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Débat : une fable, la grenouille et la marmite

28022014

grenouille

Le texte ci-après émane, une fois n’est pas coutume, d’un saint cyrien lors du dernier 2S du département de la Dordogne.

L’humour ne masque pas le fond, il le relève. Il va sans dire que ce qui vaut pour la Saint Cyrienne vaut aussi pour L’Epaulette.

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Faire Campagne le jour du « 2 S » ! C’est une belle trouvaille et je regrette que notre délégué, Philippe MESSAOUDI, ne soit pas là aujourd’hui pour participer à cette « Campagne » dont il a été le stratège….

Vous avez noté, dans le ton de ses récents messages, qu’il était, comme beaucoup d’entre nous, particulièrement préoccupé de la situation de nos armées et de notre défense. C’est pourquoi, en l’absence de notre doyen, le général BILLOT, qui a le talent de toujours élever le débat, Philippe MESSAOUDI m’a demandé de prendre la parole, non pas en tant que « vice-doyen », ni en tant que « vice-délégué » de la St-Cyrienne, mais plutôt en tant que représentant de l’ASAF, dont vous savez que je suis le délégué pour la Dordogne et, parfois, l’un des porte-plumes, puisque j’ai notamment rédigé le bulletin spécial consacré à la Guerre d’Algérie, dont vous avez peut-être eu connaissance.

Avant de vous adresser quelques mots, je tiens à vous dire combien je ressens l’honneur qui m’est fait de prendre la parole devant votre noble assemblée et surtout devant quelques vénérables anciens dont je redoute la critique.

Laissez-moi commencer par une petite histoire, que certains d’entre vous connaissent sans doute et qu’ils me pardonneront de répéter, car elle sera, en quelque sorte, le fil conducteur de mon baratin.

Voici – C’est l’histoire d’une jolie petite grenouille, que l’on place dans une grande marmite pleine d’eau bien fraîche. Un peu désorientée, la petite

grenouille fait le tour de la marmite en barbotant et trouve que tout va bien.

Quelqu’un allume alors le gaz sous la marmite : l’eau commence à tiédir mais notre bestiole, un peu étonnée, trouve que cela n’est pas désagréable et continue à s’ébattre dans la marmite.

Peu à peu, la température de l’eau s’élève et notre grenouille commence à trouver cela un peu gênant, mais pas totalement insupportable. Tout au plus, se laissant aller langoureusement à la tiédeur qui l’enveloppe, se met-elle à pédaler un peu moins vite.

L’eau chauffe toujours et au bout d’un moment, la grenouille commence à avoir bien chaud et à ressentir une certaine fatigue. Pour économiser ses forces, elle cesse de nager et se recroqueville en attendant que cela passe…

Mais l’eau commence à bouillir et la petite grenouille, qui ne peut plus remuer, finit par périr, asphyxiée, noyée et bien cuite.

Quelle est la morale de cette triste fable : ne trouvez-vous pas que notre société ressemble un peu à cette petite grenouille ?

Car, si on avait plongée la bestiole directement dans l’eau très chaude, elle aurait vivement, d’un coup de patte, trouver la force de sauter par-dessus bord et aurait ainsi échapper à son triste sort.

Mais, anesthésiée par la douceur, le confort et la progressivité de son malheur, elle n’a rien vu venir et n’a plus eu la force, le moment venu, de réagir pour se sauver.

Et bien, j’ai parfois le sentiment que, depuis une trentaine d’années, mon pays ressemble à cette petite grenouille et à sa marmite.

Pour rester dans le domaine qui nous intéresse, celui de la Défense de notre pays, il me semble que l’on a jeté la grenouille dans la marmite au moment de la fameuse guerre du Golfe, à laquelle nous n’avons pas pris le risque de mêler le contingent, qui constituait pourtant l’essentiel de nos forces. Bien que voyant son territoire réduit à la taille de la marmite, la grenouille n’a rien dit et il s’en est même trouvé pour penser que c’était bien, que c’était « pro ».

