Toujours à la recherche d’informations sur le futur Livre blanc, prochaine table ronde de l’AG oblige, je me suis précipité sur une des dernières déclarations du Premier ministre fin décembre (le 17 à Clermont-Ferrand).
Déception! Les extraits qui suivent constituent un concentré instructif de discours « non éclairant »…dans lequel on n’oublie pas cependant d’appuyer où cela blesse toujours un peu: le rappel des « gens de devoir » qui ont l’habitude civique de tout accepter sans trop manifester leur amertume…Combien de temps encore?
Ce Livre blanc, a déclaré M. Ayrault, “doit permettre à nos armées de préparer l’avenir avec la sérénité requise.” Et de poursuivre : “Notre défense doit en effet s’adapter à un contexte international qui ne cesse d’évoluer (…) alors même que nous faisons face à une exigence sans précédent de redressement de nos comptes publics et de notre compétitivité. C’est l’une des conditions de notre autonomie stratégique et elle appelle un effort collectif auquel la défense prend sa part au même titre que les autres missions de l’Etat.”
“Cela nous impose de clarifier nos choix concernant les missions et les capacités de nos forces armées et de définir une stratégie de défense et de sécurité nationale en cohérence avec nos ambitions et de nous mettre en ordre de bataille pour les 15 ans à venir. Cela suppose de déterminer l’équilibre entre dissuasion, protection du territoire (…) et interventions ou actions extérieures” a ajouté le chef du gouvernement, qui a aussi précisé qu’il faut réfléchir “à la stratégie militaire la mieux adaptée pour faire face à nos engagements futurs, à ce qu’il nous incombe en propre, à ce que nous faisons avec nos alliés, à ce que nous construisons dans le cadre d’un destin partagé avec nos partenaires européens.”
Au final, M. Ayrault a insisté sur le fait que cette réflexion “doit être guidée par une exigence, la nécessité de concilier durablement les impératifs liés au contexte stratégique et ceux du redressement de notre pays.” Plus tard, interrogé par des journalistes au sujet des efforts qu’auront à faire les forces armées, le Premier ministre a répondu qu’elles en font “déjà”, et de “très importants.” Et d’ajouter : “Les militaires sont des gens de devoir (…) qui savent très bien que quand un effort est fait, tout le monde contribue, l’armée comme les autres.” Mais il aussi ajouté une autre exigence pour le Livre blanc : “Il faut à tout prix garder la cohérence, qui est la garantie pour les Français de l’efficacité de notre armée.”
Nul doute que nos jeunes officiers, au seuil de leur carrière, et les autres aussi vont trouver dans ces orientations fortes une source de réflexion utile pour envisager l’avenir avec quelques certitudes!