Libre opinion du général (2S) Jean-Marie Faugère sur le site de l’ASAF : VIGIPIRATE, questionnement légitime sur le rôle des armées ?

31032015

L’exécution du plan gouvernemental VIGIPIRATE au stade le plus élevé de son intensité, dénommé à l’occasion Sentinelle, à l’issue des événements du 7 janvier dernier a vu le recours aux forces armées dans le cadre d’une action d’ensemble contre le terrorisme. Déployé en dehors de tout état d’exception (état de siège, état d’urgence, défense opérationnelle du territoire), ce plan est destiné à assurer la sécurité de lieux et de points sensibles. Il pose néanmoins la question du rôle des armées sur le territoire national et des conditions d’engagement de soldats en armes dans un cadre qui n’est pas rigoureusement défini sur le plan juridique, à l’inverse justement des états d’exception évoqués plus haut.

Mis en œuvre à des fins politiques pour rassurer la population, Sentinelle répond davantage à une préoccupation d’ordre émotionnel qu’à un objectif précis visant à l’efficacité militaire. Les armées ont été en quelque sorte réquisitionnées par la puissance publique, sous l’autorité des préfets, mais sans être pour autant considérées comme des forces dites de 3ème catégorie, destinées au maintien de l’ordre.

Dès lors, les règles de comportement et d’engagement imposent de limiter l’usage de la force à la stricte légitime défense, ce qui induit que les armées ne peuvent pas « ouvrir le feu d’initiative », tout comme les policiers en temps normal, à l’inverse des gendarmes qui jouissent de cette faculté en tant que force de police à statut militaire. L’agression d’une garde statique de militaires par un individu armé d’un couteau à Nice, illustre bien la maîtrise de la force par nos soldats qui n’ont pas fait usage de leurs armes, avec un grand sang-froid, bien qu’ils se soient trouvés en état de légitime défense.

Le plan Vigipirate incluant une forte participation des armées est appliqué sans interruption depuis septembre 1995 – bientôt vingt ans – à des degrés divers de mise en œuvre selon les périodes. Le stade actuel dit « alerte attentat » est le plus élevé.

Mais, cette durée exceptionnelle d’activation pour un plan de sécurité nationale pose in fine la question de la finalité du rôle des armées, tout autant que celui des forces de l’ordre par contrecoup. La posture actuelle qui requière la participation de 10.500 militaires, essentiellement de l’armée de terre, n’est pas tenable dans la durée sauf à remettre en cause l’entraînement des unités et leur participation aux opérations extérieures. D’autant que la situation justifiant la mise en œuvre de Sentinelle pourrait paraître comme définitivement installée par tous nos concitoyens, ce qui va rendre particulièrement délicate l’annonce à un retour à des stades d’alerte moindres, voire à un désengagement des armées.

Le fait que le Président de la République ait lui-même annoncé le ralentissement de la déflation des effectifs des armées entre 2015 et 2019, montre bien que les contrats opérationnels donnés aux armées, en adéquation supposée avec les menaces et leurs missions, étaient sous-estimés. On pourrait en dire autant des forces vives de la police et de la gendarmerie, dont les effectifs ont aussi connu une décrue depuis 2008, moins forte cependant que celle vécue par les armées, puisque la raison principale du recours aux armées tient à la nécessité de soulager l’effort des forces de l’ordre et de sécurité.

Mais, s’agissant de l’engagement d’unités de l’armée de terre, la véritable interrogation tient à la mission qui leur est confiée et aux modalités de son application. S’il est normal et légitime que les armées interviennent dans l’urgence en tant que seule force organisée au plan national, dotée des moyens nécessaires, pour pallier l’inexistence, l’insuffisance, l’inadaptation ou l’indisponibilité des moyens des forces de l’ordre et de sécurité, on ne saurait considérer comme normale une perpétuation de ce rôle, l’urgence passée, notamment depuis la création après-guerre des compagnies républicaines de sécurité et des groupements de gendarmerie mobile.

