Chronique historique : 23 avril
23 04 2014Statue de Saint Georges à Tbilissi (Géorgie)
23 avril 303 : mort de Saint Georges. Saint patron de la cavalerie. Entré dans l’armée à 17 ans comme son père, Georges est souvent présenté comme un jeune homme, beau, intelligent et très polis. Remarqué par l’empereur, il est nommé tribun dans la garde impériale où sa foi chrétienne, une fois découverte, lui attire des ennuis. L’empereur ne parvenant pas à le faire abjurer, le fait décapiter. On le représente généralement à cheval et terrassant le dragon.
23 avril 1014 : bataille de Clontarf (Irlande). Le roi d’Irlande, Brian Boru, réunit une armée de 20 000 hommes et bat définitivement les Vikings qui étaient installés sur les côtes irlandaises depuis le IXème siècle. Cette victoire aurait dû unir l’ile, mais l’assassinat de Boru, le soir de la bataille, plonge l’Irlande dans une période de luttes pour la couronne.
23 avril 1346 (ou 1348) : création de l’ordre de la Jarretière (Angleterre). Le plus ancien ordre de chevalerie subsistant aujourd’hui a été placé sous le patronage de St George par le roi anglais Edouard III. La légende veut que lors d’un bal, la comtesse de Salisbury ait perdu sa jarretière. Edouard III la ramasse et la fixe à sa propre jambe en déclarant (pour couper court aux quolibets de ses chevaliers) : « Honi soit qui mal y pense ». C’est toujours la devise de l’ordre, en français, et la faute d’orthographe est d’époque.
23 avril 1809 : bataille de Ratisbone (Allemagne). Appelée aussi bataille de Regensburg, cette bataille a lieu le lendemain de la victoire de Davout à Eckmühl où ce dernier a réédité son exploit d’Auerstaedt (1806) de vaincre contre des troupes deux fois supérieures en nombre. Le maréchal Lannes après deux tentatives d’assaut repoussées par les Autrichiens sur le rempart de Ratisbonne, monte lui-même à l’assaut de la brèche pour redonner courage à ses hommes. La ville tombe peu après. Napoléon, au même moment, est légèrement blessé au talon par une balle autrichienne tirée de très loin, mais prend bien soin de remonter en selle et de se montrer à la troupe, qui déjà au courant de la blessure, s’inquiétait.
23 avril 1936 : réception à l’Académie française de Frédéric Bargone par Pierre Benoit (Paris). Plus connu sous le nom de Claude Farrère, il entre à l’Ecole navale en 1894 et démissionne après la grande guerre, avec le grade de capitaine de corvette, pour se consacrer à la littérature. Il produit une œuvre abondante inspirée de ses souvenirs d’officier de marine et en particulier une « Histoire de la Marine française.
23 avril 1954 : Dien Bien Phu se poursuit. « Malgré l’engagement de deux compagnies du 6e BPC pour porter secours à Huguette 1 – et qui restent finalement bloquées -, le point d’appui tombe vers 4h30. Passant outre les avis du colonel Langlais et du lieutenant-colonel Bigeard, le général de Castries décide de reprendre la position : la perte d’Huguette 1 signifiait en effet un nouvel et dangereux rétrécissement de la zone de parachutage qui mettait en péril le ravitaillement du camp retranché. De Castries maintint donc sa décision. Du fait de différents facteurs (retards dans les ordres donnés, mauvaises liaisons, mauvaise coordination sol-air, mauvaise connaissance du terrain), la contre-attaque des légionnaires parachutistes du chef de bataillon Liesenfelt (2e BEP) est un cinglant échec au cours duquel le bataillon perd 150 hommes (dont la moitié de tués et de blessés graves) : de Castries perd, lui, sa dernière réserve. L’armée populaire a subi de très lourdes pertes et a enregistré des moments de découragement qualifiés de « dérives droitières » par l’état-major vietminh ».Cne Cadeau (SHD).
23 avril 1961 : discours télévisé de de Gaulle (Paris). La troupe et ses chefs, dans leur très grande majorité refusent de suivre le « quarteron de généraux en retraite » qui a tenté un coup de force à Alger le 21. Après avoir laissé les putschistes se déclarer au grand jour, de Gaulle intervient à la télévision. Cinglant, il achève de rallier les indécis. Le 25, Challe, Zeller et Saint Marc se constituent prisonniers. Salan et Jouhaud rejoignent la clandestinité et l’OAS. Ils seront arrêtés un an plus tard. Quatre régiments sont dissous dont le 1er REP, le 30 avril. Ces cinq officiers ont tous été amnistiés et réintégrés dans leurs droits civiques et dignités militaires en 1982.
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