Impasse
20 07 2010Corrigé le 26/07/2010
Dans les voeux adressés au Ministre, au CEMA et au CEMAT lors de la dernière Assemblée générale et qui figurent dans la revue 170, j’évoquai les risques, qu’à notre sens, faisait courir la sédimentation de mesures de gestion et de règles administratives dans une période où le temps du réformateur s’impose de plus en plus à celui du gestionnaire.
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Un jeune officier d’origine contractuelle nous rapportait ainsi le 17 juillet dernier le paradoxe de sa situation. Il avait logiquement été orienté vers un diplôme technique par régularisation (DT/R) au cours de sa période contractuelle. Or il est maintenant activé. Son âge, ses diplômes et sa motivation, renforcée par son activation, le conduisent naturellement à se projeter dans une nouvelle perspective de carrière incluant l’accès à l’enseignement militaire supérieur de second degré.
Mais là, impasse, cette voie lui est fermée ◊ elle ne serait que fortement obstruée (voir commentaires) ◊ de fait, par la détention du DT/R.
Alors qu’on a validé ses compétences professionnelles et son aptitude d’officier par l’attribution d’un diplôme technique et l’activation, ce cadre et l’armée de Terre se trouvent « piégés ». On peut se demander ce que deviendra la volonté de servir de cet homme, encore jeune, face à l’absence de perspective dans nos rangs.
Peut-on aujourd’hui se passer de ressources internes dont la qualité a été validée par une observation « in situ », et qui pourraient demain accéder à des postes de haute responsabilité? Doit-on poursuivre dans une vision quasi dogmatique d’un corps de direction ne pouvant émerger que du seul recrutement direct? Pendant combien de temps et à quel prix pourra-t-on entretenir l’illusion des seules vertus de l’origine?
L’Epaulette, comme la Saint-Cyrienne, a la conviction d’accueillir parmi ses adhérents une part de l’élite de notre armée de Terre et de notre Gendarmerie. Espérons que cette vision encore « iconoclaste » aux yeux de certains redevienne bientôt la règle! (JFD)
Effectivement l’IM en question donne les grandes lignes directrices, mais elle n’exclut pas stricto sensu les candidats déjà titulaires d’un DT/R (seul ceux DT).
Ainsi, cette année encore (2010), un de mes camarades OSCs activé et DT/R a été autorisé à présenter le CID et a subi les épreuves écrites (dans l’attente des résultats de l’admissibilité en septembre).
J’ai validé l’information qui m’a été transmise, et qui fait l’objet de ce post, à partir du point 2.3.4 de l’IM 13014 du 12 mai 2009 qui précise:
2.3. Conditions de candidature aux épreuves des concours d’accès à l’enseignement militaire supérieur du deuxième degré.
2.3.1. Être officier de carrière de l’armée de terre.
2.3.2. Être en position d’activité ou de détachement d’office du début de la préparation à la date de la fin des épreuves d’admission.
2.3.3. Être titulaire du DEM de l’année A pour les candidats en première présentation aux épreuves duconcours, de l’année A-1 pour les candidats en seconde présentation.
2.3.4. N’être ni candidat au diplôme technique, ni titulaire d’un tel diplôme, et ne pas être engagé dans une scolarité correspondante.
2.3.5. Être apte à servir et à faire campagne en tous lieux et sans restriction.
2.3.6. Avoir réalisé le test annuel de contrôle de la condition physique générale (CCPG), durant l’année A-1.
2.3.7. Ne pas s’être déjà présenté deux fois au concours d’admission à l’EMS 2.
Je me permets d’apporter quelques précisions sur l’exemple mis en avant … .
Etant un ex OSCs activé depuis un certain temps déjà, titulaire d’un DT/R depuis 2002, l’EMS 2 ne m’est pas (encore) fermé !
Après consultation de mon gestionnaire (DRHAT), il conviendrait (dans notre cas de figure) de demander une dérogation pour s’inscrire en A-1.
Encore faut-il, bien entendu, remplir les conditions (évolutives années par années) pour concourir et passer le cap de la commission de pré-sélection/validation des dossiers.