Travailler plus pour gagner plus…
27 11 2011Dans mon billet du 17/11, je revenais sur le constat inquiétant de la chute, depuis 2009, des admissions à l’Ecole de guerre pour les officiers d’origine semi-directe. Dans ce même texte j’évoquais le lancement d’une étude aussi précise et complète que possible pour tenter d’identifier des causes objectives à cet effondrement.
Les premiers éléments recueillis concernent l’assiduité manifestée lors de la préparation officielle. La corrélation assiduité-admissibilité-admission est évidente et se vérifie quelle que soit l’origine des candidats:
- les décrocheurs précoces, moins de 10% d’admis;
- ceux allant aux 2/3 de la préparation, 30% d’admis;
- les assidus ayant effectué au moins 70% des travaux atteignent plus de 50% d’admis dans leurs rangs;
On va même à 78% de réussite lors du premier concours pour ceux qui n’ont eu aucune négligence dans la préparation. Ce pourcentage intègre certes une majorité de directs mais aussi des IA qui se sont accroché jusqu’au bout (j’en connais personnellement 2…!)
Là où le bât commence à blesser, c’est qu’une statistique partielle portant sur un nombre réduit de candidats connus (20) montre que « nos » officiers semblent malheureusement atteints d’une forte propension à rejoindre le camp des décrocheurs précoces.
Pourtant, lorsqu’on dispose de résultats portant sur les premiers travaux on ne constate pas d’écart significatif entre ceux obtenus par les »décrocheurs » et ceux obtenus par les candidats allant au terme du cycle. Il n’y a donc pas de raison objective liée aux résultats et pouvant expliquer la démobilisation rapide constatée.
Nos belles devises: « Le travail pour loi… », « S’élever par l’effort » ne sont pas qu’une succession de mots creux…surtout de nos jours dans un contexte difficile!
Pour les sceptiques (j’en connais), j’ai constaté que mes candidats…même IA (message en l’air !), ayant effectué l’ensemble de la préparation officielle, et même un peu de « rab », ont été admis en première présentation.
A bons entendeurs…au travail. L’étude se poursuit car tout n’est peut-être pas aussi objectif!
D’en bas, une des raisons qu’on entend pour expliquer ces différences est que selon l’origine, le personnel ESM dispose plus fréquemment d’un emploi permettant une préparation assidue que pour un semi direct.
Si c’est vrai, ça peut expliquer.
Si c’est faut, on peut tordre le cou à cette idée reçue.
(J’ai en tout cas pu vérifier plusieurs fois que certains préparants bénéficiaient effectivement de postes où l’on n’était pas très regardant sur leur travail. Ca ne me choque pas, dans la mesure où l’on m’a laissé préparer mon BSTAT avec des périodes bloquées. Ce qui me choquerait si c’était vrai, c’est que ces postes seraient principalement destinés à des ESM)