Quelques éléments, datant du 14 janvier, concernant l’opération « Serval »
Comme à l’habitude, l’ALAT a été engagée en premier (Golfe 1991, Côte d’Ivoire (surtout 2011), Libye 2011, Mont Ingman, ….)
Les premiers combats ont commencé à 16h00 le vendredi 11 janvier 2013 avec une patrouille d’hélicoptère du 4° régiment d’hélicoptères des Forces Spéciales contre une colonne des brigades islamistes (AQMI et autres …). La patrouille composée de deux Gazelles (missiles HOT et canon de 20) d’un hélicoptère de manœuvre (HM) canon et d’un HM IMEX (extraction immédiate) agissant seule. Elle a «d’abord ciblé une colonne d’éléments terroristes se dirigeant vers Mopti et Sévaré. Un raid mené en appui des armées maliennes, qui a permis la destruction de plusieurs unités et stoppé leur progression vers la ville. La colonne d’éléments terroristes a dû se replier » a expliqué Le Drian. Elle a détruit 15 pick-up (estimez vous-même le bilan en regardant combien de combattants sur un pick-up).
Le lieutenant Damien Boiteux est tombé à 16h30 au champ d’honneur sur le territoire du Mali alors qu’il était en action à bord de son hélicoptère. Le pilote a ramené l’appareil sur la base, mais le LTN n’a pu être sauvé. Trois régiments d’hélicoptères de l’armée de terre (1°, 4°, 5°) embarquent des appareils de renfort pour un déploiement sous quelques heures ce week-end au Mali.
Des Mirage ont ensuite frappé, dans la nuit de vendredi à samedi. Vraisemblablement 4 Mirage 2000 D et 2 avions ravitailleurs type C135 (chacun assurant le ravitaillement d’une des patrouilles de Mirage, deux avions Atlantique 2 –Marine- (l’un venant de Dakar, l’autre de métropole) chargé du renseignement, de l’observation et du guidage des cibles. Ces attaques ont été « menées par des éléments du dispositif Épervier Tchad, renforcé». Elles ont permis – selon un premier bilan dressé par les officiels – « de détruire des véhicules à Konna, ainsi qu’un PC et des moyens abrités dans des hangars dans la région de Konna ».
Au besoin, « d’autres moyens de chasse pourront être envoyés sur place, venant notamment de métropole ». Plusieurs bases aériennes (Mont de Marsan, Saint Dizier, Istres…) sont ainsi en alerte. Et il n’est pas exclu que des Rafale puissent être engagés. C’est la base de N’Djamena qui sert de point d’action. Le groupement Air de la force Épervier comporte actuellement, selon l’État-Major des armées, deux Mirage F1 CR (reconnaissance), six Mirage 2000D (frappe), 3 ravitailleurs C-135 , 2 avions de transport (1 C130 et 1 Transall C160).
Plusieurs unités françaises ont « déployées dans la capitale malienne pour assurer la protection de Bamako et assurer la sécurité des ressortissants ». (…) Ce renforcement est en cours. » C’est un dispositif regroupant de plusieurs compagnies. « Il y a quelques centaines de soldats français engagés. » Environ 300, qui ont pour objectif d’assurer le soutien à l’aéroport, un soutien médical arrière au besoin, et comprend au besoin des éléments de commandement et de communication (un officier de la DICOD a ainsi été déployé sur place).
Selon l’État-Major des armées, 200 militaires ont ainsi été “projetés” à Bamako par C130 et Transall, provenant du groupement terre de la force Épervier : 21e régiment d’infanterie marine de Fréjus (21e RIMa) et un peloton de légionnaires du 1er Régiment Étranger de Cavalerie d’Orange (1er REC). Ils vont être renforcés par une compagnie du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa) stationné à Auvours-Champagné (près du Mans) dans la journée de samedi (12 janvier).
L’opération “Serval” est pilotée depuis Paris au CPCO – le centre de conduite opérationnel de l’État-major des armées. Quant au FHQ – le commandement tactique – il est (pour l’instant) situé dans un « autre pays africain » nous a précisé un officier.
[1] Après avoir localisé sa proie, en général au crépuscule, et souvent grâce à son ouïe, le serval bondit avec dextérité. Le serval est un chasseur très efficace, réussissant près de 50 % de ses tentatives (avec un taux de succès global de 67 % par nuit de chasse), tandis que la plupart des félins ne réussissent qu’environ une tentative d’assaut sur dix.