Puis, quelques années plus tard, un autre chef des Armées a carrément allumé le feu sous la marmite, en décidant de supprimer (pardon de « suspendre » pour employer l’hypocrisie coutumière) le service national. La petite grenouille a trouvé cela finalement bien confortable et a continué à nager…dans une eau encore fraîche.

Quelques années ont encore passé et l’on a encore augmenté la chaleur, en engageant nos forces dans un conflit géographiquement lointain et politiquement éloigné de nos intérêts nationaux, là-bas, en Afghanistan. La petite grenouille, devenue professionnelle, a trouvé cela très intéressant, voire palpitant, mais a commencé à pédaler un peu moins vite sous le poids des contraintes et des coûts.

Plus récemment, on a enclenché la diabolique dynamique de la RGPP et des Livres Blancs qui ont commencé à faire bouillir la marmite. La petite grenouille, toute essoufflée, toute rouge de chaleur, s’est recroquevillée sur elle-même en mutualisant tout ce qui lui restait de forces et attend désormais patiemment la fin de son triste sort, tandis que de savants stratèges espèrent qu’elle s’en sortira grâce à quelques forces spéciales…

Pardonnez-moi d’avoir comparé nos armées et notamment notre armée de terre à une grenouille, mais avouez que la similitude de situation est forte.

Voilà plus de trente ans que l’on nous anesthésie peu à peu, et que, au nom d’une sacro-sainte discipline intellectuelle (comme si l’intelligence pouvait être « disciplinée » !) et d’une obligation de réserve mal comprise et hâtivement rebaptisée « devoir », nous en sommes venus à ne plus nous révolter en entendant certains discours ou en observant certaines attitudes. Obéissants, nous barbotons tranquillement dans la marmite.

Voici quelques exemples, en se limitant à l’année qui vient de s’écouler, de faits qui auraient dû entraîner des sursauts « hors de la marmite »:

ce fut tout d’abord la reconnaissance officielle du 19 mars comme date de la fin de la guerre d’Algérie. Bien que majoritairement contre, les

Anciens combattants n’ont ni anticipé le coup, ni réagi et ont continué à barboter dans le marigot de leurs divisions internes….en se demandant

même parfois, s’ils devaient aller ou pas à la cérémonie du 19 mars (ça donne des points aux porte-drapeaux… !)

pour la rédaction du Livre Blanc, personne ne s’est offusqué de la composition de la commission chargée de sa rédaction, où les responsables militaires se comptaient sur les doigts d’une seule main (un par armée), tandis que des individus aux compétences parfois éloignées de la défense pouvaient y sévir. La grenouille, qui s’était déjà recroquevillée dans un coin de sa marmite, n’a même pas sourcillé.

dans le cadre des constantes réorganisations de nos armées, personne ne s’étonne de voir des décisions de fonctionnement interne prises par des politiques, agissant par contrôleurs généraux interposés. Parce qu’ils portent parfois le même costume qu’elle, la grenouille pense que ce sont

des copains qui vont la tirer de là…

personne ne s’émeut vraiment de voir la plupart des grands postes de direction internes au ministère de la défense confiés à des responsables

venus du monde civil et qui n’ont peut-être même pas le souvenir d’un service militaire digne de ce nom. La grenouille peut ainsi mettre toutes

ses forces à son coeur de métier : patauger dans la marmite !

un instant, la grenouille a cru qu’on allait lui venir en aide : ce fut lorsque l’on partit en guerre au Mali. Mais derrière l’écran de fumée de cette très belle et vigoureuse intervention, il n’y avait pas assez d’eau, dans ce désert, pour rafraîchir un peu la marmite et la grenouille, jetant ses

dernières forces dans la bataille, a commencé à bouillir, comme les soldats qui combattaient dans le massif des Ifoghas.

puisque l’on parle de cuisine, je ne résiste pas à l’envie de parler de ce qui fait, y compris chez les militaires, bouillir la marmite : la solde, qu’un

certain LOUVOIS n’est même plus capable de payer régulièrement et complètement à nos soldats, tandis que les Gendarmes, eux, sont obligés

de menacer de ne plus payer leurs loyers (un comble !) pour pouvoir continuer à travailler…

« c’est la crise », dit-on à la grenouille qui n’en peut mais et qui, bonne fille depuis toujours, accepterait bien quelques sacrifices pour que tout

marche bien dans son boulot ! On lui a déjà fait le coup, pourtant, lors de la dernière réduction d’effectifs, soit-disant destinée à améliorer les

conditions de travail…On sait ce qu’il en est réellement.

