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Chronique historique : 4 février

4022015

4 février : sainte Véronique. sainte patronne des photographes et cameramen (ECPAD, DICOD, SIRPA). Durant la Passion, Véronique (« vraie image ») a osé s’approcher du Christ peinant sous la croix, malgré les soldats qui le gardaient, pour essuyer son visage avec un linge. Celui-ci est resté imprimé sur le tissu.

4 février 1536 : signature d’une alliance franco-ottomane. François 1er et Soliman le Magnifique signent les Capitulations chacun pensant porter un coup mortel à leur ennemi commun, le Habsbourg Charles Quint. L’alliance fait scandale car pour la première fois officiellement, l’intérêt de l’Etat prime sur la solidarité religieuse et conduit entre autre François 1er à permettre à la flotte ottomane de faire relâche à Marseille pendant plusieurs mois. Si l’alliance de revers sert Soliman dans sa marche vers Vienne, elle ne se révèle en revanche d’aucune utilité tactique pour les Français si ce n’est leur accorder la charge de protéger les chrétiens d’Orient.

4 février 1812 : prise du fort de Peniscola (Espagne). Le très vieux fort de la péninsule de Peniscola défendu par une garnison de 1000 hommes et 60 canons se rend au général Severoli (de l’armée d’Aragon du maréchal Suchet) après un bombardement d’une semaine. Le fort aurait semble-t-il pu tenir plus longtemps mais son gouverneur, le général Garcia Navaro est pressé de décevoir ses insupportables alliés anglais en livrant la place à un ennemi respecté (Suchet était généralement apprécié des Espagnols).  Péniscola, accessible par la mer et facilement défendable, aurait pu devenir une tête de pont anglaise.

4 février 1892 : mort du capitaine Menard (Côte d’Ivoire). Capitaine saint-cyrien de l’infanterie de Marine, Joseph Menard est assiégé (avec 5 tirailleurs) par 600 guerriers Sofas dans son poste de Séguéla alors qu’il mène des reconnaissances dans la région pour opérer la jonction avec le Sénégal. Bientôt à court de munitions, il charge ses assiégeants et meurt au combat.

4 février 1945 : conférence de Yalta. Roosevelt, Churchill et Staline anticipant la chute du IIIème Reich, continuent de préparer l’après-guerre en se partageant le monde en zones d’influence.

4 février 1961 : début de la guerre en Angola (Luanda). Un groupe de 200 nationalistes indépendantistes attaque à l’arme blanche et sans réelle préparation la prison et l’aéroport de Luanda. La riposte des forces portugaises cause 60 morts. La guerre d’indépendance débute. Elle s’achève en 1975 pour se transformer en guerre civile (jusqu’en 2002). Cette attaque suicidaire est considérée comme l’acte fondateur de la guerre d’indépendance. Certains y ont vu rétrospectivement une commémoration du 4 février 1794 (la Convention abolit l’esclavage).

4 février 1969 : première mise en réseau d’ordinateurs par ARPANET. Le réseau qui va devenir Internet débute par la mise en réseau de 4 ordinateurs d’Universités américaines. Les crédits de recherche proviennent de la DARPA (defense advanced research projects agency) dont l’homologue français, s’il fallait comparer, pourrait être la DGA (délégation générale pour l’armement).

4 février 2004 : lancement de Facebook.(Harvard – Etats-Unis). L’étudiant Mark Zuckerberg créé un trombinoscope interactif en ligne pour son université. Le succès est immédiat et gigantesque. Aujourd’hui, près d’1 milliard de comptes sont actifs dans le monde. Facebook est le deuxième site le plus fréquenté derrière Google. La quantité de données personnelles stockées sur les serveurs de Facebook explique l’intérêt de la NSA (National Security Agency)  comme l’a révélé dernièrement Edward Snowden à travers l’affaire PRISM.

 

Pour connaître le programme des conférences du SHD : www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr Prochaine conférence par MM. Hervé Drévillon et Arnaud Guinier La guerre au siècle des Lumières, jeudi 12 Février 2015 – 19h00.