En effet, les armées doivent rester sur le territoire national le dernier recours, l’ultima ratio des gouvernants dans ce type d’intervention. A défaut d’user des « états d’exception », l’emploi de l’armée devrait signifier à l’ « adversaire » et à l’opinion publique un changement de posture, décidé par le gouvernement, devant la gravité d’une situation jugée elle-même exceptionnelle. C’est un signal fort. L’engagement d’un soldat en arme formé à neutraliser ou à détruire un adversaire ne doit pas se diluer, encore moins se dévaluer, sauf à contredire son statut singulier et spécifique de soldat. L’image de militaires en armes employés comme supplétifs de forces de l’ordre n’est pas saine. En ce sens, le défaut d’usage de ses armes à Nice par la patrouille agressée, délivre un signal négatif à l’égard de l’ « adversaire », lequel peut le considérer comme un aveu de faiblesse. Il faut méconnaitre la réalité de l’état militaire pour se féliciter de ce comportement et en faire le parangon des actions militaires à venir.

Si l’on considère que nos sociétés européennes sont exposées pour longtemps à la menace terroriste, hypothèse d’autant plus vraisemblable qu’elle est liée au fort taux d’engagement de nos armées en  interventions extérieures, il devient urgent de réfléchir et de statuer sur les missions données aux armées sur le territoire national. Il conviendrait surtout de leur accorder un statut particulier agrémenté d’un environnement juridique approprié qui ne peut se confondre avec celui des forces de l’ordre. Car, même si les missions de nos soldats, en zone urbaine, évoluent de gardes statiques vers des patrouilles plus mobiles pour les rendre moins vulnérables, la finalité des armées n’est ni de rassurer les populations, ni de contribuer à la diminution de la délinquance, mais bien de combattre un ennemi déclaré avec les moyens adéquats.

Jean-Marie FAUGERE




Tiré du blog de la Voix du Nord : une campagne de recrutement comme on n’en a jamais vue en 2015 …

31032015

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Le directeur du recrutement de l’armée de terre, le général Frédéric Blachon (photo La Voix du Nord), n’est pas passé inaperçu la semaine dernière dans la région Nord – Pas-de-Calais, grande et traditionnelle pourvoyeuse de militaires. (…) Il a insisté sur le fait que l’armée de terre allait connaître «  une campagne de recrutement comme on n’en a jamais vu  ». Bien au-delà des 10 000 habituels, confirmant la tendance d’un rééquilibrage rapide en faveur de l’armée de Terre, mise sous pression par l’opération Sentinelle de protection du territoire national.

 

C’est théoriquement un prochain Conseil de Défense, mi-avril à l’Elysée, qui doit acter ce basculement salvateur pour les terriens. Il semble qu’en interne à la DRHAT (direction des ressources humaines de l’armée de Terre), on souhaite se mettre en ordre de bataille sans perdre de temps… Au lieu de 10 000 personnes, on en recrutera 15 000 en 2015.

 

En début d’année, « le recrutement de 10 000 femmes et hommes dans l’Armée de terre avait été annoncé, développe le général, mais en fait, on va recruter beaucoup plus. Ça sera très significatif, ce qui nous place comme le quatrième recruteur en France »…

Du côté de l’armée de Terre, on parle d’un recrutement très important, voire sans précédent. «Même si elle n’a pas encore été chiffrée pour le moment, il s’agira d’une campagne de recrutement comme on en n’a jamais vu », assure le général Frédéric Blachon, directeur du recrutement à la direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT).

 




Exposition au profit des blessés en opérations et des familles des soldats morts au combat – Hôtel national des Invalides du 9 au 12 avril 2015

31032015

EXPO HNI

Pour soutenir les blessés en opérations et les familles des soldats morts au combat, une vingtaine de peintres, sculpteurs et créateurs exposeront leurs œuvres dans les salons du gouverneur militaire de Paris, à l’Hôtel national des Invalides.

Exceptionnellement ouverts au public, ces salons prestigieux prendront l’allure d’une galerie d’art.

Dates et horaires :  jeudi 9 – samedi 11 avril 2015, de 11 heures à 20 heures et le dimanche 12 avril de 11 heures à 19 heures.

Entrée libre : 129 rue de Grenelle, Paris 750007 , du jeudi 9 au samedi 11 avril de 11 heures à 20 heures et le dimanche 12 avril de 11 heures à 19 heures.




Chronique historique : 31 mars

31032015

31 mars 1928 : Le service militaire est réduit à un an (France). Loi Painlevé. Précédemment les obligations militaires étaient de 18 mois ( depuis le 1er avril 1923) et de 3 ans (depuis le 7 aout 1913). Il faudra attendre le 17 mars 1936 pour que le service militaire passe à 2 ans.

