Par rapport à la Pythie qui a un rôle « institutionnel » et répond aux questions qui lui sont posées, la Sibylle parle à la première personne, revendique l’originalité de sa prophétie et le caractère indépendant de ses réponses. (texte JFD d’après Jean-Paul SAVIGNAC « Les oracles de Delphes ». Illustration: extrait du plafond de la chapelle Sixtine, Michel-Ange)
Repensant à un amiral qui nous avait épinglés maladroitement et inutilement en 2010 dans « Paroles d’officiers« , j’ai pensé qu’une petite couche de culture « wikipédiesque » ne pouvait que faire du bien en ces périodes de vacances pascales… d’où le titre ampoulé de ce billet. Vous aurez cependant noté que la définition du rôle de la Sibylle « colle » assez bien à l’Epaulette que nous voulons aujourd’hui.
Donc, forts de vos remarques amiral, nous tentons de progresser en ouvrant plus régulièrement des livres (quand bien même ils ne sont qu’électroniques) et, plus inattendu, nous parvenons parfois à comprendre le sens des mots… un véritable progrès!
Encouragés par ces premiers résultats mais restant néanmoins modestes, à défaut de prononcer des oracles limitons-nous à des réflexions sur le devenir de nos recrutements internes et contractuels. Le cinquantenaire de l’EMIA ne doit pas devenir l’arbre qui masque la forêt. Que se passera-t-il dès le 16 mai ?
C’est dans cet esprit de prospective que nous devons travailler rapidement pour prendre une place majeure dans ce qui deviendra un vrai débat à court terme (d’ici la fin de la « modernisation » en 2015?). Les positions de principe, les sentiments et les préjugés ne seront d’aucun poids face aux « machines administratives ». C’est un combat qu’il faudra mener pied à pied pour que subsistent, par la reconnaissance de leur réalité et de leur caractère propre, les valeurs que nous portons et qui contribuent à la force du corps des officiers français.
Concrètement que s’agit-il de faire? Porter cette question sur la place publique avant qu’elle le soit par d’autres qui n’auront pas nécessairement les mêmes objectifs que nous et en faire un débat d’actualité.
Comment le faire? En médiatisant nos positions par l’activation de réseaux, domaine dans lequel nous avons incontestablement progressé (cf. l’attribution de la LH au drapeau de l’IA) … mais pour cela il faut des positions!
C’est sur ce chantier que nous allons engager l’Epaulette, en liaison avec les associations partenaires du « Vincennes », au cours des semaines à venir avec pour objectif, au moins pour étape intermédiaire, la table ronde de l’AG 2012 sur le thème: « Officiers de recrutements internes et contractuels, quelle place et quel avenir? » (sujet non figé en l’état). En amont de ce rendez-vous l’établissement d’un mémorandum, largement diffusé au cours de l’automne 2011 concrétisera nos réflexions et positions.
Ce qui n’est ici qu’un « message en l’air » dont je connais le peu de valeur, sera formalisé par l’intermédiaire des représentants locaux (présidents de groupement et correspondants de formation), piloté par le secrétaire général avec la participation active du CA.
ATTENDRE pour VOIR serait aujourd’hui la pire des attitudes. Pour sortir du champ de la culture, en contre-point de mon titre, je retiens une expression cueillie il y a deux jours lors d’une émission sur la formation des pilotes de l’aéronavale. Pour parler d’un élève aux capacités limitée, l’instructeur disait: » Dès le décollage il était déjà derrière l’avion ».
RESTONS fermement aux commandes!