« Viser au coeur »
9122012Lors de la cérémonie de baptême de promotion de nos officiers sous contrat de la « PERCEVAL », j’ai eu l’honneur, le plaisir et la fierté d’adouber un jeune officier.
Breveté pilote de ligne, son ambition n’est pas tant de découvrir les joies du pilotage d’une nouvelle machine, fût-elle un « Tigre », que de devenir officier et d’exercer cette vocation dans un milieu où la solidarité et le désintéressement l’emportent sur l’individualisme et le profit (je crois traduire assez fidèlement ce que vous m’avez dit au cercle « Le Puloch »).
Mon cher Thomas, puisque c’est bien de vous qu’il s’agit, je serais maladroit en vous donnant des conseils sur votre future charge de chef. En effet, ma vie d’officier ne m’a pas amené à en exercer le service au combat comme c’est le cas pour une majorité d’entre vous aujourd’hui. Or c’est vraiment là que le chef militaire existe et c’est donc dans ce cadre exigeant que vous serez vraisemblablement appelé à commander un jour.
Aussi, j’ai choisi de vous confier « en relais » la réflexion sur le commandement d’un de nos grands anciens, le général BOONE.
Qui est le général BOONE? Je rappelle ici sa vie de lieutenant et de capitaine, celle qui vous attend, Thomas. Elle rejoint celle de votre parrain le chef de bataillon PERCEVAL par le nom de promotion et les lieux parcourus. Vous retrouverez, si vous le souhaitez, son itinéraire complet et tous ses textes en page « Téléchargements » de ce blog.
- Né en 1923 à Versailles, blessé et fait prisonnier en octobre 1944, libéré en avril 1945, le sous-lieutenant BOONE rejoint Coëtquidan en mars 1946 au sein de la promotion « Indochine », puis l’EAI –alors à Auvours- en 1947.
- De 1947 à 1958 le lieutenant puis le capitaine BOONE multiplie les séjours opérationnels au Maroc au sein de la 8e demi-brigade de zouaves, en Indochine avec le 2e bataillon Thaï et l’état-major des FAEO, en Indochine encore à la 13e DBLE comme commandant de groupe puis commandant de compagnie après un passage en Autriche au 15e bataillon de chasseurs alpins, à Coëtquidan comme chef de section et en Algérie. Enfin le capitaine BOONE rejoint en 1955 le 8e RI à Offenburg puis en AFN où il reprendra le commandement d’une compagnie puis servira comme officier transmission, sécurité, renseignement et opérations.
Le capitaine BOONE termine cette première partie de sa vie de soldat avec 8 citations: 4 à l’ordre de la Division, 1 à celui du Corps d’armée et 3 à celui de l’Armée, et une blessure de guerre.
Plus tard, dans les années 80, le général BOONE a fait partager sa foi et ses convictions de soldat à ses officiers, notamment ses chefs de corps, au fil de lettres mensuelles.
La lettre qui suit s’intitule « VISER au COEUR« , nul doute que vous y puiserez des éléments de « pilotage » de votre vie d’officier.
Bonne chance Thomas!
Catégories : ETHIQUE, TRADITION