31 mars 1936 : bataille de Maichew (Ethiopie). Battus de manière très nette lors de la bataille d’Adoua (1er mars 1896) par les forces éthiopiennes, les Italiens attendent près de 40 ans la revanche que Mussolini concrétise grâce à l’exploitation d’un incident que la SDN (Société Des Nations) ne parvient pas à régler. La guerre est déclarée le 3 octobre 1935. Mussolini se dit   »prêt à commettre un pêcher d’excès mais  jamais un d’insuffisance » et envoi au total près de 500 000 hommes avec leur armement le plus moderne pour conquérir l’un des plus vieux empires connus de l’Histoire (mais aussi un Etat indépendant membre de la SDN). Très faiblement armée et peu entrainée, l’Ethiopie résiste tant bien que mal durant sept mois à l’invasion au prix de très lourdes pertes. La bataille de Maichew est catastrophique pour les Ethiopiens qui en voulant contre-attaquer massivement et de manière conventionnelle, s’exposent dangereusement. Les Italiens utilisent toutes les armes disponibles (avions, chars, gaz de combat,..). La retraite éthiopienne, tout aussi meurtrière, s’effectue sous les bombardements à l’Ypérite. Dès lors, la guerre est perdue mais les combats vont durer jusqu’en mai.

31 mars 1954 : l’URSS demande son entrée dans l’OTAN. L’URSS demande officiellement son intégration à l’OTAN, aux 3 puissances occupantes (en Allemagne). Le conseil de l’Atlantique Nord répond défavorablement le 23 avril 1954. Le 14 mai 1955, le pacte de Varsovie nait.

31 mars 1966 : lancement de Luna 10 (Baïkonour – actuel Kazakhstan). L’URSS parvient à mettre en orbite autour de la lune le satellite Luna 10 qui va effectuer 460 révolutions et transmettre pendant près de 2 mois une moisson de données. C’est une première mondiale.  Même si la guerre froide est entrée dans une phase de relative détente depuis la fin de la crise des missiles à Cuba (fin 1962), la compétition en matière de conquête spatiale reste intense entre USA et URSS et ce nouveau succès soviétique met la pression sur le programme Apollo.




Chronique historique : 30 mars

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30 mars 1707 : mort du maréchal Vauban (Paris). Vauban est un des plus grands maréchaux de France.  Même s’il commence sa carrière des armes parmi les « Frondeurs » de Condé, il a l’âme d’un grand serviteur ce que Mazarin découvre lorsqu’on lui présente le jeune Vauban fait prisonnier. Le cardinal, en le ralliant à la cause royale donne à Louis XIV et à la France, l’inventeur du « pré carré » (le réseau défensif français aux frontières), le père du génie militaire (les ingénieurs du Roi), le rénovateur de la poliorcétique (attaque et défense des places fortes),…  Les sujets d’intérêt de Vauban dépassent ses préoccupations de militaire et concernent toujours l’amélioration des conditions de vie et travail des sujets du royaume (statistiques, agronomie, hygiène, hydraulique, architecture, …et finances). Il propose au roi l’idée d’un impôt touchant tous les revenus sans exception afin de renflouer les caisses. L’idée est acceptée mais du fait des nombreuses exemptions, perd de son efficacité, une fois appliquée. Il souhaitait de plus que cette dîme remplace les autres impôts sans s’y rajouter et expose son projet dans un ouvrage que le roi interdit.

30 mars 1814 : bataille de Paris. Paris, dont les fortifications ont été peu entretenues pendant l’Empire, est attaqué sur un arc nord-est allant de Montmartre à Vincennes. Les Français infligent aux coalisés plus de 6000 morts, mais sont submergés par le nombre.  La défection de Marmont, duc de Raguse, (« raguser » signifie dès lors « trahir ») contraint Napoléon à jeter l’éponge, faute de troupes disponibles. L’ennemi pénètre dans Paris le lendemain malgré ça et là des actes héroïques, comme celui des élèves de l’école polytechniques à la barrière de Clichy. Pour l’anecdote, le mot bistro (« vite » en russe) entre dans le vocabulaire français à ce moment : Les soldats russes emploient fréquemment le mot en commandant leur consommation au café.

30 mars 1856 : le traité de Paris met fin à la guerre de Crimée

30 mars 1885 : bataille de Pendjeh (Afghanistan). Le général russe Komarov lance une attaque sur Pendjeh, une des entrées naturelles vers l’Afghanistan et bat des troupes afghanes qui s’y étaient aventurées. Cette incursion fait craindre un moment un affrontement avec le Royaume-Uni. L’empire russe cherchant une voie vers l’Océan indien et l’empire britannique voulant étendre ses possessions depuis l’Inde vers le Nord-est, se rencontrent en Afghanistan où se jouent des luttes d’influences que Kipling dans son ouvrage Kim a qualifié de Grand jeu. Ces luttes exploitent les traditionnelles faiblesses afghanes : insoumissions et guerres claniques incessantes.