Mais est-ce aussi la crise qui oblige à s’attaquer au seul bien auquel nous sommes finalement attachés : la reconnaissance de notre pays

pour les sacrifices que ses soldats acceptent parfois jusqu’à l’extrême.

ainsi, est-il absolument indispensable d’accorder, par la bouche du Chef de l’Etat, plus de considération à quelques centaines de fusillés, même

parfois hâtivement et injustement condamnés, plutôt qu’aux centaines de milliers de soldats Français et Alliés qui ont accompli leur devoir jusqu’au

bout, parce qu’ils avaient le sentiment de défendre leur famille, leur village et plus que tout, le pays de leurs villages : la Patrie !

est-il absolument nécessaire de faire défiler, le 14 juillet prochain, les drapeaux de pays qui n’en étaient pas au moment de cette guerre et

parmi lesquels va se glisser le drapeau de l’Algérie, alors même que les monuments aux morts des Anciens combattants originaires de ce pays ont

été détruits et leurs noms effacés à jamais, sans que leurs descendants puissent se recueillir en un lieu quelconque rappelant la mémoire de tous

ces petits Français venus mourir sur le sol d’u pays que la plupart ne connaissaient même pas.

est-il vital pour la France de s’attaquer aux modestes avantages matériels accordés depuis 90 ans aux anciens combattants, en réduisant

la part de l’Etat dans la retraite mutualiste dont peuvent bénéficier ces combattants, grâce à leur effort d’épargne ?

Je vais arrêter là cette liste que vous pourriez sans doute m’aider à compléter, tant les motifs de mécontentement, mais surtout de MEPRIS pour les militaires sont nombreux.

Car je voudrais, pour terminer, vous inviter à tenter de sauver la petite grenouille de ma fable.

Il faut la convaincre de cesser d’écouter les promesses qui lui sont faites.

Il faut qu’elle se rebelle, intellectuellement, contre tout ce qui porte atteinte non seulement à sa survie, mais surtout à son rôle, car elle sera peut-être un jour, comme de tous temps, l’ULTIMA RATIO du pays.

Mais cela suppose que tout le monde agisse de manière cohérente et unie, ce qui n’est guère le cas au sein de la multitude d’associations qui se partagent les suffrages des militaires et anciens militaires.

Chacun prêche pour sa paroisse ou plutôt pour son armée, son arme ou même sa subdivision d’armes, pour le plus grand plaisir des technocrates para-militaires et civils qui décident de notre sort.

Pour nous, qui sommes retirés des affaires, cela passe, à mon avis, par un effort de SOLIDARITE, ce grand mot à la mode que l’on met à toutes les sauces.

Pour moi, cela signifie, bien sûr, solidarité au sens où la Saint-Cyrienne nous demande d’apporter notre obole à l’ENTRAIDE.

Mais cela exige aussi la MISE EN COMMUN de nos efforts, de nos intelligences et de nos moyens financiers pour permettre d’agir AVEC FORCE.

Certes, nous ne pouvons pas descendre dans la rue avec un bonnet rouge ou ; pourquoi pas, après nos casques bleus ou blancs, un casque rouge (encore qu’une manif, coiffés de nos casoars flottant au vent, aurait une certaine allure

et ferait de belles images à la Télé… !

Alors que pouvons-nous faire ?

Vous vous souvenez de ces principes que nous apprenions autrefois :

UNITE d’ACTION et CONCENTRATION DES EFFORTS

Aujourd’hui, cela passe par l’adhésion à de grands groupements fédérateurs, capables de peser de tout leur poids sur les décideurs politiques et de mener des actions d’influence sur les grandes questions du moment.

