Quand Louvois inspire les humoristes
30112012 Commentaires : Aucun commentaire »Catégories : SOURIRE
Après de multiples rebondissements judiciaires, le juge d’instruction Frédéric Digne, saisi d’une plainte avec constitution de partie civile pour mise en danger de la vie d’autrui et non empêchement de crime, enquête depuis le mois de mai 2012 sur des fautes éventuellement commises lors de l’embuscade d’Uzbeen survenue en août 2008 en Afghanistan.
Le ministre de la défense sortant, M. Longuet, s’était opposé à l’ouverture de cette enquête, estimant que « […] elle [cette décision] n’est ni dans la culture, ni dans la tradition juridique […] la conduite de la guerre est et doit rester l’affaire des militaires. »
Cette prise de position reconnaissait qu’au cœur du métier militaire, il y a le fait que l’on expose sa vie et que l’on peut être amené à donner la mort. C’est une réalité qui éclaire l’engagement de tout militaire.
Les pertes ne sont jamais acceptables, la prise de risque l’est… Jusqu’à quand le sera-t-elle? Et après?
Un récent rapport du syndicat « Synergie officiers » de la police nationale, relatif à l’affaire Merah, met en évidence une fragilité de cette organisation: elle souffre du syndrome de la « citadelle assiégée ».
Après un dépouillement apparemment précis et argumenté des faits relatifs aux procédures et à l’intervention du RAID (voir texte complet du rapport ici), les rédacteurs du syndicat dérivent à leur tour vers la « peur du gendarme ».
A les entendre, et alors qu’ils reprennent en partie les accusations des commissaires déjà mises en ligne sur ce blog, la machiavélique Gendarmerie aurait l’audace de se croire compétente et de vouloir le faire reconnaître!
« De surcroît, il est très mal vécu le constat que la tentative [sic] d’OPA hostile de la Gendarmerie Nationale puisse trouver une écoute complaisante au sein de notre propre maison. »
La peur de l’autre reste un aveu de faiblesse au combat comme au rugby!
Conseil de tactique « militaire »: si vous pensez que les gendarmes manœuvrent et si vous êtes sûrs de vous, tentez de les combattre sur leur terrain au lieu de vous replier sur la défense de votre “propre maison”…Encore faut-il que vous ayez les moyens de le faire et que le sens de l’intérêt général prenne le pas sur vos états d’âme dans la recherche d’une véritable synergie entre les officiers des deux corps! Lire la suite… »
Cet article a été republié pour permettre de prendre connaissance des derniers commentaires reçus (novembre 2012).
…j’ai retenu cette phrase de la Présidente de la commission faisant référence à notre remarque sur la baisse des moyens: « Je note que jamais on a vu dans notre pays une manifestation en faveur d’une augmentation des crédits de la défense. Il y a donc bien une volonté largement partagée par le corps social de porter l’effort dans d’autres domaines. »
Sans commentaire, si ce n’est que le reste de la longue lettre est beaucoup plus recevable et, à mon sens objectif.
Une compilation complète des réponses sera accessible dès que nous penserons « avoir fait le plein »
J’ai comme beaucoup d’entre vous lu avec intérêt mais affligement l’article du Nouvel économiste intitulé: «Armée française: la ruine en héritage?».
Il trace un portrait si sombre que je me suis demandé où se situait l’intérêt de l’auteur. J’ai presque souri en lisant «Résultat : certains militaires, qui attendent le versement de leurs soldes, sont ruinés, interdits bancaires et sont obligés d’emprunter pour rembourser des crédits déjà contractés alors même qu’ils ne sont plus payés ! Dans les cas les plus extrêmes, leurs femmes divorcent pour acquérir un statut de femme seule et toucher des allocations.»
J’ai cru un instant relire Germinal!
Certes la situation n’est pas réjouissante, mais faut-il pour autant se flageller jusqu’à en perdre notre bon sens et le minimum de perspectives qui donnent l’envie d’avancer?
Notre esprit français nous pousse naturellement aux bons mots et à l’ironie parfois destructrice. Notre bouteille est souvent à moitié vide, rarement à moitié pleine.
J’en prends pour exemple deux citations entendues très récemment: « officiers Canada dry » pour désigner les brevetés « experts emploi des forces », « betteravisation » pour illustrer un repli sur le territoire national et ses camps de Champagne .
Faut-il aller jusqu’à ne plus voir que l’image qui cache la réalité?
Pensons d’abord à ceux qui ont vu s’envoler il y a quelques semaines leur seconde chance d’accéder au fameux brevet de l’École de Guerre. Beaucoup se contenteraient aujourd’hui d’un Canada dry à la place d’un bon alcool « voie commandement »; car ils n’auront ni l’un ni l’autre. Quant aux betteraves, notre génération y a passé le plus clair de son temps au point de dire -humour encore et odeur des raffineries toujours présente- que nous étions des spécialistes de la RCA (Région Champagne-Ardennes) pour nous replacer auprès de nos jeunes camarades auréolés d’OPEX. Et comble d’aveuglement et de prétention…nous n’avons pas de regrets, nous y avons construit de bons et beaux souvenirs et même acquis une certaine compétence!
Un devoir prémonitoire a été proposé par la Revue d’Études aux candidats à l’EDG 2013. J’invite ceux qui ont planché sur ce sujet à y revenir quelques instants et les autres à sacrifier un moment à la méditation:
«Depuis plusieurs années, d’après les instituts de sondage, le moral des Français ne cesse de se détériorer. A cet égard, Georges Bernanos a écrit dans l’un de ses ouvrages intitulé La liberté, pour quoi faire ? : « L’avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne subit pas l’avenir, on le fait ».
Quel est votre sentiment sur cette assertion ? Faut-il, selon vous, avoir peur de l’avenir ? »
Clin d’oeil de l’actualité, alors que je venais de terminer ce billet et regardais mes emails…je découvre cette invitation de CEGOS!
NB: les curieux trouveront en page 53 du mémento version 7.4, accessible par le lien en haut de page de ce blog, des éléments de réflexion proposés par l’auteur en réponse au travail d’un candidat.
Sauriez-vous interpréter cette image? (cliquer pour agrandir)
Cherchez un peu avant de trouver la solution ici.
Certes il n’est pas question de comparer les deux évènements.
Pour autant celui-ci, rappelé par nos camarades aviateurs, constitue un jalon important de la vie scientifique de nos sociétés alors que l’ère des navettes vient de se terminer.