30 mars 1954 : début de la bataille des cinq collines (Diên Biên Phu). La première vague d’assaut (13 et 14 mars) des divisions 316 et 312 de Giap a conquis les centres de résistance Béatrice et Gabrielle qui défendaient l’accès nord au terrain d’aviation. Surpris par l’ampleur des moyens ennemis engagés, les Français luttent à 1 contre 6 et tentent de reprendre pied. Le 30, dans la soirée, Giap, après avoir réorganisé son dispositif, lance un deuxième assaut mais cette fois sur les centres de résistance Eliane et Dominique, à l’est du camp retranché : si ces collines sont prises, c’en est fini. Le lieutenant Brunbrouk parvient, grâce à une utilisation en tir tendu de ses canons, à repousser momentanément les vagues d’assaut de l’armée populaire causant de très lourdes pertes chez l’assaillant qui sont finalement insuffisantes puisque les deux centres de résistance tombent le lendemain, avant d’être partiellement repris dans les jours qui suivent. La résistance de Brunbrouk, aidé par les tirailleurs nord-africains, les parachutistes vietnamiens et les deux mitrailleuses quadruples qui font des ravages dans les rangs du Viêt-Minh, oblige cependant Giap à renoncer aux attaques frontales pour privilégier désormais le pilonnage et l’étouffement du camp retranché par un immense réseaux de tranchées et de boyaux qui rappellent la Grande Guerre. La piste d’aviation est, depuis le 26 mars, inutilisable, le mauvais temps empêche l’appui aérien, le ravitaillement et le renforcement du camp sont impossibles, … Le point de non-retour est franchi. Diên Biên Phu va pourtant résister jusqu’au 7 mai.




Chronique historique : 27 mars

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27 mars 1794 : création de l’US Navy (Washington). Le Congrés de la jeune nation américaine vote la loi navale permettant la création d’une marine de guerre américaine.

27 mars 1809 : bataille de Ciudad Real. Le général Sébastiani franchit le Tage et repousse une armée portugaise.

27 mars 1814 : bataille d’Horseshoe bend (Etats-Unis – Alabama). Tecumseh (moitié écossais par son père), le chef de la tribu Creek tente sans succès depuis des années de créer une insurrection générale des tribus contre les Américains. Il opte pour le harcèlement et massacre les 500 occupants de Fort Mims. Le général Jackson lève une armée de milicien et de professionnels (3000 hommes) et part à la recherche des 1000 guerriers Creeks. Ces derniers se sont solidement fortifiés dans un des méandres de la Tallapoosa et à l’abri des tirs de l’artillerie américaine, repoussent les premiers assauts. Deux légendes américaines naissent alors : Samuel Houston (marié à une Cherokee, futur président du Texas) pourtant blessé, conduit un assaut que le général Andrew Jackson (futur président des USA) exploite efficacement en enfumant les derniers résistants. Seuls 200 Creeks survivent. Les Américains ne déplorent que 49 morts.

27 mars 1854 : début de la guerre de Crimée. La France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à la Russie. Les deux nations européennes combattent côte à côte pour l’une des premières fois. Il faut remonter à la bataille des Dunes (14 juin 1658) et à la Triple alliance (4 janvier 1717) pour les retrouver dans le même camp. Quelques articles traitant de la guerre de Crimée dans la RHA :

La guerre de Crimée : les transports, pp. 3-10 et la guerre de Crimée : les opérations, pp. 11-22 du CV Murracciole, RHA N° 169 (décembre 1987).

Les rapports franco-britanniques à travers la peinture militaire représentant la guerre de Crimée de Aude Nicolas, pp. 19-31, RHA N° 264 (3ème trimestre 2011).

27 mars 1883 : prise de Nam Dinh (Indochine –Tonkin). Le capitaine de vaisseau Rivière prend la position de Nam Dinh tenue par les Pavillons noirs durant la guerre franco-chinoise. Il laisse un détachement puis repart pour Hanoi. En raison du manque d’effectifs, les Français sont chassés de Nam Dinh puis Hanoi assiégé. Rivière meurt le 19 mai suivant lors d’une contre-attaque. Sa mort décide le gouvernement à donner plus de moyens à l’expédition française.