Ces groupements, j’en vois quatre principaux :

L’ANOCR, qui se préoccupe principalement de la condition militaire des actifs comme des retraités et qui vient de mettre en place un dispositif de

lobbying qui devrait porter ses fruits dans quelque temps

La Fédération MAGINOT, qui se préoccupe, avec efficacité, de la condition des anciens combattants (et qui possède d’ailleurs une belle maison de retraite à Neuvy sur Barangeon, dans le Cher)

L’ ASAF, qui, dans le cadre des associations reconnues par le ministère, mène un combat quotidien et au plus haut niveau, pour défendre l’armée

Et, bien sûr, pour nous, Saint-Cyriens, la SAINT-CYRIENNE, dont le président s’est, à plusieurs reprises, vigoureusement engagé, ces derniers

mois, notamment à la tête du Comité d’Entente des grandes associations d’écoles militaires.

Je vous invite donc à suggérer à tous ceux que vous connaissez de rejoindre ces associations, qui ont besoin, au minimum, du soutien matériel de vos cotisations et dons, mais aussi de votre soutien moral, en irriguant votre entourage (vos amis civils, les élus, les responsables politiques ou associatifs) d’un discours de vérité, argumenté par les réflexions des bulletins ou sites de ces associations, car notre discours ne doit pas être seulement l’expression des « râlantes » traditionnelles des bons gaulois que nous sommes.

Ce qui n’empêche pas l’humour, comme vous pourrez le constater en lisant la dernière lettre du président de l’ASAF, répondant au Ministre de la défense.

Celui-ci a eu, en effet, le culot de demander aux associations d’anciens militaires, au nom de la solidarité, d’embaucher des « emplois-jeunes »… Le général Pinard-Legry lui a répondu qu’il ferait mieux, pour aider des jeunes, de garder ceux que nous avons dans l’Armée, plutôt que de réduire encore le nombre de postes….

En conclusion de ce long baratin, je souhaite que vous soyez plus que jamais convaincu que seule l’UNION FAIT LA FORCE et est entendue des hommes politiques, qui ne raisonne qu’en termes de bulletins de vote.

C’est cela qui permettra d’aider la petite grenouille à sauter hors de la marmite.

Et, pour éviter de se faire à nouveau piéger, elle pourra alors méditer cette pensée de Saint-Augustin :

« A force de tout voir l’on finit par tout supporter…

A force de tout supporter l’on finit par tout tolérer…

A force de tout tolérer l’on finit par tout accepter…

A force de tout accepter l’on finit par tout approuver ! »

Je vous remercie de votre attention et je vous demande de me pardonner d’avoir été aussi long : mais il y a tant à dire… car on ne peut tout supporter.

Général Henry-Jean FOURNIER

Promotion Lt-Colonel DRIANT (1965-1967)

 

 




Publication : La guérilla en 1870, Résistance et terreur d’Armel DIROU

23022014

Dirou

Au moment le devoir de mémoire soulève le choix paradoxal de Jean Zay, antimilitariste forcené des années 20 qui traitait le drapeau français de « torche-cul tricolore », pour entrer  au Panthéon (dont le fronton porte la devise : « aux grands hommes, la Patrie reconnaissante »), la commémoration de Ceux de 14 ne doit pas occulter d’autres authentiques résistants méconnus.

C’est l’objet du livre d’Armel Dirou, préfacé par Olivier FORCADE avec une postface de François ROTH.

Après la défaite française de Sedan, le 2 septembre 1870, et la chute de l’Empire, la France poursuit la guerre contre les États allemands coalisés. Aux côtés et souvent en marge des armées régulières françaises, des francs-tireurs combattent l’envahisseur. Face à l’insurrection qui s’amplifie à partir du mois d’octobre 1870, les Prussiens et leurs alliés consacrent un quart de leurs effectifs à la sûreté de leurs arrières. En vertu de la loi prussienne du 4 juin 1851 sur l’état de siège, ils exercent contre cette guérilla une répression d’une implacable dureté, dont témoigne le martyre de Châteaudun. Les francs-tireurs sont des combattants qui ne peuvent bénéficier des lois de la guerre. Ils sont tel un parasite qu’il convient d’éradiquer.