Lettre du CEMAT aux associations

3022015

bandeau cemat

Vous trouverez ici la lettre n° 28 du CEMAT aux associations (fichier pdf Lettre CEMAT n°28).

A noter que le CEMAT, le GAR Jean-Pierre BOSSER assistera à une partie de la Journée nationale de L’EPAULETTE 2015 le samedi 7 févier prochain à l’Ecole militaire à Paris.




RAPPEL : Journée annuelle 2015 « Cap vers une 2ème carrière » des associations d’officiers

3022015

Affiche CAP 2C 2015

Jeudi 12 février 2015 de 8h00 à 18h00 au  Cercle National des Armées – Paris 8ème

Pour changer le monde, il faut parler le langage de l’entreprise  : Une journée exceptionnelle de témoignages et d’échanges ouverte à tous les officiers !

Cette journée est organisée en collaboration avec tous les services concernés du Ministère de la Défense, des DRH d’entreprises, cabinets de recrutement et chasseurs de tête…

Inscriptions avant le 31 janvier 2015 auprès de L’Epaulette

Formulaire d’inscription et programme sont accessibles sur le site Cap 2C (cap2c.org) et sur le blog de l’Epaulette

Participation aux frais : 40 euros par personne (80 € pour les non-adhérents)

A régler à l’ordre de : L’Epaulette Case 115 Fort Neuf de Vincennes 75614 Paris cedex 12

Tel : 01 41 93 36 18. Mail : sareconversion@lepaulette.com

Site Web : http://cap2c.org

Blog de l’Epaulette : http://alphacom.unblog.fr

 




Retour du service national ou civique : A chacun son métier

3022015

Le Général (2s) Yann Pertuisel nous livre içi son point de vue personnel.

A chacun sa mission, à chacun son métier

La stupeur et l’émotion des attentats de ce début d’année et les interrogations suscitées par le nombre important de jeunes français partant rejoindre les rangs de DAESH pour le « Djihad » ont relancé, ou tout du moins alimenté, le débat sur la ré-instauration d’un service national.

Malheureusement, et comme très souvent dans notre pays, mais plus généralement dans nos sociétés modernes, les idées partent un peu dans tous les sens et dans l’urgence pour trouver des remèdes aux problèmes qui semblent soudainement ( ?) nous sauter à la figure.

Sans préjuger de la décision qui sera prise par le Président de la République, j’estime que l’idée d’un service national, et a fortiori militaire, est une fausse bonne idée. La solution passe plutôt prioritairement par une véritable réflexion sur les principes éducatifs de notre jeunesse.

Car de quoi s’agit-il ? Quel est le problème de fond ? C’est bien en commençant par poser cette question que la solution pourra être trouvée.

Il me semble que c’est celui du « savoir vivre ensemble », ou plutôt celui de ne plus savoir vivre ensemble, du manque de tolérance envers les autres, du manque de repères, de valeurs et de respect de règles élémentaires de vie collective d’une partie de notre jeunesse. Il s’agit fondamentalement d’un problème d’éducation !

Bien évidemment, au premier chef c’est à la famille que revient ce rôle d’éducation des enfants. Arrêtons-nous d’ailleurs quelques instants sur le sens du mot éduquer. C’est « faire acquérir à quelqu’un les usages de la société » et c’est aussi « former quelqu’un en développant et en épanouissant sa personnalité ».

C’est aussi la mission de l’Education Nationale dont le décret en précise le contour : « Le ministre de la Jeunesse, de l’Education Nationale et de la Recherche prépare et met en œuvre la politique du gouvernement relative aux actions en faveur de la jeunesse au sein et en dehors du milieu scolaire… »

Face à une espèce de désarroi collectif, certains proposent de revenir en arrière avec un service national, voire militaire. Au-delà des problèmes matériels, d’encadrement et d’inégalités qu’engendrerait sans aucun doute la mise en œuvre d’un tel dispositif (comme c’était le cas les dernières années de son existence), il est avant tout important encore une fois de se rappeler que chacun a une mission bien précise à remplir.