27 mars 1943 : bataille des iles Komandorski (iles Aléoutiennes). Les Américains ayant intercepté une communication japonaise annonçant un convoi de ravitaillement vers les bases nipponnes des Aléoutiennes, envoient 2 croiseurs et 4 destroyers pour le couler. Lors de la jonction, les américains découvrent que le convoi japonais est puissamment défendu (près du double de bâtiments de guerre). Un duel d’artillerie s’engage : c’est l’un des rares combats navals à vue de la guerre du Pacifique. En raison de l’éloignement des Aléoutiennes, aucun appui aérien ni sous-marin n’a été prévu. L’amiral Hosogaya inflige, sans en prendre la réelle mesure, des dégâts importants aux américains et rompt le combat craignant un renfort de l’adversaire. Le contre-amiral MacNorris est de ce fait victorieux contre toute attente. Les Japonais renonceront aux ravitaillements d’ampleur de ces iles.

27 mars 1968 : décès accidentel de Gagarine (ex URSS). Le colonel Youri Gagarine, pilote de chasse soviétique et premier homme dans l’espace à bord de Vostok 1(avril 1961) se crashe avec son Mig 15 lors d’un vol d’entrainement.




Chronique historique : 26 mars

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26 mars 1784 : arrivée à Toulon du bailli de Suffren à bord du vaisseau Héros, après une campagne de trois ans en océan Indien. Sans appui,  il a livré bataille contre les Anglais à Sadras, Provedien, Negapatam, Trincomalee, Gondelour. Louis XVI crée une charge supplémentaire de vice-amiral pour le récompenser en avril 1784.

26 mars 1807 : création de l’arme du Train. Au quartier général d’Osterode en Prusse Orientale (actuelle Pologne), Napoléon Ier, Empereur des français, signe le décret portant création des premiers bataillons des Equipages des Transports Militaires, acte fondateur de l’arme du Train. Lire  L’arme du train de l’Empire à nos jours (1807-1978) du Général G. Couget, pp. 9-20, RHA N° 132 (3/1978).

26 mars 1814 : bataille de Saint-Dizier. Coupé d’une partie de ses forces après le combat de Fère-Champenoise, Napoléon fait mouvement vers l’est, dans le but d’attirer les troupes coalisées à l’écart de Paris et de les battre après avoir rallié les maigres forces qui occupent encore les places. Tombant à Saint-Dizier sur le corps russe de Winzigerov, il le disperse à grand renfort de charges de cavalerie, notamment les dragons de la Garde. C’est là dernière victoire personnelle de Napoléon au cours de la campagne de France. Mais cette victoire tactique cache un effet stratégique négatif : les coalisés ne l’ont pas suivi et marchent sur Paris avec trois jours d’avance. Napoléon n’a plus qu’à partir à marche forcée, dans une ambiance morose.

26 mars 1916 : mort au combat du général Largeau (bois d’Avocourt – Meuse). Le conquérant et pacificateur du Tchad tombe en tête de sa brigade.

26 mars 1917 : bataille de Gaza (actuelle bande de Gaza). Les 16 000 britanniques du général Murray tentent de pénétrer dans la bande de Gaza mais faute de coordination se font refouler par l’empire ottoman.

26 mars 1929 : liaison record Paris-Saigon. A bord d’un avion Farman 190, Réginensi (pilote militaire), Bailly (pilote civil) et Marsot (mécanicien) quittent Le Bourget et vont couvrir les 12 000 kilomètres en 10 jours. Il rentrent en 9 jours.

26 mars 1944 : combat des Glières. Après les parachutages d’armes massifs du 11 mars 1944, l’étau s’est resserré autour du plateau des Glières. Les attaques aériennes et les bombardements détruisent les chalets. Le 26 mars, se déclenchent les attaques de la Milice et les préliminaires de l’attaque allemande. La Milice est repoussée, mais devant la disproportion des forces, le capitaine Anjot, qui a succédé à Tom Morel tombé le 10 mars, donne l’ordre de dispersion dans la soirée, de sorte que l’attaque allemande tombera dans le vide, évitant ainsi l’anéantissement. Fusillés, déportés, 129 maquisards y laissent la vie sur les 460 que compte le bataillon à la fin mars. Mais dans les semaines qui suivent, les maquis se reconstituent ; le 1er août, 3000 hommes sont à nouveau rassemblés à Glières pour y recevoir les parachutages d’armes grâce auxquelles ils vont faire capituler les garnisons allemandes et libérer la Haute-Savoie par les seules forces de la Résistance dès le 19 août 1944.