Cet ouvrage retrace la formation de ces unités de corps francs, leur composition et leurs actions. Il analyse aussi le caractère brutal de la répression exercée par l’ennemi et les principes de la contre-guérilla que les Allemands ont élaborés tout au long du XIXe siècle.

Docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne et diplômé du Collège de défense de l’OTAN, le colonel Armel DIROU est actuellement chef de corps du 4e régiment de chasseurs. Il est également breveté de l’École de guerre et de l’École militaire de haute montagne.
Format 16 x 24 cm, 320 pages. Prix public 23 €. Sortie  le 6 avril 2014.




Chronique historique : 21 février

23022014

verdun Scène le long de la Voie sacrée, à proximité de Verdun

21 février 1760 : débarquement en Irlande (Carrickfergus). Le français Thurot, à bord de la frégate-corsaire Maréchal de Belle-Isle et avec une petite force navale débarque 600 hommes devant le lac de Belfast pour faire diversion dans le cadre du vaste projet d’invasion planifié par le maréchal de Belle- Isle. Il s’empare de Carrickfergus et de son château mais faute de moyens renonce à l’opération et tente un retour en France. Il meurt au combat le 28 février au large de l’ile de Man. La force d’invasion française a été défaite quelques mois (novembre 1759) plus tôt par la Royal Navy lors de la bataille de la baie de Quiberon.

21 février 1916 : début de la bataille de Verdun. A  7 heures 15, 1200 canons allemands  tirent simultanément sur 80 km de front. La préparation d’artillerie dure 9 heures. Elle s’abat sur le point central de l’attaque  allemande : le bois des Caures, tenu par les chasseurs du LCL Driant (dont le secteur de 1 km carré reçoit environ 80 000 obus). L’infanterie allemande passe à l’attaque à 16h45. Ainsi commence une bataille de 300 jours de combats,  qui se soldera par plus de 300 000 morts et disparus de part et d’autre. Le front n’oscillera jamais de plus d’une dizaine de kilomètres de large.

21 février 1966 : de Gaulle annonce le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN. Lors de la première conférence de presse depuis sa réélection, de Gaulle annonce que la situation internationale a changé depuis la naissance de l’OTAN et que la sécurité ne peut plus s’exercer de la même manière.  Il précise quelques jours plus tard (7 mars) les conditions du retrait français. Depuis le 19 mars 2009, la France a réintégré le commandement militaire intégré.

21 février 1992 : création de la FORPRONU. Par la résolution 743, le Conseil de sécurité de l’ONU créé la force de protection des nations unies pour la Croatie puis la Bosnie. La FORPRONU reste active jusqu’en mars 1995. Jusqu’à 40 000 casques bleus servent en ex-Yougoslavie au plus fort de la mission.

21 février 1994 : arrestation d’Aldrich Ames (Washington). Cadre de la CIA, en charge du contre-espionnage pour le département « bloc soviétique », Ames est arrêté au petit matin par le FBI alors qu’il quitte son domicile pour rejoindre la centrale de Langley. Accusé de trahison, Ames a avoué avoir été un agent de l’ex KGB pendant près de 10 ans.