La mission du ministère de la Défense et des militaires en particulier est « d’assurer la protection du territoire, de la population et des intérêts français dans le monde ». Nos soldats assurent cette mission de protection aujourd’hui avec 10 000 des leurs déployés sur notre territoire et plus de 8 000 en opération extérieure.

La mission n’est pas d’assurer l’éducation (au sens que j’ai précédemment rappelé) de la jeunesse française, encore moins avec l’effectif qui est le sien aujourd’hui : un peu moins de 300 000 personnes, à comparer au… plus d’1 million de fonctionnaires du ministère de l’Education Nationale.

Les armées peuvent évidemment y concourir et le font par exemple au travers des « journées Défense et citoyenneté » (JDC).

On peut regretter la « suspension » de la conscription décidée en 1996 par M. Jacques CHIRAC et mise en application l’année suivante. C’était effectivement un moment privilégié où tous les jeunes Français d’une même classe d’âge (en théorie car dans les faits seulement une partie) se retrouvaient pendant une petite année et apprenaient à vivre ensemble.

Mais aujourd’hui, comme hier d’ailleurs, les jeunes Français ne sont-ils pas tous ensembles pendant au moins une quinzaine d’années dans nos écoles, collèges, lycées et universités ? N’y vivent-ils pas une bonne partie de ces quinze années les uns avec les autres? N’est-ce pas le moment et le lieu appropriés pour leur inculquer les fondements de la vie en société, avec ses règles, ses droits mais aussi et surtout ses Devoirs (comme cela leur est rappelé lors de la JDC) ?

Il suffit donc tout « simplement » que chacun remplisse la mission pour laquelle il est prévu et organisé. Discipline, ordre, respect, exemplarité, travail, toutes ces qualités ou valeurs que l’on prête (à juste titre) aux militaires ne devraient pas être leur « apanage » exclusif. C’est bien sûr tout d’abord au sein du foyer familial que ces valeurs doivent s’acquérir, puis tout au long de la scolarité. C’est une des missions majeures du corps enseignant mais il apparait que bon nombre ont baissé les bras devant cette tâche, certes ô combien difficile. Raison de plus pour les y préparer beaucoup mieux !

Les réformes de l’enseignement se succèdent sans discontinuer depuis des années, avec la dernière en date sur les rythmes scolaires. Mais avant (ou tout du moins en même temps) d’acquérir des connaissances de telle ou telle façon ou selon tel modèle, il importe d’apprendre à vivre ensemble, dans le respect des uns et des autres et dans la discipline. Une société doit avant tout être basée sur ces valeurs. L’Education Nationale doit y prendre (ou reprendre) toute sa part.

Un peu plus d’ordre et de discipline dans et hors des salles de classe, de règles à respecter, de sanctions quand elles s’imposent (avec tout le soutien de l’administration), d’apprentissage du « vivre ensemble », d’exemplarité et une très grande partie du chemin sera fait. Pour y parvenir il faut former le corps enseignant, ne pas jeter en « pâture » de tous jeunes professeurs des écoles dans des classes « difficiles ». Si beaucoup de réformes sont nécessaires et s’imposent pour notre avenir, celle-là à n’en pas douter est vitale.

A chacun donc sa mission et son métier. La défense de la nation aux militaires et l’éducation à la famille et à l’école.

 

 

 

Général (2s) Yann PERTUISEL




Chronique historique : 3 février

3022015

3 février 1802 : débarquement français à Saint Domingue (actuelle Haïti). Bonaparte envoie son beau-frère, le général Leclerc, à la tête d’une armée de 23 000 hommes pour reprendre possession de l’ile entrée en rébellion sous les ordres du général Louverture. Même si Louverture est fait prisonnier (et incarcéré en France), le corps expéditionnaire finit par quitter l’ile après avoir été décimé aux deux tiers par la fièvre jaune. L’indépendance est proclamée le 1er janvier 1804.