26 mars 1962 : fusillade de la rue d’Isly (Alger). Lors d’une manifestation pacifique (mais néanmoins interdite) pour l’Algérie française, une fusillade éclate pour des raisons indéterminées sur un barrage routier tenu par l’armée de terre. On relève entre 46 et 62 morts civils pour 7 militaires (selon les sources).

26 mars 1974 : lancement du premier satellite géostationnaire soviétique (actuel Kazahstan – Baïkonour). 10 ans après les américains, les Soviétiques placent leur premier satellite géostationnaire. Un tel satellite reste positionné au-dessus du même point du globe à 36 000 km d’altitude et permet les télécommunications, l’observation et la détection précoce de tirs de missiles.

 




Chronique historique : 25 mars

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25 mars 1351 : combat des trente (entre Ploërmel et Josselin). Ce combat opposant 30 chevaliers franco-bretons (commandés par Jean de Beaumanoir) à 30 chevaliers anglo-germano-bretons (commandés par Richard de Bramborough) est devenu l’un des hauts faits de l’histoire bretonne alors qu’il n’ a pas eu d’influence particulière dans la guerre de succession de Bretagne qui lui sert de cadre. Beaumanoir et donc le camp du roi de France sortent vainqueur d’une bataille « à volonté » c’est-à-dire où chacun des combattants choisit librement sa manière de combattre (à pied, à cheval, …). L’affrontement qui résulte d’un défi lancé par Beaumanoir à Bramborough dure une grande partie de la journée et se déroule devant des observateurs dont le chroniqueur Jean Froissart qui par ses écrits immortalise l’événement. Les « Français » perdent 6 hommes, les « Anglais » 9, dont Bramborough. Selon les sources, la date du combat varie entre le 25 et le 30 mars. Lire au sujet de ce combat le toujours très intéressant Batailles d’Hervé Drévillon.

25 mars 1401 : Tamerlan incendie Damas.

25 mars 1776 : réforme de la discipline dans les armées. Par ordonnance royale, la punition des coups de plat de sabre est établie. Elle sera supprimée le 14 juillet 1789 par une autre ordonnance royale. (voir l’image ci-dessous).

25 mars 1799 : combat de Stockach (Allemagne). Défaite française (général Jourdan) face aux Autrichiens.

25 mars 1814 : combat de Fère-Champenoise (Marne). Napoléon Ier est parti rallier les garnisons de l’Est de la France pour constituer une armée capable de s’opposer à la 6ème coalition laissant ses maréchaux Marmont et Mortier freiner l’avance de Schwartzenberg. Les Français sont sévèrement battus (9000 pertes sur les 24 000 engagés) sans avoir réellement pu freiner l’ennemi. La route de Paris est ouverte.

25 mars 1915 : le sous-lieutenant Goering reçoit la croix de fer. Aviateur de reconnaissance sur la base de Stenay (près de Verdun), il parvient à ramener des clichés de Verdun à l’issue d’une mission périlleuse ce qui lui vaut la croix de fer de première classe remise par le Kronprinz en personne.

25 mars 1957 : naissance de l’Europe (Rome). Signature du traité de Rome qui instaure la CEE et l’EURATOM.

25 mars 1962 : arrestation du général Jouhaud (Algérie – Oran). Ayant terminé sa carrière comme chef d’état-major puis inspecteur de l’armée de l’air, le général Edmond Jouhaud appartient au « quarteron de généraux » (Challe, Zeller, Salan, Jouhaud) qui tente un putsch contre de Gaulle en avril 1961 à Alger. Il devient après Salan, le chef de l’OAS (organisation de l’armée secrète).Condamné à mort, Jouhaud est finalement gracié (nov 1962), amnistié (1968) puis réhabilité (1982). Il est arrêté en compagnie du commandant Julien Camelin alors qu’il séjourne clandestinement à Oran sous une fausse identité. A Tlemcen, un peu plus tard, c’est au tour du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume d’être arrêté. Plus connu sous le nom de Crabe-Tambour (voir le film de Schoendorfer), il a lui aussi choisi la clandestinité. Guillaume est libéré en 1966 et poursuit  dans le civil sa vie d’aventures autour du globe comme il l’avait d’ailleurs commencée dans la marine nationale (Dinassaut) et l’armée de Terre (Commando Guillaume).

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