La réaction amicale d’un « jeune sous-lieutenant » à mon billet sur le Triomphe me renvoie au sous-titre de ce blog « L’information circule… ».
Avant le grand vide d’août un portrait rapide n’est peut-être pas inutile.
L’Épaulette est une association mutualiste (Code de la mutualité – Livre 3), créée en 1979 sur les fonts d’une amicale des officiers de recrutement interne datant de 1964. Elle doit donc s’astreindre, au titre de mutuelle, à mener des actions de solidarité et d’entraide au profit de ses adhérents.
Sans oublier cette vocation initiale, ses interventions ont progressivement englobé le champ statutaire dès que des iniquités de traitement, injustifiées à ses yeux, apparaissaient notamment entre officiers de recrutement direct et semi-directs.
Initialement composée d’officiers issus de l’EMIA (anciens sous-officiers et ORSA) constituant à l’origine le vivier majeur d’officiers autres que Saint-cyriens, elle a étendu son périmètre d’action aux multiples recrutements complémentaires qui se sont développés au cours des dernières décennies: les adhérents de l’Epaulette représentent plus de 20 origines statutaires! Cette approche correspond cependant à la vocation originelle de l’association, voulue par le général Gandoët et perpétuée depuis 1964: fédérer les officiers dans une même structure pour permettre un plus fort rayonnement et accroître leur capacité d’influence.
Hier encore (2010) l’Épaulette se définissait donc comme « l’association des officiers d’origines autres que saint-cyrienne« . Cette définition en creux n’est pas satisfaisante car elle créée une dichotomie au sein du corps des officiers, contraire à l’esprit que nous voulons promouvoir.
Aujourd’hui, l’Épaulette se présente simplement comme une association d’officiers. En contrepartie elle a choisi, par vote en Assemblée générale, de s’engager dans des interventions moins complaisantes vis-à-vis du commandement, tout en restant dans un cadre compatible avec l’éthique des officiers qu’elle regroupe.
Pour schématiser cette évolution, nous sommes passés d’une différenciation par l’origine à une différenciation par les modes d’action.
L’illustration de cette évolution du positionnement figure dans mes éditoriaux que vous pouvez retrouver dans les revues en ligne accessibles depuis ce blog (rubrique « Liens » du menu latéral). Elle se retrouve également dans les thèmes des tables rondes de l’Assemblée générale: « Associations d’officiers partenaires d’un dialogue social » (2011), « Perspectives d’avenir des recrutements internes et contractuels » (2012). Cette orientation de nos interventions nous a conduits à ouvrir le champ de nos correspondants au-delà de l’armée de Terre pour solliciter directement les élus (commission de la Défense), le Ministre ainsi que d’autres vecteurs d’influence de la société civile.
Majoritairement composée d’officiers en activité (56% des 5800 adhérents) qui représentent par ailleurs 75% du Conseil d’administration, l’Epaulette vit résolument en phase avec les évolutions en cours et exerce en priorité sa vigilance sur les problèmes pouvant toucher nos adhérents d’active (ou réservistes « actifs »).
Une autre traduction de ces efforts ciblés, et ici conviviaux, se retrouve dans les interventions au profit des jeunes promotions en école: remises de sabre aux majors, financements de projets de promotion, soutiens d’initiatives individuelles… Le financement de ces actions de cohésion et de tradition repose EXCLUSIVEMENT sur une redistribution d’une part des cotisations des adhérents fidèles…
Si vous pensez que nos actions vous sont utiles ou le seront à vos successeurs… Tirez-en vous-même les conclusions.
Merci pour votre confiance.