Chronique historique : 26 janvier

26 01 2015

26 janvier 1782 : victoire de Brimstone Hill. (Caraïbes Nord). Après la victoire de la baie de la Chesapeake dans la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, un statu quo s’installe entre les belligérants sur le continent en attendant l’armistice. Les combats continuent cependant dans les Caraïbes, d’une importance stratégique pour le commerce britannique. L’amiral de Grasse mène une nouvelle campagne sur l’archipel de Saint Kitts et Nevis dont il assiège la forteresse de Brimstone Hill en débarquant 8 000 hommes. Malade et épuisé par des mois de guerre, de Grasse est maintenu à son poste par le roi. Il doit affronter de nouveau l’amiral Hood, qui dispose de moins de navires mais mieux équipés (coque doublée en cuivre donnant une plus grande maniabilité et nouveau canon court de gros calibre). Hood parvient à lui faire quitter son mouillage, (les britanniques célèbrent cet évènement comme la « victoire » de Saint Kitts et Nevis) mais ne peut empêcher dans le même temps la garnison à terre de se rendre aux troupes françaises, qui lui accorderont les honneurs de la guerre. Un an plus tard, l’archipel sera rendu à la couronne britannique aux termes du Traité de Versailles de 1783.

26 janvier 1814 : bataille de Saint-Dizier. Les coalisés ont franchi le Rhin le 1er janvier ; pour la première fois depuis la Révolution, le territoire français est envahi. Cumulées, les troupes alliées sont dix fois supérieures à celles que Napoléon a pu rallier après la campagne perdu en Saxe. Alors que Blücher progresse le long de l’Aube, le maréchal Victor chasse les Russes de Saint-Dizier. C’est la première victoire d’une campagne de France au cours de laquelle Napoléon retrouvera tout son génie de tacticien.

26 janvier 1885 : combats de Tuyên Quang (actuel Vietnam). Assiégée depuis deux mois par  10 000 réguliers chinois et pavillons noirs, la garnison de Tuyen Quang (400 légionnaires et 160 tirailleurs tonkinois sous les ordres du commandant Dominé), résiste le 26 janvier au premier véritable assaut de l’ennemi. Le combat fera rage jusqu’au 3 mars, date à laquelle la garnison est dégagée par une colonne de 3 000 légionnaires, marsouins, turcos et tirailleurs annamites, partie de Lang Son sous les ordres du colonel Giovanninelli. La valeur des chefs et soldats engagés, la discipline des troupes sous le feu et la maîtrise de la fortification permettent une victoire inattendue compte tenu de l’inégalité des forces en présence. Durant ces combats meurent beaucoup de soldats (48) dont les noms sont toujours célébrés aujourd’hui comme celui du sergent Bobillot, une des gloires du génie. Lire dans la dernière RHA, un article original : Le capitaine Vincent, « héros » de Tuyen Quang : un exemple de traumatisme de guerre ? de Kévin Seivert.

26 janvier 1885 : prise de Khartoum par le Mahdi (Soudan). Les mahdistes ou derviches voulant établir un royaume islamique sur le Soudan, luttent depuis 1879 contre les Britanniques. Après 9 mois de siège, ils prennent la ville de Khartoum où le général Charles Georges Gordon (le mythique « Gordon Pacha ») trouve la mort. En 1899, après 20 ans de combats, le général Kitchener met fin à la guerre des Mahdistes en remportant la bataille d’Ondurman (près de Khartoum) à laquelle, pour mémoire, participe le jeune officier de cavalerie, Winston Churchill. Il faut aussi se rappeler que la crise de Fachoda (Kodok) opposant France et Royaume-Uni à travers le capitaine Marchand et le général kitchener a eu lieu juste un an auparavant (1898) dans une région fragilisée par la guerre.


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