Chronique historique : 20 février

20022014

lugdunumThéâtre gallo-romain de Fourvière

20 février 197 : bataille de Lugdunum (Lyon). A la mort de l’empereur Commode, trois généraux soutenus par leurs légions s’affrontent pour s’emparer du pouvoir. Après avoir vaincu son adversaire venu d’Afrique, Septime Sévère se retourne contre son allié de la veille, Clodius Albinus, venu de (Grande) Bretagne. Après l’avoir battu une première fois dans la région de Tournus, mais sans pour autant remporter de victoire décisive, il le poursuit jusque dans la région de Lugdunum (Lyon) acquise à la cause d’Albinus. Plus de 40 000 hommes s’affrontent vers l’actuelle place Sathonay, à Lyon, dans le quartier au pied de la colline de la Croix-Rousse et proche de la Saône. Albinus a pu préparer son terrain et attire une partie des forces de Sévère dans un système de fossés et de tranchées où elles sont exterminées. Mais, grisées par ce premier succès, les forces d’Albinus se désunissent en se lançant à la poursuite des survivants en fuite. C’est alors que la cavalerie de Sévère, maintenue jusque-là en réserve, charge les assaillants et apporte finalement la victoire à son général.  Celui-ci décide de punir la ville qui a soutenu son rival, en la brûlant et en massacrant ses habitants, essentiellement chrétiens.


20 février 1799 : capitulation d’El Arich (Egypte). Les divisions Kleber et Reynier prennent d’assaut le fort d’El Arich qu’elles assiègent depuis 11 jours.

20 février 1905 : bataille de Moukden (Chine). Les Japonais battent les Russes au cours d’une bataille très meurtrière pour les deux camps. Le retentissement de cette victoire d’un peuple asiatique sur une nation blanche est énorme. Il n’en sera que plus grand lorsque les Russes seront aussi vaincus sur mer, quelque temps plus tard, à la bataille de Tsushima.

20 février 1942 : parution du Silence de la mer de Vercors (Jean Bruler). Fondateur des Editions de Minuit, Jean Bruler publie clandestinement un bel ouvrage, en pleine guerre, dénonçant le nazisme tout en montrant les richesses culturelles communes des nations allemandes et françaises : Un homme âgé et sa nièce sont obligés d’héberger chez eux un officier allemand. Les deux Français ne parlent pas à l’officier et continuent de vivre en tentant d’ignorer sa présence. Comprenant les raisons de ses hôtes, l’officier ne cesse de leur parler lors de longs monologues. Amoureux de la culture française, il leur montre que la sienne vaut aussi qu’on l’aime et que le nazisme ne résume pas l’Allemand, malgré les apparences du moment.

20 février 1944 : fin de la bataille de l’eau lourde (Norvège). Un commando norvégien coule le ferry sur lequel les Allemands tentent d’évacuer leurs derniers stocks d’eau lourde (utile pour la recherche atomique).




Chronique historique : 19 février

20022014

shapeBlason du SHAPE aujourd’hui installé à Mons (Belgique).

19 février 1519 : débarquement d’Hernan Cortez (Mexique actuel). Avec 600 conquistadores, l’Espagnol Cortez débarque sur le site de la future Vera Cruz.

19 février 1915 : début de l’offensive des Dardanelles. Voulue par Churchill, cette opération consistant à ouvrir un front de revers destiné à affaiblir l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, débute par le bombardement des forts contrôlant le détroit des Dardanelles. Mal préparée, l’action n’aboutira pas.

19 février 1941 : Leclerc attaque les Italiens (Fezan). Avec un effectif et un armement inférieur, le colonel Leclerc, chef de corps du RTST, oblige une compagnie motorisée italienne à se replier dans le fort de Tazerbo puis à se rendre le 1er mars.

19 février 1951 : installation du SHAPE en France. Le commandement allié s’inplante à Rocquencourt pour commander les forces de l’OTAN en Europe.  A sa création (4 avril 1949) , l’OTAN compte 12 nations, aujourd’hui 28. Le commandement militaire est actuellement situé à Mons en Belgique.




Comme en 14 ?

18022014

poilus

La lettre du RETEX – RECHERCHE du CDEF du 10 février dernier,  rédigée par notre camarade le COL Michel GOYA, tombe à point nommé.

Dans ces 5 pages, nombres de similitudes, à un siècle d’intervalle, sont frappantes au moment où nos poilus d’aujourd’hui sont malmenés, les chefs militaires réduits dans leurs rôles et attributions, le débat d’idées cantonné à un journal d’annonces.

