Séquence souvenirs
30 10 2012En rangeant ce matin quelques archives militaires, j’ai bien évidemment succombé à un feuilletage coupable: « Souvenir » (EMIA 72), DA, CPOS, DEM, 101 promo ESG. Images et dessins parfois excellents, souvent maladroits nous rappellent un passé joyeux qui, au fil du temps et des albums, s’émaille de la mémoire de nos camarades disparus.
Dans les traces encore fraîches, j’ai retrouvé le dernier bulletin de notre promotion sœur, la Cyr « De Gaulle », avec laquelle nous entretenons des liens privilégiés.
Les statistiques qui y figurent sont éloquentes et doivent amener à réfléchir ceux qui se placent en victimes expiatoires des évolutions (je devrais dire « régressions ») du moment.
Aujourd’hui tout le monde souffre et ce n’est pas fini: les OSC (voir précédent billet), les IA, mais aussi les OAEA, CTA… enfin nos camarades de Cyr. Explication.
Nos deux promotions sorties de Coët en 1972 comportaient 196 et 207 officiers (Cyr et EMIA), officiers étrangers compris. Au bilan 62 officiers généraux (dont étrangers?) pour la « De Gaulle » et 8 pour la « Souvenir ».
L’ordre de grandeur est à retenir: 32% de la promotion de Cyr a terminé comme OG et 4% de celle de l’IA.
Aujourd’hui, faites les comptes avec des promotions de directs à 150-160, des IA à 90-95 et 18 à 20 généraux par an (dont peut-être 2 à 3 semi-directs!): Cyr 11%, IA 2%. Je n’ai pas ici intégré la population de nos OSC sur laquelle il n’y a pas de visibilité à cette échéance de carrière.
J’aurais certainement ma place à la DRHAT pour expliquer qu’alors que les promotions de directs ont vu leur nombre de généraux baisser de 64%, les promotions de l’EMIA n’ont subi une déflation que de 50%. Mais ceux qui connaissent la magie des nombres savent que les pourcentages sont trompeurs!
Quoi qu’il en soit, il faut aujourd’hui serrer nos rangs, sans esprit de chapelle, car le malheur des uns ne fera pas cette fois encore le bonheur des autres!
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