Lire à ce sujet dans la RHA :  Marines et Armées dans l’expédition de Saint-Domingue (1802-1803) de Rémi Monaque, RHA N° 214 et Un officier français face à la Révolution outre-mer. Les infortunes du lieutenant-colonel Jacques d’Ounous à Saint-Domingue, aux Etats-Unis et en Louisiane (1792-1802) de Jean-Louis Donnadieu, RHA N° 265.

3 février 1915 : défense du canal de Suez. L’armée turque de Gamal Pacha tente de prendre le canal de Suez. Défendu par les marines française et britannique, le canal est sauf et le restera durant toute la guerre. Le garde-côte français, Requin, a joué un rôle essentiel pour repousser l’assaut en faisant quelques coups au but sur l’artillerie ennemie.

Lire à ce sujet dans la RHA :  Attaque et défense du canal de Suez (février 1915) du capitaine de vaisseau Tonnelé, RHA N° 76.

3 février 1941 : création du NKGB (Moscou). Les services secrets soviétiques ont changé de nom à de multiples reprises depuis la création de la Tchéka en 1917 (à partir de l’Okhrana du Tsar). GPU en 1922, OGPU en 1923, GUGB en 1934. Les attributions de ce dernier sont réparties en 1941 entre le NKVD (action vers l’intérieur) et le NKGB (action vers l’extérieur). Ces évolutions correspondent aux tentatives d’adaptation au contexte géostratégique mais surtout aux purges et luttes de pouvoir internes. Les appellations se succèdent jusqu’en 1954, année de naissance du KGB (dont le nom ne changera pas jusqu’en 1991). Aujourd’hui, les services secrets russes sont regroupés sous l’appellation de FSB (Service fédéral de sécurité).

3 février 1945 : évacuation de la poche de Colmar par la Wehrmacht. Le général de Lattre à la tête de la 1ère armée française et de la 3e DI américaine contraint le général allemand von Obstelfeder à évacuer la poche de Colmar  en prenant pied dans la ville. Les combats se déroulent dans un froid sibérien. La 3ème DI américaine s’est particulièrement illustrée dans ces combats et se verra décorée de la croix de guerre par les autorités françaises même si le plan d’opérations a été préparé par le général Schlesser.

3 février 1998 : accident de Cavalese (Italie du Nord). Un supersonique EA-6B américain du corps des Marines (basé à Aviano) percute et coupe le câble du téléphérique de Cavalese et provoque la chute de la cabine. Les occupants, 20 touristes, sont tués. Le scandale ébranle les relations entre les Etats-Unis et l’Italie. Le pilote est dans un premier temps innocenté par le tribunal militaire américain puis condamné à 6 mois de prison pour avoir fait disparaitre l’enregistrement vidéo du vol.

Pour connaître le programme des conférences du SHD : www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr

Prochaine conférence par MM. Hervé Drévillon et Arnaud Guinier La guerre au siècle des Lumières, jeudi 12 Février 2015 – 19h00.

 




Chronique historique : 2 février

2022015

2 février 1814 : combat de Rosnay (Aube). Le maréchal Marmont couvre avec 3 000 hommes la retraite de Napoléon après la défaite de La Rothière. Il tient tête aux 25 000 Bavarois du général De Wrède et défend le pont de Rosnay. C’est à Rosnay que Napoléon donne pour devise à l’héroïque 132ème de ligne : « Un contre huit ». Joli raccourci illustrant le sacrifice de ce régiment. Le 132 Bataillon cynophile de l’armée de Terre est aujourd’hui l’héritier du 132ème de ligne. Il est implanté à Suippes dans la Marne

2 février 1871 : fin de l’armée de Bourbaki (Suisse). Vaincue à la bataille de la Lizaine, l’armée de Bourbaki, après avoir traversé le Jura en plein hiver, débouche en Suisse près de Neuchâtel. La grande détresse des soldats vêtus de haillons déclenche un élan de générosité de la part des Helvètes.

2 février 1943 : derniers combats à Stalingrad. Le secteur Nord allemand cesse le combat. Le secteur Sud a capitulé 2 jours plus tôt avec le maréchal Paulus, commandant des troupes allemandes. C’est le tournant de la guerre sur le front de l’Est.







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