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C’est parmi les jeunes qu’on recrute les (trop) vieux!

15 02 2012

C’est en passant sous cette insciption que nous  pénétrions au club des lieutenants du Génie en 1972. A l’époque je souriais avec indifférence, aujourd’hui je suis moins inconscient!

La table ronde de notre dernière assemblée générale est venue mettre en évidence une conséquence de cette « maxime »: s’il n’y a pas (peu!) de déterminisme d’origine, il en existe bien un lié à l’âge.

Notre témoin de cette AG, secrétaire général de la SNCF, a constaté avec surprise pour ne pas dire incompréhension, à quel point le « bigramme » s’avérait incontournable dans notre institution et primait d’autres critères déterminants chez lui, comme la compétence dans l’emploi. Pour une fois ce n’est pas moi qui le dit…Ouf!

Je ne dis pas non plus que la qualité ne sert à rien pourvu qu’on ait le bon âge, ce serait injuste et faux. Simplement retenons qu’à aptitudes équivalentes le poids des ans est rédhibitoire.

A titre d’exemple, le débat est revenu sur la limite d’âge de 23 ans pour l’accès à l’EMIA au cours d’une intervention du GCA MOLINIER. Les échanges qui ont suivi ont eu tendance à minimiser l’impact de cette mesure que peuvent « corriger des règles techniques d’avancement ». Discours habituel, sans surprise, mais qui occulte le raison initiale de ce choix (maladroitement évoquée en public en 2008): réduire à la portion congrue les risques de tuilage d’âge entre les plus jeunes IA et les plus vieux Cyrards (« cubes » voire « bi-carrés », c’est-à-dire intégrant Cyr après 3 voire 4 ans de prépa). Pourquoi à votre avis créer une règle qui serait inutile?

De même on aura entendu parler de faux problème que représentent ces 23 ans en se référant aux élèves actuels de l’EMIA, marginalement concernés par cette règle. Sur ce dernier point, tout est pourtant question d’analyse. On peut en effet se demander pourquoi un nombre croissant de jeunes sous-officiers choisissent la voie OAEA au lieu de celle de l’EMIA. Leur point de vue, contestable sous certains aspects, est de considérer ce parcours plus simple et ouvrant des perspectives quasi identiques…du fait de leur âge. De même, il est surprenant de constater que lors de la préparation du concours de l’Ecole de Guerre -je suis correcteur pour cette phase- mes candidats semi-directs ne me posent pas la question de leur qualité mais de l’impact de leur âge. De fait, ce critère est maintenant totalement intégré par nos cadres qui le considèrent « bloquant » et développent leur « stratégie professionnelle » en conséquence avec les risques que font courir les schémas par trop simplifiés. 

Comment échapper à ce couperet au demeurant réel dans une majorité de situations individuelles? Tant que notre système d’avancement continuera à privilégier une forme « d’écoulement naturel » filtré par l’âge, tant qu’on parlera de « diagonale du fou » pour caractériser cette droite entrevue lors des visites d’avancement et qui partage en deux le nuage de point des proposables, il y aura peu d’espoir de voir s’ouvrir l’entonnoir.

En attendant il faut quand même rester en position à la porte pour être prêt à « gicler » au « GO! »


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