Les points clés mis en évidence dans ce document valent plus que tous les rapports incessants, les retours de la Sillicon Valley et autres pactes à répétition : de la vision, de l’énergie, une volonté quotidienne d’aboutir, des débats sans idéologie… mais enracinés dans la culture historique et dans un « modèle » bien français à reconstruire, et pas seulement dans la Défense…

Pour en savoir plus : fichier pdf 12_Les_Poilus




Le nouveau CEMA

18022014

CEMA

Le général d’armée Pierre de Villiers a pris les fonctions de CEMA le 15 février.

Vous trouverez ici sa biographie.fichier pdf CEMA BIO

Le président de l’Epaulette l’a rencontré il y a quelques semaines alors qu’il était encore MGA (major général des armées) pour lui exposer les grandes lignes du projet de plate-forme CAP 2C (appui à la reconversion des officiers).

L’EPAULETTE présente au nouveau CEMA tous ses voeux de succès dans son rude métier.




Chronique historique – 18 février

18022014

ADT

18 février 1806 : Napoléon Ier décide la construction de l’arc de Triomphe. Par décret impérial, Napoléon fait débuter la construction de l’arc de triomphe pour que ses soldats victorieux puissent le franchir, comme les armées antiques rentrant de leurs campagnes dans Rome. Achevé en 1836 par Louis-Philippe, le monument est devenu un symbole de la Nation. Ses voutes et parois sont couvertes de noms prestigieux et abritent depuis 1921 la tombe du soldat inconnu. Ce monument honore en fait ceux qui ont contribué à faire et défendre la France, qu’ils soient célèbres ou inconnus. La flamme qui brule sur la tombe du soldat inconnu est ravivée tous les soirs.

18 février 1859 : prise de Saïgon. Sur ordre de Napoléon III et pour punir des massacres de missionnaires, le vice-amiral d’escadre de Genouilly bombarde Saigon et débarque des troupes qui occupent le fort du port. Afin de trouver une voie de communication vers la Chine et ainsi contrebalancer l’influence britannique, Doudart de Lagrée organise une expédition sur le fleuve Mékong. Il conclue que la meilleure voie pour la Chine n’est pas le Mékong mais le Fleuve rouge

18 février 1871 : sortie avec les honneurs du colonel Denfert-Rochereau (Belfort). Le gouvernement provisoire lui ayant donné l’ordre de se rendre, Denfert-Rochereau sort de la ville bombardée depuis 103 jours par les Prussiens.

18 février 1889 : prise de Koudian (Soudan). Le Commandant Archinard, successeur de Gallieni, prend la ville de Koudian avec 400 hommes (dont le sous-lieutenant Marchand, futur général et héros de la colonne du même nom). Pour la première fois est utilisé au combat en Afrique, le fusil modèle 1884.

18 février 1895 : « Mais zut, j’en ai assez d’écrire ce soir »(Bhi Ni – Frontière chinoise). Ainsi s’achève la lettre du Tonkin que rédige Lyautey à cette date. Perdu dans les confins du Tonkin et de la Chine entre Cao Bang et Lang Son, Lyautey raconte le travail quotidien des troupes coloniales consistant à réimplanter la vie dans les vallées qu’écument les pirates. Ses écrits réunis dans Lettres du Tonkin et de Madagascar sont des mines de renseignements sur la vie, le travail et le combat des soldats bâtisseurs. Les éditions Lavauzelle avec leur collection la pensée préservée, donnent accès aux militaires écrivains dont certaines œuvres n’ont pas pris une ride et peuvent encore « parler » aux commandants d’unité français engagés sur les théâtres d’opérations extérieures.

18 février 1920 : échec de la première traversée aérienne du Sahara (Anes Barakka – confins algériens). Partis d’Alger, le général Laperrine, le commandant Vuillemin et le lieutenant Dagneaux se crashent lors de l’atterrissage forcé de leur Bréguet, victime d’une panne d’essence. Laperrine, figure du Sahara, ami du Père Charles de Foucauld, meurt le 5 mars des suites de ses blessures.







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