Valse… et fausses notes
27 02 2011J’ai, comme vous certainement, attendu et suivi les annonces des noms de nos nouveaux ministres. Je me garderai bien évidemment de tout commentaire. Ce n’est ni mon rôle ni le lieu pour le faire.
En revanche je fais le triste bilan du « traitement médiatique » de cet évènement. Les commentateurs des stations publiques (France Inter et France Info) et de France 2 ont eu des propos quasi identiques.
Pour les Affaires étrangères, ils ont souligné l’expérience, la compétence, la capacité à porter la voix de la France de Monsieur Alain JUPPE. Pour l’Intérieur, c’est une fois encore la compétence du nouveau ministre liée à son passé et son présent qui a été mise en avant. On a également pu entendre qu’ils seraient les hommes de la situation pour retrouver la confiance émoussée et calmer la grogne des diplomates et des magistrats.
Quant à la Défense, quand ils ont évoqué le choix possible (il était 19h00) entre Monsieur Gérard LONGUET et Monsieur Brice HORTEFEUX…n’ont été citées que leurs relations avec le Président qui, pour des raisons diverses, pourrait difficilement leur refuser un ministère ou un poste symboliquement fort. De compétence pas un mot, pas plus que de nécessité de prendre en compte nos difficultés et de réussir une contaignante modernisation.
Bien sûr nous ferons confiance à notre nouveau Ministre au cours des 15 mois (!) à venir.
Mais les travers médiatiques rappelés montrent bien l’importance qu’il faut aujourd’hui donner à une communication et une présence parfois « agressives » pour porter nos problèmes et aussi nos sources de satisfaction (ne les oublions pas!), là où ils ne s’imposent pas naturellement.
C’est si simple : la Défense (pardon, la défense) est une variable d’ajustement, c’est bien connu maintenant. Pour les ministres aussi …
La Défense est un ministère « régalien », dont certains se régalent faute de mieux.
La Défense est un ministère « facile » eu égard à sa population qui n’est fonctionnaire que lorsque cela arrange et qui est muette tout le reste du temps, par statut (…?)
Enfin c’est moi qui suis probablement trop simple : je nous avais cru honorés par la nomination d’un ministre de la Défense, ministre d’Etat. Mais j’avais oublié que c’était le ministre qui était « d’Etat », et non son ministère. Donc, cet homme seul valait bien mieux que tous ceux qu’on lui avait confiés. CQFD. Suis-je bête … !
Un rien amer comme on le voit!