Cohérence ?
17 06 2010L’EMIA accueillera dans la 50e promotion (2010-2012) ses premiers élèves-officiers issus des militaires du rang (c’est également le cas pour l’EMCTA). Cette même promotion devrait voir ses officiers-élèves quitter Coëtquidan en 2012 avec une licence (cf. dernier Conseil de perfectionnement) dans le cadre de la mise en cohérence de la formation avec le cycle LMD (Licence, maîtrise, doctorat).
Cette élévation souhaitable et souhaitée, du niveau universitaire des officiers « semi-directs », va de pair avec une sélection plus exigeante lors du concours. C’est l’objectif affirmé.
Or, j’ai eu l’occasion de rencontrer voici quelques jours deux candidats militaires du rang au prochain concours de l’EMIA. Je m’attendais naturellement à trouver de jeunes caporaux (en l’occurrence) qui auraient été identifiés par un niveau scolaire « anormal » par rapport aux besoins habituellement reconnus pour les fonctions de militaires du rang. Ne voyez dans cette remarque aucun mépris ou jugement de valeur péjoratif sur nos engagés. Il s’agit d’une simple réflexion « RH » sur l’adéquation niveau scolaire-emploi. A ma grande surprise, ces deux garçons, dont une fois encore je ne mets pas en cause la qualité et la motivation, sont titulaires de bacs « PRO » exotiques dont ils s’excusaient presque de les avoir obtenus dans le court échange que j’ai eu avec eux.
Les met-on dans les conditions de réussir? Quelles sont leurs chances réelles? Comment résoudre cette inéquation apparente: en baissant le niveau du concours au risque de remettre, à terme, la licence en cause ou bien en se privant d’une ressource symbolique?
J’en suis conscient, ma remarque ne s’appuie que sur un « échantillon » sans valeur statistique. A suivre cependant… (JFD)
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