Combien de temps en effet pourrons-nous continuer à « maltraiter » nos officiers sous contrat ? Combien de temps encore, la « richesse de nos différences » fondra-t-elle après le grade de capitaine ? Vaste sujet, mais aujourd’hui restons avec nos OSC. Tant que le statut de contractuel restait la règle majoritaire, la situation était claire. On s’engageait pour un premier métier, par choix, par passion mais avec un horizon connu et accepté.
Là où les choses se troublent c’est lorsque la règle évolue et que le contrat laisse de plus en plus la place à l’activation. L’objectif de 50% des OSC/E « activés » à l’issue du temps de commandement d’unité est aujourd’hui clairement annoncé. Dans le même temps, la proportion de spécialistes rejoignant l’active croît dans des proportions sensibles.
Et à terme qu’avons-nous ? De jeunes officiers d’active aussi, voire plus, diplômés que leurs camarades directs et bien sûr semi-directs, bahutés dans un labyrinthe de mesures administratives inextricables autant que pénalisantes (d’autres mots plus « popote » me sont venus à l’esprit!)
On peut également noter que la sacrosainte « peau d’âne », allant jusqu’à déterminer les perspectives de carrière et parfois primer le rendement dans l’emploi (cas des officiers directs et semi-directs), devient ici transparente sauf à être assimilée au mieux à un DT (par la voie du DT/R)… Quand il n’est pas refusé par l’armée de Terre à un officier qui s’était vu diplômer, sur la même base, dans la Marine. Mais l’exception ne fait pas la règle.
Alors que ce jeune cadre ne devrait penser qu’à servir avec sérénité, à quoi est-il confronté ? Mes explications ne sauraient mieux en rendre compte que le message qu’il m’a transmis et qui est reproduit in fine.
J’entends d’ici les remarques de certains : « Il n’avait qu’à faire Cyr, tenter les OST (il l’a fait) … ou rester dans le civil. » Ce serait oublier qu’on ne leur fait pas l’aumône en les accueillant. Et si demain ils choisissaient en masse la troisième option…
Les deux points, évoqués par ce « récent » capitaine (il a bien été promu le 1er août), feront l’objet d’une correspondance au CEMAT au cours de l’automne (JFD).
Lire la suite… »