Nouveau président à L’EPAULETTE
4 02 2013Après 4 ans de présidence le général (2S) Jean-François DELOCHRE a remis son mandat lors de l’Assemblée générale du 2 février.
Le général de corps d’Armée (2S) Hervé GIAUME lui succède. Vous trouverez ci-dessous son premier éditorial.
Sept nouveaux administrateurs (sur 24) ont été élus dont un chef d’entreprise et un ministre plénipotentiaire.
Bonne route à tous. L’ancien président rejoint les rangs des adhérents « actifs » en assurant dorénavant les fonctions de webmestre.
En intégrant en 1978 l’EMIA, je ne pensais pas poser mon sac à dos comme inspecteur général des armées. Lorsqu’on débute une carrière militaire on ne sait pas ce que l’on trouvera dans sa musette à l’arrivée. D’ailleurs, ce n’est pas l’essentiel. L’important c’est de pouvoir s’accomplir dans sa mission d’officier au quotidien pour servir.
C’est pourquoi, étant toujours animé par ce même esprit, j’ai accepté de répondre à la demande de l’Epaulette pour pouvoir apporter, en particulier aux plus jeunes d’entre nous, ce que l’institution militaire m’a donné en 36 années de carrière.
Au moment de prendre mes nouvelles responsabilités, j’ai une pensée pour nos armées engagées en France et sur les théâtres d’opérations extérieures. Je pense en particulier à ceux qui sont allés jusqu’au sacrifice suprême et à nos blessés, très nombreux et dont on ne parle pas assez. Je voudrais en particulier évoquer la mémoire du capitaine Patrice REBOUT, la fine de la promotion général de LANLAY, mort en opération il y a quelques jours. Je ne peux m’empêcher de penser à cet officier remarquable qui était un de nos filleuls des 25 ans de la promotion général LAURIER.
Le rédacteur en chef d’un quotidien local l’a évoqué dans les termes suivants : « Patrice avait délibérément renoncé à sa « parcelle de gloire » pour servir son pays. Espérons juste qu’en apprenant son sacrifice, ceux qui le connaissaient et tous ses concitoyens réfléchiront au sens profond de son engagement. »
Puissent ces mots davantage résonner chez nos dirigeants et nos responsables médiatiques.
Je veux également rendre hommage à mes prédécesseurs et en particulier au général Jean-François DELOCHRE, pour son remarquable travail à la présidence de l’Epaulette. Notre association est aujourd’hui reconnue et écoutée. C’est le résultat de son engagement personnel et de celui de l’ensemble des membres du conseil d’administration et des délégués. Qu’ils soient ici remerciés pour leur travail au service de notre association.
L’Epaulette est à présent à la croisée des chemins et il nous faudra prendre rapidement les bonnes directions pour :
- permettre à notre association de mieux encore répondre aux attentes de ses adhérents, qu’ils soient d’active, de recrutement interne et sous contrat, ou en retraite. Pour cela, il sera indispensable de pouvoir s’appuyer sur les délégués départementaux et sur les secrétaires de promotions par tous les moyens existants, revues, réunions, réseau social, annuaire, etc… Le poids d’une association résidant en premier lieu dans son « nombre de divisions » c’est-à-dire d’adhérents, l’union de tous fera notre force ;
- asseoir notre positionnement en tant qu’organisme de réflexion et de proposition vis-à-vis du pouvoir politique et du commandement militaire ;
- renforcer la synergie avec certaines associations représentatives tant au sein de l’Armée de terre et de la Gendarmerie qu’en interarmées, voire de développer des échanges avec des organisations similaires des autres armées européennes ;
- continuer à adapter notre outil de direction à l’environnement actuel et aux défis qui s’ouvrent devant nous.
Aujourd’hui, fier de mon origine et reconnaissant à l’institution d’avoir permis mon parcours personnel, j’accepte l’honneur qui m’a été fait de me porter à la présidence de l’Epaulette et je mesure avec lucidité le poids de la mission à la tête de notre association. Je tiens à assurer l’ensemble des adhérents de mon engagement et l’Epaulette de ma disponibilité pour les combats justes qu’il y aura à mener.
Je continuerai donc de servir en appliquant cette belle devise que j’avais fait mienne depuis mon arrivée à l’EMIA : « Le travail pour loi et l’honneur comme guide. »
Mon général,
Permettez-moi de me réjouir de vos nouvelles responsabilités et de saluer à mon tour le travail de votre prédécesseur.
En tant que président de l’épaulette, ma question va vous écarteler mais en officier semi-direct, elle vous touchera sûrement. Maintenant que les officiers formés à l’Ecole Militaire Interarmes sortent avec un grade de license et que en cas d’échec, ils signent un contrat d’OSC, est ce que les « dolos » vont reprendre leur place dans l’annuaire devant leurs camarades sous contrat.
Respectueusement.