujourd’hui au cimetière d’Arlington. Le lien transatlantique a toujours été très fort.

16 mars 1863 : début du siège de Puebla (Mexique). Le général Forez met le siège à la ville tenue par les défenseurs mexicains. Puebla tombe le 17 mai.

16 mars 1968 : massacre de Mylai (Vietnam). La compagnie « C » à laquelle appartient le Ltn Calley tue entre 300 et 500 civils dans le village de Mi Lay  au cours d’une opération planifiée. L’officier de 26 ans prétend avoir obéi aux ordres de son capitaine, Ernest Medina, mais la cours martiale ne retient que la responsabilité personnelle et le condamne à la prison à vie pour le crime de 22 civils. Le président Nixon intervient trois jours plus tard pour commuer sa peine. Il est gracié en 1974 après 3 années de prison. Le scandale est grand dans l’opinion publique américaine. Des photos prises juste après le massacre, mais publiées au moment du procès, montrent au grand public des cadavres de civils dont beaucoup sont ceux de femmes et d’enfants.

16 mars 1988 : bombardement chimique d’Halabja (Irak). Les Kurdes irakiens ayant pris le parti des Iraniens, Saddam Hussein fait bombarder Halabja avec de l’armement chimique en représailles : 5000 morts (principalement des civils)




Chronique historique : 13 mars

13032015

13 mars 1569 : bataille de Jarnac. Le parti catholique inflige une défaite au parti protestant. Le prince de Condé (protestant) est tué à l’issue de l’engagement.

13 mars 1663 : début de chasse aux pirates (Toulon). Le chevalier Paul, à la tête d’une division navale (6 bateaux), appareille pour attaquer les pirates barbaresques qui harcèlent les navires marchands européens en Méditerranée. Le futur lieutenant général des armées navales, Abraham Duquesne, fait partie de l’équipage de l’un des 6 bateaux.

13 mars 1806 : bataille navale du Cap Vert (Iles du Cap Vert). De Linois revenant d’une campagne dans l’Océan indien tombe malencontreusement sur l’escadre de l’amiral Waren. Il est fait prisonnier.

13 mars 1811 : bataille navale de la Lissa (côte dalmate). L’ile de Lissa servant de repère aux corsaires et à une flotte britannique, l’ordre de nettoyer la zone est donné au contre-amiral Dubourdieu qui déjà l’année dernière a tenté un raid sur l’ile. Malgré la supériorité de la flotte franco-italienne, le capitaine W. Hoste défait les assaillants. Dubourdieu est tué dans l’attaque.

13 mars 1814 : bataille de Reims. Napoléon met en déroute le corps russe du général de Saint-Priest, qui décède de ses blessures après la bataille. Ce dernier est issu de l’émigration des aristocrates français au moment de la Révolution . « Napoléon est à Soissons lorsqu’il apprend la nouvelle de la chute de Reims. C’est un évènement grave, car dès lors, les communications directes entre l’armée de Silésie et l’armée de Bohême sont rétablies. L’Empereur décide de tomber sur Saint-Priest qui occupe le chef-lieu de la Marne. S’il écrase ce dernier, l’échec de Laon, qu’il vient de subir sera effacé et le moral des troupes revu à la hausse. Saint-Priest qui sait que l’Empereur a été battu à Laon se croit en sécurité et dissémine ses troupes autour de la ville…Il n’en croit pas ses yeux, les français attaquent ! A un de ses officiers qui lui demande quelle direction prendre « si on a affaire à l’Empereur des français » le général en chef ennemi répond : « on ne reculera pas ! ».la première brigade des gardes d’honneur (1er régiment et 10ème hussards), commandée par le général Picquet est stoppée net par un adversaire qui fait d’abord bonne contenance, mais qui est finalement enfoncé par la division Ricard. Puis c’est au tour de la deuxième brigade des gardes d’honneur de s’élancer (3ème et 4ème régiments). « Nous chargeâmes donc un contre huit », nous dit Ségur ; onze canons sont pris, Saint Priest est tué, l’armée ennemie totalement battue se replie par la route de Berry-au-Bac ». LCL Georges Housset (SHD).

13 mars 1954 : début de la bataille de Dien Bien Phu (Haut Tonkin). La bataille emblématique de la défaite française en Indochine va durer près de deux mois opposant les 15 000 hommes du camp retranché aux 80 000 Viet Minh du général Giap. Le poste Béatrice est le premier à tomber. A 19h, les obus s’abattent simultanément sur le point d’appui et sur le PC du camp retranché où le Lcl Gaucher qui commande les forces de défense du camp retranché est tué avec 8 de ses officiers. Survivant des combats contre les Japonais au Tonkin en 1945, Gaucher est, après le LCL Dimitri Amilakvari et le LCL Gabriel Brunet de Sairigné, le 3ème chef de corps de cette jeune unité (créée en 1940) à tomber au champ d’honneur ; tous trois donneront leur nom à des promotions de Saint Cyr. Au moins 4 RHA (n°157, n°158, n°169, n°177) traitent de la bataille de Dien Bien Phu.







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