130 ans déjà…ce n’est pas un bicentenaire, mais quand même!
8 10 2011Le 4 février 1881, le Président de la République, Jules Grévy, instaurait au sein de Saint-Maixent une nouvelle voie de formation en école des officiers: le recrutement interne.
Depuis cette date, les filières autres que saint-cyrienne se sont multipliées naissant et disparaissant au gré des besoins et des politiques RH. Aujourd’hui, l’EMIA représente la voie historique la plus représentative de cette volonté républicaine, tant par le nombre d’officiers formés que par les fonctions qu’ils ont occupées et occupent toujours. Les OAEA/S sont tout aussi illustratifs de cette promotion interne, fidèles comme leurs camarades à la devise de l’ENSOA: « S’élever par l’effort« . Il en est enfin de même de tous les autres recrutements issus du corps des sous-officiers (ou marginalement venant des militaires du rang) et formés dans nos écoles comme l’est par exemple une partie du CTA.
Une autre population s’agrège dorénavant à ces origines internes « stricto sensu ». Il s’agit de celle des officiers contractuels. De recrutement direct au plan statutaire car engagés au titre du corps des officiers, ils deviennent de recrutement interne lors de leur activation comme l’étaient les ORSA issus du contingent, mais qui eux se fondaient aux sous-officiers en rejoignant l’EMIA.
La conséquence de cette diversité, quand on la compare au « bloc » des Saint-Cyriens, est une absence d’identité commune spontanée rendant difficile toute fédération d’intérêts.
Pourtant, on constate qu’au delà de cette hétérogénéité de leurs origines ces officiers sont surtout liés par la nature de leur vocation. Vocation qui s’est révélée le plus souvent au cours de la première étape d’une vie professionnelle militaire ou civile. Vocation développée à partir d’une réalité vécue évitant idéalisme excessif et fantasmes. Ils ont aussi en commun une détermination à réussir que leur impose un parcours d’obstacles, certes choisi et accepté, mais qui s’avère être une véritable épreuve à handicap dont les règles se définissent souvent en cours de jeu et imposent des remises en question fréquentes.
Ces officiers que L’Epaulette a vocation à rassembler possèdent donc bien une identité commune née il y a maintenant 130 ans de la volonté de donner à la France un corps d’officiers représentatif des milieux sociaux, des aspirations et qualités de sa population.
Aussi il serait réducteur de faire du 4 février, date anniversaire de cette création du recrutement interne sous sa forme contemporaine, la seule journée de tradition de l’Epaulette.
Ce jour appartient à tous nos officiers « non directs » et doit être l’occasion pour eux de manifester leur attachement aux valeurs de leurs origines.
L’Epaulette encouragera et soutiendra -à la hauteur de ses moyens- toute action allant dans le sens d’un ancrage du 4 février dans la tradition de nos armées.
Nul doute que la promotion du « Centenaire » (EMIA 1981-1982) aura, sous la férule de son secrétaire, à coeur de jouer un rôle particulier dans cette démarche non polémique (!)
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